B-Classification des crédits :
~~~tO~e de j1 de e ~~~~uaA ojj 90
Les crédits bancaires sont classifiés en
fonction du type de la clientèle, de la durée, et de l'objet du
crédit
1. En fonction de la clientèle
:
Selon cet élément, on distingue les
crédits aux particuliers salariés, les crédits aux
commerçants qui sont des opérateurs individuels et les
crédits aux entreprises.
Les crédits aux particuliers salariés
sont des crédits octroyés aux salariés pour leur permettre
d'effectuer des dépenses exceptionnelles ou de réaliser des
investissements immobiliers.
Quand aux commerçants et aux entreprises, les
crédits leur permettent de résoudre des tensions de
trésorerie, d'effectuer des investissements ou de réaliser des
opérations avec l'étranger.
2. En fonction de la durée du crédit
BSIC-FB Octroie des crédits à long, moyen et court
terme.
Un Crédit à long terme est un
crédit dont le dénouement se situe au-delà de sept(07)
ans; le crédit à moyen terme connaît un dénouement
au bout de trois(03) à sept(07) ans, tandis que le crédit
à court terme se dénoue avant trois (03) ans. Ce dernier est le
plus sollicité par les entreprises à activités
saisonnières.
3. En fonction de l'objet du
crédit
Le Crédit bancaire peut être
destiné à réaliser des investissements, à effectuer
des achats, ou à résoudre des tensions de trésorerie. Dans
ces cas le crédit est techniquement appelé crédit par
caisse.
Le crédit bancaire peut être
également destiné à couvrir le client pour que ce dernier
puisse réaliser des opérations telles que l'exécution de
marché.
Dans ce cas, le crédit se matérialise
par un engagement de la banque sans décaissement de fonds de sa part
pour la mise en place dudit crédit. Ces crédits sont
appelés engagement ou crédit par signature
a) Les engagements par signature :
Ce sont des engagements par lesquels la Banque
prête sa signature sans décaissement de fonds de sa part, en
s'engageant auprès des tiers à répondre des obligations
contractuelles de ses clients en cas de défaillance de
ceux-ci.
Du fait que les entreprises évoluent dans un
milieu de plus en plus marqué par la concurrence et les contraintes de
tous ordres et compte tenu du développement du commerce international,
ces crédits sont de plus en plus variés. On y compte : les
cautions, l'aval de traite et le crédit documentaire.
b) La caution :
La caution est un engagement pris par la Banque pour le
compte de son client, de s'exécuter en cas de défaillance de
celui-ci envers un tiers.
La caution peut avoir pour objet de :
I Différé des paiements; il s'agit par
exemple de l'obligation cautionnée ou de la caution
d'enlèvement;
I Éviter les paiements : c'est le cas de la
caution d'adjudication;
I Accélérer des rentrées de
trésorerie : il s'agit ici de la caution de remboursement d'acompte ou
de retenues de garantie.
c) L'aval de traite :
Il s'agit d'un engagement apporté par la Banque
sur un effet tiré sur son client en vue de garantir du paiement à
l'échéance.
d) Le crédit documentaire :
Le crédit documentaire est l'engagement pris
par la Banque pour le compte de son client importateur, de garantir à
l'exportateur le paiement des marchandises contre la remise des documents qui
attestent l'exploitation, la qualité et la conformité des
marchandises stipulées dans le contrat. La particularité du
crédit documentaire réside dans le fait qu'il peut être
:
Révocable : La Banque peut revenir sur son
engagement, et ce, avant l'exportation des marchandises;
Irrévocable : La Banque ne peut revenir sur son
engagement que d'accord parties;
Notifié : dans ce cas, la Banque est seule
engagée;
Confirmée : dans ce cas, l'engagement de la Banque
est conforté par celui d'un correspondant dans le pays de
l'exportateur.
Comme tout concours bancaire, les engagements par
signature ont des avantages et des inconvénients pour la Banque tout
comme pour le client.
Au titre des avantages pour la Banque, les engagements
par signature rapportent des commissions, n'entraînent pas de
décaissement à leur mise en place, et permettent à la
Banque de se subroger dans les droits du créancier de son
client.
Au titre des inconvénients, les engagements par
signature sont des risques difficiles à maîtriser et leur suivi
est lourd.
Pour le client, l'engagement de la Banque valorise son
image de marque et permet une meilleure gestion de sa trésorerie.
Cependant les frais financiers, les garanties exigées de fonds en
constitution de provision sont des inconvénients liés à
l'engagement qu'il obtient de la Banque.
e) Les crédits par caisse :
Accordés sur des critères liés
en général à la structure financière des
entreprises, ces crédits servent à financier les besoins
d'investissement ou d'exploitation des entreprises. Leur appellation de
<<crédits par caisse» est liée au fait qu'ils se
matérialisent par un décaissement de fonds de la part de la
Banque.
Au nombre de ces crédits nous distinguons les
crédits d'investissement et les crédits de trésorerie ou
d'exploitation.
f) Les crédits d'investissement
:
Les crédits d'investissement sont des
crédits qui permettent aux entreprises d'acquérir de
équipements, des biens et des matériels à leur
création ou en vue de développer leur activité. Les
ressources dégagées par le fonctionnement de ces biens acquis
contribueront au remboursement des crédits.
Au titre des crédits d'investissement, nous avons
: Les crédits à moyen ou long terme et le crédit
bail.
Retenons que le crédit bail n'est pas
utilisé par la BSIC.
Les crédits à moyen ou long terme sont
des mises à disposition de fonds aux entreprises, afin que ces
dernières puissent réaliser des investissements. Leur
caractéristique <<moyen ou long terme» réside dans le
fait que ces crédits échoient entre 03 et 07 ans pour le moyen
terme, et au-delà de 07 ans pour le long terme
~~~~~~~ de ji# de e~~~e ~~oaivaA ojj 90
g)
Les crédits de trésorerie ou
d'exploitation :
Dans leur crédit commercial interentreprises,
les entreprises doivent souvent subir des retards dans les règlements ou
assurer leur approvisionnement en matières premières. Ainsi,
elles font face à des difficultés de trésorerie soit en
raison de la longueur du processus de fabrication soit en raison de la lenteur
des règlements de ventes.
Pour y remédier, les entreprises recourent
à leurs Banques qui leur consentent des crédits à court
terme pour remédier aux insuffisances temporaires de trésorerie.
Au nombre de ces crédits nous distinguons : la facilité de
caisse, le découvert, l'avance sur le marché, le crédit de
campagne, les crédits d'exploitation amortissables.
h) La facilité de caisse :
Elle est une mise à disposition de
disponibilités uniquement aux entreprises, car celles-ci se trouvent
souvent dans une situation de décalage de courte durée entre les
rentrées de trésorerie (délai client) et les
règlements (délai fournisseurs).
En effet, en examinant les mouvements du compte de
l'entreprise, la Banque, par l'entremise du gestionnaire du compte de
l'entreprise, prend connaissance du niveau des besoins en ressources
financières de l'entreprise pour exercer son activité. Sur une
demande de l'entreprise, la Banque met en place une ligne de crédit d'un
certain montant, permettant à l'entreprise d'avoir un compte
débiteur à la limite du montant
prédéfini.
La facilité est accordée pour une
période généralement courte. A chaque fois que le
bénéficiaire régularise la situation de son compte avant
l'échéance, il peut exploiter sa facilité.
i) Le découvert :
Le découvert présent une similitude
apparente avec la facilité de caisse, mais il existe une grande
différence :
En effet, la facilité de caisse est fonction
à la fois du montant du chiffre d'affaire, du secteur d'activité,
de la durée du cycle d'exploitation, de la situation financière
du client et des autres crédits détenus. Elle est donc un
concours réservé aux entreprises et non aux
ménages.
Le découvert est quant à lui,
destiné à financier des besoins continus et de longue
durée et demeure fonction de la situation financière et du
besoin
exprimé par le bénéficiaire
(achat, dépense de santé, évènement
imprévu). La banque à travers le gestionnaire de compte cherchera
les motifs et le fondement de la demande de l'entreprise.
L'inconvénient du découvert et de la
facilité de caisse réside en ce que tous deux induisent en
charges pour le client, notamment les commissions que perçoit la
Banque.
j) L'avance sur le marché (crédit
relais) :
Après l'exécution d'un marché
(BTP), les entreprises ne disposent pas souvent de ressources suffisantes pour
honorer une commande de marchandises. L'avance sur marché leur permet de
disposer des fonds nécessaires pour honorer la commande de marchandise
ou de disposer de trésorerie en anticipation du paiement d'un service
rendu à un tiers.
Le remboursement de cette avance se fera avec le
règlement du tiers bénéficiaire des marchandises ou du
service. Pour s'en assurer, la Banque exige le nantissement du bon de commande
et une domiciliation du marché.
k) Le crédit de campagne :
Le crédit de campagne est accordé aux
entreprises qui expriment un besoin lié soit à une charge trop
importante, soit à la nature de leurs activités : achats ou
production sur une courte période pour vendre sur une longue
période, ou achat ou production sur une longue période pour
vendre sur une courte période. Ainsi, le crédit de campagne est
essentiellement destiné au financement des stocks.
Ce type de crédit est
généralement accordé aux entreprises agroindustrielle, car
au Burkina Faso et dans la région Sahélo saharienne, exercent
dans le secteur de l'agro-industrie. La particularité du crédit
de campagne est qu'il est remboursé au fur et à mesure des
ventes.
l) Les crédits d'exploitations amortissables
:
Ce sont des crédits bancaires accordés
pour une durée généralement très courte, dont le
remboursement se fait par amortissements périodiques. Leur
échéance dépasse rarement une année.
Les taux auxquels sont accordés les
crédits ci-dessus cités sont fonction du montant du crédit
et de la qualité de la relation entre le client et la Banque. Dans ce
dernier cas, le taux est qualifié de taux
préférentiel.
~~~tO~e de j1 de e ~~~~uaA ojj 90
Les crédits, notamment les crédits
d'exploitation, sont des produits qui mobilisent d'importantes ressources des
banques, d'où la nécessité d'une analyse efficiente.
Celle-ci s'effectue en plusieurs étapes que nous aborderons dans les
prochaines pages.
~~~~~~~ de ji# de e~~~e ~~oaivaA ojj 90
23
~Autlese dea 'rupee dam e' data dee midi& d'exidocratioa
»
Chapitre2 : ETUDE DE LA DEMANDE D'UN CREDIT
D'EXPLOITATION
L'étude de la demande de crédit à
la BSIC se fait à travers un canevas conçu préalablement.
Le canevas comporte plusieurs parties qui sont décrites
ci-dessous.
|