INTRODUCTION
Après avoir élaboré un biocarburant et
effectué sa caractérisation chimico-phisique ainsi que
l'évaluation de ses performances calorifiques, voici venu le temps des
moissons. Cette partie de notre travail est réservée à la
présentation des divers résultats obtenus pendants les
manipulations. La présentation par le système de tableaux nous
semble la mieux adapté à notre étude. Ces résultats
concernent aussi bien l'élaboration que la caractérisation
chimicocalorifique.
IV-1 RESULTATS DE LA RECOLTE ET DU PARAGE
Nous avons récolté 14.74 kg de tubercules de
manioc. Les étapes de parage et d'équeutage ont fournie 1.333kg
de déchet et 13.41kg, soit une perte évaluée à 10%
environs. Les opération de broyage, de séchage, de
décantation et de mise en poudre on livrées finalement 4kg
d'amidon, soit un rendement en amidon évalué à 30%
environs.
IV-1-1 JUSTIFICATION DU CHOIX VARIETAL
Le choix à été porté sur le manioc de
type Manihot Esculenta Grantz du fait de :
> Sa capacité à avoir un bon rendement
même sur des sols peu fertiles. > Sa résistance aux attaques
phytosanitaires.
> Son rendement à l'hectare appréciable.
> Sa teneur élevée en amidon
Toute fois, il faut préciser qu'un chercheur
camerounais, en occurrence le Dr AGUIGNIA, chef de station de l'Institut de
recherche agricole pour le développement (IRAD) de Dschang, vient de
mettre au point une variété améliorée de manioc
dont le nom de code est 80/61. Fruit de quinze
années de recherches et d'expérimentations, cette nouvelle
variété présente de nombreux avantages. Notamment son
rendement : 30 tonnes à l'hectare, contre 7 ou 9 tonnes pour la
variété actuelle. En outre, le 80/61 est prêt à la
consommation après seulement 8 à 12 mois, alors qu'avant, le
cycle durait 36 mois. Cette recherche est déjà entrée en
phase de vulgarisation, dans
« Essai d'élaboration et analyse
chimico-calorifique d'un biocarburant à base de manioc
»
Mémoire DIPET II - ENSET de Douala
2007
la plaine de Mbo, près de Dschang. Compte tenu
de ses nombreux atouts, cette nouvelle variété de manioc devrait
supplanter le manihot esculenta Grantz classique. La demande en amidon
de manioc pourrait ainsi être satisfaite et le Cameroun devenir
exportateur de cet amidon suffisamment demandé sur le marché
international. 224 hectares de 80/61 suffiraient pour relever ce
défi. Nous pensons que ce défi peut enfin être
relevé, à condition, que nous trouvions un financement pour
couvrir les charges de production et que nous modernisions nos conditions
techniques d'extraction et de séchage de l'amidon.
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