Chapitre 111 RESTRUCTURAT1ON DE LA DETTE EXTER1EURE
1ntroduction
Dans le présent chapitre il sera question de
voir et d'étudier les opérations qui ont eu lieu en 2OO2 et qui
s'appellent restructuration de la dette. Après une longue rupture avec
les institutions financières internationales, la RDC a exprimé le
désir de se reconnecter aux circuits financiers.
111.1 Historique de la restructuration
La crise de la dette du tiers monde, dont le
Zaïre est une des principales victimes en Afrique, bouleverse
l'économie du pays. Mais il est important de signaler que la dette
extérieure de la RDC a été restructurée plusieurs
fois : le 16 juin 1976, le 1 décembre 1977, le 11 décembre 1979,
le 9 juillet 1981, le 20 décembre 1983, le 18 septembre 1985, le 15 mai
1986, 18 mai 1987 et le 23 juin 1989.
En 2001, le retour de la République
démocratique du Congo dans le giron financier international bute sur un
problème : dépendant des financements extérieurs pour sa
reconstruction, le pays doit régler de manière urgente le
problème de ses arriérés, afin de régulariser sa
situation financière, de profiter de nouveaux prêts et de
participer à l'initiative d'allégement de la dette des pays
pauvres très endettés (PPTE). Les remboursements reprennent
vigoureusement à partir de 2002.
Cette régularisation permet au gouvernement
Congolais d'accéder à une gigantesque opération de
restructuration de sa dette (en deux phases) et d'entrer dans le cadre de
l'initiative PPTE.
111.2 Restructuration proprement dite
111.2.1 Premiere phase de iuin-iuillet 2002
Consiste à régler le remboursement des
arriérés congolais envers le FMI et la Banque mondiale. Le
processus vise à garantir le remboursement des vieilles dettes
impayées par une opération de « consolidation »,
c'est-à-dire en remplaçant les arriérés par de
nouvelles dettes à un taux concessionnel. Concrètement,
quatre
pays (Belgique, France, Suède, Afrique du sud)
prêtent la somme nécessaire au gouvernement congolais pour qu'il
rembourse ses arriérés au FMI. Ensuite, le FMI prête la
somme nécessaire (522 millions de dollars) au gouvernement congolais
pour qu'il rembourse ses prêts d'Etats. Dans le même temps la
Banque mondiale prête 330 millions de dollars au Congo pour que le pays
liquide ses arriérés à son égard. Au final, la RDC
a troqué ses arriérés multilatéraux contre une
nouvelle dette à 0,5% due au FMI et à la Banque mondiale. Il est
important de signaler qu'un mécanisme d'apurement a également
été conclu avec la Banque africaine de développement
(BAD)
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