SIGLES ET
ABREVIATIONS
ANC : Assainissement non collectif
BCZS : Bureau central de la zone de santé
CO2 : Dioxyde de carbone
CO : Monoxyde de carbone
IRA : Infection respiratoire aiguë
OMS : Organisation mondiale de la santé
RDC : République démocratique du Congo
SIDA : Syndrome d' immunodéficience acquise
SSP : soins de santé primaire
UNICEF : Fond de nations unies pour l'enfance
O. INTRODUTION
0.1 ENONCE DU PROBLEME.
L'environnement agit quotidiennement sur notre santé
par le biais du milieu qui nous entoure eau, sol ou air.
En cas de détérioration brutale de
l'environnement les impacts sanitaires sont d'ailleurs considérables,
mais en même temps l'urbanisation et la multiplication des substances
souvent d'origine chimique sont disséminées dans notre
environnement, comporte des nouveaux risques.
Pesticide, oxyde d'azote particules fines déclenchent
des dysfonctionnements du système respiratoire, des cancers, des
allergies ou des mortalités prématurées.
L'environnement devient un enjeu de santé publique.
Aujourd'hui, les multiples modifications apportées à notre
environnement par les activités humaines introduisent des nouveaux
risques pour la santé et suscitent des inquiétudes .
D'après le Ministère Français de
l'écologie 2007 parmi les multiples facteurs qui déterminent la
santé humaine et le développement des pathologies la
qualité des milieux (air, eau, sols) déterminée par les
contaminants (biologiques, chimiques, physiques) et les nuisances (bruits,
insalubrités...) qui les véhiculent ainsi que les changements
environnementaux jouent un rôle fondamental.
En effet il est avéré que certaines pathologies
sont aggravées voir déterminées par l'environnement. Les
constats récents suivants peuvent être relevés de l'ordre
de 30.000 décès anticipés par ou sont liés à
la pollution atmosphérique urbaine.
D'après L'UNICEF (2007), dans des nombreux pays, les
infections liées à l'eau et l'assainissement ont une forte
prévalence causant la maladie ou même la mort aux nombreuses
personnes en particulier les enfants.
L'amélioration des habitudes d'hygiène
essentielle si l'ont veut limiter la transmission des maladies liées
à l'eau et l'assainissement. Bien que l'éducation à
l'hygiène puisse entraîner l'initiation au changement de
comportement, il n'y a passage de l'intention à l'acte que lorsque les
gents disposent des installations d'eau et des équipements
d'assainissement appropriés.
Selon LEEJONG - WOOK (2002) chaque année 18.000.000 de
personnes dont 9.000.000 d'enfants de moins de 5 ans vivant pour la plupart
dans les pays en développement meurent des maladies liées
à l'insalubrité ; 88% des maladies diarrhéique sont
imputables à la mouvais qualité de l'eau, à un
assainissement insuffisant et à une hygiène
défectueuse.
L'amélioration de l'assainissement ferait reculer de
32% la mortalité attribuable aux maladies liées à
l'insalubrité ;
L'OMS (2002) rapporte que 26 milliards des personnes soit 42%
de la population mondiale n'avait pas accès à des moyens
d'assainissement,370.000 personnes par jour, jusqu'à 2.015 doivent
encore obtenir accès à des moyens d'assainissement.
A En croire KOFFI ANANE, secrétaire
générale de l'organisation des Nations unies, déclare
à ce terme : « Nous ne vaincrons ni le SIDA, ni la
Tuberculose, ni le Paludisme, ni aucune autre maladie infectieuse qui frappe
les pays en développement avant d'avoir gagner le combat de l'eau
potable, de l'assainissement et soins de santé de base »
Selon ISTANBUL (1996), un habitat favorable à la
santé est celui qui assure les circonstances nécessaires et
suffisante à la santé physique mentale et sociale, à la
sécurité, à l'hygiène du confort et à
l'intimité.
Un habitat favorable à la santé n'est ce pendant
pas qu'une simple construction, il est plus que le lieu résidentiel d'un
ménage qui accumulerait tous les critères et les normes
constructives, toutes les connaissances mobilisées, au fil des
siècles de construction, de logement et d'aménagement de leurs
environnements les plus proches. Plus de 3 million d'enfants de moins de 5 ans
meurent chaque année des causes et d'affections liées à
l'environnement.
Celui-ci compte ainsi parmi les facteurs le plus souvent
à l'origine de décès d'enfants dont le nombre
dépasse 10 millions par an et il influe énormément sur la
santé et le bien être social.
En effet, la pollution atmosphérique et la pollution de
l'air à l'intérieur des habitations, la contamination de l'eau,
l'absence de système d'assainissement, les substances toxiques, les
vecteurs des maladies, le rayonnement ultraviolet et la dégradation de
l'écosystème sont autant de facteurs de risques environnementaux
pour la population.
Ainsi on estime que chaque année 1,6 million d'enfants
meurent de diarrhée due principalement à la mauvaise
qualité d'eau ou manque d'assainissement, (OMS 2007)
Il est également admis aujourd'hui que certaines
conditions d'habitat peuvent aggraver ces pathologies EVANS (2003).
Selon YASMIN et AL (2002) plus de 2,4 milliards de personnes
ne bénéficient pas des conditions de salubrité
correcte.
Cette situation demeure préoccupante dans ce sens que
le risque dégénère des problèmes de santé
qui semble être ignoré par la population urbaine qui
jusqu'à ce jour persiste dans les habitudes néfastes est
susceptible d'être la cause du mal être.
Ce pendant la manière dont l'homme perçoit les
risques et y réagit est conditionnée par son expérience et
par les informations et valeurs émanant de sources telles que la
famille, la société etc.
L'insalubrité de l'habitat demeure une
préoccupation considérable dans plusieurs villes à travers
le monde mais le problème semble se poser avec une acuité
particulière dans les villes des pays en développement.
Les populations concernées par ces conditions semblent
indifférentes à ce sujet.
En outre, comme partout en RDC la ville de Kinshasa ne fait
pas exception en matière d'insalubrité de l'habitat et les
administrés résistent au changement de comportement face à
l'insalubrité et de l'environnement qu'ils continuent à polluer
allégrement et sans gène ni inquiétude.
Nous constatons que la plupart des problèmes de
l'environnement de la ville de Kinshasa sont essentiellement dus au manque
d'assainissement du milieu en ce qui concerne la gestion des déchets
liquide solide et gazeux, et d'autres part au développement anarchique
de l'habitant qui a un impact négatif considérable sur
l'environnement et sur l'homme.
Par ailleurs les constructions anarchiques dans la ville de
Kinshasa ne permettent pas de choisir un emplacement judicieux pour construire
des lieux pour l'accueil des déchets car elles se font de manière
semi légale.
Certaines de ces constructions se font dans des endroits
prévus pour les déchets et le passage des collecteurs pour la
canalisation des eaux usées.
|