1.4. EAUX
Les eaux à traiter sont globalement divisées en
deux secteurs :
ü D'une part, les eaux de ruissellement, qui proviennent
en majorité des eaux de la pluie, les eaux se coulent en surface et
posent problème dans les zones urbaines où le sol est rendu
imperméable par la construction des routes et des bâtiments ;
l'eau peut s'accumuler, former des lieux de reproduction des moustiques,
créer des inondations et endommager les infrastructures, le drainage ou
assainissement pluvial vise donc à évacuer ces eaux vers le
milieu naturel; cours d'eau, océan..., ou dans une zone ou
l'infiltration est possible.
ü D'autre part, les eaux usées désignent
déjà les eaux utilisées dans des activités humaines
(domestique, industrielles, agricoles) ici le but est en partie
d'évacuer ces eaux pour éviter qu'elles ne stagnent en surface
(source des maladies des nuisances olfactives,...) et les traiter afin de
minimiser la pollution de l'environnement avant de les retourner au milieu
naturel, par un processus d'épuration des eaux.
Bassin de rétention au passage
réalisé en espace public
Dans les grandes villes et les pays développés,
un système d'égout remplit les rôles, le drainage des eaux
de ruissellement pluviales est fait en surface par des caniveaux se vidant
régulièrement dans un réseau souterrain
séparé (réseau dit séparatif) ou non des eaux
usées (réseau unitaire), les bâtiments et les toilettes
sont reliés directement aux égouts par des canalisations, un
siphon évite le retour des odeurs et d'insectes dans les
bâtiments, un réseau d'égout représente un
investissement très élevés ; son entretien demande
beaucoup des ressources humaines et matérielles, il encourage une grande
consommation d'eau en responsabilisant les utilisateurs.
Ces inévitables fuites contribuent à la
pollution du sous - sol.
D'autres possibilités existent les systèmes
autonomes peu denses (assainissement non collectif à l'ANC)...
Dans un système séparatif les eaux claires, les
« parasites » doivent être réduite au
minimum par exemple il ne faut pas brancher les gouttières provenant de
toiture sur le réseau des eaux usées.
En réalité, les apports pluviaux sont tels
qu'ils existent de déversoirs d'orage permettant au réseau des
eaux usées de décharger le sur plus de débit vers le
réseau pluvial ou directement dans les cours d'eau c'est pour cela qu'il
peut être déconseillé de se baigner en mer après un
orage pendant quelques jours.
1.5. EXCRETAS.
L évacuation des excrétas est probablement l'
aspect le plus important au niveau domestique.
Si les déchets et les eaux usées peuvent
simplement être jeté dans la rue en l'absence de système de
gestion la défécation non contrôlée est une source
importante des maladies et de gêne dans la vie quotidienne. L'UNICEF et
l'OMS utilisent l'accès à une latrine améliorée
comme indicateur de l'assainissement de base avant de considérer les
eaux et les déchets solides.
Au niveau de l'urbanisme, le principal choix pour la gestion
des excrétas concerne l'évacuation sur place ou en distance.
L'évacuation à distance consiste à relier
une toilette soit à un réseau d'égout [qui évacue
à la fois les solides et les liquides], soit une fosse septique qui
retient les solides et évacue les liquides.
Ces deux systèmes ont besoin d'une grande
quantité d'eau pour fonctionner ; plus de 25 litres d'eau par jour
et par personne.
L'évacuation sur place consiste à utiliser une
latrine située sur une fosse creusée ou surélevée,
contenant les matières fécales laissant éventuellement la
fraction liquide s'infiltrer dans le sol si la nappe phréatique est
suffisamment loin, le problème de vidange de la fosse se pose.
La gestion des excrétas peut aussi se faire
écologiquement avec des toilettes sèches, permettant la
réutilisation comme compost, si les systèmes se développe
petit à petit , leur acceptation reste compliquée face
à l'apparence simplicité (du point de vue de l'usager) offerte
par un système d'égout, à ce jour, peu de programmes
d'assainissement écologiques ont été menés à
une plus grande échelle que celle d'un projet pilote.
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