3.1.2. Analyse de l'évolution des différents
impôts
En Côte d'Ivoire, la structure fiscale est telle que
certains impôts apportent le plus de recettes et sont pour cette raison
qualifiés d'impôts leaders. Ce sont :
- l'impôt sur les bénéfices industriels et
commerciaux (IBIC) ;
- l'impôt sur les traitements et salaires ;
- l'impôt sur les revenus des valeurs mobilières
;
- l'impôt foncier ;
- les droits d'enregistrement et de timbres ;
- la taxe sur la valeur ajoutée.
Notre champ d'analyse se limitera à quelques impôts,
surtout ceux qui semblent toucher plus directement et significativement le
secteur productif. Il s'agit de :
- l'impôt sur les bénéfices industriels et
commerciaux ; - l'impôt sur les revenus des personnes physiques ;
- l'impôt sur les traitements et salaires ;
- la taxe sur la valeur ajoutée.
Entre 2000 et 2007, les impôts leaders ont
représenté en moyenne 78,46% de l'ensemble des impôts. Les
impôts leaders sont largement tirés par principalement trois
catégories d'impôts qui représentent près des 2/3
des recettes totales. Il s'agit respectivement de l'impôt sur les
traitements et salaires pour 24%, de l'impôt sur les
bénéfices industriels et commerciaux pour 20,60% et de la Taxe
sur la valeur ajoutée pour 19% (Graphique 2).
Graphique 1 : Evolution des recettes des impôts
leaders de 2000 à 200
![](Impact-des-politiques-fiscales-sur-les-recettes-fiscales-et-la-croissance-economique-en-Cote-dIv4.png)
250 000
200 000
350 000
300 000
150 000
100 000
50 000
0
2000 2001 2002
De 2000 à 2004, l'ITS était le plus
collecté. Mais à partir de 2005, l'IBIC devient l'impôt le
plus collecté. En 2006, il a représenté plus du quart des
recettes fiscales internes.
Graphique 2 : Evolution de la part des trois
![](Impact-des-politiques-fiscales-sur-les-recettes-fiscales-et-la-croissance-economique-en-Cote-dIv5.png)
Source : construction de l'auteur
Les recettes fiscales intérieures sont
constituées pour une large part d'impôts directs. Entre 2000 et
2007, les impôts sur les revenus des personnes et des
sociétés ont représenté 47% de l'ensemble des
recettes fiscales intérieures, tandis que la TVA, qui est un impôt
sur la consommation, contribue pour 19%. Cela nous amène à dire
que la fiscalité ivoirienne repose sur les impôts sur le revenu.
Une telle position s'avère défavorable pour l'accumulation du
capital, donc pourrait avoir un impact négatif sur la croissance
économique.
Tableau 2 : Evolution de la part des impôts leaders
dans les recettes intérieures
Années
|
IBIC
|
ITS
|
IRVM
|
Impôt Foncier
|
Droit d'Enreg./Café- Cacao
|
TVA
|
Total
|
2 000
|
23,02%
|
24%
|
3%
|
4%
|
4%
|
19%
|
77,02%
|
2 001
|
18,62%
|
25%
|
3%
|
5%
|
3%
|
23%
|
77,62%
|
2 002
|
18,68%
|
27%
|
3%
|
5%
|
5%
|
24%
|
82,68%
|
2 003
|
16,13%
|
29%
|
3%
|
5%
|
9%
|
21%
|
83,13%
|
2 004
|
14,87%
|
27%
|
3%
|
6%
|
12%
|
19%
|
81,87%
|
2 005
|
22,82%
|
22%
|
4%
|
5%
|
9%
|
17%
|
79,82%
|
2 006
|
26,22%
|
20%
|
3%
|
5%
|
7%
|
16%
|
77,22%
|
2 007
|
24,41%
|
18%
|
3%
|
3%
|
6%
|
17%
|
71,41%
|
Moyenne
|
21%
|
24%
|
3%
|
5%
|
7%
|
19%
|
79,00%
|
Source : construction de l'auteur
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