3.2.2 Autres phénomènes
Les premiers résultats concernant les
équations de Schrödinger non linéaires furent obtenus dans
le cadre de la théorie des plasmas [4, 15]. Dans ce cadre, ces
équations décrivent la propagation d'ondes
électromagnétiques dans un plasma homogène et isotrope
à température nulle [4, 15]. Cette dernière
hypothèse permet de négliger le mouvement des ions et de
considérer une non linéarité d'origine
électronique. En restant dans ce domaine de la physique, on peut
mentionner que les équations de Schrödinger non linéaires
cubiques couplées décrivent l'interaction entre deux ondes de
polarisations transverses orthogonales dans un plasma. Ces équations
s'appliquent aussi à un système de deux fermions à une
dimension spatiale et permettent de décrire la fonction d'onde des
condensas de Bose-Einstein [4, 15].
3.3 Construction de la paire de Lax
Le système d'équations (3.1) n'est en
général pas intégrable. Néanmoins, sous certaines
conditions cette équation devient totalement
intégrable.
En tenant compte de la condition d'Hirota definie par
:
d2,zr - rzd2
= , (3.2)
2rd2 / /
et en faisant le changement de variable q =
á/d2u et r =
á/d2v le systéme d'équations
(3.1) se met sous la forme :
|
iqz =
-d2(z)qtt -
2á(z)(|q|2
+ |r|2)q
(3.3)
irz =
-d2(z)rtt -
2á(z)(|q|2
+ |r|2)r
|
Cette dernière forme (équation 3.3) est
totalement intégrable [16, 17] pour d2 =
á (après analyse de Painlevé). Sous cette
condition en déterminant les équations
vérifiées par les fonctions q et r
conjuguées on obtient le système d'équation :
En posant
|
?
???????
???????
|
iqz =
-d2(z)qtt -
2d2(z)(|q|2
+ |r|2)q irz =
-d2(z)rtt -
2d2(z)(|q|2
+ |r|2)r -iqz =
-d2(z)qtt -
2d2(z)(|q|2
+ |r|2)q -irz =
-d2(z)rtt -
2d2(z)(|q|2
+ |r|2)r
|
; (3.4)
|
? ?
q r
Q
= ?) , (3.5)
r -q
?
R = ?
|
q r
r -q
|
?
?.
|
(3.6)
|
le système d'équation (3.4) peut se mettre
sous la forme matricielle donnée par l'équation suivante
:
iQz =
-d2(z)Qtt -
2d2(z)QRQ =
0. (3.7)
Etant donné que R = Q, l' équation (3.7)
vérifiée par Q est une équation non linéaire
cubique de Schrödinger de la forme:
iQz =
-d2(z)Qtt -
2d2(z)|Q|2Q
. La paire de Lax se constuit en posant :
øt = Uø
øz = V ø
(3.8)
Où ø =
(ø1,ø2)T
représente la fontion propre associée à la valeur propre
ë (T étant la transposée); U et V deux matrices
définies par :
V = (A B ? .
C --A
|
(3.10)
|
Oil I est la matrice unité d'ordre deux ; A, B et
C les matrices définies par :
{
|
A = a0 +
ëa1 + ë2a2
B = b0 +
ëb1 +
ë2b2
C = c0 +
ëc1 + ë2c2
|
(3.11)
|
Les matrices U et V vérifient l'équation de
compatibilité donnée par la relation : Uz --
Vt + [U, V ] = 0. (3.12)
Nous remplaçons U et V par leurs expressions
données par les équations (3.9)
et (3.10) et tenons compte du fait
que [U,V ] = UV -- V U. L'équation de
compatibilité se met donc sous la forme :
At Bt -- Qz Ct
+ Rz --At
? ?
. (3.13)
? --CQ -- BR 2B+ 2QA
0 0( 2RA -- 2Cë RB
+ QC ) ( 0 0 )
Nous remplaçons A, B et C par leurs expressions
données par l'équation
(3.11), ainsi l'équation de
compatibilité permet d'obtenir :
--a0t --
ëa1t --
ë2a2t --
Q(c0 + ëc1 +
ë2c2) --
R(b0 + ëb1 +
ë2b2) = 0 (3.14)
Qz -- b0t -- ëb1t --
ë2b2t +
2ë(b0 + ëb1
+ ë2b2) +
2Q(a0 + ëa1 +
ë2a2) = 0 (3.15)
Rz -- c0t -- ëc1t --
ë2c2t +
2R(a0 + ëa1 +
ë2a2) --
2ë(c0 + ëc1
+ ë2c2) = 0
(3.16)
Nous regroupons les équations
(3.14),(3.15)
et (3.16) en puissance de ë et
nous posons par la suite que les différents coefficient
à ëi (i = 0,
1, 2, 3) sont nuls. On
obtient les équations suivantes :
a0t +
c0E + b0R =
0 (3.17)
a1t +
c1Q + b1R =
0 (3.18)
a2t +
c2Q + b2R =
0 (3.19)
-Qz - b0t +
2Qa0 = 0 (3.20)
-b1t + 2b0 +
2Qa1 = 0 (3.21)
-b2t + 2b1 +
2Qa2 = 0 (3.22)
b2 = 0 (3.23)
Rz - c0t +
2Ra0 = 0 (3.24)
-c1t + 2Ra1
- 2c0 = 0 (3.25)
-c2t + 2Ra2
- 2c1 = 0 (3.26)
c2 = 0 (3.27)
Nous résolvons ces équations et
déterminons les valeurs de ai, bi, et ci (i =
1, 2, 3) ainsi qu'il suit
:
?
?????????????????????? ?
???????????????????????
a0 = id2QR
a1 = 0
a2 = 2id2I
b0 = -id2Qt
(3.28)
b1 =
-2id3Q
b2 = 0
c0 = -id2Rt
c1 = 2id2R
c2 = 0
Nous obtenons ainsi les éléments de la
matrice V :
?
????
????
A = id2QR +
2ië2d2I
(3.29)
B = -id2Qt -
2iëd2Q
C = -id2Rt +
2iëd2R
Nous remplaçons les expressions des matrices A,
B et C dans la paire (U, V) et en tenant compte des
expressions de Q et R données par les équations (3.5) et
(3.6), nous obtenons finalement les matrices U et V suivantes
:
U =
|
[
|
ë 0 -q -r
0 -ë -r q
q r -ë 0
r -q 0 ë
|
]
|
(3.30)
|
V =
|
[
|
id2(|q|2 +
|r|2) 0 -id2qt
-id2rt
0 id2(|q|2 +
|r|2) -id2rt
id2qt
- id2qt
-id2rt -id2(|q|2 +
|r|2) 0
- id2rt id2qt
0 -id2(|q|2
+|r|2)
|
]
|
+ë
|
[
|
0 0 -2id2q
-2id2r
0 0 -2id2r
2id2q
2id2q
2id2r 0 0
2id2r
-2id2q 0 0
|
]
|
+ ë2
|
[
|
2id2 0 0 0 0 2id2 0 0
0 0 0 0
0 0 0 0
|
]
|
. (3.31)
|
Où U est une matrice carrée d'ordre 4,
de même que la marice V. À la suite de cette
construction, une recherche éventuelle des solutions de
l'équation couplée de Schrödinger non
linéaire est envisageable.
|