CONCLUSION
Eu égard aux résultats obtenus après
élaboration et analyse, on peut affirmer sans ambages que le
bioéthanol, par nous produit, respecte les normes liées à
la production d'un biocarburant et peut par conséquent être
utilisé dans les moteurs à allumage commandé comme additif
(E5) ou substitue à l'essence (dans ce cas le moteur nécessite
des modifications).
CHAPITREV: SUGGESTIONS ET PERSPECTIVES
Le développement de la filière bio carburant a
fait ses preuves ailleurs, notamment au Brésil, aux Etats-Unis et en
Indonésie. Compte tenu de ses nombreux atouts, le Cameroun gagnerait
à suivre l'exemple de ces pays sus cités pour faire de la
filière sucre le fer de lance de son économie.
V-1 ATOUTS DU CAMEROUN EN MATIERE DE PRODUCTION DE
BIOCARBURANTS
« Essai d'élaboration et analyse
chimico-calorifique d'un biocarburant à base de manioc
»
Mémoire DIPET II - ENSET de Douala
2007
Le Cameroun est un pays qui possède d'énorme
potentialité agro climatique de part sa situation géographique au
dessus de l'équateur. Il possède également de vastes
étendues de forêts encore inexploitées pouvant permettre le
développement d'une agriculture intensive. De grande écoles et
organisme de recherche ont été crée pour promouvoir le
développement des techniques agricoles (CRA, ETA, IRAD...).Toutes ses
potentialités peuvent contribuer au développement de la
filière des biocarburant au Cameroun à travers la production de
masse des cultures traditionnelles à l'instar du manioc.
V-2 SUGGESTIONS ADRESSEES AUX POUVOIRS PUBLICS
La réussite de la filière biocarburant au
Cameroun passe par le développement des nouvelles cultures de rente
à l'instar du maïs et du manioc. C'est pour quoi les pouvoirs
publics devraient revoir leur stratégie en matière de politique
agricole.
En effet, jusqu'à une date récente, l'aide
à la recherche et l'assistance financière au Cameroun ont
longtemps été dirigées vers le secteur des cultures
d'exportation (café, cacao) au dépend de la production
vivrière. La chute des cours des matières premières sur
les marchés mondiaux a porté préjudice à
l'économie nationale et au secteur agricole en particulier. Eu
égard à cela, et compte tenu des enjeux actuels liés
à la production de biocarburant à base des
végétaux, la politique agricole du Cameroun devrait se tourner
désormais vers un accroissement de la production vivrière
à l'instar du manioc ou du maïs destinés à la fois
à l'alimentation et à la transformation
énergétique. Le Cameroun devrait donc :
+ Mettre à la disposition des agriculteurs des semences,
bouture et plantes améliorer en vue de relever considérablement
le niveau de production ;
+ Encourager la population des zones rurales à
exploiter les terres agricoles et celles mise en jachère au profit des
plantes destinées à la transformation énergétique,
à travers des campagnes de sensibilisation ;
+ Subventionner la culture des plantes destinées à
la production des biocarburants et
aussi mettre à la disposition des agriculteurs, des
experts et des organismes spécialisés
dans l'étude des plantes à l'instar du PNDRT, de
l'IRAD ou du PNVRA ;
+ Susciter l'intérêt des grands groupe
internationaux à travers l'organisation des
séminaires et des rencontres pour favoriser une
éventuelle délocalisation des
entreprises productrices de biocarburant.
« Essai d'élaboration et analyse
chimico-calorifique d'un biocarburant à base de manioc
»
Mémoire DIPET II - ENSET de Douala
2007
+ Faire connaître au agriculteurs le bien fonder des
biocarburant en leurs faisant par exemples conduire des véhicules
consommant du bioéthanol.
+ Faire intervenir les medias de masse dans la vulgarisation
et la promotion des biocarburants
Toutes ces dispositions prises par les pouvoirs publics
Camerounais auront pour conséquence de réduire l'exode rural, la
création d'emplois qui par voie de conséquence contribuerons
à « booster » l'économie nationale.
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