Du label ville internet au projet villes internet Afrique : proposition d'un manuel d'adaptation du label aux collectivités africaines( Télécharger le fichier original )par Komi KOUNAKOU Université Toulouse Le Mirail - Master II en eAdministration et solidarité numérique 2008 |
ConclusionQue dirons-nous en guise de conclusion ? Que nous sommes au bout du tunnel ? Certainement pas car la course est encore longue. Certes, une partie très importante de nos principales missions vient d'être bouclée, à savoir l'évaluation du label Villes Internet et celle du projet Villes Internet Afrique. Quoique court, ce temps nous a permis de comprendre comment fonctionne cette structure d'accueil et son impact novateur sur les collectivités locales à l'échelle nationale qu'internationale. En effet, dans la première partie du rapport, l'accent a été mis sur l'organisation opérationnelle de l'association, ses visions, ses réalisations et sur ses perspectives. Il ressort de nos analyses que Villes Internet joue un véritable rôle d'innovation dans la société française en s'appuyant sur ses réseaux sociaux que sont les collectivités locales et les élus. Catalyseur ou militante du changement, Villes Internet se positionne en France comme une organisation non gouvernementale engagée dans la lutte contre la fracture numérique des usages. Car il ne suffit pas d'avoir un parc informatique de dernière génération pour clamer haut sa victoire contre le fossé numérique. Aussi faut-il savoir formaliser les stratégies d'appropriation qui valorisent le capital humain de ces technologies. Et c'est là une expertise unique propre à l'association Villes Internet au travers de ses diverses initiatives parmi lesquelles le « label national Villes Internet » qui reste un « géant outil » d'aménagement numérique orienté plus vers les citoyens et a, à juste titre, permis à des milliers de collectivités de rentrer dans l'ère du numérique avec une grande soif. C'est donc sur ce label qu'est axé la deuxième partie du rapport. Ici, l'organisation technique du label, son incidence sur la société sont mises en vedette. Les questions d'élaboration du questionnaire à savoir la méthodologie ont été analysées et révèlent de notables améliorations techniques qui crédibilisent les activités de l'association. Grâce à sa position et à sa politique, plusieurs collectivités ont entrepris et réalisé d'énormes initiatives TIC dans leurs villes. Dans le second volet de cette même partie, nous sous sommes penché sur le projet Villes Internet Afrique. Il s'est agi d'une démarche prospective à partir de laquelle un cahier de charge est élaboré comme un outil de référence pour guider le déploiement de ce projet après une première année de test. Ce document précise les minima formels et pratiques nécessaires à la mise en place d'un projet de ce genre en Afrique. Nous avons insisté sur les différentes conventions de partenariat mobilisées pour la définition des tâches et des responsabilités de chaque partenaire membre. Au total, une dizaine de partenaires sont tombés d'accord sur la réalisation de ce projet qui, selon, les uns et les autres, constitue l'avenir du continent africain. Et puisqu'aucun chargé de projet n'échappe aux moments critiques de ses missions, nous avons évoqué certaines difficultés et manquements auxquels les misions sont confrontés. Rappelons au passage, des constats liés à l'enfermement de l'association au reste de l'union européenne même si des efforts se déploient dans l'ombre, des problèmes de disponibilité et de communication des acteurs autour du projet VIA. A ces problèmes, nous avons fait des suggestions et propositions pour pallier aux manquements notifiés. D'abord, pour ce qui est de Villes Internet, nous proposons que l'association soit redynamisée en ouvrant des bureaux régionaux de contacts permanents et de communication, ensuite optimiser le site par l'implémentation d'une fonctionnalité multilingue pour s'assurer de l'accessibilité à grand spectre du contenu du portail et enfin restructurer le cadre de travail pour donner une image véritable à cette association qui a toute sa place dans le cercle des organisations militant pour la démocratisation des TIC dans le monde. Nous concernant, ce stage est un tremplin qui nous a donné du goût en gestion de projets. Les connaissances théoriques reçues sont enrichies par une approche pratique plus réaliste et concrète. Et en espace de trois mois, nous avons acquis une expérience en technique de management au sein des collectivités locales. Ici, il faut insister sur les techniques d'élaboration de cahier de charges, la gestion d'équipes de projets et surtout la communication interprofessionnelle. Nous tenterons de dire que ce stage rentre dans une pratique professionnelle interdisciplinaire dans la mesure où il nous a permis de remettre à niveau certaines connaissances connexes comme la rédaction de documents professionnels, et de développer une carrure de décideur et d'animateur. Ce stage nous est un gain car il confirme nos ambitions d'administrateur de projets numériques partout où besoin se fera sentir. En définitive, comme dira Pierre Corneille30(*) « Aux âmes bien nées, la valeur n'attend point le nombre des années30(*)" nous avons acquis une bonne expérience professionnelle au cours de ce stage pour travailler ensemble avec Villes Internet au déploiement du projet sur continent africain et sur tous les autres projets qui entrent dans le champ de l'aménagement territorial et de la décentralisation. * 30Auteur dramatique français du XVIIe siècle * 30 Le Cid , 1636 |
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