L'apport de la RDC dans le commerce international de 2001 à 2007, état des lieux et perspectives( Télécharger le fichier original )par Christian BALEMBOMFUMU - MUNLEMVO Université de Kinshasa - Licence 2010 |
2. Stratégies proprement dites : pistes de solutionAu regard des enjeux sur le commerce extérieur de la RDC, les mesures devront être prises et des effets accomplis à la fois sur le plan interne et externe. D'abord, l'on peut écarter rapidement l'idée d'un repli autarcique pour la simple raison que beaucoup des produits actuellement importés par la RDC (biens d'équipement, matières premières et semi-produits) sont nécessaires à l'activité intérieure et notamment à l'activité manufacturière. Pour pouvoir mieux répondre à ces besoins en devises destinées aux importations, il faut accroître les ressources en devises du pays. Ces ressources ont des origines diverses (aides extérieures, empruntes, recettes d'exportations), mais les possibilités d'y recourir de même que les conséquences sont différentes. Compte tenu de l'importance de besoins de financement de l'économie congolaise, un accroissement suffisant de l'aide international paraît peu probable. Les recours à des nouveaux emprunts ne constituent pas une solution réaliste à l'heure actuelle au vue de degré d'endettement, il serait dangereux pour l'avenir. Dans ces conditions, nous pouvons affirmer sans risque de se tromper que la seule stratégie réaliste pour augmenter de façon significative les ressources en devises consiste en une politique dynamique d'exportation. Dans cette voie comme la RDC n'a pas la maîtrise des prix internationaux (il est ``Price Taker'') sur le marché mondial, sa possibilité d'intervention se limite en un accroissement en volume de ses exportations. Toutefois, cet accroissement peut suivre et conjuguer deux orientations nouvelles. Dans le 1er cas, il s'agit d'augmenter la quantité des biens que l'on exporte déjà tout en élargissant la gamme des produits. Dans le 2ème cas, il s'agit de s'ouvrir des marchés pour des produits nouveaux notamment des produits manufacturés. Compte tenu de la dotation factorielle de la RDC, l'objectif doit être en conséquence de diversifier à la fois les activités et les exportations. Ainsi, pour accéder aux secteurs les plus dynamiques de la croissance économique mondiale, le commerce extérieur de la RDC doit être organisé en complémentarité avec la stratégie d'industrialisation : ? La diversification des exportations ? La recherche des gains de compétitivité ? La réorientation des exportations ? L'industrialisation. 1. Diversification des exportations La RDC doit étendre sa gamme des produits exportés, au lieu d'avoir une structure des exports réduite, il faudrait plutôt l'élargir à des produits non encore exportés. Compte tenue de sa dotation en facteur, la RDC doit capitaliser ses avantages en vue de faire profiter au pays des retombées par la diversification des sources d'approvisionnement en devise et par la conquête des parts importantes des marchés dans les échanges internationaux en intégrant d'autres secteurs d'activités dans les échanges internationaux en intégrant d'autres secteurs d'activités dans cette compétition. 2. La recherche des gains de compétitivité Conformément aux théories émises par les célèbres auteurs comme Adam SMITH, David RICARDO, John Stuart Mill, Elie HECKCHER et Dominique OHLIN sur les avantages qu'on peut tirer dans la pratique du commerce international, la RDC doit chercher à s'investir de recherche des bénéfices. Pour accroître ses gains, la RDC doit accepter de faire face à la concurrence étrangère tant sur les marchés extérieurs que sur son marché interne. ``La compétitivité d'un pays dans une branche est son aptitude à être à la fois fortement exportateurs et peu importateurs pour les biens concernés''.66(*) 3. La réorientation des exportations La réorientation des exportations vient répondre au problème de la concentration géographique des exportations sur un petit nombre des pays. La RDC doit chercher à ne pas être dépendante de ses fournisseurs qui sont en même temps ses destinateurs (clients), au risque de subir la loi de celui qui peut abuser de la position dominante qu'il occupe. La RDC doit exporter ses produits vers des nouveaux débouchés pour confronter sa position de fournisseur principal dans les secteurs où elle est en première place, pour approvisionner divers importateurs potentiels ou réels. 4. L'industrialisation C'est la solution idéale pour permettre au pays d'étendre d'avantage la gamme de ses produits exportés. L'industrialisation amènera le pays à exporter des produits finis ou semi-finis, cela donnera une valeur ajoutée certaine à ces produits. L'industrialisation de la RDC donnera à ce dernier, la possibilité de s'accaparer de certain pan de marché, qui lui échappe à cause de sa non ou sous industrialisation tandis que sa dotation en facteur combine à une spécialisation suffisante avec sa main d'oeuvre produira une abondante réappropriation de certains manufacturés jadis produits et qualifiés à l'étranger. * 66 CAPUL, J.Y., et GARNIER, op.cit, p.69 |
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