UNIVERSITE DE YAOUNDE I
THE UNIVERSITY OF
YAOUNDE I
ECOLE NORMALE SUPERIEURE DE YAOUNDE
HIGHER
TEACHERS TRAINING COLLEGE OF YAOUNDE
*****
DEPARTEMENT
D'INFORMATIQUE ET DES TECHNOLOGIES EDUCATIVES
DEPARTMENT OF COMPUTING
SCIENCE AND INSTRUCTIONAL TECHNOLOGY
****
Année
académique 2008-2009
2008-2009 Academic year
****
N°: 07YI406
CONTRIBUTION A L'INTÉGRATION DES TIC
DANS L'ENSEIGNEMENT SECONDAIRE AU CAMEROUN
ESSAI DE CONCEPTION D'UN OUTIL
MÉTHODOLOGIQUE
D'AIDE A LA
PLANIFICATION DE L'APPROPRIATION DES
TIC DANS UNE
ÉCOLE
Mémoire présenté et soutenu le 23 juin
2009
Par :
E K E N G U E L E THÉODORE
Bachelor of Business Administration
in Professional
Information Management
En vue de l'obtention du
DIPLÔME DE PROFESSEUR DE L'ENSEIGNEMENT
SECONDAIRE GÉNÉRAL
SECOND GRADE
Filière :
Informatique
Spécialité : Informatique
Fondamentale
Sous la direction de
MARCEL FOUDA NDJODO
Chargé de Cours
Domaine :
PILOTAGE DU DEVELOPPEMENT DES TIC DANS L'ENSEIGNEMENT
SECONDAIRE
Thème :
ÉLABORATION DES SCHÉMAS DIRECTEURS
STRATÉGIQUES
DU DÉVELOPPEMENT DES TIC DANS
L'ENSEIGNEMENT
SECONDAIRE AU CAMEROUN
Titre :
ESSAI DE CONCEPTION DUN OUTIL
MÉTHODOLOGIQUE D'AIDE A
LA PLANIFICATION
DE L'APPROPRIATION DES TIC DANS UNE ÉCOLE
...A mon Père et ma Fiancée
Remerciements
Mes remerciements vont d'abord à l'endroit de notre
Chef de Département, Dr. FOUDA, homme exceptionnel qui a pu tenir le
pari de superviser les travaux de toute notre promotion et de chacun
individuellement ;
A tous mes autres Enseignants qui ont toujours donné de
leur temps pour un soutien académique : M. ZOBO, M. EDONGO NTEDE, M.
AYISSI, M. ATSA, M. AZEGUE, Mme MBAH ONANA, M. AMOUGOU NGOUMOU, M. MOLO ;
Je tiens à remercier d'une manière
sincère tous mes frères et soeurs BELLA Odile, ELOUNDOU BELLA,
NDJANA BELLA, MENOUNGA BELLA, EKASSI BELLA, NYEBE Pascaline, ASSIGA Ignace pour
le soutien moral, affectif et financier pendant ces deux années
d'études ;
Un merci particulier à tous mes Amis, Frères et
Dirigeants du Collège Adventiste de Yaoundé (M. WONDJE, M. IKITO,
M. EONE, Mle. NGAMBONG, Mle ESSOME Esther, M. EVEHE Martin, M. NKOU Junior,
Mme. SANDA, Mle EVOUNA NDA) pour les conseils et aides multiformes pour le bon
déroulement de mes études ;
A tous les dirigeants des établissements qui nous ont
livré des informations pour la descente sur le terrain ;
Et à tous ceux qui, de près ou de loin ont
contribué par quelque moyen que ce soit, à l'élaboration
du présent travail.
Table des matieres
Dédicaces i
Remerciements ii
Table des matières iii
Liste des figures v
Liste des tableaux vi
Liste des abréviations et acronymes vii
Résumé et Abstract vii
INTRODUCTION GENERALE 1
PREMIERE PARTIE
CONCEPTS ET STRATEGIES D'INTEGRATION DES TIC DANS
L'ENSEIGNEMENT SECONDAIRE
1.1. Le concept d'intégration des TIC à
l'école 4
1.1.1. Représentations des TIC 4
1.1.2. Représentations de l'intégration des TIC
à l'école 5
1.1.2.1. Utilisation de l'ordinateur en milieu scolaire 5
1.1.2.2. Informatisation des tâches de l'école 5
1.1.2.3. Une réforme ou innovation pédagogique
5
1.1.2.4. Une réforme ou innovation du système
école 6
1.2. Généralités sur la diffusion d'une
innovation 6
1.2.1. La théorie de la diffusion de l'innovation (Rogers
1965G1995) 6
1.2.1.1. Catégories d'adoptants d'une innovation 7
1.2.1.2. Phase d'adoption d'une innovation 7
1.2.2. Les modèles d'adoption d'une innovation 9
1.2.2.1. Le modèle fonctionnel de Doyle et Pondre
(1977G1978) 10
1.2.2.2. Le modèle basé sur les
préoccupations de Hall et Hord (1987) 11
1.2.3. Les facteurs limitants ou favorisants de
l'intégration des TIC à l'école 16
1.2.3.1. Les blocages de l'intégration des TIC en
contexte de sous développement 16
1.2.3.2. Les facteurs favorables aux TIC en milieu
éducatif 20
1.3. Les modèles stratégiques d'intégration
des TIC dans l'enseignement 22
1.3.1. Les modèles basés sur les activités
22
1.3.1.1. Les activités essentielles d'une
stratégie d'intégration des TIC à l'école 23
1.3.1.2. Le modèle J. Basque 23
1.3.1.3. Le modèle adopté par l'État
camerounais 24
1.3.1.4. Le modèle ACOT ou modèle de Sandholz,
Ringstaff et Dwyer 24
1.3.2. Les modèles psychopédagogiques 25
1.3.2.1. Les caractéristiques des modèles
psychopédagogiques 25
1.3.2.2. Le modèle des 5P de Morais 26
1.3.2.3. Le modèle des 11C de Claire Isabelle 27
DEUXIEME PARTIE CADRE MÉTHODOLOGIQUE
2.1. Présentation de l'approche méthodologique
29
2.1.1. Le concept de la démarche
hypothético-déductive 29
2.1.2. Les étapes de la démarche 31
2.2. L'enquête 31
2.2.1. Population d'étude 31
2.2.2. Populations cible et accessible 31
2.2.3. Instruments de recherche 32
2.2.3.1. Élaboration du questionnaire 32
2.2.3.2. L'enquête sur le terrain 33
2.3. Méthode d'analyse des données 33
2.3.1. Présentation de l'analyse SWOT 34
2.3.2. Détermination des stratégies
observées dans les établissements 36
2.3.3. Détermination des options stratégiques 36
2.3.4. Détermination des paramètres de
décision des choix stratégiques 36
2.3.5. Étude comparée des modèles
stratégiques théoriques et observés 36
2.4. Conception d'un outil méthodologique de choix de
stratégies d'incursion des TIC dans un établissement secondaire
37
2.4.1. Présentation de l'utilisation de la grille de
décision 37
2.4.2. Test de validité du nouveau modèle
stratégique 37
TROISIEME PARTIE
PRESENTATION ET ANALYSE DES RESULTATS
3.1. Identification des sujets enquêtés 38
3.2. Présentation et analyse des résultats 38
3.2.1. Les stratégies répertoriées 38
3.2.1.1. Présentation et analyse statistique
préalable 38
3.2.1.2. Synthèse des démarches des
établissements 49
3.2.1.3. Analyse SWOT des stratégies observées
dans les établissements 50
3.2.2. Détermination des paramètres de
décision par une étude comparée des
modèles théoriques et observés 56
3.2.1.1. Étude comparée des modèles
théoriques et observés 56
3.2.1.2. Détermination des paramètres de
décision 57
3.3. Proposition d'un outil d'élaboration d'une
stratégie d'intégration des TIC et recommandations 58
3.3.1. L'idée de choix stratégique de I.Ansoff
58
3.3.2. Présentation de la grille de choix
d'intégration des TIC à l'école 59
3.3.2.1. Les paramètres décisionnels retenus 59
3.3.2.2. Présentation de la Grille décisionnelle
de choix stratégique d'ITICE 60
3.3.2.3. Test de validité du nouveau modèle
d'analyse 63
3.3.3. Recommandations 64
CONCLUSION GENERALE 66
REFERENCES 68
ANNEXES
Liste des figures
Figure 1 : Modèle des 3 en 5 de diffusion et d'adoption
d'une innovation 9
Figure 2 : Modèle des trois principes d'adoption d'une
innovation 10
Figure 3 : Modèle d'adoption de l'innovation basé
sur les préoccupations des enseignants 13
Figure 4 : Modèle des cinq procédures d'adoption
d'une innovation 15
Figure 5 : Modèle d'intégration des TIC dans
l'enseignement selon J.Basque. 23
Figure 6 : Modèle stratégique camerounais
d'intégration des TIC dans l'enseignement 24
Figure 7 : Modèle des cinq étapes (5P) de
l'intégration des TIC selon Morais. 27
Figure 8 : Modèle ou loi des 11C d'intégration des
TIC d'Isabelle 28
Figure 9 : Schéma de la Démarche
Hypothético-déductive appliquée au test d'une
théorie. 30
Figure 10 : Modèle d'analyse et de raisonnement du
diagnostic SWOT 34
Figure 11 : Distribution des actions de coordination 39
Figure 12 : Tendance de la coordination de l'intégration
des TIC 39
Figure 13 : Tendance de coordination par ordre d'enseignement
40
Figure 14 : Niveau d'engagement d'actions prioritaires par
établissement 40
Figure 15 : Tendance générale des actions
prioritaire 40
Figure 16 : Tendance d'actions prioritaires par ordre
d'enseignement 41
Figure 17 : Degré d'autonomie infrastructurelle 41
Figure 18 : Tendance à l'autonomie infrastructurelle par
établissement 42
Figure 19 : Tendance à l'autonomie infrastructurelle par
ordre d'enseignement 42
Figure 20 : Acquisition du matériel par
établissement 42
Figure 21 : Part de matériels acquis 43
Figure 22 : Répartition du nombre de matériel et
équipements par établissement 43
Figure 23 : Nombre d'ordinateurs par établissement dans la
salle informatique ou CRM 43
Figure 24 : Équipements et matériel par ordre
d'enseignement 44
Figure 25 : Établissements ayant un CRM/Lab Figure 26 :
Établissements ayant une
salle informatique 44
Figure 27 : Logiciels pédagogiques par école 44
Figure 28 : Établissements ayant de logiciels
pédagogiques 44
Figure 29 : Répartition générale de
l'expertise TIC 45
Figure 30 : Expertise TIC/TICE par établissement 45
Figure 31 : Répartition du profil des enseignants 46
Figure 32 : Tendance du statut des enseignants 46
Figure 33 : Statut des enseignants et Moniteurs par
établissement 46
Figure 34 : Répartition des problèmes
rencontrés 47
Figure 35 : Problèmes récurrents dans les
établissements 48
Figure 36 : Répartition de financement des
équipements, infrastructures et matériels 48
Liste des tableaux
Tableau 1 : Récapitulatif de la théorie d'adoption
d'une innovation 7
Tableau 2 : Description des catégories d'adoptants d'une
innovation de Rogers 7
Tableau 3 : Phases d'adoption d'une innovation 8
Tableau 4 : Récapitulatif des procédures du
modèle CBAM 11
Tableau 5 : PROCEDURE N°1 DE DIAGNOSTIC DES STADES DE
PREOCCUPATIONS DES ENSEIGNANTS 12
Tableau 6 : PROCEDURE N°2 DE DIAGNOSTIC DES NIVEAUX
D'UTILISATION DE L'INNOVATION 12
Tableau 7 : PROCEDURE N°3 DE DIAGNOSTIC DES CONFIGURATION DE
L'INNOVATION 12
Tableau 8 : Grille des obstacles à l'intégration
des TIC selon Claire Isabelle 17
Tableau 9 : Caractéristiques de l'innovation pour la
mobilisation et l'information 21
Tableau 10 : Synthèse du modèle ACOT 25
Tableau 11 : Étapes du modèle des 5P de Morais
26
Tableau 12 : Niveaux d'implantation des TIC selon Moersch (Raby,
2004 : 25) 26
Tableau 13 : Étapes de la démarche
hypothético-déductive 31
Tableau 14 : Exemple de grille d'analyse SWOT 35
Tableau 15 : Exemple de matrice TOWS 35
Tableau 16 : Identification des sujets enquêtés
38
Tableau 17 : Problèmes rencontrés par
établissement 47
Tableau 18 : Grille de synthèse des démarches
d'intégration des TIC des établissements 49
Tableau 19 : Grille des stratégies des
établissements 50
Tableau 20 : Choix des axes stratégiques selon Ansoff
58
Liste des abréviations et acronymes
ACOT Apple Classrooms Of Tomorrow
ANTIC Agence Nationale des Technologies de l'Information et de la
Communication
APE Association des Parents d'Elèves
CAAP Cellule d'Appui à l'Action Pédagogique
CBAM Concerns-Based Adoption Model (Modèle Basé sur
les Préoccupations)
CRM Centre de Ressources Multimédias
ENS École Normale Supérieure
FOAD Formation à Distance
ITICE Intégration des TIC dans l'enseignement (à
l'école)
MINEDUB Ministère de l'Éducation de Base
MINEFOP Ministère de l'Emploi et de la Formation
Professionnelle
MINESEC Ministère des Enseignements Secondaires
MINESUP Ministère de l'Enseignement Supérieur
NAP Nouvelle Approche Pédagogique
NTIC Nouvelles Technologies de l'Information et de la
Communication
ONG Organisation Non Gouvernemental
PGI Progiciel de Gestion Intégré
RH Ressources Humaines
ROCARE Réseau Ouest et Centre-Africain de Recherche en
Education
SWOT Strengths - Weaknesses - Opportunities - Threats (Forces,
Faiblesses,
Opportunités, Menaces)
TIC Technologies de l'Information et de la Communication
TICE Technologies de l'Information et de la Communication pour
l'éducation
(pour l'enseignement, à l'école)
UNESCO Organisation des Nations Unies pour l'Éducation la
Science et la Culture
URL Uniform Resource Locator (Adresse de site ou d'une page
web)
RÉSUMÉ
Au moment où un vent d'intégration des
Technologies de l'Information et de la Communication (TIC) souffle sur le
système éducatif en général et sur les
écoles secondaires du Cameroun en particulier, les tentatives aussi
mitigées, tant réussies que manquées, nous ont conduits
à nous questionner sur la manière dont ces technologies sont
abordées dans notre pays. Il en ressort que les TIC en milieu
éducatif sont juste un fait de mode dépouillé d'une
planification objective. Ce qui a permis de faciliter le développement
des écoles par un outil de choix de stratégies TIC. Ce dernier
prend en compte presque toutes les situations d'école dans le contexte
de sous-développement. Ces politiques propulsent l'institution de son
implantation au leadership technologique en passant par une autonomie
financière et infrastructurelle. Le grand préalable à ces
choix résidant alors dans l'accessibilité des infrastructures
technologiques.
Mots des :
TIC ; TICE ; Technologies éducatives ; Innovation ;
Stratégie, Intégration des TIC dans l'enseignement secondaire ;
Stratégie d'intégration des TIC à l'école,
Élaboration d'une stratégie ; Planification stratégique ;
Diffusion d'une innovation ; ITICE, Choix stratégique, Outil
d'intégration des TIC à l'école.
ABSTRACT
With the blow of the wind of Information and Communication
Technology (ICT) on the educational system as a whole, and particularly in
secondary schools in Cameroon, all attempts mixed, as successful as lost, have
led us to question how these technologies are discussed in our country. From
this, we see that ICTs in education are just a fashion fact stripped of all
planning objectives. This has facilitated the purpose of a tool of choice of
ICT strategies for schools' development; with taking into account almost, all
the school situations in the context of underdevelopment. These policies propel
the institution from the state of implementation to that of technological
leadership, passing through a financial and infrastructural autonomy. The great
advance of this approach lies in the accessibility of technological
infrastructures.
Keywords:
ICT, TICE, Educational technologies, Innovation, Strategy, ICT
integration for secondary education, ICT integration Strategy for secondary
school, Strategy elaboration, Strategic planning, Innovation's diffusion,
Strategy selection, ICT integration tool for secondary school.
Introdction Introduction Intrduction Introdction Introduction
Introdtion Inoduction Intr
Introd
t
In
duction Intrduction Introduction
In
n
r
o
duction
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tr
d
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o
duction
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uct
L
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nr
t
Introduction Introduction Introduction Introduction
Introduction
INTRODUCTION GENERALE
De toutes les grandes inventions du 20e
siècle, l'ordinateur est sans doute celle qui a eu le plus grand impact
sur les économies mondiales. En effet, l'ordinateur s'est imposé
à tous et dans tous les domaines de la vie sociale : production,
commerce, santé etc. A cause de lui, des métiers ont disparu,
d'autres sont nés; d'autres se réforment, les vieux
métiers changent de technologies, et le personnel doit se former aux
nouveaux usages. La plupart des jeunes des grandes villes aujourd'hui
pratiquent des jeux vidéos, regardent la télévision, et se
sont familiarisés avec les ordinateurs et Internet. Ces nouvelles
technologies bouleversent les pratiquent éducatives conventionnelles, et
il n'est ni pensable ni possible de s'y opposer. Les rôles traditionnels
des salles de classe et de l'enseignant sont aujourd'hui concurrencés,
en quelque sorte par des modes pédagogiques plus individuels ou
distribués à distance. L'acte d'apprendre et d'enseigner subit
des modifications dans l'espace et dans le temps.
«Mais ces outils sont diversement intégrés
dans les sociétés et les cultures. D'où la notion de
fracture numérique». Selon la Société Mondiale de
l'Information GENEVE(2003) la fracture numérique est : « La
répartition géographique inégale des Technologies de
l'Information et de la Communication (TIC), conjuguée à
l'impossibilité d'accéder à l'information dans laquelle se
trouve la majeure partie des habitants de la planète - souvent
désignée sous le vocable de « fracture numérique
» - n'est autre que le reflet des fractures sociales existantes, qu'il
s'agisse de la fracture entre le Nord et le Sud, entre les riches et les
pauvres, les hommes et les femmes, les populations urbaines et rurales, ou
encore entre ceux qui ont accès à l'information et ceux qui n'y
ont pas accès. De telles disparités s'observent non seulement
entre cultures différentes, mais aussi au sein d'un même
pays.» 1
C'est pourquoi, le Gouvernement de la République du
Cameroun, conscient du retard accumulé par le pays dans le domaine de
l'utilisation des TIC, a pris diverses mesures pour essayer de combler le
fossé qui existe entre les pays du nord et le notre, dans la
vulgarisation de l'utilisation des ordinateurs. Les quatre Ministères en
charge de l'éducation et de la formation de la jeunesse camerounaise
:
· Le Ministère de l'Éducation de Base
(MINEDUB) ;
· Le Ministère des Enseignements Secondaires
(MINESEC);
· Le Ministère de l'Enseignement Supérieur
(MINESUP) ;
· Le Ministère de l'Emploi et de la Formation
Professionnelle (MINEFOP); ont donc entrepris des études pour
l'intégration des TIC dans l'enseignement, dans les écoles de
leur ressort de compétence.
S'agissant du Ministère des Enseignements Secondaires
(MINESEC) dont il est question dans cette recherche, il s'occupe de deux types
d'enseignement : l'Enseignement
1 DJEUMENI-TCHAMABÉ Marcelline, Les
écoles normales et les établissements scolaires face aux TICE :
Le cas du Cameroun. Septembre 2007
Technique et l'Enseignement Général.
L'enseignement de l'informatique se fait dans l'enseignement technique depuis
les années ?90?, alors qu'il ne se fait formellement dans l'enseignement
général que depuis l'année scolaire 2003/2004. Pendant que
les élèves de l'Enseignement Technique présentent une
épreuve théorique et une épreuve pratique aux
différents examens, ceux de l'Enseignement Général ne
présentent qu'une épreuve facultative théorique au
Baccalauréat. Comme mesures d'accompagnement, le MINESEC a mis en place
une Inspection de Pédagogie chargée de l'Enseignement de
l'Informatique. Placée sous l'autorité d'un Inspecteur de
Pédagogie, l'Inspection était composée, pour
l'année scolaire 2007/2008 de :
·
|
1
|
Inspecteur de Pédagogie ;
|
·
|
3
|
Inspecteurs Pédagogiques Nationaux ;
|
·
|
10
|
Inspecteurs Coordonnateurs Provinciaux ;
|
·
|
37
|
Inspecteurs Pédagogiques Provinciaux.2
|
|
Le Gouvernement du Cameroun a aussi ouvert des
filières Informatiques dans les Écoles Normales
Supérieures. Les premiers enseignants issus de ce projet, avec un niveau
BAC+5, seront opérationnels en 2009/2010.
Tout en louant cette initiative majestueuse de l'État
à qui incombe en premier lieu la responsabilité de
l'éducation et de la formation des camerounais, il est utile de noter
que ce n'est pas à lui d'initier et de développer les
flexibilités nécessaires. Cette responsabilité incombe
à la communauté éducative de base dont l'image, la
notoriété et la compétitivité dépendent de
la contribution à cette exigence d'innovation et de recherche.
L'entreprise éducative doit donc éviter l'autosatisfaction et
parfois anticiper. Mais comme dans le cas de toutes les innovations, cette
aventure exige qu'on lui consacre du temps, des hommes et des moyens. En
d'autres termes, une stratégie doit à la base guider les
différentes activités concernant le projet ; d'où le
thème de notre recherche : «Schemas directeurs
strategiques de developpement des technologies de l'information et de la
communication (TIC) dans l'enseignement secondaire».
Thème ayant guidé la formulation de notre sujet de recherche pour
une contribution à ladite intégration des TIC dans l'enseignement
secondaire au Cameroun : « Essai de conception d'un outil
methodologique d'aide a la planification de l'appropriation des TIC dans une
ecole ».
L'intérêt de ce sujet n'est plus à
démontrer compte tenu d'une part de la globalisation des
économies, et d'autre part, des tentatives d'intégration des TIC
dans nos établissements parfois mitigées, manquées par ci
et, quelque peu réussies par là. Au niveau local, notre travail
facilitera aux décideurs l'élaboration d'une stratégie
adaptée d'intégration des TIC dans leur école.
2 Paul Dieudonné Mbock (Inspecteur
Pédagogique Provincial chargé de l'Enseignement de
l'Informatique, Ministère des Enseignements Secondaires,
Délégation Provinciale de l'Ouest, Bafoussam - Cameroun),
L'informatique pédagogique au Cameroun, Mars 2008.
L'objectif principal poursuivi dans cette étude, est
de produire un outil méthodologique d'aide à la planification de
l'intégration des TIC dans l'enseignement dans les établissements
secondaires, en fonction des réalités environnementales locales.
Pour atteindre cet objectif, la question principale que nous nous posons est de
savoir si les établissements d'enseignement secondaire de notre pays ont
adopté l'intégration des TIC dans l'enseignement après une
décision stratégique ou alors par pur conformisme à une
directive de la tutelle, ou même par simple effet de mode doublé
d'un coup d'opportunité d'acquisition de ces technologies. Pour se plier
à cette préoccupation, nous devrons trouver des réponses
aux questions spécifiques suivantes :
· Trouve-t-on sur le terrain des éléments
traditionnels d'une planification stratégique ?
· Si oui, s'accompagnent-ils d'un plan d'activités
?
· Quels sont les grands axes stratégiques qui s'y
dégagent ?
· Et, en fin, quel(s) outil(s) peut-on en tirer ?
Étant donné que notre cher et beau pays le
Cameroun n'est qu'en phase introductive de l'intégration des TIC dans le
système éducatif, sachant que c'est la première
étape dudit processus, il serait judicieux pour nous, de limiter et de
circonscrire notre travail à l'incursion ou l'implantation physique des
Technologies de l'Information et de la Communication (TIC). Implantation qui se
trouve être un préalable à l'intégration
pédagogique de ces technologies (Bibeau, 2006). Ce qui prétend
alors que les acteurs de l'école se seraient instruits à
l'alphabétisation des TIC et leurs usages de base en milieu
éducatif. Ils seraient par conséquent prêts à leur
intégration dans la pédagogie, c'est-à-dire à la
spécialisation TIC permettant de faire des TIC pour l'éducation
(TICE) de véritables outils pédagogiques et de créer par
là même de nouvelles compétences pour l'élève
et l'enseignant.
Ainsi pour faire aboutir notre travail, nous allons, (I)
après une revue des grandes stratégies d'intégration des
TIC dans l'enseignement, présenter (II) l'approche méthodologique
adoptée pour le bon déroulement de l'analyse des données
qui, nécessite :
1. Une recension des méthodologies d'intégration
des TIC à l'école dans la littérature ;
2. Une étude des démarches d'intégration
des TIC dans quelques établissements de Yaoundé ;
3. Et, en fin une détermination à l'aide de
l'analyse SWOT, des paramètres de décision à partir d'une
analyse comparée des modèles théoriques et ceux
observés sur le terrain.
Après quoi (III) les données de notre
enquête seront dépouillées, analysées et
synthétisées pour en ressortir une grille décisionnelle de
choix stratégique d'intégration des TIC dans une école.
Nous terminerons notre travail par des recommandations aux responsables des
établissements en vue d'une meilleure intégration des TIC dans
l'enseignement.
CONCEPTS ET STRATEGIES D'INTEGRATION DES TIC
DANS
L'ENSEIGNEMENT SECONDAIRE
1.1. Le Concept d'intégration des TIC
1.1.1. Représentations des TIC
1.1.2. Représentations de l'intégration des
TIC a l'école
1.1.2.1. Utilisation de l'ordinateur en milieu
scolaire
1.1.2.2. Informatisation des taches de
l'école
1.1.2.3. Réforme ou innovation
pédagogique
1.1.2.4. Réforme ou innovation du système
école
1.2. Généralités sur la diffusion
d'une innovation
1.2.1. La théorie de diffusion d'une innovation de
Rogers (1965-1975) 1.2.2. Les modèles d'adoption d'une
innovation
1.2.3. Les facteurs favorisants ou limitants de
l'intégration des TIC a l'école 1.3. Les modèles
stratégiques d'intégration des TIC dans
l'enseignement
1.3.1. Les modèles basés sur les
activités
1.3.2. Les modèles
psychopédagogiques
Dans cette première partie, nous voulons bien cerner la
notion de stratégie d'intégration des TIC dans l'enseignement.
Ceci nous pousse à nous intéresser premièrement au concept
même de TIC qui sous tend dans une large mesure toute notre recherche.
C'est à partir de la compréhension de cet acronyme que nous
pouvons envisager une circonscription d'intégration des TIC dans
l'enseignement et la comprendre comme une innovation une réforme du
système école. C'est alors que la deuxième articulation de
cette partie peut s'occuper de la diffusion de l'innovation des TIC dans un
établissement scolaire pour son intégration à la
Société de l'Information ; c'est-à-dire faire comprendre
leur pertinence et faire savoir qu'il ne s'agit pas d'abandonner ou de
remplacer l'ancien système mais de l'améliorer (Bibeau, 2006). La
troisième articulation présentera quant à elle, les
modèles de stratégies qui feront la base de notre analyse.
1.1. Le concept d'intégration des TIC a
l'école
Le concept d'intégration des TIC à
l'école (ITICE), corollaire de celui d'intégration des TIC dans
le système éducatif, reste tributaire de deux
appréhensions principalement sociales de ces technologies : Les
perceptions des technologies en elles-mêmes et, leur intégration
dans le système éducatif de manière à
préserver sa cohérence et à booster ses résultats,
sont issues des faits de société.
1.1.1. Représentations des TIC
Ces perceptions sociales des technologies sont de trois ordres
et autour de l'outil principal de l'informatique, l'ordinateur :
Pour certains d'entre nous, les TIC se confondraient à
l'outil informatique, l'ordinateur et le matériel
périphérique immédiat. Il s'agira alors dans ce cas des
CD, VCD, DVD, disquettes, imprimantes, bandes magnétiques,
haut-parleurs, etc.
D'autres considèrent les TIC comme l'ordinateur qui
peut être soit dans un réseau local d'entreprise ou
connecté à Internet, auquel on ajoute les services et
applications de base de l'Internet (le Web - mail - la recherche
d'informations).
La considération des tranches de population qui
s'investissent et s'intéressent à l'utilisation, dont à la
compréhension de l'envergure de ces technologies, est celle qui les
admet comme l'adjonction de l'ordinateur, outil principal des TIC et de
l'Internet à tous ses services et toutes les applications possibles de
ces derniers. Considération qui n'est pas très loin de celle
qu'il convient de retenir pour notre recherche.
Pour nous, et dans le cadre du présent travail, il est
bien vrai que l'outil informatique (l'ordinateur) et Internet restent les
plaques tournantes des TIC, mais nous conviendront d'appeler TIC, la
combinaison de l'ordinateur, ses logiciels et périphériques, de
l'Internet (ses services et leurs applications) et de tout matériel
électronique pouvant stocker, traiter et diffuser l'information (au sens
large du terme et non seulement d'un type précis).
1.1.2. Représentations de l'intégration des
TIC a l'école
L'intégration des TIC dans le système
éducatif en général et dans l'école en particulier
présente aussi des appréhensions de la part de la
société qui, en réalité découlent des
perceptions mêmes des technologies de l'information et de la
communication. On distingue entre autres : l'utilisation des TIC en milieu
scolaire, l'informatisation des tâches de l'école, la
réforme pédagogique et la réforme de tout le
système de l'école.
1.1.2.1. Utilisation de l'ordinateur en milieu scolaire
L'intégration des TIC est
d'abord vue comme une utilisation de ces technologies
dans l'école. C'est-à-dire leur acquisition massive et leur
utilisation, principalement l'ordinateur, ou dans une large mesure, un
réseau avec des modules de traitement des données disparates et
l'Internet. Ce qui signifie alors que l'intégration des TIC à
l'école équivaut juste à un projet d'investissement
technologique dépouillé de toute sorte de logique
organisationnelle et pérenne de la vie de l'école adaptée
aux technologies. C'est cette vision des TIC qui a le plus libre cours dans le
contexte camerounais, soit par ignorance ou alors une simple volonté de
se plier à la nouvelle donne, soit faute de moyens financiers suffisants
pour s'assurer auprès des experts, une organisation technologique de
haute facture au sein de l'école. Cette utilisation s'arrime, dans la
plupart des cas avec l'enseignement de l'informatique comme matière
à part entière.
1.1.2.2. Informatisation des tâches de l'école
L'integration des TIC peut aussi se
présenter comme une informatisation de
l'ecole. Encore faudrait-il comprendre que cette opinion rejoint
la première dans un premier temps, lorsqu'elle ne s'identifie pas
à un Projet d'elaboration du Systeme
d'Information (Reix, 2002) de l'école, dont le
Progiciel de Gestion (scolaire)
Integre (PGI) n'est qu'une résultante. A ce
niveau, tous les aspects (administration, enseignement, élèves et
professeurs, infrastructures, etc.) de l'école passent dans le crible de
l'analyste pour en proposer un système cohérent et efficace,
généralement automatisé. L'intégration des TIC
à l'école s'identifie alors à un projet technologique
intégré qui n'aide qu'à l'incursion ou l'implantation
physique des TIC dans l'école (Mohammed Jaouad E., Abdelaziz Kriouile,
2003), la pédagogie n'étant pas nécessairement
visée. La dernière tranche de perception est celle qui
considère l'intégration des TIC dans l'enseignement comme une
Reforme ou une Innovation
soit pedagogique, soit alors de tout le
systeme ecole.
1.1.2.3. Une réforme ou innovation pédagogique
La réforme pédagogique se fonde sur la
modification ou conception du curriculum avant de toucher tous les autres
aspects influencés par les changements apportés aux
enseignements. Cette manière d'aborder l'intégration des TIC
à l'école reflète ce que nous
convenons d'appeler Stratégie
Curriculum à l'exemple des prescriptions de
l'UNESCO3. Un projet élaboré dans ce sens
intègre directement les TIC dans la pédagogie en permettant
également leur implantation. Notons tout de même que
l'implantation des TIC, dans ce cas, ne s'occupera pas de tout le
système de l'école ; elle visera beaucoup plus les axes
liés aux enseignements.
1.1.2.4. Une réforme ou innovation du système
école
La réforme du système quant à elle,
englobe tout le système de l'établissement scolaire et l'analyse
en termes de système complexe selon son environnement interne
et externe. La modification d'un sous-système provoque un regard
rétrospectif sur les autres sous-systèmes pour en
préserver la cohérence ; cette démarche est dite
Approche Stratégique Systémique
(J.Basque, 1996 ; Raby, 2004 ; S.T.Ngamo, 2007).
Dans tous les cas, le concept d'intégration des TIC
dans l'enseignement ou dans le système éducatif, par rapport
à la circonscription de notre recherche, ne se résumera
qu'à l'intégration des TIC à l'école comme une
innovation, une réforme du système école. Aussi
l'intégration des TIC dans l'enseignement est
selon certains auteurs une double introduction dans le système de
l'école : l'incursion ou implantation physique
(placement des technologies à la disposition des enseignants et des
élèves pour les amener à s'en servir occasionnellement),
et une intégration pédagogique
(utilisation habituelle et régulière dans le but de
l'amélioration du processus d'enseignement apprentissage) (Raby, 2004 ;
Salomon, 2007).
1.2. Generalites sur la diffusion d'une innovation
Une innovation est généralement perçue
par les acteurs d'un système comme une variable inconnue, un nouveau
mode de penser, d'agir que la direction souhaite imposer. Ceci explique le peu
de succès des réformes. Ce qui signifie alors que tout
dépend de la manière que celle-ci est présentée.
Dans une école et pour les TIC, il s'agira de préparer (dompter,
convaincre) les uns et les autres pour une adhésion majoritaire des
acteurs à l'implantation de l'innovation. C'est dans ce cadre que
devons-nous parcourir la théorie de diffusion d'une innovation avant de
se pencher sur les facteurs qui peuvent favoriser ou limiter l'implantation de
celle-ci dans un système.
1.2.1. La théorie de la diffusion de l'innovation
(Rogers 1965-1995)4
Rogers a travaillé sur la diffusion d'une innovation (de
1965 à 1995) et s'est particulièrement intéressé
à celle technologique et sa pénétration dans la culture,
donnant
3 UNESCO, Technologie de l 'information et de la
communication en éducation : Un programme d 'enseignement et un cadre
pour la formation continue des enseignants, 2001.
4 Claire Isabelle, Regard critique et
pédagogique sur les technologies de l 'information et de la
communication, P.68-69
ainsi ce qu'il convient d'appeler culture
technologique5. Il a examiné les conditions qui
contribuent à l'adoption d'une innovation et plus
particulièrement chez les enseignants.
Sa théorie a pu déceler Cinq
caractéristiques d'une innovation pour cinq types d'adoptants sur cinq
phases que résume le tableau ci-contre.
Les caractéristiques de l'innovation
|
Les adoptants
|
Les 5 phases d'adoption
|
- Son avantage relatif
- Sa compatibilité avec les valeurs du
groupe d'appartenance
- Sa complexité
- La possibilité de l'évaluer
- Sa visibilité
|
- Les innovateurs
- Les premiers
adoptants
- La première majorité
- La majorité tardive
- Les retardataires
|
- La connaissance
- La persuasion
- La décision
- L'implantation
- La confirmation
|
Tableau 1 : Récapitulatif de la théorie
d'adoption d'une innovation
1.2.1.1. Catégories d'adoptants d'une innovation
Le tableau suivant présente les détails sur les
cinq catégories d'adoptants de l'innovation par Rogers :
Catégorie d'adoptants
|
Description
|
Les
innovateurs (aventureux)
|
Ont un intérêt particulier pour les nouvelles
idées. Ce sont eux qui présentent une innovation à
l'intérieur de leur système social. Ils peuvent être
comparés aux Pionniers ou Mordus
(Bibeau, 20006).
|
Les premiers adoptants
|
Plus intégrés à l'intérieur du
système social que les innovateurs, les premiers adoptants sont des
leaders d'opinion auprès de qui les autres membres s'informent et
demandent un avis sur l'innovation. Peuvent être comparés aux
Sceptiques (Bibeau, 2006)
|
La première majorité
|
Représente près 1/3 des membres du
système, adopte une innovation juste avant la moyenne du système
social. Elle sert de courroie de transmission entre les membres qui ont
adopté l'innovation relativement très tôt et ceux dont la
décision tarde ; comparativement aux Insécures
(Bibeau, 2006)
|
La majorité tardive
|
Représente aussi 1/3 des membres du système.
Elle adopte une innovation juste après la moyenne du système
social et sous la pression d'une nécessité économique.
Dès que les incertitudes sur l'innovation sont levées, elle
consent à l'adopter. Comparativement aux Craintifs
(Bibeau, 2006)
|
Les retardataires (Réfractaires, Bibeau,
2006)
|
Fortement encrés dans la tradition du système et
ayant pour référence le passé, ils suspectent l'innovation
et sont très résistants à une nouveauté. Ils
veulent se rassurer de la réussite de l'innovation avant qu'ils ne
l'adoptent.
|
Tableau 2 : Description des catégories
d'adoptants d'une innovation de Rogers
1.2.1.2. Phases d'adoption d'une innovation
Les phases d'adoption d'une innovation conformément aux
adoptants préalablement présentés sont consignées
dans le tableau suivant.
5 A la lumière de culture d'entreprise,
ensemble de valeurs, croyances, philosophies, idéologies, savoirs et
attitudes véhiculés par une technologie. Roland Reitter,
Culture et identité d 'entreprise, Encyclopédie de
gestion, P.878-887.
Phase
|
Processus d'adoption
|
La connaissance
|
L'individu explore l'innovation et ne demande que quelques
notions sur son fonctionnement
|
La persuasion
|
L'individu commence à s'intéresser à
l'innovation pour son adoption
|
La décision
|
L'individu s'engage à des activités devant lui
permettre d'adopter ou de rejeter l'innovation
|
L'implantation
|
L'individu utilise quotidiennement l'innovation pour
évaluer ses avantages
|
La confirmation
|
L'individu tente d'obtenir des informations venant renforcer son
choix (adoption ou rejet).
|
Tableau 3 : Phases d'adoption d'une
innovation
Selon notre analyse, nous convenons d'appeler le modèle
d'adoption de l'innovation qui en découle Modele des 3 en 5
de Rogers car représentant un cycle évolutif
à Cinq caracteres de l'innovation
correspondant à Cinq categories d'adoptants
pour Cinq phases d'adoption. Il s'avère alors
vrai qu'un adoptant ne commence à s'approprier l'innovation qu'à
la phase qui correspond à son rang. Ce qui signifie que :
Les innovateurs n'ont besoin que de quelques connaissances sur le
fonctionnement de l'innovation pour l'adopter parce que étant favorables
aux nouveautés.
Les premiers adoptants auront besoin de plus d'informations
sur l'innovation pour être persuadés sur sa compatibilité
avec les valeurs du groupe ; ainsi elle vaut la peine d'être retenue.
La première majorité est la catégorie
d'adoptants qui, en dehors de la compatibilité de l'innovation avec les
valeurs sociales, exige démystifier la complexité de l'innovation
(son instrumentalisation - manipulation) pour pouvoir l'asseoir dans le
système.
La majorité tardive se retrouve à la phase
d'implantation par mesure des capacités de l'innovation à
réaliser ce qui aurait été promis.
La dernière catégorie des retardataires exige
que l'innovation se confirme dans la compatibilité avec les valeurs
locales, que sa complexité soit maîtrisée et que son
instrumentalisation soit efficace, bref que l'innovation ait une
visibilité accrue avant qu'elle s'incline et l'adopte.
En conclusion sur la diffusion de l'innovation selon Rogers, le
schéma résumant toutes les interactions et le sens des processus
d'adoption est consigné par la Figure 1 suivante.
Figure 1 : Modele des 3 en 5 de diffusion et d'adoption
d'une innovation
De notre analyse se dégage donc là, le premier
modèle d'adoption d'une innovation centré sur l'adoptant,
construit à partir de la théorie de Rogers (1965-1995) : Le
modèle des 3 en 5 d'adoption d'une innovation.
1.2.2. Les modeles d'adoption d'une innovationG
Pour passer de la théorie à un modèle
d'adoption d'une innovation l'on convient de considérer les aspects ou
facteurs qui influencent l'adoption de celle-ci par les membres d'un
système social donné. C'est pourquoi Rand Corporation (Claire
Isabelle, 2002) a pu déterminer les facteurs (1975) qui expliquent le
succès d'une innovation dans une école :
· l'école est orientée vers la
résolution des problèmes (approche analyse du système
d'information) ;
· elle rejette une innovation qu'elle ne peut pas adapter
(refus de conformisme ou de ralliement à la mode) ;
· elle développe son propre matériel à
partir des usages ou des outils proposés par l'innovation ;
· elle favorise la formation continue pour les nouvelles
compétences à développer ;
· elle fait appel à l'assistance technique locale
(et externe) ;
· elle reçoit le soutien de l'administration (et
même de la hiérarchie ou de la tutelle) ;
· elle s'ouvre au monde extérieur pour rechercher
des expériences, de l'expertise ou pour partager des opinions (sur
l'innovation) ;
C'est à partir de ces facteurs généraux que
Claire Isabelle identifie des modèles d'adoption de l'innovation dont
un, basé sur l'innovation elle-même et sur son
6 Claire Isabelle, Regard critique et
pédagogique sur les technologies de l 'information et de la
communication, P.70-74
fonctionnement : modèle fonctionnel ; et l'autre se
référant en même temps à l'innovation et à
ses adoptants : modèle basé sur les préoccupations.
1.2.2.1. Le modèle fonctionnel de Doyle et Pondre
(1977-1978)7
Doyle et Pondre estiment qu'un changement du monde
éducatif pousse le personnel enseignant à lui opposer un
questionnement sur leur principale occupation : favoriser un système
d'enseignement apprentissage de qualité. Tout dépend alors selon
les enseignants, du fonctionnement de l'innovation qui est tributaire de trois
éléments :
· L'innovation doit être perçue comme
étant claire et spécifique sur le plan instrumental :
c'est le principe de l'instrumentalisation. Ainsi
l'innovation doit être facilement manipulable en proposant des outils
et/ou des méthodes qui, manipulés peuvent être
adaptés.
· L'innovation doit être perçue comme
congruente, soit en lien avec les croyances, les valeurs et le style de
l'enseignant : c'est le principe de la
supplémentarité. L'innovation apporte, en
sauvegardant le système initial dans ses objectifs, une plus-value en
terme de crédibilité, de qualité, de
célérité et de rendement, d'ergonomie, de
compétences, et d'image de marque concernant respectivement
l'information, les tâches ou les opérations, le travail, le
personnel et la visibilité de l'école.
· L'innovation doit être perçue comme
rentable selon le rapport temps/coût/bénéfices :
c'est le principe de l'efficience (rapport
qualité/prix) qui rend compte de la démarche qualité
poursuivie lors de l'implantation d'une innovation dans un système. Ce
qui signifie alors que l'innovation s'adapte à toutes les couches
sociales, à toutes les bourses.
L'innovation ne peut alors être adoptée que si
elle respecte les trois principes. C'est-àdire que les membres du
système actuel se reflètent le système dans le futur
à partir du fonctionnement de l'innovation elle-même. La
représentation de ce modèle de Doyle et Pondre, repris que nous
convenons d'appeler cette fois Modéle des trois principes
d'adoption d'une innovation, équivaut à celui
consigné à la figure suivante.
|
Figure 2 : Modele des trois principes d'adoption d'une
innovation
|
|
7 Claire Isabelle, Regard critique et
pédagogique sur les technologies de l 'information et de la
communication, P.70
1.2.2.2. Le modèle basé sur les
préoccupations de Hall et Hord (1987)8
Le Concerns-Based Adoption Model (CBAM) comme l'ont
appelé les auteurs Hall et Hord, pour favoriser le changement en milieu
scolaire se base sur le principe selon lequel les individus
intéressés à l'implantation d'une innovation
(facilitateurs du changement) doivent considérer les
préoccupations des enseignants ; c'est-à-dire négocier
l'adoption de l'innovation (Philippe Perrenoud, 1999). Ces dernières
elles-mêmes tiennent compte du temps d'implantation, de l'innovation
elle-même, des interventions et de l'école qui voudrait changer
son système.
1.2.2.2.1. Présentation du modele CBAM
Le modèle comporte trois procédures qui
permettent la description du processus de changement tel que vécu par
les membres de l'école. Il s'agit des stades ou degrés de
préoccupation des membres par rapport à l'innovation - de leur
niveau d'utilisation de ladite innovation et des formes opérationnelles
que celle-ci peut prendre. Le tableau suivant résume ces trois
procédures de diagnostic système/adoptants/innovation.
Les stades de preoccupations
|
Les niveau) d'utilisation
|
Configuration de l'innovation
|
- La simple connaissance
|
La non-utilisation :
|
- Comment est-ce que je me
|
- Le stade
|
- La non utilisation
|
sens par rapport à
|
informationnel
|
- L'orientation
|
l'innovation ?
|
- L'intérêt personnel
|
- La préparation
|
- Quel est mon niveau
|
- La gestion
|
L'utilisation :
|
d'utilisation de
|
- Les conséquences
|
- Utilisation primaire de l'outil
|
l'innovation ?
|
- La collaboration
|
- La routine
|
- Quels éléments de
|
- Le recentrage
|
- Le perfectionnement
|
l'innovation est-ce que
|
|
- L'intégration
|
j'utilise ?
|
|
- Le renouvellement
|
|
|
Tableau 4 : Récapitulatif des procedures du
modéle CBAM
8 Claire Isabelle, Regard critique et
pédagogique sur les technologies de l 'information et de la
communication, P.71
1.2.2.2.2. Presentation des procedures du modele.
Tableau 5 : PROCEDURE N°1 DE DIAGNOSTIC DES STADES
DE PREOCCUPATIONS DES ENSEIGNANTS
Stades de preoccupations
|
Perceptions de l'innovation par les enseignants et
autres membres
|
0
|
Simple connaissance (Awareness)
|
L'enseignant ne se sent pas concerné par l'innovation et
participe peu au processus d'implantation : sensibilisation - idée vague
de l'innovation.
|
1
|
Stade informationnel (Informational)
|
Pas d'inquiétude par rapport à l'innovation mais
plutôt recherche de
connaissances sur l'innovation (caractéristiques, effets
et principes).
|
2
|
Intérêt personnel (Personal)
|
Assurance des critères que requiert l'innovation et
comment les remplir ; des effets du changement. Analyse de son rôle et de
son engagement. Il considère les conflits potentiels qui pourraient
surgir par rapport à la structure existante.
|
3
|
Gestion (Management)
|
Ou Inter/t pour le maniement de
l'innovation : Quelle meilleure utilisation des informations et
des ressources de l'innovation. Questionnement sur son efficacité :
comment l'organiser ? la gérer ? la planifier ?
|
4
|
Conséquences (Consequences)
|
Ou Attention axée sur les
repercussions : Questionnement sur les répercussions
de l'innovation sur les élèves. Comment centrer l'innovation
sur le plus utile pour eux
|
5
|
Collaboration (Collaboration)
|
Questionnement sur la coordination et la coopération avec
les collègues, situation créée par l'utilisation de
l'innovation.
|
6
|
Recentrage (Refocussing)
|
Ou Inter/t pour l'exploration de nouvelles
possibilités d'utilisation : Maîtrise de l'outil
mais comment aller plus loin. Intégration d'autres aspects ou
combinaison des outils de l'innovation.
|
|
Tableau 6 : PROCEDURE N°2 DE DIAGNOSTIC DES NIVEAUX
D'UTILISATION DE L'INNOVATION
Niveaux d'utilisation
|
Comportement de l'enseignant dans l'utilisation de
l'innovation
|
Non utilisation
|
Non-utilisation
|
L'enseignant a peu de connaissances ou n'en a pas du tout sur
l'innovation. Il n'est pas engagé vis-à-vis de son
l'utilisation.
|
|
Ou Exploration d'utilisations possibles
: Acquisition des connaissances sur
l'innovation et exploration des habiletés qu'exige
l'utilisation de l'innovation.
|
|
L'enseignant se prépare ou est préparé
à la première utilisation de l'innovation.
|
Utilisation
|
Utilisation primaire de l'outil
|
Concentration de ses efforts sur le court terme. Essai de
maîtrise des tâches nécessaires à l'utilisation de
l'innovation. Il en résulte souvent un usage superficiel et
décousu.
|
|
L'utilisation est stabilisée sans essai d'invention.
L'enseignant ne se préoccupe pas vraiment de voir comment il pourrait
augmenter son utilisation de l'innovation et en améliore les
résultats. Il utilise l'outil de façon
régulière.
|
|
Ou recherche pour varier l'utilisation et
créer d'autres repercussions : l'enseignant varie ses
utilisations grâce à ses connaissances.
|
|
L'enseignant utilise l'innovation pour aboutir à un
travail coopératif avec ses collègues en vue d'augmenter ses
répercussions.
|
|
Ou Utilisation dans le but d'inventer ses propres
strategies : l'enseignant apporte des modifications à
l'innovation afin d'augmenter les répercussions. Il explore
également de nouvelles stratégies d'utilisation de
l'innovation.
|
|
Tableau 7 : PROCEDURE N°3 DE DIAGNOSTIC DE
CONFIGURATION DE L'INNOVATION
Configuration de l'innovation
|
Utilisations possibles de l'innovation
|
Outils complexes
|
Utilisation non variée et vulgaire de quelques outils de
l'innovation avec lesquels l'enseignant se sent à l'aise
|
Outils moins complexes
|
Utilisation de routine et variée des outils aussi divers
de l'innovation
|
Outils simplifiés
|
Pouvons-nous ajouter l'utilisation experte des outils de
l'innovation
|
|
Cette dernière procédure présente une
échelle d'utilisation générale des outils d'une innovation
qui va de la vulgarité à la routine et aboutit à
l'expertise. A chaque niveau de la configuration de l'innovation correspond un
degré d'utilisation des ses outils : l'on deviendra aisément
expert dans la manipulation d'une innovation lorsque celle-ci est fort
simplifiée. Les trois questions de la configuration font ainsi place
à l'aperçu même de l'innovation qui peut être
complexe, moins complexe ou alors simple.
Le modèle résultant des trois procédures de
Hall et Hord est consigné dans la représentation suivante.
Figure 3 : Modele d'adoption de l'innovation base sur
les preoccupations des enseignants
Les explications liées à ce modèle,
comme le stipulent les flèches, sont à double sens car toutes les
trois procédures permettent chacune à son niveau, la
compréhension et la maîtrise de l'innovation pour son adoption.
L'on remarque fort aisément que chaque préoccupation de
l'enseignant ou membre du système école détermine un
niveau d'utilisation ou de manipulation de l'innovation qui, à son tour
détermine le degré de complexité de l'innovation et
vice-versa. Ainsi si l'utilisation de l'innovation reste primaire, alors les
enseignants ne sont pas assez motivés par rapport au changement ; ce qui
signifie que l'innovation se présente très complexe. Les
utilisations peuvent être de routine, voire perfectionnées si les
enseignants ont été motivés par une innovation moins
complexe ou dont ils avaient assez d'informations, de formation et de soutien.
Si les enseignants deviennent des experts par rapport à l'innovation,
ceci signifie qu'ils ont une parfaite maîtrise de ses
outils/éléments et/ou méthodes qui en plus
témoignent de la simplicité de ladite innovation, ou tout au
moins de l'effort d'information et de formation.
En conclusion, tous les modèles d'adoption rendent
compte de la théorie d'une manière, chacune bien
différente. En schématisant la théorie d'adoption d'une
innovation, nous sommes parvenus à un premier modèle que nous
retenons ici pour élaborer une synthèse avec le modèle de
Hall et Hord. C'est un modèle à cinq entrées sur six
colonnes dont la dernière et la première sont
équivalentes.
La première entrée porte sur les caractères
de l'innovation ou alors sa configuration.
La deuxième colonne porte sur les catégories
d'adoptants dont les préoccupations sont représentées par
la quatrième colonne et les phases d'adoption de l'innovation en
troisième colonne.
La cinquième colonne représente les niveaux
d'utilisation de l'innovation par les adoptants ; ceux-ci déterminent en
même temps les préoccupations de la quatrième colonne et la
configuration de l'innovation de la sixième colonne (équivalente
à la première colonne). Ainsi le modèle finit là
où il commence pour boucler le cycle d'adoption de l'innovation.
Le modèle résultant de cette synthèse,
que nous convenons d'appeler Modele des cinq procedures d'adoption
d'une innovation apparaît clairement en page suivante. Il
explique au mieux sur cinq angles différents d'analyse
interconnectés, pourquoi une innovation peut échouer à une
certaine phase d'adoption et ce qu'il aurait fallut pour son implantation
réussie. Mais d'une manière générale, une
innovation dont l'intégration dans un système social
échoue, témoigne de sa complexité, soit en
elle-même, soit alors aux yeux des adoptants ou tout simplement de son
degré de visibilité. Ce qui détermine en même temps
les facteurs favorisant ou limitant l'implantation d'une innovation dans un
système social donné.
Figure 4 : Modele des cinq procedures d'adoption d'une
innovation
1.2.3. Les facteurs limitants ou favorisants de
l'intégration des TIC a l'école
Il est des principes directeurs de l'intégration des
TIC dans une école que l'on devrait d'abord connaître pour pouvoir
dénicher les facteurs qui puissent la favoriser ou ses écueils.
Selon S.Tchameni Ngamo, (citant Tina, 2005 ; Fonkoua, 2006 ; CSE, 2000 ; Rose,
2001 ; Bibeau, 1999 ; Basque, 1996 ; L'OFFPT, 2004 ; ADEA, 2004) ceux-ci sont
:
· « La nécessité de définir des
objectifs clairs qui justifient l'application des TIC dans le système
éducatif;
· La création des structures institutionnelles pour
guider l'élaboration des politiques nationales qui appuient le
développement de l'éducation par le biais des TIC ;
· La création et le maintien d'une expertise
technique et pédagogique formée aux TIC;
· L'établissement des partenariats pour favoriser le
partage des coûts entre l'État, les partenaires nationaux et
internationaux, le secteur privé, la société civile, etc.
» 9
· Les TIC ne peuvent être une fin en soi ; les
élèves et les professeurs doivent être prioritaires dans
leur utilisation ;
· Le respect des principes de collaboration et de
leadership10, qui permettent respectivement une prise de
décisions concertée et une animation de la diffusion des TIC dans
le système par les pairs. Animation qui entraîne une
adhésion massive des acteurs.
Ainsi tous les facteurs qu'ils soient positifs ou
négatifs à l'intégration des TIC dans l'enseignement,
découlent soit d'un manquement, soit du respect de ces principes
généraux, tout comme des caractéristiques d'une innovation
dont la première est et demeure la planification.
1.2.3.1. Les blocages de l'intégration des TIC en
contexte de sous développement
Il est pour nous question de présenter une vue globale
des littératures sur les freins de l'intégration des TIC, puis
d'aborder les obstacles en terre africaine en général et
particulièrement au Cameroun.
1.2.3.1.1. Les blocages de l 'intégration des TIC
selon Claire Isabelle
Nombreux sont les écueils à l'intégration
des TIC dans l'enseignement. Claire Isabelle présente (P.75-81 - en
citant la revue Vie pédagogique, la journaliste Bédard-Hô,
1995 ; l'étude américaine Teachers' Tool for the 21st Century,
2000 ; Lee, 1998 dans Information Technology Applications in Centralized
Educational System : Ten Years of Korean Experience), une liste de trente
obstacles à l'intégration des TIC dans une école en les
9 Salomon Tchameni Ngamo, Stratégies
organisationnelles d 'intégration des TIC dans l 'enseignement
secondaire au Cameroun : Etude d 'école pionnieres, P. 58-59.
10 Qualité d'un leader : être
visionnaire, savoir déléguer ses pouvoirs, mener une
communication significative, savoir se comprendre soi-même. Management
des organisations, P.298.
catégorisant. (Beaucoup de ces facteurs sont repris par W.
Z. Tiemtoré, 2007 ; Bibeau, 2006 ; Bernard Dumont, 4e Forum
Prague)
Tableau 8 : Grille des obstacles a l'integration des TIC
selon Claire Isabelle
Chez les dirigeants
1. Manque d'intérêt (motivation)
2. Manque d'habiletés
3. Manque de vision sur l'utilité pédagogique des
TIC
|
4. Manque de support pédagogique pour apprendre (p.ex.
Une session de formation)
5. Qualité inadéquate de la formation
6. Manque de temps pour apprivoiser/utiliser la machine et ses
contenus
|
Materiel
7. Nombre insuffisant d'ordinateurs
8. Manque de périphériques (imprimantes, lecteurs
optiques, matériel de vidéoconférence)
9. Matériel désuet
|
10. Absence de réseau à l'école ou de
réseau local
11. Connexions Internet insuffisantes pour l'utilisation en
classe
12. Soutien technique insuffisant pour résoudre les
problèmes techniques liés aux TIC.
|
Chez les enseignants
13. Manque d'intérêt (motivation)
14. Manque d'habiletés
15. Manque de vision sur l'utilité pédagogique des
TIC
16. Manque de support pédagogique pour apprendre (p.ex.
sessions de formation)
|
17. Malaise ressenti par le personnel enseignant face à
certains élèves plus compétents en utilisation des TIC
18. Qualité inadéquate de la formation offerte
19. Manque de temps pour apprivoiser/utiliser la machine et ses
contenus
20. Manque de connaissances sur l'utilisation des TIC et la
gestion de la classe.
|
Logiciel
21. Nombre insuffisant des logiciels éducatifs
22. Logiciels francophones trop compliqués pour les
enseignants
23. Logiciels francophones trop compliqués pour les
élèves
|
24. Logiciels difficilement adaptables à l'enseignement
des matières scolaires
25. Manque de renseignement sur les logiciels avant l'achat
26. Incompatibilité entre les didacticiels et nos
programmes scolaires
|
Internet/web
27. Réseau lent ou peu fiable
28. Mauvaise qualité générale du
matériel trouvé dans Internet
|
29. Difficultés éprouvées par les
enseignants pour trouver les informations qu'ils cherchent
30. Difficultés éprouvées par les
élèves et les enseignants pour trouver les informations qu'ils
cherchent
|
|
Soulignons tout de même que les obstacles ainsi
mentionnés peuvent être liés à l'environnement
interne de l'école (profil des dirigeants et enseignants, le
degré d'engagement des acteurs, le degré de diffusion de
l'innovation, équipements, infrastructures logistiques, etc.) ou
l'environnement externe (situation économique du pays ; environnement
culturel ; disponibilité, qualité et accessibilité des
infrastructures routières, énergétiques, technologiques et
de communication, acteurs sociaux, surestime des TIC (Mehdi Khanebodi, 2005),
etc.). Ce qui signifie que selon l'environnement, il peut y avoir d'obstacles
en plus ou en moins, voire une modification dans leur spécification ou
leur manifestation.
1.2.3.1.2. Ecueils relevés en terre camerounaise par
S. Tchameni Ngamo11
Les obstacles à l'intégration des TIC dans
l'enseignement sont d'ordre organisationnel, infrastructurel et
équipemental, informationnel et de soutien technologique et
pédagogique :
11 Salomon Tchameni Ngamo, Strategies
organisationnelles d'integration des TIC dans l 'enseignement secondaire au
Cameroun : Etude d'ecole pionnieres, P. 61G66.
Contraintes organisationnelles a l'integration des
TIC
Sur les plans organisationnel, administratif et humain, les
barrières qui limitent l'intégration des TIC à
l'école sont :
· L'absence de vision et de planification
stratégique dans ce processus (Shafika, Broekman et Mogale, 2005;
Bibeau, 1999) ;
· L'improvisation, le spontanéisme et la
précipitation pouvant conduire à l'achat du matériel
inapproprié et de mauvaise qualité ;
· Le manque de coordination et de concertation dans la
prise de décisions ;
· Capacités suffisantes pour concevoir, installer,
maintenir et utiliser les nouvelles infrastructures et applications des TIC
;
· Capacités suffisantes pour favoriser
l'accès aux TIC des zones rurales, enclavées ou
éloignées.
Manque d'equipements et d'infrastructures
technologiques
· Insuffisance ou défaut d'infrastructures
technologiques (pénurie de lignes téléphoniques,
réseaux de télécommunications indigents, disparates,
inadéquats et obsolètes), manque d'outils et une logistique
inopérante (Shafika, Broekman et Mogale, 2005; Karl et El Sharkawy,
2004; Intsiful, Okyere et Osae 2003; Bakhoum, 2002) ;
· Cherté des installations, de l'utilisation et
de l'entretien des infrastructures ;
· Absence d'équipements technologiques
appropriés ;
· Fluctuation des tensions électriques ;
· Délestages et pannes d'électricité
récurrentes, les infrastructures technologiques limitées ;
· Manque de maintenance du matériel technologique
existant ;
· Enclavement des zones rurales et éloignées
avec les routes en piteux état, etc (Ahaji Khalid, Elhajjami Abdelkrim,
Laaziz Ilham, 2007).
Sensibilisation, formation, soutien professionnel et
technologique des enseignants
· L'innovation bouscule les habitudes, les routines et
suscite des craintes ;
· Les TIC ne sont qu'une mode passagère, et
n'auraient pas de véritables applications pratiques en éducation
;
· Les barrières culturelles constituent des
obstacles à l'intégration effective des TIC à
l'école : l'école de la fille, de l'handicapé, etc.
(Depover, 2005; Sasseville et Karsenti, 2005; Leclerc, 2003) ;
· Absence de salle spécialement
aménagée et un espace-temps convenable pour les enseignants qui
désirent travailler à l'ordinateur ;
· Le manque de formation et de temps requis pour apprendre
comment utiliser les technologies et pour développer les cours ;
· Absence de sensibilisation à la valeur de
l'information et aux capacités des TIC (CSE, 2000 ; Fullan, 2001) ;
· Manque de personnes ressources pour le soutien technique,
pédagogique ;
· Absence de soutien financier de la hiérarchie ou
de la tutelle ;
· Manque de soutien par les pairs et sa hiérarchie
;
· Manque de logiciels de conception des systèmes
d'apprentissage ;
· Manque d'information, de formation, d'expérience
;
· Manque d'expertise locale et des médiocres
connaissances informatiques des groupes d'utilisateurs ;
· Absence de contenus d'enseignement adaptés aux
élèves africains.
Du parcours de ces obstacles se dégagent deux
visées différentes : celle de Claire Isabelle de couvrir la
totalité de l'intégration des TIC dans l'enseignement
c'est-à-dire l'incursion et l'intégration pédagogique, et,
celle de Salomon Tchameni qui semble ne se limiter qu'à l'incursion des
technologies. D'ailleurs lui-même relève qu'en Afrique nombreux
sont les écoles qui rêvent seulement consommer ces technologies
(P.63 3e paragraphe). Pour une utilisation adéquate de ces
technologies, il serait important d'explorer d'autres obstacles liés
à l'introduction d'une innovation dans un système
donné.
1.2.3.1.3. Obstacles caracteristiques d'une
innovation
D'autres maux qui minent l'intégration des TIC en tant
qu'innovation à l'école et, intrinsèques à tout
changement sont : la conduite même du changement, l'animation de la mise
en oeuvre ou l'élaboration et la mise en oeuvre d'un plan
stratégique, la distribution et les rapports de pouvoir12
(Hellriegel, Slocum, Woodman, 1993 : 468 - 477). Tout dépend toujours de
la complexité ou la visibilité de l'innovation
elle-même.
L'objectif principal de la conduite du changement est la
réussite de la stratégie qui « passe par une quête
dynamique de l'identité (c'est-à-dire de l'ensemble des facteurs
qui donnent à l'entreprise sa continuité, sa
spécificité et sa cohérence). Cette recherche
nécessite de :
· Bien cerner les mécanismes qui lient les
acteurs au système (tension entre les idéaux et
réalité, sensibilité du personnel à certaines
normes de référence, mécanismes psychiques
d'intériorisation des finalités de l'entreprise, jeux sociaux
dominants, principaux confits) ;
12 Capacité d'influencer le comportement d'autrui. Ses
sources sont multiples : Sources interpersonnelles : le
pouvoir de gratification (récompense d'un comportement positif
satisfaisant), le pouvoir de coercition (capacité de punir un
comportement indésirable), le pouvoir de légitimité
(pouvoir hiérarchique du poste occupé), le pouvoir de la
compétence (influence née de ses compétences,
qualité ou connaissances particulières), le pouvoir de l'exemple
(influence née sur l'estime ou l'admiration à notre égard)
; Sources structurelles et conjoncturelles : le savoir, les
ressources, la prise de décision, les réseaux de relations.
· Faire évoluer le concept pour qu'il reste en
phase avec les préoccupations stratégiques du moment et
l'évolution des mentalités internes. »13
S'il est donc constaté un manquement (par exemple pour
intérioriser certaines finalités de l'entreprise l'on est
obligé à la formation) à la conduite du changement ce qui
se ressent automatiquement sur l'animation du processus de planification
stratégique.
L'animation de la mise en oeuvre ou l'élaboration d'un
plan stratégique passe d'abord par la définition claire des
objectifs à atteindre, la formation de l'équipe de coordination
(planification concertée, Perrenoud, 1999) et la planification des
actions à mener. Les soussystèmes de l'entreprise (ici,
l'école) élaborent de manière incrémentée
les stratégies qu'ils expérimentent en même temps. De ces
stratégies dites opérationnelles naissent des points de vue
nouveaux que la direction (coordination) peut légitimer ou neutraliser
s'il s'agit de menaces sérieuses au changement, lorsqu'il n'encourage
sur les initiatives émergentes des séminaires ou ne lance de
nouvelles stimulations en vue de susciter des idées et propositions
concrètes de la part des acteurs (Michel Gervais, 2003, P.292-293).
C'est alors que lors des frottements des membres à élaborer ou
expérimenter des stratégies opérationnelles que l'on peut
se rendre compte d'un conflit.
En effet si l'innovation se révèle très
complexe, c'est-à-dire difficile de compréhension, les
incompréhensions pousseront les acteurs dont les fonctions jadis
clairement définies, aujourd'hui confuses, à empiéter sur
les prérogatives d'autres postes de travail. Ce qui entraîne
automatiquement des conflits qui freinent directement l'avancée de
l'implantation de l'innovation en limitant son adoption. Ce qui n'est que
l'aboutissement de la non redistribution du pouvoir selon les nouvelles
règles de gestion, elles mêmes non véritablement
maîtrisées.
1.2.3.2. Les facteurs favorables aux TIC en milieu
éducatif
Reprenant la théorie de diffusion de l'innovation de
Rogers, les trois dimensions du changement qu'il faudrait examiner pour
s'assurer de la réussite de l'implantation de celle-ci, sont les aspects
technologique, pédagogique et humain ; pouvons nous ajouter l'aspect
infrastructurel (logistique, technologique) le plus crucial en contexte
africain. Selon Rogers (2000 ; cité par Claire Isabelle, P.68 ; et par
Salomon Tchameni Ngamo, 2007, P.66-67) il y a cinq caractéristiques qui
permettent de prédire la célérité ou la
simplicité avec lesquelles les TIC sont intégrées à
l'école. De ces caractéristiques se dégagent des
stratégies de sensibilisation/information qui magnifient les avantages
liés aux TICE dans une école. Le tableau ci-contre donne les
explications liées à chaque caractéristique.
13 Michel Gervais, Strategie de l
'entreprise, Cinquième Édition ECONOMICA, 2003, 49, rue
Héricart 75015 Paris, P. 409.
Tableau 9 : Caractéristi ues de l'innovation
pour la mobilisation et l'information
Caractéristi ues
|
Avantage lié
|
Avantage relatif
|
Qualité des TIC d'être perçues comme
produisant des effets supérieurs. Les gains peuvent être
monétaires, psychologiques, de reconnaissance sociale. Les TIC doivent
répondre au rapport qualité/prix dans leur utilisation et
à court terme.
|
Compatibilité
|
Perception des TIC comme conformes aux valeurs existantes,
aux expériences vécues et aux besoins de l'école qui les
adopte. Ce qui entraîne une sensation de sécurité pour
l'enseignant. Ainsi, l'exigence d'acquisition des compétences TIC,
apparaîtra moins menaçante s'il a eu antérieurement des
expériences en TIC, ou s'il sent que cet apprentissage répond
à un besoin véritable de son accomplissement par exemple un
encouragement, une promotion.
|
Complexité
|
Degré de difficulté que peuvent rencontrer les
acteurs de l'école à comprendre et à utiliser les TIC.
|
Échantillonnage
|
Possibilité de manipulation immédiate des
outils, éléments et/ou méthodes de l'innovation par
l'utilisateur ; de mettre en évidence le savoir-faire dans un domaine
précis.
|
Conséquences observables
|
Possibilité d'observer les résultats et effets
de l'Intégration des TIC à court terme. On pourrait par exemple
observer que l'utilisation des TIC à l'école permette une
assimilation aisée des leçons aux élèves à
la grande satisfaction de l'enseignant.
|
|
Salomon présente par ailleurs une autre série
de facteurs concourant au succès de l'intégration des TIC
à l'école (Fullan, 2001 ; Lipscomb, 2004 ; CSE, 2000 ; Bibeau,
1999, 1996 ; Leclerc, 2003 ; Ely, 1999 ; Dagada, 2005 ; Lapointe, 2003 ; Claire
Isabelle, Lapointe et Chiasson, 2002 ; Harrari, 2000) :
· Le partenariat et soutien multiforme ;
· Le leadership et formation en TIC des dirigeants de
l'établissement ;
· La collaboration, et concertation avec
l'équipe-école et association ou participation de la
communauté locale à la gestion de l'école ;
· Et pour la durabilité des TIC à
l'école, Le suivi évaluation de l'intégration
des TIC a l'école ;
- Évaluer périodiquement les besoins des
élèves et enseignants ;
- Suivre l'incidence de TIC sur l'apprentissage ;
- Cerner les besoins et les possibilités de
l'amélioration de l'accès égalitaire de tous les
élèves et professeurs.
· Le soutien technique, maintenance et
renouvellement des équipements
- Disponibilité de personnes ressources pour la formation
du personnel enseignant ;
- Constitution d'une banque de ressources ;
- Soutien de l'administration et des pairs ;
- Une politique de recherche de financement ;
- Une politique de renouvellement des équipements ;
- Nécessité de recours aux consultants.
Bédard-Hô (1995) cité par Claire Isabelle
dénote par ordre d'importance les facteurs contribuant d'une
manière décisive à l'avancée de
l'intégration des TIC dans l'enseignement :
· L'accès à l'ordinateur ;
· La disponibilité des logiciels ;
· La motivation pour se tenir à jour ;
· La constatation que les élèves doivent
apprendre à utiliser les nouvelles technologies ;
· Le fait d'avoir un coordinateur qui assure un bon soutien
;
· L'appui des autres enseignants ;
· La politique de l'école ;
· La politique de l'École Normale Supérieure
(formation des enseignants, formation continue) ;
· Les attentes des parents qui souhaitent que
l'école utilise les TIC.
D'une manière générale, Isabelle pense que
tous les facteurs pouvant favoriser l'implantation des TIC à
l'école sont intrinsèques au trois principaux suivants :
· L'accessibilité du matériel didactique et
à des logiciels pédagogiques (contenu et information) ;
· Les enseignants qui possèdent des connaissances ou
qui ont des aptitudes particulières pour les TIC ;
· L'implication et l'ouverture d'esprit du gouvernement et
la direction de l'école.
Pouvons-nous souligner que le dernier point reste le plus
important surtout concernant les établissements publics au Cameroun,
surtout à cause du système centralisé dans lequel ces
établissements évoluent.
1.3. Les modeles strategiques d'integration des TIC
dans l'enseignement
Dans la littérature, nous avons pu déceler dans
l'ensemble deux catégories de modèles stratégiques que
nous-nous proposons de présenter dans cette partie. Il s'agit des
modèles dits basés sur les activités et les modèles
dits psychopédagogiques.
1.3.1. Les modeles bases sur les activités
Le modèle stratégique axé sur les
activités présente cette principale caractéristique de se
focaliser sur les actions qui, agencées dans un certain ordre et devant
être mises en oeuvre d'une certaine manière, se résument
dans des catégories qui font alors les axes principaux de la
stratégie. Dans cette vision, la stratégie est indissociable du
plan d'actions ; car à chaque stratégie, un plan
d'activités disponible et livré en même temps. Son
importance peut témoigner du souci de bien orienter le décideur.
Cette catégorie de politiques est très pragmatique,
c'est-à-dire facile à mettre en ouvre. Dans cette partie il est
question pour nous de présenter les activités jugées
essentielles d'une stratégie, avant de présenter les
modèles Basque, camerounais et ACOT (Apple Classrooms Of Tomorrow).
1.3.1.1. Les activités essentielles d'une
stratégie d'intégration des TIC à l'école
En parcourant les modèles de stratégie
d'intégration des TIC dans l'enseignement (ACOT 1997 ; J.Basque 1996,
Milone 1996 ; etc.) ayant pour socle les activités, nous-nous rendons
à l'évidence que les six principales activités portent sur
:
· La planification de l'intégration des TIC
généralement à court, moyen ou à long terme dans le
processus, et celle de la communication et la diffusion des technologies ;
· Les équipements et infrastructures dont
l'école devrait acquérir pour favoriser l'implantation de
l'innovation technologique ;
· Les Ressources Humaines en ce qui concerne leur
information, leur formation, leur acquisition, le soutien à leur
apporter ;
· La pédagogie en termes d'intégration
pédagogique des TIC, parlant de conception de méthodes, contenus
et scénarios pédagogiques et, tout autre matériel
didactique ;
· Le budget qui présente deux séquences : le
budget de l'intégration des TIC en tant que projet et le budget de
fonctionnement de ces technologies ;
· L'évaluation de l'intégration des TIC dans
leur diffusion, dans leur implantation et en fin dans leur intégration
pédagogique.
Soulignons que ces activités ne sont pas toujours en
tête de liste ou alors des axes de regroupement ou de catégories
d'autres activités. Parfois diffuses dans des catégories, selon
l'auteur de la stratégie, mais elles sont généralement
présentes.
1.3.1.2. Le modèle J. Basque14
Dans deux articles publiés respectivement en mai 1996 et
en juin 1996, nous avons pu déceler le modèle
d'intégration des TIC très proche de celui de Milone, plus
détaillé :
Modele de Milone (1996)
Planification
Ressources
humaines
Utilisateurs
Équipements
Communication
Matériel
d'appoint
Pédagogie
Accessibilité
Visibilité
Évaluation
Budget
Planification et Gestion du
plan d'intégration des TIC dans l'enseignement
|
Diffusion de l'innovation (l'information) en
milieu du changement
|
Equipements, Infrastructures
et Logiciels
|
Formation et Support aux
utilisateurs
|
Mise en oeuvre du plan
|
Evaluation de l'intégration des TIC et
Réajustement
|
Budget
|
|
Figure 5 : Modéle d'intégration des TIC
dans l'enseignement selon J.Basque.
Ce modèle dont les détails son en annexe est
purement orienté activités et ne tente pas d'expliquer les
comportements des acteurs dans le listing des activités.
14 Josiane Basque, Strategies d'integration des
technologies de l 'information et de la communication a l 'ecole, Mai
1996. J.Guidotti, J.Basque, P-B. Cadieux, J.Rocheleau, R.Bibeau, Initier un
plan d'integration des TIC a l'ecole, Juin 1996.
1.3.1.3. Le modèle adopté par l'État
camerounais
D'après l'analyse des photographies
réalisées au Lycée Bilingue de Yaoundé et au
Lycée Leclerc, des données issues du site
cam-educ.com (et
Tetang Tchinda Josué, June 2007 : 6-7) et des interviews
réalisées auprès des dits établissements, nous
avons pu mettre au point le modèle stratégique suivant qui, comme
nous pouvons le constater, est classé dans la catégorie des
modèle basés sur les activités. Ledit modèle trouve
toutes ses spécificités tant en planification qu'en
déroulement pédagogique en annexe.
Phase1
|
Planification de l'intégration des TIC
|
Infrastructures
|
Équipements et logiciels
|
Ressources humaines
· Formation des moniteurs
· Initiation du personnel d'Administration et des
Enseignants
|
Phase2
|
Intégration pédagogique des TIC
· Partage et accès des ressources du CRM
· Formations à distance programmées
|
Phase3
|
|
· Formation à distance (FOAD) permanente ouverture
à la communauté locale
|
|
Évaluation
|
|
Budget
|
|
Figure 6 : Modele strategique camerounais d'integration
des TIC dans l'enseignement
En conclusion les modèles d'intégration des TIC
basés sur les activités témoignent une grande part de
l'incursion, c'est-à-dire de l'implantation des technologies et ne
s'occupent pas beaucoup du caractère enseignement apprentissage qui
demeure néanmoins leur but. Et même lorsque ces derniers traitent
de la pédagogie, c'est beaucoup plus en termes d'activité et non
d'objectif final ; car l'objectif étant l'harmonisation des TIC au
système.
1.3.1.4. Le modèle ACOT ou modèle de
Sandholtz, Ringstaff et Dwyer15
Ce modèle est une oeuvre américaine des
chercheurs Sandholz, Ringstaff et Dwyer (1997) (Raby, 2004 : 29) qui
résulte d'une expérience d'un projet sur dix (10) ans de
l'intégration des TIC en milieu scolaire. Ce projet énonce quatre
conditions de promotion d'une innovation technologique en milieu scolaire :
· Changement de croyances et attitudes des acteurs de
l'école, soit alors une implantation d'une culture technologique
d'entreprise16 (Perrenoud, 1999) ;
· Incorporation de la technologie dans l'organisation
fonctionnelle et dans la pédagogie ;
15 (Ou Apple Classrooms Of Tomorrow) Claire
Iasabelle, Regard critique et pédagogique sur les technologies de l
'information et de la communication, Editions de la Chenelière inc,
2002, P.82.
16 Culture d'entreprise : Ensemble des philosophies,
idéologies, valeurs, croyances, postulats, attentes, attitudes et normes
communes à ceux qui travaillent dans une organisation. Management des
organisations, P.336.
· Soutien et collaboration verticale Administration -
Enseignants et horizontale Enseignants - Enseignants ;
· Transformation des enseignants en agent du changement en
priorité.
Malgré que le modèle ACOT soit de la
catégorie des modèles basés sur les activités, il
en ressort une forte empreinte de la psychologie. Le modèle listant les
activités à prendre en compte, part des comportements à
changer (culture technologique). Les détails que nous trouverons en
annexes du présent document sont résumés dans le
présent modèle :
Phases
|
Actions
|
Entrée
|
Planification et Organisation de l'intégration des TIC
avec la communauté éducative
|
Adoption
|
Emploi des nouvelles technologies avec les méthodes
pédagogiques
traditionnelles
|
Adaptation
|
Changement d'attitudes des enseignants qui commencent à
pratiquer les nouvelles méthodes pédagogiques
|
Appropriation
|
L'ordinateur devient un outil pédagogique permettant
la création d'activités pour une utilisation
équilibrée (Enseignement magistral et enseignement par projet)
|
Invention
|
L'enseignant crée de nouvelles méthodes
d'enseignement avec les TIC
|
|
Tableau 10 : Synthese du modele ACOT
1.3.2. Les modeles psychopédagogiques
Les modèles psychopédagogiques
d'intégration des TIC se préoccupent du comment de l'enseignement
apprentissage, c'est-à-dire de la pédagogie dont ils tiennent
pour base. Dans ce sens ils dégagent le sentiment de l'enseignant et de
l'apprenant à différents niveaux du déploiement de
l'innovation. Il s'agira donc pour nous de souligner en premier lieu les
caractéristiques d'un modèle dit psychopédagogique, avant
de présenter le modèle des 5P de Morais et la loi des 11C
d'Isabelle.
1.3.2.1. Les caractéristiques des modèles
psychopédagogiques
Les modèles psychopédagogiques, d'une
manière générale, présentent les
caractéristiques ci-après :
· Tous ont pour socle la pédagogie car l'un des
objectifs visés par l'intégration des TIC dans l'enseignement est
la pédagogie : comment faciliter l'Enseignement apprentissage avec quels
sentiments de l'enseignant et de l'apprenant.
· L'énonciation du modèle en phases ou
étapes simulant des principes ou lois à respecter ;
· Ces étapes font appel au psychique de l'adoptant
de l'innovation déterminant ainsi le comportement de l'individu à
chaque étape.
· Au passant, chaque étape marque des schèmes
mentaux qui aideront l'individu dans l'appréciation de l'étape
suivante pour continuer à construire son savoir.
1.3.2.2. Le modèle des 5P de Morais17
Morais présente son modèle de cycle
d'utilisation des TIC en cinq (05) étapes consignées dans deux
phases : l'initiation et l'utilisation des technologies. Le tableau suivant
donne le résumé de ce modèle très proche du
modèle de Moersch (1995, 2001)18.
Etape
|
Contenu
|
Initiation
|
Pertinence
|
Questionnement de l'enseignant par rapport à la
pertinence pédagogique (pouvoir d'améliorer) des nouvelles
technologies pouvant ou non aboutir à l'assurance de l'enseignant
d'amorcer l'intégration des TIC
|
|
Le changement qu'apportent les TIC dans la pédagogie
donne un sentiment d'anxiété, de peur, d'incertitude et
d'insécurité sur leur habilité TIC (technophobie) :
nécessité de soutien en ressources humaines et matérielles
pour une coopération accrue entre les pairs.
|
Utilisation
|
Personnelle
|
Utilisation des TIC à titre personnelle favorise
l'utilisation pédagogique ultérieure. Elle correspond à la
phase de routine d'utilisation des TIC (l'école peut faciliter
l'acquisition à domicile du matériel informatique au personnel
surtout enseignant).
|
|
Utilisation des TIC pour répondre aux besoins du
processus d'enseignement apprentissage : collaborer, rechercher et produire des
ressources pédagogiques.
|
|
Perfectionnement dans le processus d'enseignement apprentissage.
L'enseignant met
l'apprenant au centre du processus et utilise les TIC pour
expliquer, démontrer, communiquer produire et faire des recherches
d'information.
|
|
Tableau 11 : Etapes du modele des 5P de
Morais
|
Categories
|
Descriptions
|
|
0
|
on util cation
|
Perception d'un manque de temps ou d'un manque
d'accessibilité des TIC
|
|
Sensibilisation
|
Présence des TIC dans l'environnement de l'enseignant,
mais sans lien direct avec lui (ex. : dénombrement flottant, cours
offerts aux élèves le midi, etc.) ou utilisation des TIC pour la
gestion de classe (ex. : gestion des notes informatisée -
évaluation) ou utilisation des TIC pour enrichir les
présentations magistrales
|
|
Exploration
|
Les TIC servent de complément à l'enseignement,
c'est-à-dire renforcement, enrichissement, exercices
répétitifs, jeux, recherche d'information. Implique des
structures de raisonnement de niveau
|
|
Infusion
|
Utilisation ponctuelle d'outils technologiques pour traiter
l'information (ex. : feuille de calcul ou graphique pour représenter les
résultats d'une enquête). Implique des structures de raisonnement
de niveau supérieur
|
|
Integration
(4a integration Mécanique et 4b integration
Routiniere)
|
Utilisation d'outils technologiques pour identifier et
résoudre des problèmes réels liés à un
thème central ou à un concept dans un contexte d'apprentissage
riche (ex. : Internet pour rechercher de l'information sur un problème
à résoudre, traitement de texte pour la production de documents
en lien avec le problème à résoudre). Implique des
structures de raisonnement de niveau supérieur
|
|
Expansion
|
Utilisation des TIC pour permettre aux élèves
d'entrer en contact avec le monde extérieur, dans un contexte de
résolution de problèmes réels liés à un
thème central ou à un concept (ex. : contacter la NASA, agence
gouvernementale, etc....). Implique des structures de raisonnement de niveau
supérieur
|
|
Raffinement
|
Utilisation des TIC comme processus, produit et/ou outil pour
permettre aux élèves de rechercher de l'information, de trouver
des solutions et de développer un produit en lien avec des
problèmes réels et significatifs pour eux. Implique des
structures de raisonnement de niveau supérieur et un milieu
d'apprentissage actif. comme soutien à son enseignement magistral (ex.
support visuel à l'enseignement)
|
|
Tableau 12 : Niveaux d'implantation des TIC selon
Moersch (Raby, 2004 : 25)
17 Claire Iasabelle, Regard critique et
pédagogique sur les technologies de l 'information et de la
communication, Editions de la Chenelière inc, 2002, P.85.
18 Carole Raby, Analyse du cheminement qui a
mené des enseignants du primaire a développer une utilisation
exemplaire des technologies de l 'information et de la communication (TIC) en
classe, 2004, P.24.
La représentation que Morais fait de son modèle
d'intégration des TIC dans l'enseignement nous est donnée par la
Figure 7 ci-contre.
La phase d'initiation constitue en quelque sorte
l'entrée ou le contact avec les technologies. Le cycle d'utilisation des
TIC présente de ce fait, une boucle partant de la peur parce que
l'acteur n'étant pas encore initié aux technologies et, revenant
sur la peur lorsque l'enseignant dans son perfectionnement TIC et, la
volonté de combinaison et de création d'outils et
scénarios pédagogiques, n'est pas convaincu de
l'efficacité de ses méthodes.
Figure 7 : Modele des cinq étapes (5P) de
l'intégration des TIC selon Morais.
1.3.2.3. Le modèle des 11C de Claire Isabelle19
La loi des onze « C » d'Isabelle, comme le
modèle de Morais fait intervenir le comportement ou le sentiment de
l'adoptant des TIC en milieu scolaire. Ce modèle dont la
représentation correspond à la figure suivante, présente
onze étapes ou principes de l'intégration des TIC dans
l'enseignement dont le détail est disponible en annexe.
19 Claire Iasabelle, Regard critique et
pedagogique sur les technologies de l 'information et de la communication,
Editions de la Chenelière inc, 2002, P.89.
Figure 8 : Modele ou loi des 11C d'intégration
des TIC d'Isabelle
Au terme de la présentation des modèles
d'adoption d'une innovation et les modèles stratégiques
d'intégration des TIC dans l'enseignement, il convient de noter que les
modèles d'intégration des TIC présentés
témoignent fortement du modèle synthèse d'adoption de
l'innovation mis au point. Soulignons aussi que les modèles
d'intégration des TIC basés sur les activités se
révèlent beaucoup pragmatiques et de mise en oeuvre facile.
Ainsi, les modèles d'intégration des TIC dits
psychopédagogiques s'identifient comme modèles explicatifs ou
d'accompagnement stratégique : ces derniers permettent la bonne
compréhension des acteurs et l'impact des activités sur eux,
pendant l'implantation d'une innovation technologique à l'école
et pendant son intégration pédagogique. Dès lors il est
fort compréhensible que le Modele Synthese d'Adoption d'une
Innovation et les Modeles d'Intégration des
TIC basés sur les activités fassent partie du
processus méthodique d'analyse des données à collecter sur
le terrain.
CADRE METHODOLOGIQUE
2.1. Presentation de l'approche
methodologique
2.1.1. Le concept de la démarche
hypothético-déductive
2.1.2. Les étapes de la
démarche
2.2. L'enquéte
2.3. Méthode d'analyse des
données
2.3.1. Presentation de l'analyse SWOT
2.3.2. Determination des démarches des
établissements
2.3.3. Determination des options
strategiques
2.3.4. Determination des paramètres de decision
des choix strategiques 2.3.5. Etude comparée des modèles
strategiques théoriques et observes
2.4. Conception d'un outil methodologique de choix de
strategies d'incursion des TIC dans un établissement
secondaire
2.4.1. Presentation de l'utilisation de la
grille
2.4.2. Test de validité du nouveau modèle
strategique
Comme tout travail de recherche, nous-nous proposons
d'envisager la manière dont les données seront recueillies sur le
terrain et la démarche scientifique qui sous tendra le traitement et
l'analyse des dites informations. C'est dans cette optique que la
présente partie de notre travail est réservée à la
présentation de l'approche méthodologique devant être
utilisée pour l'analyse des données, pour la conception de notre
outil stratégique (1) ; la deuxième articulation se penchant sur
les techniques d'enquêtes envisagées (2) ; la troisième
rubrique concerne le déroulement proprement dit de l'analyse des
données recueillies (3) et le dernier point (4) est consacré
à la méthode de conception de l'outil de choix stratégique
de l'intégration des TIC dans l'enseignement (ITICE).
2.1. Presentation de l'approche methodologique
Lorsqu'une recherche est engagée, le chercheur se
focalise sur l'objet de sa recherche. C'est ce dernier qui détermine,
dans son fondement, sa structure, son processus de construction ou sa
finalité, les procédés et enchaînements possibles
pour atteindre l'objectif de recherche. Notre démarche se situe aux
diapasons de l'exploration et du test ; une
voie hybride entre la deduction et l'induction : la
demarche hypothetico-deductive. La pertinence et la subtilité
de cette démarche nous obligent à présenter le concept de
la démarche hypothético-déductive avant de nous pencher
sur les étapes proposées par cette formule d'analyse.
2.1.1. Le concept de la démarche
hypothetico-déductive2R
Si nous convenons que la démarche
hypothético-déductive est à mi-chemin entre
l'exploration et le test, et à cheval entre l'induction et la
déduction, faudrait-il alors comprendre la démarche explorative
et le processus de test d'hypothèses tout en parcourant les points de
vue inductif et déductif.
L'exploration ici doit être vue comme une «
démarche par laquelle le chercheur a pour objectif la proposition de
résultats théoriques novateurs. Et le test quant à lui,
est la mise à l'épreuve de la réalité d'un objet
théorique.
Explorer se réfère à une démarche
de type inductive alors que tester fait appel à une démarche de
type déductif. Explorer en management consiste à découvrir
ou approfondir une structure ou un fonctionnement pour servir deux grands
objectifs : la recherche de l'explication (et de la prédiction) et la
recherche d'une compréhension. Explorer répond à [...]
créer de nouvelles articulations théoriques entre des concepts
et/ou d'intégrer de nouveaux concepts dans le champ théorique
donné.
Tester est l'ensemble des opérations par lesquelles le
chercheur met à l'épreuve de la réalité un ou des
objets théoriques ou méthodologiques. L'objectif étant de
produire une
20 Raymond-Alain Thiétart & coll., Methodes de
recherche en management, 2e Edition DUNOD, Paris, 2003, Chapitre 3.
explication par l'évaluation de la pertinence d'une
hypothèse, d'un modèle ou d'une théorie ». Par
induction (exploration), nous avons les modèles d'intégration des
TIC observés et, par déduction (test de notre outil), nous
pouvons infirmer ou confirmer son adaptabilité à la
réalité locale.
Dès lors la déduction devient une
inférence dont, « une opération logique par laquelle on tire
d'une ou de plusieurs propositions la conséquence qui en résulte
(Morfaux, 1980 : 171) » et l'induction est une «
généralisation prenant appui sur un raisonnement par lequel on
passe du particulier au général, des faits aux lois, des effets
à la cause et des conséquences aux principes. Au sens propre du
terme, il n'y a induction que si, en vérifiant une relation (sans la
démontrer), sur un certain nombre d'exemple concrets, le chercheur pose
que la relation est vraie pour toutes les observations à venir
»21.
L'exploration dont il est question dans notre démarche
n'est ni théorique (parce que n'opérant pas un lien entre deux
champs théoriques jusque là non liés par des travaux
antérieurs ou des lois), ni empirique (parce que ne faisant pas table
rase des connaissances antérieures sur l'intégration des TIC dans
l'enseignement) ; elle se veut hybride parce que procédant par
allers-retours entre les observations et les connaissances théoriques
sur ces technologies. En fin notre démarche est interprétative
parce qu'expliquant, à la lumière des modèles existants
les faits observés sur le terrain : une étude de cas.
Le schéma de cette démarche telle
qu'appliquée à une hypothèse, un modèle ou une
théorie, est donné par la Figure 9 ci-contre.
Figure 9 : Schéma de la Démarche
Hypothético-déductive appliquée au test d'une
théorie.
21 Raymond-Alain Thiétart & coll.,
Méthodes de recherché en management, 2e Edition DUNOD,
Paris, 2003, P. 57- 71.
2.1.2. Les étapes de la démarche
Le modèle hypothético-déductif
présente quatre étapes selon Lebert (1993) résumées
dans le Tableau 13 ci-contre :
Etape
|
Procédé
|
Adaptation a la présente recherche
|
Étape 1
|
· Détermination des concepts permettant de
répondre à la question de la recherche. Ce qui permet d'avoir,
d'après la littérature, les hypothèses, modèles ou
théories qui correspondent à notre sujet.
|
· Détermination d'un modèle
d'adoption d'une innovation synthétisant la littérature
(déjà) ;
· Détermination ou présentation des
modèles d'intégration des TIC dans l'école
(déjà) ;
· Détermination par analyse statistique
préalable, des modèles
stratégiques d'intégration des TIC observés.
|
Étape 2
|
· Observation que les hypothèses, modèles
ou théories ne rendent pas totalement compte de la
réalité.
|
· Détermination des options stratégiques -
Analyse SWOT des modèles observés
· Analyse comparée (à la lumière du
modèle synthèse d'adoption d'une innovation) des modèles
théoriques et modèles observés.
|
Étape 3
|
· Détermination de nouveaux modèles,
· ·
hypothèses ou théories.
|
· Détermination des paramètres de
décision ;
Présentation du modèle de
choix stratégiques.
|
Étape 4
|
· Mise en oeuvre d'une phase de test
permettant de réfuter, ou non, les hypothèses,
modèles ou théories.
|
· Test du modèle de choix stratégiques
face
aux réalités locales des
établissements secondaires du Cameroun.
|
|
Tableau 13 : Etapes de la démarche
hypothético-déductive
2.2. L'enquete
Cette rubrique déroule le processus d'enquête
tel qu'il se développera sur le terrain. Elle entrevoit de ce fait la
présentation de la population d'étude, la population cible et les
techniques de recherche.
2.2.1. Population d'étude
La population d'une recherche peut se définir comme
l'ensemble d'éléments que se propose d'étudier le
chercheur. Ce dernier, dans le cas d'intégration des TIC dans
l'enseignement ne peut qu'être que l'ensemble d'établissements
d'enseignement secondaire de notre pays, le Cameroun. Cette population
mère comporte une frange ciblée par le présent travail et
une frange accessible.
2.2.2. Populations cible et accessible
La population ciblée est l'ensemble des
établissements d'enseignement secondaire de la ville de Yaoundé
ou, d'une manière plus large du département du Mfoundi ayant
amorcé une intégration des TIC dans leur système. Elle se
subdivise en plusieurs sous-populations qui, ici représentent les types
d'établissements (privés ou publics) et les différents
ordres d'enseignement (général ou technique). Ainsi pouvons-nous
distinguer :
· Au niveau du public :
o Les établissements publics d'enseignement
général ;
o Les établissements publics d'enseignement technique
(commercial, industriel) ;
· Au niveau du privé, nous avons les
établissements privés confessionnels (d'obédience
religieuse) et les établissements privés laïcs (appartenant
à un individu appelé promoteur ou fondateur). On distingue dans
ce cas :
o Les établissements privés d'enseignement
général (laïcs ou confessionnels) ;
o Les établissements privés d'enseignement
technique commercial et/ou industriel (laïcs ou confessionnels).
Mais la population accessible ou disponible est celle qui fait
réellement l'objet de l'enquête ; c'est-à-dire l'ensemble
des sujets enquêtés. Il ne nous reste qu'à explorer les
moyens mis en oeuvre pour ladite enquête.
2.2.3. Instruments de recherche
Les techniques que nous-nous proposons de mettre en oeuvre pour
le déroulement de l'enquête sont entre autres l'administration
d'un questionnaire et l'interview.
2.2.3.1. Élaboration du questionnaire
Le questionnaire administré à la direction de
chaque établissement émane, comme nous l'avons
présenté, du modèle stratégique
sélectionné comme modèle étalon de notre travail :
le modèle basé sur les activités. Ce dernier, selon nous,
répond valablement aux critères d'adoption des TIC tels que
résumés dans le modèle synthèse d'adoption d'une
innovation. Il couvre les parties sensibles de l'intégration des TIC
dans l'enseignement en tant que stratégie :
· La coordination du projet d'intégration des TIC
dans l'école, la mobilisation et l'information des acteurs du
système école ; acteurs internes (Administration, personnel
enseignant, personnel d'appui, élèves) et externes (partenaires
sociaux, parents d'élèves et la communauté environnante)
;
· Les activités ou actions prioritaires essentielles
du modèle basé sur les activités qui, avec le point
précédent, témoignent de la planification
stratégique ;
· Les infrastructures logistiques et technologiques ;
· Le matériel et équipements ;
· Les ressources humaines, pour mesurer leur expertise TIC
ou la formation des enseignants ;
· Les facteurs favorables et limitant l'intégration
des TIC dans l'école, en terme de problèmes rencontrés
lors de la mise en oeuvre du projet ;
· Et, les moyens d'acquisition du matériel,
équipements et infrastructures permettant d'entrevoir, ainsi que le
nombre de matériels et équipements, l'autonomie ou
dépendance financière de l'établissement.
Ainsi chaque groupe de questions permettra de dire avec
aisance, selon le nombre de points marqués, si le projet répond
aux exigences du plan d'intégration des TIC au niveau escompté.
Les détails sur ce questionnaire sont consultables en annexe.
2.2.3.2. L'enquête sur le terrain
En dehors du questionnaire à administrer à
chaque établissement, nous avons usé des prises de photographies
dans deux lycées, de la cyberquête (taxonomie TIC, Bibeau,
2006)22 (face aux réalités généralement
liées aux enquête : refus d'informations, indisponibilité
par occupation des informateurs, insuffisance de moyens financiers pour
répondre aux exigences de l'enquête), des interviews et en dernier
ressort, nos camarades en stage auprès des établissements pour le
remplissage du questionnaire. Car malgré des efforts faits pour
alléger les questions, nous-nous rendions très vite compte des
incompréhensions, rendant à l'évidence que les langages
stratégique et TIC restent encore un monde à explorer pour les
dirigeants des établissements scolaires secondaires ciblés. Il
nous est arrivé de questionner à titre personnel une ONG
française Solidarité Technologique23 (située au
quartier Odza dispensaire) de formation, de placement du personnel et du
matériel informatique auprès, déjà de nombreux
établissements secondaires du pays. Ce qui nous a permis une
compréhension des contrats avec les établissements (et leur APE)
en la matière.
2.3. Methode d'analyse des donnees
La méthode d'analyse choisie pour pouvoir aborder la
comparaison des démarches stratégiques observées, et
déterminer avec assurance les paramètres de décision du
choix stratégique est le SWOT, l'abréviation anglaise de
Strengths - Weaknesses - Oportunities - Threats qui signifie en français
Forces - Faiblesses - Opportunités - Menaces. L'analyse des
données issues de l'enquête, pour aboutir à notre outil
méthodologique, comporte quatre points dont : la détermination
des stratégies observées sur le terrain par une analyse
statistique - la détermination des options stratégiques ou
stratégies alternatives par une analyse SWOT des stratégies
observées - la détermination des paramètres de
décision des choix stratégiques liés aux stratégies
alternatives - une étude comparée des stratégies locales
et celle théoriques, pour mesurer le degré de témoignage
des pratiques des dirigeants des
22 Cyberquête : forme spécifique de
résolution de problème (nous ajouterons,) par une quête
d'information sur le Net. Par Robert Bibeau, Les TIC a l'école :
proposition de taxonomie et analyse des obstacles a leur integration. P.
14.
23 Solidarité Technologique - mail :
solitech@
wanadoo.fr; site Internet :
http://www.solidariteGtechnologique.org
établissements par rapport au modèle d'adoption
d'une innovation. Mais auparavant, nous tenons à se pencher sur un point
d'éclairage sur cet aphorisme stratégique SWOT.
2.3.1. Presentation de l'analyse SWOT24
Initialement connu comme modèle de diagnostic de la
situation de l'entreprise présenté par C.R. Christensen, K.R.
Andrews et W.D. Guth de la Business School de Haward en 1965,
(Encyclopédie de gestion, 1997 : 3031) ce mode de diagnostic est
très réputé de l'époque. Il consiste à
combiner les forces et les faiblesses de l'entreprise aux opportunités
et menaces de l'environnement. Diagnostiquer une entreprise par le SWOT
reviendrait alors à savoir si la combinaison des forces et les
faiblesses de l'organisation est à même de réguler la
situation de la firme aux évolutions de l'environnement et d'identifier
de nouvelles opportunités permettant de mieux profiter des ressources,
compétences locales. En l'utilisant, la grille de diagnostic SWOT, les
managers cherchent à installer une concordance entre les
capacités de l'entreprise et les paramètres de réussite de
l'environnement. Cette harmonie donne lieu à un éventail
d'actions à mener dont I. Ansoff (1968) juge porteuses d'options
stratégiques que l'on nommerait Stratégies
alternatives. Cet apport décisif permet alors au manager
de choisir selon ses convenances et les aspirations de l'entreprise, la
stratégie la mieux adaptée. Le modèle résultant
peut être représenté ainsi qu'il suit.
Figure 10 : Modele d'analyse et de raisonnement du
diagnostic SWOT
En présentant une grille qui pourrait comporter en
entête l'activité, le
sous-systeme ou le secteur
de l'entreprise, ses forces et ses
faiblesses, puis les
opportunités et les
menaces du milieu d'immersion, l'analyse SWOT est un
outil qui peut permettre d'analyser un système et son fonctionnement et
d'en produire des besoins. Dans la phase
d'identification des problèmes, cette analyse peut alors aider
l'entreprise à ne se focaliser que sur les problèmes clés.
Les forces et les faiblesses étant des facteurs internes, tandis que les
opportunités comme les menaces sont plutôt externes. Pour
répondre à ces besoins la grille de diagnostic peut être la
suivante :
24 Michel Gervais, Stratégie de l
'Entreprise, 5e Edition ECONOMICA, 2003, 49 RueHéricart,
75015 Paris, P. 39G64. UNESCO - Division des stratégies
éducatives et du renforcement des capacités, Politiques et
Stratégies d 'Education, Plan national sectoriel de l 'éducation
: Lin guide d 'approche pour une planification axée sur les
résultats, Place de Fontenoy, 2006, 75352 Paris 07 SP (France), P.
24G27.
Activité/Sous- systeme/Secteur
|
Forces
|
Faiblesses
|
Opportunités
|
Risques ou Menaces
|
Besoins ou actions a mener
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Tableau 14 : Exemple de grille d'analyse
SWOT
L'UNESCO dit au sujet du secteur éducatif que l'analyse
peut consister à :
· « Entrevoir une vue globale de la situation actuelle
ainsi que les pistes d'amélioration
qui se basent sur les forces du
système en minimisant (ou éliminant les faiblesses ;
· Concevoir les opportunités dont on peut tirer
profit et identifier les menaces qu'il y a lieu d'éviter (ou d'apaiser),
en utilisant les informations obtenues pour construire les stratégies
;
· En poussant plus loin les étapes, une matrice des
facteurs (matrices SWOT, ou connue aussi comme matrice TOWS25) peut
être construite.
La matrice TOWS permet de structurer les options
stratégiques et les stratégies sur la base des données
analysées lors de l'analyse SWOT tel que présenté ci
dessous :
· Les strategies S-0 poursuivent
les opportunités qui sont compatibles avec les forces du système
;
· Les strategies W-0 surmontent
les faiblesses pour poursuivre les opportunités ;
· Les strategies S-T identifient
la manière dont les managers du système peuvent employer les
forces pour réduire leur vulnérabilité aux menaces
extérieures ;
· Les strategies W-T
établissent un plan défensif pour faire en sorte que les
faiblesses du système ne soient pas trop exposées aux menaces
extérieures. »26
La matrice résultante préconisant selon son sigle
(TOWS), la transformation des menaces en opportunités et celle des
faiblesses en forces, tient lieu de l'exemple ci-contre.
|
Forces (Strengths)
|
Faiblesses (Weaknesses)
|
Opportunités (Opportunities)
|
Stratégies S-O
|
Stratégies W-O
|
Menaces (Threats)
|
Stratégies S-T
|
Stratégies W-T
|
|
Tableau 15 : Exemple de matrice
TOWS
25 A l'image du SWOT, s'adresse d'abord aux facteurs
négatifs afin de les rendre positifs.
26 UNESCO - Division des stratégies
éducatives et du renforcement des capacités, Politiques et
Stratégies d 'Education, Plan national sectoriel de l 'éducation
: Lin guide d 'approche pour une planification axée sur les
résultats, Place de Fontenoy, 2006, 75352 Paris 07 SP (France), P.
25.
2.3.2. Determination des strategies observees dans les
etablissements
Basée sur une appréciation statistique
couplée à la technique de catégorisation suivant les
facteurs dominants présents dans la démarche de chaque
établissement, la détermination des stratégies
observées se fonde sur l'identification des activités
régissant chaque niveau du plan stratégique étalon,
stratégie J. Basque. De manière générale l'analyse
consiste à regrouper les établissements d'après les
similitudes statistiques des résultats des données. Ce qui doit
alors s'opérer depuis le point focal de planification et,
vérifier juste à chaque ensemble de questions que la
corrélation notée entre les éléments d'une
même catégorie continue à se manifester même
partiellement.
Cette analyse statistique est basée sur le nombre de
points marqués par un établissement par groupe de questions ;
sauf pour les facteurs stimulant ou freinant l'intégration des TIC dans
l'enseignement. Il sera question à ce niveau d'analyser la
conformité de la démarche d'intégration des TIC d'un
établissement conformément aux problèmes engendrés
(dont l'analyse complète est disponible sur une grille en annexe) par
ces technologies en tant qu'innovation. Une éventuelle contradiction
témoignera ainsi d'un réajustement favorable ou non à la
démarche constatée.
2.3.3. Determination des options strategiques
A l'aide de l'analyse SWOT la compréhension de la
situation de chaque établissement ou groupe d'établissements par
rapport à l'avancée de l'intégration des TIC est possible.
Les forces et opportunités déterminant les facteurs positifs et,
les faiblesses et menaces, les facteurs négatifs auxquels il faut faire
face. Tous ces facteurs diagnostiqués donnent lieu à un
éventail d'actions à mener porteuses d'options
stratégiques ou stratégies alternatives sur lesquelles un choix
devrait s'opérer.
2.3.4. Determination des parametres de decision des choix
stratégiques
Les options stratégiques ou stratégies
alternatives déterminées sont à leur tour, porteuses de
paramètres décisionnels primordiaux devant orienter le choix
d'une stratégie donnée au détriment d'une autre. La
particularité de ces paramètres est leur transversalité
sur les stratégies alternatives ou, du moins leur combinaison devra
témoigner un grand impact sur le choix stratégique pour qu'ils
soient retenus. Ici l'analyse est quelque peu subjective, non par manque de
rigueur, mais plutôt faute de processus bien élaboré ou de
lois bien établies.
2.3.5. Etude comparée des modeles
stratégiques théoriques et observes
Étant donné que la stratégie
théorique retenue comme modèle de référence
répond totalement du modèle synthèse d'adoption d'une
innovation, il serait plus judicieux, non de comparer les stratégies
observées à celles théoriques, mais d'examiner
jusqu'à quel degré les stratégies observées
témoignent du modèle de référence que nous-nous
sommes fixé. Selon le
grand adage qui prône un gouffre entre la
théorie et la pratique, nous pouvons bien attendre un écart
stratégique remarquable (pas nécessairement en totalité)
entre les réalités du terrain et le modèle étalon.
Seul cet écart peut nous permettre d'envisager une contribution en
termes de conception d'un outil de choix stratégique adapté
à notre milieu.
2.4. Conception d'un outil methodologique de choix de
strategies
d'incursion des TIC dans un etablissement secondaire
Pour construire un tel outil la possession de
stratégies alternatives et de paramètres de décision qui,
combinés comme dans la grille TOWS permettraient une plus grande
visibilité stratégique aux décideurs. Les
stratégies alternatives et les paramètres de décision
arrêtés, il ne reste plus qu'à disposer, combiner lesdites
variables pour que s'impose à nous une stratégie donnée :
notre outil de choix de stratégie d'intégration des TIC à
l'école secondaire camerounaise.
2.4.1. Presentation de l'utilisation de la grille de
decision
Il s'agit dans ce cas de l'algorithme de choix de toutes les
stratégies figurant dans la grille. Cet algorithme présente un
éventail de cas et combine en lignes et en colonnes les degrés
des paramètres concernés. À l'exemple d'un fichier
physique du personnel, la colonne détermine une caractéristique
d'un personnel et la ligne un personnel donné. Ainsi l'intersection
d'une ligne et d'une colonne donne alors une la valeur de la
caractéristique considérée de l'individu
concerné.
2.4.2. Test de validité du nouveau modéle
strategique
Tester le nouvel outil reviendrait à le confronter aux
conditions réelles des établissements camerounais. Cette
réalité est celle des établissements qui désirent
intégrer les TIC dans leur système qui, pour certains, sont
encore en projet au porte feuille du MINESEC ; pour d'autres, sont dans leurs
premières cinq années d'existence et dont les infrastructures
sont à pied d'oeuvre ou alors encore inexistantes ; tandis que certains
souffrent d'un déficience financière, de personnel, de formation
de ce personnel ou même de personnel spécialisé TIC pour
participer à la coordination du projet d'intégration TIC ;
d'autres sont en milieu rural généralement enclavé ; une
frange peut avoir essayé et échoué l'intégration de
ces technologies à l'école et, les derniers peuvent être
sur un bon pied faisant tout de même face à des problèmes
et voulant améliorer et réussir l'intégration des TIC dans
leur système. La fin nous fera part de l'infirmation ou de la
confirmation, voire des réserves par rapport à certains
points.
PRESENTATION ET ANALYSE DES RESULTATS
3.1. Identification des sujets
enquétés
3.2. Présentation et analyse des
résultats
3.2.1. Les stratégies
répertoriées
3.2.2. Détermination des paramétres de
décision par une étude comparée des modéles
théoriques et observées
3.3. Proposition d'un outil d'élaboration d'une
stratégie d'intégration des TIC et recommandations
3.3.1. L'idée de choix stratégique de
I.Ansoff
3.3.2. Présentation de la grille de choix
d'intégration des TIC a l'école
3.3.3. Recommandations
Cette partie est consacrée, d'une manière
générale, à l'enquête et à la conception de
notre outil méthodologique. Concernant l'enquête dont les outils
et techniques ont déjà été exposés, il est
question d'identifier les sujets enquêtés (1) de présenter
et d'analyser les résultats de ladite enquête (2). Le dernier
point (3) s'occupera de la conception de notre instrument
méthodologique.
3.1. Identification des sujets enquetes
Les établissements ayant réellement fait
l'objet de notre étude sont de types et des ordres
présentés dans le cadre méthodologique, et plus
précisément dans les populations cible et accessible : les
établissements de la ville de Yaoundé consignés dans le
tableau ciaprès :
Etablissements publics
Etablissements
privés confessionnels
|
Etablissements privé laïcs
|
Nom
|
Type
|
Nom
|
Type
|
Nom
|
Type
|
Lycée Général Leclerc
|
Général
|
Collège Adventiste de Nlonkak
|
Général
|
Collège Iplex de Manguier
|
Technique
|
Lycée Bilingue de Yaoundé
|
Général
|
Collège Jean Tabi d'Etoudi
|
Général
|
Collège Iplex de Ngousso
|
Général
|
Lycée de Minboman
|
Général
|
Collège Protestant Johnston
|
Général
|
|
|
Lycée de Tsinga
|
Général
|
|
|
|
|
|
Tableau 16 : Identification des sujets
enquétés
3.2. Presentation et analyse des resultats
Les résultats d'enquête nous permettront non
seulement (1) de répertorier les démarches d'intégration
des différents établissements enquêtés, mais aussi
(2) de déterminer les paramètres de décision devant nous
conduire à la conception de notre dispositif.
3.2.1. Les strategies repertoriees
L'analyse des pratiques d'intégration des TIC
observées sur le terrain exige (1) une analyse statistique
préalable conduisant à la détermination des
démarches des différents établissements, (2) une
synthèse de ces démarches en lignes stratégiques et en fin
(3) une analyse SWOT de celles-ci comme base de la détermination des
variables décisives de la conception de notre outil.
3.2.1.1. Présentation et analyse statistique
préalable
A la lumière du questionnaire élaboré
à cet effet, les résultats de l'enquête seront
présentés et statistiquement analysés immédiatement
suivant les sept groupes de questions qui déterminent les axes
stratégiques choisis. Dans cet examen nous nous sommes destinés
à ressortir les groupes d'établissements formulant dans une large
mesure, la même démarche, puis jeter tout de même un
léger regard à la tendance de chaque ordre d'enseignement en
statuant sur la tendance générale pour comprendre
l'intégration des TIC dans sa globalité
Ce dernier diagramme de la coordination montre que les
établissements privés laïcs et publics manquent d'une
manière générale de coordination ; tandis que les
écoles privées confessionnelles ont une forte tendance à
la coordination, mobilisation et l'information des acteurs du système
école pour le projet d'intégration des TIC à
l'école.
|
Figure 13 : Tendance de coordination par
ordre d'enseignement
|
|
Groupe de questions N°2 : Actions
prioritaires incluses dans le plan
La distribution des actions prioritaires indique trois types
de démarches : un premier groupe d'établissements (Collège
Iplex de Ngousso et Manguier) qui a mis en oeuvre six actions sur les dix ; un
deuxième groupe à prédominance d'actions manquées
(Lycée de
|
Figure 14 : Niveau d'engagement d'actions prioritaires
par établissement
|
|
Tsinga, Lycée de Minboman et Collège protestant
Johnston). Le dernier groupe ayant deux sous-groupes dont le premier, ensemble
d'établissements ayant engagé toutes les actions prioritaires
(Collège Adventiste et Collège Jean Tabi), et le deuxième
sous-groupe présentant huit actions sur les dix (Lycée lecler et
Lycée Bilingue de Yaoundé).
Mais la tendance gérale stipule que 67% des actions
prioritaires ont été engagées par les
établissements de Yaoundé. Ces actions concernant beaucoup plus
l'implantation des TIC prouvent la volonté et une forte propension des
établissement à acquérir ces technologies.
Figure 15 : Tendance générale des
actions prioritaire
Dans l'engagement des actions prirotaires, le privé
confessionnel domine largement la scène avec une grande implication
à la réussite de l'intégation des TIC dans les
établissements.
|
Figure 16 : Tendance d'actions prioritaires par ordre
d'enseignement
|
|
En conclusion sur la planification de l'intégration
des TIC dans l'enseignement, il se dégage trois démarches : la
prmière est sans planification aucune (Les Collèges Iplex,
Collège Johnston, Lycée de Minboman, Lycée de Tsinga), le
deuxième avec une planification délocalisée (Lycée
Bilingue de Yaoundé et Lycée Leclerc) et le troisième une
planification exemplaire (Collège Jean Tabi et Collège
Adventiste).
Groupe de questions N°3 :
Infrastructures et technologies
L' autonomie infrastructurelle et
technologique témoigne généralement du
pouvoir financier d'une structure. Le diagramme de
répartition dénote deux groupes d'établissements dont un
à prédominance déficitaire (Lycée de Minboman,
Lycée de Tsinga, Collège Johnston) et le second (Les
Collèges Iplex, Collège Adventiste, Collège Jean Tabi,
Lycée Leclerc, Lycée Bilingue) présentant pluôt un
nombre élevé d'infrastructures sur les six retenues.
Figure 17 : Degré d'autonomie
infrastructurelle
Nous pouvons noter ici que l'autonomie financière ne
garantit pas totalement l'intégration des TIC dans les normes
stratégiques. Car voilà un exemple devant nous des
collèges Iplex qui présentent un certain degré d'autonomie
financière( et/ou infrastructurelle), mais dont l'intégration des
TIC reste boiteuse. Ce qui confirme encore la nécessité
d'élaboration d'une stratégie sur un projet aussi bien
conçu.
Figure 18 : Tendance a l'autonomie infrastructurelle
par etablissement
La tendance générale des infrastructures
souligne que 61% des infrastructures sont présentes dans les
établissements enquêtés. Ce qui est au dessus de la
moyenne. Mais cela ne signifie pas que le reste des infrastructures soient
négligeables ; car chacune d'elle devant jouer un rôle que
d'autres ne peuvent assurer.
La tendance générale de cette autonomie, comme
le montre le diagramme ci-contre, présente les établissements
publics à un niveau infrastructurel et technologique plus bas que celui
des établissements privés.
|
Figure 19 : Tendance a l'autonomie infrastructurelle par
ordre d'enseignement
|
|
Groupe de questions N°4 :
Matériel et équipements
La répartition du matériel acquis et non acquis
par les établissements les subdivise en deux groupes. Le premier est
constitué des établissements présentant un manque criard
d'équipements (Les Collèges Iplex, Collège Johnston,
Lycée de Minboman, Lycée de Tsinga) et le deuxième au
niveau très élevé d'équipements (Lycée
Leclerc, Lycée Bilingue, Collège Adventiste, Collège Jean
Tabi).
Figure 20 : Acquisition du materiel par
établissement
Figure 21 : Part de materiels acquis
Figure 22 : Répartition du nombre de materiel et
equipements par établissement
La part du matériel et équipement dans les
établissements montre que ceux-ci ont acquis 55% du matériel et
des équipements retenus. Étant donné que près de la
moitié du matériel est encore à acquérir, ce qui
signifie que les problèmes liés à cet ordre de besoin se
feront ressentir. Mais en nombre d'équipement le collège Jean
Tabi d'Etoudi se trouve en tête selon la répartition du nombre
d'équipements du diagramme ci-contre.
Quant à la répartition des équipements,
pas en nombre mais en présence dans les établissements,
concernant leur ordre, les écoles privés confessionnelles
dominent sur les écoles publiques et privées laïques.
Sous-groupe N°4.1 : Ordinateurs de
la sale des machines et du CRM (laboratoires pédagogiques)
Concernant les salles d'informatiques, nous constatons trois
grands groupes : un premier dont les salles d'informatiques contiennent une
quinzaine d'ordinateurs, un deuxième dont le nombre d'ordinateurs est
supérieur à 35 et un dernier qui n'a aucune salle d'informatique
pour les enseignements de l'informatique en tant que matière.
Figure 23 : Nombre d'ordinateurs par etablissement dans
la salle informatique ou CRM
Dans le cas des CRM ou laboratoires pédagogiques seul
les deux lycées Bilingue et Leclerc sont bien fornis, à
côté desquels se trouve le Collège Jean Tabi qui
possède un nombre d'ordinateurs même restreint,
dédiés à des laboratoires pédagogiques.
|
Figure 24 : Equipements et materiel par ordre
d'enseignement
|
|
En revanche la tendance générale montre que la
majorité des établissements (78%) possèdent une salle
informatique et 33% seulement, un centre multimédia. Ce qui
témoigne que l'intégration des TIC dans notre pays est encore en
phase d'implantation : se livrer à l'acquisition du matériel et
équipements.
Figure 25 : Etablissements ayant un CRM/Lab Figure 26 :
Etablissements ayant une salle informatique
Sous-groupe N°4.2 : Logiciels
pédagogiques
|
Figure 27 : Logiciels pédagogiques par
école
|
|
L'acquisition des logiciels pédagogiques, selon la
répartition par établissement, présente seulement 4
établissements sur neuf qui se sont lancés dans leur acquisition
(Lycée Bilingue, Lycée Général Leclerc,
Collège Jean Tabi et Collège Adventiste). Ce qui signifie qu'ils
sont les seuls ayant expérimenté l'enseignement avec les TIC.
Mais la tendance générale présente une
majorité d'établissements (56%) qui ne sont encore qu'à la
phase d'implantation des TIC.
Figure 28 : Etablissements ayant de logiciels
pedagogiques
Groupe de question N°5 :
Ressources humaines et leadership Sous-groupe N°5.1
: Expertise TIC
|
Figure 29 : Répartition générale
de l'expertise TIC
|
|
L'expertise en TIC montre une forte prédominance de la
formation spéciale. Ce qui signifie que l'informatique est comparable
à de l'opium dans notre milieu. Car tous les profils s'y sont vite
lancés pour un monitorat ou alors pour l'enseignement de la discipline.
Sa tendance générale présente donc jusqu'à 44% du
personnel enseignant d'informatique des établissements. Le reste de la
population des enseignants et moniteurs multimédias étant des
BTS/DUT/Web Master (Bac+2) ; soit alors 22%. La qualité de l'expertise
(Bac+5) de certains enseignants et moniteurs multimédias se fait
ressentir à 16% ; ce qui reste très insuffisant. Le parcours
générale de cette expertise présente le besoin de
formation aux TIC et à la conception, la planification
stratégique des projets d'intégration des TIC dans
l'enseignement.
Figure 30 : Expertise TIC/TICE par
établissement
Groupe de question N°6 :
Problèmes rencontrés lors de la mise en oeuvre du plan
Dans le tableau récapitulant les problèmes par
établissement, nous avons regroupé les écoles
présentant les mêmes problèmes pour que celles-ci soient
aussi analysées conjointement.
Tableau 17 : Problémes rencontrés par
etablissement
Etablissement
|
Problémes rencontrés
|
|
Lycée Bilingue de Yaoundé et Lycée
Général Leclerc
|
Difficile adhésion des acteurs
Pas de salle à allouer aux équipements
Récupération négative de certains acteurs sur le projet
TIC
|
Difficile renouvellement des machines Certains utilisateurs
gâtent facilement les ordinateurs
|
Collège IPLEX Education de Manguier et de Ngousso
|
Difficile adhésion des acteurs
Récupération négative de certains acteurs
sur le projet TIC
On ne maîtrisait plus rien par moment
|
Difficile renouvellement des machines Les ordinateurs
s'amortissent
rapidement
Incompatibilité de certains équipements
|
Collège Adventiste de
Nlonkak
|
Difficile adhésion des acteurs
Pas de salle à allouer aux équipements Certaines
actions ont eu un retard
|
Récupération négative de certains acteurs
sur le projet TIC
Certains utilisateurs gâtent facilement les
ordinateurs
|
Collège Jean Tabi d'Etoudi
|
· Pas de salle à allouer aux équipements
|
Incompatibilité de certains équipements
|
Lycée de Tsinga et Lycée de Minboman
|
· Pas de salle à allouer aux équipements
· Difficile renouvellement des machines
|
Les ordinateurs s'amortissent rapidement
|
Collège Protestant Johnston
|
· Récupération négative de certains
acteurs sur le projet TIC
|
Difficile adhésion des acteurs
|
|
|
Figure 34 : Répartition des problémes
rencontrés
|
|
La répartition des problèmes par
établissement fait ressortir trois groupes :
· Le premier groupe, constitué du Collège
protestant Johnston, Lycée de Minboman, Lycée de Tsinga et du
Collège Jean Tabi, n'a rencontré presque pas de problèmes
lors de la planification stratégique et la mise en oeuvre du projet
d'intégration des TIC dans leur école. Conformément au
tableau d'analyse des problèmes des établissements, et prenant en
compte les analyses prcédantes, il ressort que seul le Collège
Jean Tabi n'a rencontré de problèmes parce qu'avoir bien
coordonné et planifié. Par contre le reste
d'établissements, soit, a ammorcé le projet et ce dernier s'est
arrêté, soit alors n'a même jamais formulé de
projet.
· Le deuxième groupe comporte les
établissements Collège Adventiste, Lycée Leclerc et
Lycée Bilingue. Conformément aux analyses
précédentes, ces établissement expérimentent chacun
de manière différente l'intégration des TIC dans
l'enseignement.
· Le dernier groupe, le troisième
constitué des Collèges Iplex, présente un nombre
élevé de problèmes. L'analyse précédente
nous a montré que ces écoles sont éssouflés par
les problèmes. Voici une déclaration qui nous le
confirme ; venant de notre informateur, membre de la direction de l'un des
établissements :
« la gestion scolaire a preésenté trop de
problèmes, par exemple sur
le calcul des notes. On a du arrêté
»
Les problèmes les plus recurrents sont :
· La difficile adhésion des acteurs du
système école, signifiant que l'intégration des TIC, en
tant qu'innovation est très complexe ;
· Pas de salle à allouer pour les
équipements des salles informatiques ou multimédias : les
établissements voulant intégrer les TIC dans leur système
doivent d'abord régler le problèmes des infrastructures
logistiques ;
|
Figure 35 : Problemes recurrents dans les
etablissements
|
|
· Récupération négative de certains
acteurs : les TIC bousculent les valeurs et pratiques du milieu scolaire. Ce
qui crée alors des résistances ;
· Difficile renouvellement des ordinateurs : dans ce
cas, soit un budget de fonctionnement des TIC n'a été mis au
point, soit alors les lourdeurs administratives font blocage ;
· Les ordinateurs s'ammortissent rapidement : soit le
matériel acquis est de seconde main, soit alors les utilisateurs ne sont
pas suffisament formés ; les détails par rapport à ces
problèmes sont listés dans le grille d'analyse des
difficultés en annexe.
Groupe de question N°7 : Les moyens
d'acquisition du matériel et équipement
La répartition des financements du projet ressort 46%
de financement par fonds propres et 36% par parrainage ou mécénat
(don) et seulement 18% par prestataires de services. Ceci prouve que la
sécurité matérielle se repose sur le contrôle total
sur ledit matériel. Ce qui contribue à la réussite dans le
projet.
Figure 36 : Repartition de financement des equipements,
infrastructures et materiels
3.2.1.2. Synthèse des démarches des
établissements
Sachant que la coordination est le premier point à
prendre en considération lors d'une planification stratégique,
c'est à ce niveau que nous faisons le premier constat des
démarches des établissements. Dans le tableau de synthèse,
nous donnerons l'approche des trois démarches depuis le premier point,
sans oublier la tendance générale. Le tableau suivant
synthétise les statistiques que nous venons de présenter.
Tableau 18 : Grille de s nthèse des
démarches d'intégration des TIC des
établissements
Première démarche
Collège Iplex de Ngousso Collège Iplex de
Manguier Lycée de Tsinga
Lycée de Minboman
Collège Johnston
|
Deuxième démarche
Collège Adventiste Collège Jean Tabi
|
Troisième démarche
Lycée Bilingue
Lycée Général Leclerc
|
Démarche générale
Appréciation sur les établissements de la ville de
Yaoundé
|
1. Coordination
|
Coordination bien menée ou alors projet bien
élaboré
|
Coordination partagée ou délocalisée ou
alors projet élaboré et imposé
|
Pas de coordination ou alors conformisme d'utilisation des
TIC
|
Pas de coordination, alors pas de projet
|
|
Toutes actions prioritaires engagées d'où
uneplanification exemplaire
|
Actions prioritaire engagées en majorité p
pour une planification délocalisée
oualors menée par l'État
|
Majoritairement manquées ; alors pas de planification,
car pas de projet.
|
Majoritairement manquées ; alors 1 et 2 impliquent pas
de planification car pas de projet mais d'actions isolées.
|
|
Infrastructures disponibles à 83,33% ; d'où
l'autonomie financieretanciere
|
Infrastructures disponibles à 66,67% ; d'où une
autonomie financière fragile
|
Infrastructures disponibles à 66,67% ; d'où une
autonomie financière très. instable
|
|
Infrastructures majoritairement (70,83%) manquantes d'où
unedéficience infrastructurelle
|
4. Matériel et équipements
|
Large majorité d'acquisition du matériel (95,65%) :
autonomie financière confirmée
|
Matériel acquis à 73,91% : autonomie
financière
instable confirmée
|
Matériel acquis à 55% : autonomie financière
très instable
|
Matériel majoritairement non acquis (66,09%) :
déficience en équipement accrue = déficience
financière
|
4.1 Salle info. Et CRM
|
76 ordinateurs pour salle info et 4 pour laboratoires
pédagogiques
|
Pas de salles informatiques et 133 ordinateurs pour CRM
|
80% d'écoles ont une salle informatique et 33% ont un CRM
ou un Laborato ire pédagogique ce qui dénote une tendance
à l'acquisition d'ordinateurs pour salle d'info. : Objectifs moins
clairs
|
121 ordinateurs pour salle info.
Pas de CRM
|
4.2 Logiciels pédagogiques
|
Utilisation et formation à l'utilisation de logiciels
pédagogiques : objectif pédagogique clairement atteint
|
Existence de logiciels et ressources multimédias :
objectif pédagogique clairement visé
|
56% d'établissement n'ont pas de logiciels
pédagogiques : acquisition des TIC juste pour
utilisation confirmée
|
Pas de logiciels pédagogiques
|
5. Expertise TIC et Leadership
|
|
|
|
|
21%
|
|
45%
|
|
11%
|
11%
33%
|
|
|
20%
|
|
|
44% 10%
17% 8%
|
|
38%
6%
|
17%
22%
17%
|
|
|
50%
30%
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Bac+2 Bac+3
Bac+4 Bac+5
Formation Spéciale
|
|
Bac+2 Bac+3
Bac+4 Bac+5
Formation Spéciale
|
|
Bac+2 Bac+3
Bac+4 Bac+5
|
|
|
Formation Spéciale
Bac+2 Bac+3
Bac+4 Bac+5
Formation Spéciale
|
Expertise composée
beaucoup plus de
formations spéciales, étalée mais
douteuse : Former ou Acquérir
|
Expertise composée
beaucoup plus
d'exécutants : Former ou Acquérir
|
Bonne expertise mais non étalée : compléter
les
niveaux 3 et 4
|
Expertise typique : personnel TIC disponible
|
Tableau 18 : Grille de synthèse des
démarches d'intégration des TIC des établissements
(Suite)
Première démarche
Collège Iplex de Ngousso Collège Iplex de
Manguier Lycée de Tsinga
Lycée de Minboman
Collège Johnston
|
Deuxième démarche
Collège Adventiste Collège Jean Tabi
|
Troisième démarche
Lycée Bilingue
Lycée Général Leclerc
|
Démarche générale
Appréciation sur les établissements de la ville de
Yaoundé
|
5.1 Statut Enseignants et moniteurs
|
Permanents : 4
Vacataires : 4
L'expertise est élargie ou étalée
|
Permanents : 16
Vacataires : 0
Politique d'acquisition pour une autonomie
|
En moyenne
Permanents : 59%
Vacataires : 41%
L'expertise est élargie ou étalée
|
Permanents : 2
Vacataires : 11
Acquérir un personnel TIC qualifié
|
6. Problèmes rencontrés
|
En moyenne 4
|
En moyenne 6
|
En moyenne 5
|
En moyenne 4
|
|
Fonds propres : 67% Don : 33%
Politique d'achat/Mécénat
|
Don : 100%
Politique de parrainage
|
Fonds propres : 41% Dons : 35%
Prestataires : 23% soit alors Fonds propres : 41% Autres : 58%
Politique de parrainage et partenariat
|
|
Fonds propres : 50%
Don : 17%
Prestataires : 33%
Politique d'achat/Partenariat
|
Détermination des stratégies des
établissements
Tableau 19 : Grille des stratégies des
établissements
Première démarche
Collège Iplex de Ngousso Collège Iplex de
Manguier Lycée de Tsinga
Lycée de Minboman
Collège Johnston
|
Deuxième démarche
Collège Adventiste Collège Jean Tabi
|
Troisième démarche
Lycée Bilingue
Lycée Général Leclerc
|
Démarche générale
Appréciation sur les établissements de la ville de
Yaoundé
|
Acquisition-Utilisation
· Acquisition du matériel et équipement
|
· Planification et organisation (3 ans)
· Infrastructures
· Ressources humaines
· Matériel et équipements
· Pédagogie
· Budget
|
Stratégie camerounaise vue dans un
lycée
· Planification et
tion (2000G2001) organisation
· Infrastructures
· Matériel et équipements
· Ressources humaines
· Pédagogie
|
Démarche des
écoles locales Acquisition-Utilisation
~ Infrastructures
· Matériel et équipements
· Ressources humaines
|
|
3.2.1.3. Analyse SWOT des stratégies
observées dans les établissements
Dans cette partie, il est question de diagnostiquer les
démarches précédemment déterminées selon la
grille SWOT. Ainsi allons nous présenter les grilles d'analyse de toutes
les démarches et présenter une analyse prenant en compte non
seulement la démarche intitulée « vue d'ensemble » issu
du marquage des points, mais aussi de tous les aspects du questionnaire tout
entier.
3.2.1.3.1. Analyse SWOT de la démarche
Acquisition-Utilisation des TIC
Activités
|
Forces
|
Faiblesses
|
Opportunités
|
Risques
|
Besoins
|
Élaboration d'un projet TIC pour l'école
|
|
Absence de la notion de projet technologique
|
Expertise pouvant être
consulté auprès des grandes écoles de
formation (ENS)
|
Poursuivre l'utilisation des TIC sans un projet bien
élaboré, peut créer d'autres problèmes
|
Élaborer un projet d'intégration des TIC
durable
|
Planification
|
|
Pas de planification à court, moyen ou long terme
Pas d'équipe de coordination
|
Personnes ressources formées par l'École Normale
Supérieure
|
Impossibilité d'évaluation, donc une navigation
à vue
|
Planifier le projet à partir de trois ans - composer une
équipe de
coordination composée de personne qualifié TIC
et autres acteurs
|
Diffusion des TIC
|
|
Les acteurs ne sont pas galvanisés à
l'intégration des TIC
|
Documentation riche sur Internet
|
Absence de vision de la pertinence pédagogique des TIC
|
Mobiliser les membres du système école par
rapport aux TIC
|
Equipements, Infrastructures
et Logiciels
|
Les écoles se dotent des
infrastructures
et des
ordinateurs
|
Pas de fonds et du personnel pour la maintenance
Pas de logiciels donc, impossibilité d'amorcer
l'intégration pédagogique des TIC
|
L'expertise des pays comme le Canada, la France, la Corée,
la Tunisie ;
Les logiciels libres sur
Internet possibles
d'adaptation
|
Le manque criard
d'infrastructures technologiques risque limiter
l'intégration des TIC (faible bande passante, insuffisance des points
d'accès Internet à haut débit (backbones), points
d'accès Internet rien que dans les grandes villes
|
Partenariats et financements des ONGs ou Organismes
internationaux
Acquérir des logiciels Former les enseignants
|
Formation et Support aux
utilisateurs
|
Multiplicité des centres de formation TIC
Prescriptions
de l'UNESCO
|
Personnel généralement peu ou pas formé
Pas d'objectifs clairs de formation ;
Pas de module de formation
|
Beaucoup d'ONG et organismes internationaux offrent des
formations en ligne
|
Perte du matériel, possibilité de ne jamais
arriver à Yintégration pédagogique des TIC
|
Faire former ses enseignants en consultant les standards UNESCO
Avoir un maintenancier
|
Mise en oeuvre du plan
|
|
d'un plan Absence d
|
Consultation des Écoles ayant réussi
Yintégration des TIC
|
Troubles d'intégration des TIC pouvant conduire
jusqu'à la fermeture de l'école
|
Planifier l'implantation des TIC dans tous les
départements
|
Evaluation de l'intégration des TIC et
Réajustement
|
|
Absence de projet
|
|
Ne jamais percevoir venir les problèmes liés
aux TIC dans l'école
|
Évaluer auprès des enseignants et
élèves l'intégration des TIC
|
Budget
|
|
Déficience budgétaire
|
Partenariat et parrainage des ONG, Organismes internationaux
|
Revenir au p
point zero de
l'intégration des TIC
|
Élaborer un budget de fonctionnement des TIC Rechercher
un parrainage
|
|
3.2.1.3.2. Analyse SWOT de la démarche Jean
Tabi-Adventiste
Activités
|
Forces
|
Faiblesses
|
Opportunités
|
Risques
|
Besoins
|
Mise en oeuvre du plan
|
Autonomie financière donc planification à court
terme
|
On a l'impression d'une intégration stagnante au
Collège Adventiste
|
Consultation des personnes ressources formées par
l'ENS
|
|
Se remuer pour la continuation du projet au niveau
pédagogique
|
Evaluation de l'intégration des TIC et
Réajustement
|
L'intégration des TIC jusqu'ici est une
réussite
|
Pas dévaluation prévue pour les TIC à
l'école
|
|
Évaluer l'intégration des TIC auprès des
enseignants, élèves et autres usagers de l'école
|
Budget
|
Autonomie financière
|
|
Partenariat et parrainage des ONG, Organismes internationaux
|
|
Rechercher des partenariat et parrainage des ONG et
Organismes internationaux pour renforcer l'autonomie
financière
|
|
3.2.1.3.3. Analyse SWOT de la stratégie
camerounaise
Activités
|
Forces
|
Faiblesses
|
Opportunités
|
Risques
|
Besoins
|
Planification
|
Organisation de l'état
|
Système du lycée n'est qu'utilisateur du projet
Spécificités locales ne sont pas toutes prises en compte
|
Grande expertise mise en oeuvre par l'État Assurance des
financements
|
Les dirigeants locaux peuvent comprendre très peu ou pas,
les visées de l'État qui, devra toujours superviser
|
Recueillir les spécificités des lycées
Laisser certaines initiatives partir du lycée à
l'État
|
Equipements, Infrastructures
et Logiciels
|
CRM bien fournis
L'État peut tout !
|
Pas de salle d'informatique
|
|
Frein de l'intégration des TIC par manque de salle
d'informatique
Les enseignements peuvent constituer un frein aux TIC
|
Récupérer cette tranche
d'acteurs qui peut contribuer au succès de
l'intégration des TIC par une salle
d'informatique
|
Formation et Support aux
utilisateurs
|
CRM
|
Commencer l'intégration des TIC au niveau
pédagogique qui devrait être l'objectif à atteindre
|
ONG, Organismes
rnationaux inten~ationaux,
,
ROCARE, ENS
|
Risques que les enseignants ne suffisamment
entraînés soient suffisa
pour la pédagogie
|
S'approprier le projet dans le lycée, l'animer,
mobiliser,
mener des études spécifiques et tirer des
conclusions
|
Evaluation de
l'intégration des TIC et
Réajustement
|
Puissance de l'État
|
évaluation spéc
Pas d'ffique à chaque lycée
|
|
Risques aux imprévus négatifs sur
rintégration des TIC dans renseignement
|
Que l'État fournisse des fiches permettant
l'évaluation du projet localement, même s'il en est toujours le
garant
|
|
3.2.1.3.4. Analyse SWOT prenant en compte tous les aspects
du questionnaire et les precedents resultats
Analyse SWOT de la démarche des
établissements d'enseignement secondaire
Forces
|
Faiblesses
|
Opportunités
|
Menaces
|
Besoins
|
- Ordres d'enseignement offrant un choix varié de
formation : formation générale, formation technique et
commerciale/ économique/ industrielle
|
- La considération sociale l'école n'est pas le
seul moyen d'avoir ou de faire sa vie
- Enseignement technique dévalorisé dans le grand
public
- Les enseignements ne permettent
pas une bonne insertion socioculturelle
|
- Les utilisateurs du système école de demain sont
les élèves de l'école d'aujourd'hui
|
- Risque de croupir longtemps dans la
médiocrité
|
- Besoin d'analyse prospective du système école
pour livrer un état des lieux permettant l'introduction des TIC
- Besoin d'un intrant dans le système
école pouvant booster ses performances (TIC)
|
- Expérimentation de la Nouvelle Approche
Pédagogique (NAP), une approche de pédagogie participative,
l'apprentissage coopératif, l'auto-formation : une approche par
compétences
- Volonté de replacer l'élève
au centre des préoccupations
|
- Insuffisance de promotion, de valorisation du personnel des
établissements
- Le sous-développement et le manque de financement
freine certaines initiatives et déplace les priorités des
responsables
- Beaucoup d'énergie consommée à trouver
des financements
|
- Elèves et professeurs non préparés a
Yauto-formation, au travail en équipe
- Plate forme d'échange (lieu) d'expériences et de
contenus pédagogiques entre enseignants
- Les TIC sont innovantes dans le renouvellement à
court terme des méthodes pédagogique et dans
la manière de penser l'établissement
|
- Projets isolés d'intégration des TIC dans
Yenseignement sans interactions avec leur environnement (sans planification
stratégique : sans compréhension des réalités
profondes de Yétablissement)
- L'enseignant risque perdre sa
d
place prépondérante
|
- Diffuser l'innovation technologique TIC
- Répertorier les tentatives et projets
d'intégration des TIC dans l'enseignement réalisés
(réussies ou non) / en cours de réalisation
- Répertoires d'expériences pédagogiques
avec les TIC
- Répertories de produits et outils multimédias
à usage pédagogique pour évaluation et test de performance
pédagogique
- Rencontre ou Forums de discussion TICE
|
- Multiplicité des centres professionnels de formation
aux TIC
|
- Manque de formation des enseignants à Yinformatique et
à la pédagogie assistée par ordinateur
|
- Création dans l'établissement (ou au niveau
national) d'une institution agréée de formation continue des
enseignants aux TICE qui puisse être
prestataire auprès d'autres établissements
|
- Risque d'avoir des élèves mal
préparés à la Société de l'Information
- Risque d'aggravation de la fracture numérique
locale
- Mentalités et formations encore trop peu
portées sur les TIC
|
- Formations à l'utilisation pédagogique du
multimédia
- Service de soutien et support sur l'utilisation des
équipements et logiciels
|
- Possibilité de consulter le département
d'informatique et des technologies éducatives de l'École Normale
Supérieure sur les TICE
|
- L'achat est le seul moyen pour les écoles
d'acquérir du matériel informatique
- Manque moyens financiers pour intégrer les TIC dans les
établissements
- Manque de lignes directrices pour choisir sa
stratégie et le matériel adéquats
|
- Multiplicité de vente de matériel d'occasion
relativement moins coûteux
|
- Risque de panne du parc informatique par manque de garantie du
matériel d'occasion
- Risque de fracture TICE (écoles de moins de moyens
financiers n'y auront pas accès)
|
- Envisager d'autres possibilités de financement
(leasing), prestataire (partenariat), Mécénat, don d'ONG.
- Aides financières des pouvoirs publics par subvention
TICE
Vitrine technologique TICE MINESEC: configuration
matérielle et logicielle type liée au type, taille de
l'établissement
|
|
Forces
|
Faiblesses
|
Opportunités
|
Menaces
|
Besoins
|
- Engouement des établissements à l'acquisition
des TIC
- Intérêt marqué des écoles pour
Internet
|
- Manque d'applications multimédia
- Faible développement de Yenseignement mixte au
secondaire
- Nombre insignifiant de backbones Internet
|
- Développement du e-learning - Projets collectifs
d'acquisition
des TIC (connexion Internet)
de plusieurs écoles
|
- Utilisation d'Internet uniquement pour la recherche
d'informations, sans création de contenu (demeurer consommateur des
TIC)
|
- Développer et organiser l'enseignement des TIC et par
les TIC
- Répertoires d'outils pour le travail coopératif,
collaboratif
- Répertoire des propositions de contenus - Rendre
disponibles et accessibles les infrastructures technologiques
|
|
Analyse SWOT de la formation des enseignants au
secondaire
FORCES
|
FAIBLESSES
|
OPPORTUNITES
|
MENACES
|
BESOINS
|
- Nombreux organismes
de formation continue - Large éventail des
formations proposées
|
- Manque de formations normalisées ou
arrêtées sur les TICE
- Faible nombre de personnes se livrant à une formation
continue à cause des coûts élevés
- Manque de politique pour une formation allégée
et de masse des utilisateurs du système école
|
- Renforcer la coopération entre établissements
pour définir des formations adaptées aux besoins
- Création de commission ou centre (national) de
réflexion et de recueil d'idées sur la formation des enseignants
et de tout autre personnel
|
- Formations ne servant pas les besoins de l'éducation
- Absence d'un réseau des organismes de formation pour
une présentation intégrée des formations disponibles
|
- Favoriser l'échange d'informations et la
coopération entre les organismes de formation et ONG
- Faire circuler l'information
- Rendre plus visibles les offres de
formation pour les acteurs de l'école
- Planifier la formation des enseignants
avec des modules bien définis
|
- Réflexion engagée en matière de
téléformation et d'autoformation accompagnée
|
- Beaucoup de personnels/enseignants n'ont pas la bonne
information
- Téléformation et autoformation non encore
adaptée à notre environnement scolaire
- Manque d'institution de formation continue en TICE
|
- Institution scolaire de soutien TICE dans
l'établissement
- Institution nationale
d'élaboration et d'adaptation des formations continues
des enseignants et personnel administratif en collaboration avec l'ENS
|
- Organismes de formation mal préparés à la
Société de YInformation et au
développement local. Mentalité peu portée
sur les TICE
- Risque d'être dépassé quant aux techniques
à utiliser pour la formation TICE
- Pas de formation adaptée aux nouvelles
compétences de l'enseignement avec les TIC
|
- Veille technologique locale et nationale des TICE
- Aide pour l'utilisation des TICE
- Analyses anthropologiques des usages des TIC en milieu
éducatif
- Analyses économiques de l'intégration des TIC
à l'école pour stimuler le développement
- Formation continue des formateurs - Promotion et recension de
nouvelles méthodologies TICE
- Définir les nouveaux profils professionnels et les
nouvelles compétences liées à l'enseignement avec les
TIC
|
- Les écoles s'engagent àInternet et au
Multimédia
- Décision prise de l'intégration de d'un centre
(de formation au) Multimédia (et à
|
- Sensibilisation trop générale et manquant
d'exemples pratiques (témoignages)
- Formation individuelle non suffisamment intégrée
dans une stratégie
|
- Meilleure promotion interne et externe des écoles
grâce au Multimédia : visibilité de
l'établissement
- Diffusion des TIC dans l'école par une politique
générale de vulgarisation des TICE
|
- Risque de méconnaître le rôle du centre de
ressources multimédia et ne se fier qu'à la salle d'ordinateurs
pour cours d'informatique
- Risque de ne pouvoir combler les attentes d'autoformation
des
|
- Partenaire TIC/TICE
- Centre de ressources multimédias en
remplacement de la bibliothèque - Salle d'ordinateurs
pour cours
d'informatique et formation interne
- Planification des actions de formation - Diffusion des TIC, la
formation et leurs
|
|
FORCES
|
FAIBLESSES
|
OPPORTUNITES
|
MENACES
|
BESOINS
|
Internet) : CRM
|
|
(acquisition par tout le personnel) et de formation
planifiée des Ressources humaines
|
enseignants
- Risque d'oublier pour certains l'importance d'une salle
d'ordinateurs pour élèves et enseignants et ne se fier qu'au
CRM.
|
usages pour l'éducation - Laboratoire
pédagogique
|
- La formation informatique spécialisée TICE
(systèmes d'information - gestion des projets, fournit des personnes
qualifiées et rapidement opérationnelles au bout de 2 et 3
ans)
|
- Manque de formation en management scolaire incluant des
notions de gestion et des interdépendances avec la pédagogie
|
- Possibilité d'offrir une
grammecomplète de formation aux TIC
par recension des besoins des écoles
- Plate forme de formation continue à distance (comme en
présentiel) en TICE
- Club TICE (élèves - enseignants) dans
l'établissement pour la diffusion des TIC
|
- Risque de fracture informationnelle et de formation entre
villes et campagnes
|
- Formation d'abord des animateurs pédagogiques pour
le soutien des disciplines
- Politique facilitant l'accès TIC/TICE aux zones rurales
enclavées
|
|
3.2.2. Determination des parametres de decision par une
etude comparee des modeles theoriques et observes
Les éléments devant nous conduire au choix
d'une stratégie par rapport à une autre semblent se
dégager non seulement de l'analyse SWOT précédemment faite
(plus précisément dans la colonne « Besoins »), mais
aussi dans le degré de réponse des démarches du terrain au
modèle stratégique étalon, soit au modèle
synthèse d'adoption d'une innovation. C'est à cet égard
que nous nous pencherons en premier sur l'étude des démarches des
établissements puis ressortir les vecteurs directeurs de la
décision de choix d'une stratégie.
3.2.1.1. Étude comparée des modèles
théoriques et observés
Nous convenons de procéder par observation des
démarches des établissements et, dire à quel niveau se
trouve un écart stratégique, donc d'adoption des TIC par les
membres du système école. Nous conseillerons à notre
lecteur d'avoir d'une main le modèle synthèse d'adoption d'une
innovation et de l'autre le modèle stratégique basé sur
les activités, avant d'aborder cette étude.
3.2.1.1.1. Etude de la démarche
Acquisition-Utilisation
Nous dirons pour cette démarche qu'elle dénote
l'absence remarquable de planification. Ce qui implique en même temps, le
défaut d'élaboration de projet ayant des objectifs bien
clarifiés concernant l'école après que les TIC y soient
intégrées. Ici nous ne pouvons pas parler seulement
d'écart stratégique, lorsque tous les indicateurs d'une
planification sont inexistants et que le seul objectif est l'utilisation. Ce
qui nous conduit à une nécessité de conception de projet
d'intégration des TIC dans l'enseignement taillé sur mesure
(taille de l'établissement, budget, disponibilité en personnel,
infrastructures, etc.). Ceci est l'allure générale des
établissements de la place. Nous constatons par là un élan
de conformisme, de mode et de snobisme des biens technologiques.
3.2.1.1.2. Etude de la démarche Jean
Tabi-Adventiste
La démarche de ces deux établissements est
fortement empreinte d'une rigueur de gestion de projet. Celle-ci exigeant,
avant toute chose, une planification qui passe par une équipe de
coordination et une mobilisation des acteurs du système. C'est la
démarche qui répond au mieux à toutes les étapes de
l'adoption d'une innovation. Ces écoles se trouvent à la phase
pédagogique de la stratégie d'intégration des TIC. Ce qui
correspond sur le modèle d'adoption d'une innovation, à la phase
d'implantation réelle parce qu'avoir atteint l'objectif principal. Aux
yeux des enseignants, principaux adoptants, les TIC peuvent déjà
être évaluées et deviennent de plus en plus visibles. Les
adoptants qui s'intéressent à cette période à ces
technologies sont de la majorité tardive ; seuls les retardataires
traînent encore
le pas. Ce qui implique que les préoccupations des
acteurs ne sont que des conséquences de la simple connaissance, des
informations et de l'intérêt qu'ils ont accordé à
ces technologies. Il leur reste donc de quitter le niveau d'utilisation de
routine et de perfectionnement en TIC et d'aborder la vraie intégration,
celle pédagogique (enseigner avec les TIC en classe) et, de pouvoir
renouveler ou repenser cette utilisation. Niveaux d'utilisation correspondant
respectivement aux désirs de collaboration et de recentrage.
3.2.1.1.3. Etude de la demarche de l 'Etat
camerounais
Lorsque nous observons le modèle synthèse
d'adoption d'une innovation, nous-nous rendons très vite compte que la
démarche identifiée des lycées Bilingue de Yaoundé
et Général Leclerc semble le diviser en deux, en
commençant à la phase pédagogie du modèle
stratégique d'intégration des TIC ; ce qui signifie, au niveau de
l'objectif principal, enseigner avec les TIC. On est alors en face d'un
modèle qui, concernant les phases d'adoption d'une innovation commence
directement à la 4e étape, l'implantation
réelle des technologies. Ce qui voudrait dire que les adoptants n'auront
jamais eu le temps d'avoir la petite connaissance des TIC, d'être
persuadés sur leur compatibilité avec les valeurs du
système et orientés ou préparés à leur
utilisation primaire, c'est-à-dire trouver quelque part leur
intérêt personnel sur ces technologies. Nous nous poserons alors
la question de savoir s'il sera véritablement facile que ces
lycées passent de l'utilisation pédagogique vulgaire des
ressources à l'enseignement dans les salles de classes avec les TIC. Car
le fait de braver les étapes sur le modèle d'adoption d'une
innovation, ne fera-t-il pas que les membres du système école
assimilent mal les TIC et, qu'ils soient confrontés aux phases
ultérieures à des complications d'évolution dans le sens
de la réussite ? Ce qui reste un grand défit de l'État
(pas en lui seul) à partir des lycées dans lesquels sont
implantés les CRM (Centre de Ressources Multimédias). Nous
confirmons donc un grand écart stratégique entre le modèle
camerounais d'intégration des TIC et la stratégie retenue comme
échantillon.
3.2.1.2. Détermination des paramètres de
décision
Il s'agit seulement pour nous de prélever, dans
l'analyse SWOT et du degré de réponse des démarches des
établissements au modèle d'adoption d'une innovation, les
éléments qui nous semblent clés pour un tel besoin.
Certains se font voir déjà sur l'analyse statistique
préalable utilisée pour déterminer les démarches de
chaque établissement. Dans les grilles SWOT, les prélever sur la
colonne Besoins. Il s'agira donc :
· Des objectifs du projet ;
· Du soutien au personnel ;
· De la veille technologique ;
· De la subvention TICE de l'État ;
|
· La performance et la qualité ;
· Autonomie financière ;
· Budget de fonctionnement des TIC ;
· Durabilité de l'implantation des TIC ;
· Formation du personnel (pédagogie & TICE) ;
|
|
· De la coopération et de la collaboration avec les
organismes de formation ;
· Du financement par fonds propres, par un prestataire ou
acquisition par don ;
· Du niveau d'expertise du personnel : exécutant ou
expert/consultant ;
· De la planification du projet et de la formation à
court, moyen ou long terme ;
· De la taille et emplacement de l'établissement
(grand effectif - zone urbaine/rurale) ;
· Du statut des enseignants ou moniteurs TIC : permanent ou
vacataire/contractuel ;
· Du partenariat et Parrainage TIC/TICE sur le financement
et la formation auprès des ONG et Organismes internationaux pour
renforcer l'autonomie financière ;
· De la disponibilité, l'accessibilité et
de la qualité des infrastructures (salles,
énergie/générateur électrique de relais, points de
connexion Internet à haut débit, ligne
téléphonique).
3.3. Proposition d'un outil d'élaboration d'une
stratégie d'intégration des TIC et recommandations
Cette dernière partie de notre travail est
réservée à la conception et la présentation de
notre outil méthodologique. Il est pour nous question de comprendre
comment l'idée d'un tel outil est née et comment a-t-il
été conçu (1), comment se présente-t-il pour son
utilisation (2) et en fin (3) des recommandations pour une bonne
intégration des TIC à l'école.
3.3.1. L'idée de choix stratégique de
I.Ansoff
Dans la formulation de la stratégie selon I Ansoff, le
chercheur suppose une entreprise en pleine croissance et qui, selon son
environnement a devant elle plusieurs axes de développement possibles.
L'interrogation à laquelle la firme doit apporter des solutions est
celle de savoir quel axe choisir pour l'atteinte des objectifs de
l'organisation ? La spécialisation, l'extension de production,
l'extension technologique, l'extension hétérogène, la
diversification de la clientèle, la diversification de la production, la
diversification technologique, ou alors une diversification
hétérogène prenant en compte la technologie, la production
et la clientèle. Ces choix dépendent de deux paramètres :
la clientèle et la technologie. Pendant que la clientèle peut
rester la même ou changer, la technologie peut, dans son changement
garder les mêmes usages ou les varier. Il résume toute cette
pensée menant au choix d'une stratégie dans le tableau suivant
:
|
|
MSme technologie
|
Technologie différente
|
|
Usages
différents
|
Mémes usages
|
Usages différents
|
Méme clientéle
|
Spécialisation
|
Extension de production
|
Extension technologique
|
Extension hétérogène
|
Clientéle différente
|
Diversification de clientèle
|
Diversification de production
|
Diversification technologique
|
Diversification hétérogène
|
|
|
Tableau 20 : Choix des axes stratégiques selon
Ansoff
Source : M. Capet, Organisation et Politique d'entreprise,
Cours polycopié, IPA Lille, 1976. La matrice que propose cet auteur est
un
approfondissement de I.Ansoff (in Stratégie du
développement de l'entreprise, Paris, Hommes et Techniques, 1968)
cité par Michel Gervais
dans Stratégie de l'Entreprise,
5e Édition ECNOMICA, P.53.
3.3.2. Presentation de la grille de choix d'integration
des TIC a l'ecole
Un outil méthodologique, à notre entendement
serait un processus, une méthode, un agencement de formules, d'outils
pour l'accomplissement d'une oeuvre donnée. Un tel outil est tributaire
d'un nombre donné de variables pour la détermination de son
processus (1) selon Ansoff, exige ensuite la compréhension de ce
processus pour une bonne utilisation (2) et comme dans toute conception
d'objet, une mise à l'épreuve (3) pour mesurer son degré
satisfaction, permettant de le réajuster ou de l'adopter.
3.3.2.1. Les paramètres décisionnels
retenus
Parmi les variables déterminées, certaines
entrent dans la planification (elles demandent non un choix stratégique,
mais une réalisation préalable ne dépendant pas de
l'école), d'autres sont des actions même du projet
d'intégration des TIC à l'école, tandis que quelques unes
sont des actions d'accompagnement ou de qualification de la stratégie.
Toutes celles là sont à mettre de côté. Nous ferons
exception de la question infrastructurelle, élément
déterminant dans le contexte africain en général, et
camerounais en particulier. Seules les actions porteuses de facteurs
déterminant un choix d'action sont alors retenues et
dépouillées de leur superflu pour en retirer le vecteur de choix.
En les retenant nous les classons par catégorie ; il s'agit de :
· Infrastructures de logistique (meubles, immeubles, moyens
de transport, de stockage, etc. (Pierre Conso, Farouk Hémici, 2003 :
174G175))
o Salle de classe, tables bancs pour élèves et
enseignants ;
o Source énergétique permanente ou
générateur électrique de relais ;
· Infrastructures et équipements technologiques
o Situation de l'école (urbaine ou rurale, zone
accessible ou enclavée) ;
o Disponibilité et accessibilité ;
o Bonne ou mauvaise qualité ;
o Ligne téléphonique ;
o Points de connexion Internet à haut débit ;
o Outil informatique, logiciels et matériel réseau
;
· Autonomie financière ;
o Subvention TICE de l'État (dénote l'insuffisance
des finances) ;
o Financement par fonds propres, par un prestataire ou par don
(relève des choix de financement du projet) ;
o Partenariat et Parrainage TIC/TICE sur le financement et la
formation auprès des ONG et Organismes internationaux pour renforcer
l'autonomie financière ;
· Formation du personnel (pédagogie & TIC/TICE)
;
o Durabilité de l'implantation des TIC d'où une
planification ;
o Niveau d'expertise du personnel : exécutant ou
expert/consultant (caractérise le personnel nécessaire) ;
o Statut des enseignants ou moniteurs TIC : permanent ou
vacataire/contractuel (implique un choix dans recrutement du personnel) ;
o Partenariat et Parrainage TIC/TICE sur le financement et la
formation auprès des ONG et Organismes internationaux pour renforcer
l'autonomie financière ;
· Planification du projet et de la formation à
court, moyen ou long terme ;
Les cinq catégories précédentes nous
permettent de ressortir les paramètres définitifs de
décision suivants :
· Les finances, comme les infrastructures de logistique
peuvent être inexistantes ou insuffisantes lorsque l'école n'est
pas autonome ; et, le financement, soit par fonds propres, par un prestataire
ou par don, voire par endettement ou crédit ;
· Les infrastructures et équipements
technologiques peuvent, quant à elles être disponibles ou non,
accessibles ou non, de bonne ou de mauvaise qualité. Cette
qualité rend compte, pour les équipements, du cycle de
renouvellement : ordinairement de trois ans selon les normes comptables, il
peut s'allonger ou diminuer. L'école fera toujours des provisions pour
leur amortissement. Dans notre contexte nous prendrons le temps d'amortissement
de trois ou cinq ans selon que le matériel est de mauvaise ou de bonne
qualité ;
· Le personnel peut être disponible ou à
recruter ; formé ou non ;
· Le projet peut être planifié à
court, moyen ou long terme ;
· En fin pouvons-nous ajouter le niveau de
développement de l'établissement scolaire qui peut être sur
le stade de mise sur pied (constitution ou
reconstitution), le stade de croissance interne
(acquisition de biens mobiliers et immobiliers, infrastructures en
capacité de production de services, formation du personnel, au sens
comptable, accumulation des immobilisations (Pierre Conso, Farouk
Hémici, 2003 : 300, 301)) ou le stade de
maturité.
3.3.2.2. Présentation de la Grille
décisionnelle de choix stratégique d'ITICE
C'est une grille semblable à celle de Ansoff, celle du
cabinet Arthur D. Little, à celle d'analyse du portefeuille de
technologies du Stanford Research Institute et même à la grille
TOWS de l'analyse SWOT. Elle est à double entrée prenant deux
paramètres déterminants de la décision stratégique.
L'intersection de ses lignes et colonnes, détermine, dans une cellule,
la stratégie à déployer selon les valeurs correspondantes
des variables.
La condition nécessaire et
suffisante pour la validité de cet outil pour un
établissement scolaire, est l'accessibilité des
équipements et infrastructures technologiques, qui
présument la disponibilité de ceux-ci. Ce qui signifie qu'un
lycée construit par exemple à
Moloundou, inaccessible aux ressources technologiques
nécessaires pour un projet d'intégration des TIC à
l'école, ne devra se donner la peine de parler d'un tel projet quasiment
impossible.
La grille de choix stratégique ITICE présente
pour la première entrée (verticale) le paramètre «
Finances » (mesure le degré d'autonomie financière de
l'école) peut prendre les valeurs du bas vers le haut : «
Inexistantes », « Insuffisantes » et « Autonomie ».
Horizontalement se trouve les valeurs du paramètre « Personnel TIC
» (qui mesure le degré de disponibilité et de formation du
personnel aux TIC/TICE) pouvant prendre pour valeurs : « Disponible et
Formé », « Disponible et non formé » et « Non
disponible ». Cet outil donne lieu à un processus que nous
déroulerons en ligne, les finances, principal paramètre des
projets et discuteront sur les colonnes (l'expertise TIC du personnel).
Si l'école est dans un état d'autonomie
financière et infrastructurelle (1ère ligne)
Si le personnel est disponible et forme en
TIC/TICE, permettant à l'école de gérer sans
besoin d'aide un projet TIC, elle peut s'en tenir à la
Strategie Leadership/Specialisation (mobilisation et renforcement
pour acquérir une position forte, (Strategor, 1997 : 534)). Celleci
préconise une mise en oeuvre à court terme (3
ans) du projet, un financement des infrastructures,
équipements et matériels technologiques par les fonds propres
à priori. L'école, pour renforcer son autonomie financière
peut avoir recours au mécénat (parrainage, sponsoring), au
partenariat (prestataire de services) pour l'acquisition des TIC/TICE. Elle
peut aussi avoir recours aux consultants pour assurer son expertise TIC/TICE et
la réussite de son projet. L'école mettra tout en oeuvre pour
devenir leader ou spécialiste en TICE, une référence.
C'est alors que l'école peut amorcer la phase de diversification (de
confortement face à la concurrence qui peut se présenter,
Strategor, 1997 : 149) par agrément ministériel sur la formation,
la mise sur pied d'un centre communautaire d'animation et de formation de la
jeunesse défavorisée (par exemple désoeuvrée ou
handicapée).
Si le personnel est disponible mais non
forme, l'établissement scolaire choisira la
Strategie Achat ou d'autofinancement. Ainsi le projet sera
planifié à court terme (3 ans). Le
personnel contractuel qualifié TIC/TICE sera recruté pour assurer
le déroulement technique du projet. Pendant ce temps le personnel sera
formé avec possibilité de partenariat ou d'appui par une ONG,
Organisme international ou centre agréé de formation.
Si le personnel n'est pas
disponible, l'école devra choisir la Strategie
RH (Ressources humaines) qui nécessite le recrutement du
personnel qualifié TIC/TICE et l'acquisition des technologies selon le
planning du projet qui devra couvrir le court terme
sur une période de quatre ans.
Si les finances et les infrastructures de logistique sont
insuffisantes (2e ligne)
Si le personnel est disponible et forme en
TIC/TICE, l'établissement doit choisir à
la Stratégie Renforcement. Celle-ci projette
la planification à moyen terme sur 4 ans. Elle exige
un renforcement des finances de l'institution par la
recherche d'un financement basé sur le
mécénat en priorité. C'est cette
recherche de fonds qui rallonge le temps de mise en oeuvre du projet par la
soumission du dit projet à des plans de financement.
Si le personnel est disponible mais non
formé, l'établissement scolaire choisira
la Stratégie Positionnement ou de recherche
d'équilibre, comparativement au positionnement d'un produit sur le
marché (Élie Cohen, 1997). Ainsi le projet sera planifié
à moyen terme (5 ans) préconisant le
recrutement du personnel contractuel pour l'élaboration et mise en ouvre
du projet, tout en formant une tranche d'acteurs pour s'arrimer à de
tels projets. La formation, les infrastructures, le matériel et les
équipements nécessaires au projet étant soumis à
une acquisition par mécénat en
priorité. Le recours aux prestataires restant une possibilité.
L'école est à la recherche d'une identité (un nom, une
image de marque) et veut se confirmer en renforçant sa position sur un
double axe à la fois financier et ressources humaines de qualité.
L'établissement scolaire voudrait à cet effet s'échapper
à la vulnérabilité qui pèse sur lui.
Si le personnel n'est pas
disponible, l'école devra choisir la
Stratégie Croissance dans un double sens des finances et
du personnel. L'école peut alors élaborer un plan de formation
d'un personnel qu'elle recrutera progressivement pour l'expertise TIC/TICE.
Mais le projet sera élaboré et mise en oeuvre par des consultants
ou tout autre partenaire. Les actions du partenaire devront alors permettre une
croissance financière et de regorger un personnel permanent,
année après année plus nombreux et qualifié
TIC/TICE. Mais tout le projet devra suivre un plan à moyen
terme sur six (06) ans.
Si les finances et les infrastructures de logistique sont
inexistantes (3e ligne)
Si le personnel est disponible et formé en
TIC/TICE, l'école se trouve sur le noeud de la
Stratégie Recouvrement. Celle-ci recommande une mise en
oeuvre à moyen terme (5-6 ans).
L'établissement scolaire a beaucoup plus besoin des actions qui
boosteraient son budget : des aides multiformes, crédits à moyen
ou à long terme, un bailleur de fonds. Ainsi l'acquisition des TIC,
infrastructures, équipements et matériels, la formation des
enseignants à la pédagogie basée sur les
compétences, pour la réussite de l'intégration des TIC
dans l'enseignement, est centrée sur le mécénat. Les
exigences du contrat seront édictées par le bailleur de fonds,
portant sur la gestion surtout financière.
Si le personnel est disponible mais non
formé, l'établissement scolaire choisira
la Stratégie Appui à moyen
terme (6-7 ans). Celle-ci permettra un appui non seulement
à la constitution de fonds, mais aussi à la formation pour
l'expertise TIC/TICE et celle des enseignants à l'enseignement avec les
TIC. Dans le cas d'un partenaire, celui-ci contrôlera son matériel
et aura un oeil sur le déroulement du projet pour préserver son
profit ; il injectera ainsi des personnes dont l'établissement devra
supporter la présence et les exigences ; ce qui sera de même que
pour un bailleur de fonds. Il assurera aussi la maintenance, mais
l'école
devra surtout respecter le contrat qu'elle aura
préalablement et minutieusement étudié pour éviter
des surprises. L'école court dans ce cas le risque que le partenaire
crée une situation de désaccord pour l'abandonner en cours de
projet.
Si le personnel n'est pas
disponible, l'école devra choisir la
Stratégie Développement en même temps du
personnel inexistant et des finances aussi absentes. C'est la pire des
situations. Elle est l'expression brute du partenariat car l'école n'a
rien. En ces circonstances le partenaire contrôle tout et peut même
exiger l'exploitation de l'institution pendant un nombre d'années pour
recouvrir ses fonds. La période de planification devra être
à long terme sur 7 à 10 ans. Mais la possibilité de
recourir au mécénat, à l'endettement ou au crédit
reste sur la table.
3.3.2.3. Test de validité du nouveau modèle
d'analyse
Dans l'exigence de la fiabilité de cet outil, nous
sommes tenus à le soumettre à différentes situations de
l'école pour voir dans quelle mesure il répondra aux attentes des
dirigeants pour une bonne intégration des TIC dans l'enseignement. Dans
l'environnement camerounais, il sera question de visiter les conditions assez
défavorables pour qu'une institution scolaire mène à bien
l'intégration des technologies de l'information et de la communication
dans les enseignements.
Nous constatons par la conception même de l'outil que
ces conditions ont été latentes et méritent d'être
explorées.
Sur la dernière ligne de la
grille la dernière cellule correspond à une école en
pleine constitution (construction, ou en projet) ; la deuxième cellule
désignerait une école dans ses cinq (05) ou dix (10)
premières années d'existence, pendant que la première
cellule présente une école en chute (déclin) ayant besoin
de se reconstituer. Les écoles de cette ligne sont en phase de
constitution ou de reconstitution, sinon elle ressemble à une
école d'une zone enclavée.
Sur la deuxième ligne et
à la dernière cellule, à droite, se trouve le dessin d'une
école après ses cinq, voire dix premières années
d'existence ; elle s'est déjà fait des fonds néanmoins
insuffisants et a besoin d'une croissance. La deuxième cellule de cette
ligne présente un établissement scolaire qui recherche
l'équilibre. C'est-à-dire qu'il possède déjà
un personnel qui ne demande que la formation avec un potentiel financier non
négligeable. La première cellule de cette ligne montre une
institution qui a menée une politique pendant des années à
former son personnel et qui a toute l'expertise nécessaire à la
gestion d'un projet d'intégration technologique dans son système
; elle n'a besoin seulement que des financements. Les écoles de cette
ligne sont en phase de croissance ou de développement.
Sur la première ligne et
à la dernière cellule, à droite, l'école a tout
oeuvré pour une autonomie financière et infrastructurelle avec un
personnel en majorité vacataire ou contractuel. L'école n'a plus
besoin que de politique qui lui permette l'acquisition du personnel. La
deuxième cellule de cette ligne présume une école
financièrement assise et
ayant un nombre de personnel suffisant mais dont l'expertise
TIC/TICE est nulle. Elle aura besoin de consultant pour son projet et de
recruter. Dans la première cellule l'école n'a besoin ni du
personnel, ni de l'expertise TIC/TICE, ni des fonds. Elle ne peut donc que se
spécialiser en TICE pour pouvoir s'investir dans le leadership et aider
les autorités étatiques et les autres établissements pour
les politiques d'intégration des TIC dans l'enseignement (Alain
Beaulieu, 2006). Ces établissements peuvent aussi contribuer à la
constitution des ressources éducatives, voire à
l'évaluation du niveau d'intégration des TIC dans une
école.
Quant aux situations de fluctuations
énergétiques et de d'enclavement des zones rurales, situation qui
ne rentre pas dans le cadre de notre étude. Car dépendant
entièrement de l'État camerounais qui se débat pour la
construction de barrages hydroélectriques et des routes.
Toutes ces lignes qui précèdent nous permettent
de confirmer l'utilité de cet outil qui, dès la conception, prend
en compte multiples situations d'écoles, pour bâtir un processus
de raisonnement permettant la mise en oeuvre objective de l'intégration
des TIC dans un système école. Vu le contenu de cette grille,
nous pouvons classer l'intégration des TIC dans le
système éducatif, dans la catégorie des armes de
lutte contre la pauvreté, dans la mesure où cet
instrument oeuvre pour le développement durable de l'école.
Dès lors, nous récusons l'expression « Intégration
des TIC » dans l'enseignement ou à l'école, qui frise la
mode ou alors très proche d'un slogan : un fait passager sans contenu
consistant pour les membres du système école. En effet comme
notre outil vient de suggérer, nous préférerons que le
monde, à partir de ce moment retienne plutôt l'expression «
développement de l'enseignement ou de l'école par (ou avec) les
TIC ». Ainsi nous ne parleront plus de « Stratégie
d'intégration des TIC dans l'enseignement ou à l'école
» mais plutôt de « Stratégie de développement de
l'école ou de l'enseignement par les TIC ». Ce qui prouve une
promesse certaine de celui qui engage un tel processus, d'améliorer
à tous les niveaux le système de l'établissement.
3.3.3. Recommandations
Nous avons voulu sanctionner la fin de notre travail par la
formulation de quelques recommandations, non pour une insertion des
technologies de l'information et de la communication dans le système
éducatif en général, mais pour un développement des
écoles avec les TIC en particulier. Du point de vue stratégique
les dirigeants des écoles se doivent d'observer ces quelques principes
:
· Nous nous sommes rendus à l'évidence
de la surestimation des TIC comme panacée de
notre système éducatif en difficultés, ce qui n'est que
mythe TIC, une utopie (Tiemtoré, 2007 ; Université du
Québec, 2007). Il faudrait juste se pencher sur les potentialités
réelles et les usages possibles suivant le contexte environnemental de
l'école ;
· Toujours planifier l'intégration
des TIC a l'école, partant d'un projet bien
élaboré, de la constitution d'une équipe de coordination
comportant toutes les franges d'acteurs du système, formuler des
commissions avec des sensibilités qui s'opposent pour confronter les
idées (Perrenoud, 1999) ; constituer des tableaux de bord
stratégiques ; constituer une équipe de veille technologique ;
surtout planifier sur un nombre d'années raisonnable prenant en compte
les ressources de l'école ;
· Pour une durabilité des TIC a
l'école, procéder les deux premières
années par l'analyse du système d'information pour une
réorganisation du travail et une informatisation des tâches, la
formation des enseignants et les membres de l'administration, est un
préalable à l'intégration pédagogique. Pour cette
formation, consulter les compétences TIC données par l'UNESCO et
les modules de formation dans le document « Technologies de l
'information et de la communication en éducation, un programme d
'enseignement et un cadre pour la formation continue des enseignants
». Toujours évaluer auprès des administrateurs, des
élèves, des enseignants et des usagers, l'impact de
l'intégration des TIC sur la vie de l'école et réajuster
;
· Pour un partenariat (formation ou financement) ou une
soumission des projets au financement des ONG et organismes internationaux,
nous recommandons spécialement de consulter les programmes des
institutions suivantes : ROCARE, UNESCO, PNUD/ TICAD, CAAP, SchoolNet Cameroon,
NEPAD, Banque Mondiale, Solidarité Technologique, etc. (Tetang Tchinda
Josué, 2007). Toutes ces organisations possèdent un site web que
l'on peut retrouver au moyen de la recherche Google.
· En dernier ressort pour plus de détails sur un
plan stratégique, consultez et adaptez les recommandations émises
par la canadienne Josiane Basque dans son article « Stratégies
d 'intégration des Technologies de l 'Information et des Communications
a l 'école » disponible à l'adresse
http://www.robertbibeau.ca/stratégi.htm.
Conclusion
Conclusion
clusion
Co
Conclusion
Concluion
Concl
Conclusion
Concl
on
Conclusion
Co
clusion
i
clusion
cl
Co
on
Conclusion
o
lu
Conu
on
Co
Concl
l
i
Cn
on
clusion
cl
Co
o
o
Co
o
u
Conclu
i
Cn
on
clusion
cl
Co
o
o
lu
Co
on
u
Conclusion
Conclusion
Conclusion
Conclusion
Conclusion
CONCLUSION GENERALE
Les TIC (Technologies de l'Information et de la
Communication) sont un fait nouveau dans la société africaine en
général et parmi les peuples camerounais en particulier. Ces
technologies font bouger tous les esprits, bousculent toutes les valeurs et
pénètrent tous les systèmes. Le système
éducatif à travers le monde n'a pu faire exception. Ces
technologies se présentent dans leur intégration dans le
système éducatif, comme d'une part une réforme à la
fois technologique et pédagogique ; car inondant les écoles des
pratiques toutes nouvelles et changeant par là même le processus
d'enseignement apprentissage. D'autre part ces technologies accompagnent la NAP
(Nouvelle Approche Pédagogique) qui voudrait que l'apprenant soit au
centre du processus d'apprentissage. Cette nouvelle approche exige ce qu'il
convient d'appeler un enseignement par compétences. Beaucoup
d'établissements scolaires à travers le monde se sont
lancés à la quête de ces technologies pour
l'éducation. Au Cameroun des écoles emboîtent le pas
à l'initiative de l'État qui, déjà a fait
construire 17 CRM (Centre de Ressources Multimédias) dans les
lycées du triangle national. L'intégration des TIC dans
l'enseignement nous a fait développer la question de la planification
stratégique reposant sur un projet bien élaboré. Cette
idée nous fait envisager deux alternatives pour un «
Essai de conception d'un outil methodologique d'aide a la
planification de l'appropriation des TIC dans une ecole »
:
· Les établissements s'y ont lancés par
conformisme à un effet de mode ;
· Outre mesure, certains auraient entrepris une
démarche laissant entrevoir une planification des actions et même,
dans ce cas, peut - il ne rien avoir à corriger ?
Dans le cadre d'expériences à emprunter,
beaucoup d'écoles du monde ont tant que possible réalisé
un développement plus ou moins réussi de leur système par
les TIC. Ces écoles pionnières nous servent de tremplin pour un
exemple de planification. La littérature est assez fournie. C'est
à juste titre que les modèles d'adoption d'une innovation et
d'intégration des TIC dans l'enseignement, peuvent guider pour une bonne
compréhension d'enseignement des TIC et d'enseignement avec les TIC.
Constaté le faussé numérique entre le
Nord et le Sud et la situation de sousdéveloppement dans laquelle est
plongé notre pays, il en résulte que l'intégration des TIC
dans le système éducatif se trouve déjà
hypothéquée. C'est à ce niveau qu'une attention
particulière devrait nous habiter, car les chances de réussite
étant déjà amenuisées. Comment alors les
établissements abordent les TIC pour une meilleure entrée dans la
Société de
l'Information ? Les investigations faites à ce sujet
montrent que les écoles camerounaises ont une ardeur à
l'acquisition et à l'utilisation vulgaire de ces technologies. Il
faudrait alors repenser la manière d'envisager l'intégration des
TIC à l'école dans notre contexte défavorable : un projet
technologique, mais non ! Plutôt une planification stratégique du
développement par la technologie. Car qui dit stratégie, parle
d'allocations des ressources (Bernard Ramanatsoa, 1997) pour la création
de la richesse, passant par le choix de moindres risques dont la gestion est un
levier financier (Gérard Hirigoyen, 1997, P. 3065 à 3092),
l'exigence du résultat, l'équilibre face aux environnements
interne et externe, la cohérence interne sur toutes les parties
prenantes (Pierre Conso, Farouk Hémici, 2003 : 266)
Nous ne devons plus adopter ces technologies par effet de
mode, mais par une maturité d'esprit pour que la richesse
stratégique et planificatrice de la littérature et, du
présent outil de choix stratégique soient transformés, non
en des instruments d'intégration (comme une simple intrusion) des TIC
dans le système école, mais plutôt des armes de lutte
contre la pauvreté. Nos usages des instruments de planification
stratégique et nos emplois des TIC à l'école dans la
pédagogie persuaderont de notre volonté et de notre
détermination, et restent à explorer. Ce qui signifie alors que
la continuation du présent travail réside dans les
stratégies de développement pédagogique de l'école
par les TIC.
REFERENCES
OUVRAGES
1. Yves Frédéric LIVIAN, Introduction a l
'Analyse des Organisations, 2e Edition, ECONOMICA, 49, rue
Héricart, 75015 Paris, 2000, 112 pages.
2. Hellriegel - Slocum - Woodman, Management des
organisations, traduit de l'américain Michèle
Truchan-Saporta, 1ère Edition Nouveaux Horizons - De Boeck et
Larcier s.a., 1992, 7e tirage 2001, 693 pages.
3. Gilbert TSAFAK, L 'enseignement secondaire au Cameroun :
Tendances organisationnelles et resultats d 'apprentissage des eleves,
Presses Universitaires de Yaoundé, 2000, 281 pages.
4. Raymond-Alain Thiétart et coll., Methodes de
recherche en management, 2e Edition DUNOD, Paris, 2003, 537
pages.
5. Claire Isabelle, Regard critique et pedagogique sur les
technologies de l 'information et de la communication, Éditions La
chenelière inc, 2002, 221 Pages
6. Michel Gervais, Strategie de l'Entreprise,
5e Edition ECONOMICA, 2003, 49 Rue Héricart, 75015 Paris, 464
pages.
7. Élie Cohen, Dictionnaire de gestion,
éditions La découverte, 9 bis, rue Abel-Hovelacque, 75013 Paris,
1997, 398 Pages.
8. Strategor, Équipe des professeurs du
département Stratégie et Politique d'entreprise du groupe HEC de
Jouy-en-Josas, Politique Generale de l 'entrprise - Strategie, Structure,
Decision, Identite, 3e Édition Dunod, Paris 1997, 551 Pages.
9. Pierre Conso, Farouk Hémici, L 'entreprise en 20
lecons, Strategie, Gestion, Fonctionnement, 3e Édition
Dunod, Paris, 2003, 458 Pages.
THESES
10. Salomon Tchameni Ngamo, Strategies organisationnelles d
'integration des TIC dans l 'enseignement secondaire au Cameroun : etude d
'ecoles pionieres, Ph.D., Université de Montréal, Mai 2007,
292 pages.
11. Carole RABY, Analyse du cheminement qui a mene des
enseignants du primaire a developper une utilisation exemplaire des
Technologies de l 'Information et de la Communication (TIC) en classe,
Université du Québec à Montréal, Juillet 2004, 444
pages
REVUES
12. UNESCO - Division des stratégies éducatives
et du renforcement des capacités, Gwang-Chol Chang, Politiques et
Strategies d'Education, Plan national sectoriel de l 'education : Un guide d
'approche pour une planification axee sur les resultats, Place de
Fontenoy, 2006, 75352 Paris 07 SP (France), 148 pages.
13. UNESCO, Technologie de l 'information et de la
communication en education : Un programme d 'enseignement et un cadre pour la
formation continue des enseignants, 2001, 115 pages.
14. Alain Beaulieu, Direction
Informatique.com, Les TIC a l
'ecole : faut-il s 'inquieter ; (Dix ans apres la mise en oeuvre du plan d
'intervention sur l 'integration des NTIC a l 'ecole, on note un essoufflement
de Quebec dans le dossier de l 'integration des TIC a l 'enseignement primaire
et secondaire), Septembre 2006, disponible à l'URL :
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15. Université du Québec, Recherche
commanditée, Mecanismes d 'evaluation des reformes scolaires au
primaire. Etude de cinq administrations publiques (Alberta, Belgique,
Nouvelle-Zélande, Ontario et Suisse), 2007, 354 pages.
ARTICLES SCIENTIFIQUES
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et les etablissements scolaires face aux TICE : Le cas du Cameroun.
Septembre 2007
17. Paul Dieudonné Mbock (Inspecteur
Pédagogique Provincial chargé de l'Enseignement de
l'Informatique, Ministère des Enseignements Secondaires,
Délégation Provinciale de l'Ouest, Bafoussam - Cameroun),
L'informatique pedagogique au Cameroun, Mars 2008.
18. J.Guidotti, J.Basque, P-B.Cadieux, J.Rocheleau, R.Bibeau,
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disponible à l'adresse
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19. J.Basque, Strategies d 'integration des technologies de
l 'information et des communications a l 'ecole, Mai 1996, disponible
à l'adresse
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20. Robert Bibeau, Les TIC a l 'ecole : proposition d
'une taxonomie et analyse des obstacles a leur integration, Févier
2006, disponible sur le site
http://www.mediacultureGonline.de
et à l'adresse
http://www.epi.asso.fr/revue/articles/a0511a.htm
21. Philippe Perrenoud, Faculté de psychologie et des
sciences de l'éducation, Université de Genève, Le
pilotage negocie du changement dans les systemes educatifs, 1999.
22. Philippe Perrenoud, Faculté de psychologie et des
sciences de l'éducation, Université de Genève, L
'evaluation des reformes scolaires : autopsie ou source de regulation ? De l
'expertise alibi au pilotage accompagne, 2000.
23. Mohamed Joaouad El Qasmi, Abdelaziz Kriouile, Vers une
nouvelle relation : strategie/systeme d 'information, 2003
24. Ahaji Khalid, Elhajjami Abdelkrim, Laaziz Ilham, La
politique d 'integration des Technologie de l 'Information et de la
Communication dans le systeme educatif marocain, 2007, disponible à
l'adresse
http://www.epi.asso.fr./revue/articles/a0804a.htm
25. Bernard Dumont, Consultant, France, 4e Forum
Prague, Methodologie de mise en oeuvre efficace des reformes : pilotage et
evaluation
26. Mehdi Khaneboudi, Pendants et revers de l 'informatique
a l 'ecole dans les Landes et au Caire, 2005, disponible sur l'URL :
http://www.edutice.archivesGouvertes.fr/docs/00/28/49/65/HTML/index.html
27. W. Zacharia TIEMTORÉ, CREAD - EA n°3875,
Université Rennes 2 - Haute Bretagne, TIC, education et
developpement en Afrique subsaharienne : apergu des representation et des
actions des acteurs educatifs et politiques au Burkina Faso, 2007
28. Robert Reix, Strategie des systemes d
'information, 2002
29. TETANG TCHINDA Josué, SURVEY OF ICT AND
EDUCATION IN AFRICA: Cameroon Country Report Cameroon, ICT in Education in
Cameroon, June 2007 (dernier accès: mardi 2 juin 2009, 17:33:18)
disponible sur le site
www.infodev.org/ict4eduGAfrica
ARTICLES DE L'ENCYCLOPEDIE DE GESTION
Yves SIMON, Patrick JOFFRE, Encyclopédie de Gestion,
2e Édition Economica, 49, rue héricart, 75015 Paris,
1997, 3 Tomes
30. Cristian Vulliez, Gestion d 'un etablissement d
'enseignement, P. 1500 - 1523.
31. Michael Porter, Strategies concurrentielles, P.
3093 à 3104.
32. Gérard Hirigoyen, Strategie et finance, P.
3065 à 3092.
33. Bernard Ramanatsoa, Strategie, P.3026 à
3042.
Annexes Annexes Annexes Annexes Annexes Annexes
Annexes
Annexes nnexes Annexes Annexes Annexes Annexes Annexes
nes
nxs Annexes
nnxe Anexes
Annexes nnex
ne
nnxe Annexes
Annexes Anex
nxes Annxes
s
ne
Annexes Anex
s
nnxes Annes nnexes Annexes
Annexes Annexes Annexes Annexes Annexes Annexes Annexes
Annexe 1
Grille de choix de la stratégie
d'intégration des TIC
|
PERSONNEL SPECIALISE TIC/TICE
|
FINANCES & INFRASTRUCTURES
DE LOGISTIQUE
|
Disponible
|
Non disponible
|
Formé
|
Non formé
|
Phases du developpement de recole
|
Maturite
|
Autonomie
|
Stratégie Leadership ou Spécialisation
Court terme (3 ans)
- Acquisition propre des TIC (Achat)
- Possibilité de mécénat
- Possibilité de recours aux
consultants
- Recherche de l'efficience
- Poursuite de la diversification
|
Stratégie d'Achat/Autofinancement Court terme
(3 ans)
- Acquisition propre des TIC (Achat)
- Formation (avec possibilité de
partenariat)
- Recrutement de personnels
contractuels devant assurer le déroulement du projet
|
Stratégie Ressources Humaines Court terme (4
ans)
- Recrutement du personnel
- Acquisition propre des TIC
(Achat) avec possibilité de mécénat
|
Developpement ou croissance
|
Insuffisantes
|
Stratégie de Renforcement financier Moyen
terme (4 ans)
Mécénat
- Don matériel TIC (ONG - Plan de
recouvrement - Organismes internationaux, etc.)
|
Stratégie de Positionnement
(recherche de l'équilibre) Moyen terme (5
ans)
Mécénat
- Formation avec partenariat
- Recrutement personnel contractuel
- Possibilité de partenariat
- Renforcement RH et Financier
- S'échapper à la vulnérabilité
|
Stratégie de Croissance Moyen terme (6
ans)
Partenariat
|
Mise sur pied
|
Inexistantes
|
Stratégie de Recouvrement Moyen terme (5-6
ans)
Mécénat
- Don matériel TIC (ONG - Plan de
recouvrement - Organismes internationaux, etc.)
|
Stratégie d'Appui Moyen terme (6-7
ans)
Partenariat Crédit - Endettement
|
Stratégie de Développement Long terme
(7-10 ans)
Partenariat Crédit - Endettement
|
Annexe 2
UNIVERSITE DE YAOUNDE 1
ECOLE NORMALE SUPERIEURE DE YAOUNDE DEPARTEMENT DE
L'INFORMATIQUE
QUESTIONNAIRE SUR LES STRATEGIES
D'INTEGRATION DES
TIC DANS L'ENSEIGNEMENT
REGION DEPARTEMENT
ETABLISSEMENT
ORDRE D'ENSEIGNEMENT
NOM DE L'ETABLISSEMENT
Coordination, mobilisation et information
N°
|
Questions
|
Oui
|
Non
|
1
|
Une équipe de coordination a-t-elle été
formée avant le projet d'intégration des TIC?
|
|
|
2
|
Le personnel (d'appui et les enseignants) a-t-il
été informé ?
Le personnel (d'appui et les enseignants) a-t-il participé
au lancement du projet ?
|
|
|
|
|
3
|
A t-on intégré tous les départements et
services dans le projet d'intégration des TIC ?
|
|
|
4
|
A-t-on un document décrivant l'établissement et son
fonctionnement avant le projet ?
|
|
|
5
|
Les objectifs du projet ont-ils été clairement
fixés ?
|
|
|
6
|
Les ressources dont dispose l'établissement ont-elles
été inventoriées ?
|
|
|
7
|
Un système de contrôle et d'évaluation a-t-il
été prévu ?
|
|
|
Tableaux des actions prioritaires : Indiquer la priorité
(le rang occupée dans la stratégie) de l'activité
N°
|
Questions
|
N°
|
Oui
|
Non
|
8
|
Le projet intègre t-il la gestion pédagogique
(suivi des enseignements, emploi de temps, utilisation du matériel
didactique, etc.) ?
|
|
|
|
9
|
Le projet intègre t-il la gestion bureautique
professorale?
|
|
|
|
10
|
Le projet intègre t-il la possibilité de
communication entre des commissions élues ?
|
|
|
|
11
|
Le projet prévoit-il un centre de ressources
multimédias ?
|
|
|
|
12
|
Le projet prévoit-il des applications pédagogiques
de l'ordinateur ?
|
|
|
|
13
|
Le projet prévoit-il l'acquisition de nouvelles
infrastructures ?
|
|
|
|
14
|
Existe-t-il un cahier de charge entre l'école et le
réalisateur du projet?
|
|
|
|
15
|
Ce cahier a-t-il prévu une connexion Internet ?
|
|
|
|
16
|
Ce cahier a-t-il prévu une mise en réseaux des
équipements technologiques ?
|
|
|
|
17
|
Un budget a-t-il été prévu pour le
financement du projet d'intégration des TIC ?
|
|
|
18
|
Le projet d'intégration des TIC dans l'enseignement a
démarré avant ou après l'arrêté
ministériel instaurant l'enseignement de l'informatique dans les
établissements secondaires.
|
Avant
|
Après
|
Infrastructures technologiques
N°
|
Questions
|
Oui
|
Non
|
19
|
Existe-t-il une salle d'ordinateurs pour les élèves
et le corps enseignant ?
|
|
|
20
|
Le matériel qui s'y trouve est-il la
propriété de l'établissement ?
|
|
|
21
|
Les équipements et infrastructures technologiques sont-ils
mis en réseau ?
|
|
|
22
|
Les équipements et infrastructures technologiques sont-ils
renouvelés périodiquement ?
|
|
|
23
|
Un plan pour faciliter l'acquisition des ordinateurs par le
personnel a-t-on mis en place ?
|
|
|
24
|
L'école a-t-elle une connexion l'Internet ?
|
|
|
Matériel et équipements : Cocher
le matériel existant et indiquer le nombre.
25
|
Matériel
|
Oui
|
Nbre
|
Matériel
|
Oui
|
Nbre
|
Serveurs
|
|
|
Ordinateurs portables
|
|
|
Ordinateurs de bureaux
|
|
|
Appareils photo numériques
|
|
|
Appareils photo numériques
|
|
|
Caméras numériques
|
|
|
Imprimantes laser
|
|
|
Appareils téléviseurs
|
|
|
Imprimantes à jet d'encre
|
|
|
Appareils de sonorisation
|
|
|
Projecteurs numériques
|
|
|
Logiciels de recherche : ex (Encarta)
|
|
|
Magnétoscopes
|
|
|
Logiciels pédagogiques
|
|
|
Réseaux numériques
|
|
|
Rétroprojecteur
|
|
|
Ressources humaines et leadership
|
Ressources humaines
|
OUI
|
STATUT
|
NIVEAU
|
Permanents
|
Vacataires ou Contractuels
|
Total
|
FS
|
Bac
+2
|
Bac
+3
|
Bac
+4
|
Bac
+5
|
|
Administrateur système de gestion scolaire
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Administrateur réseau
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Maintenancier
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Chef département informatique
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Enseignants d'informatique (Profil)
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
1.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
2.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
3.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
26
|
4.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
5.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
6.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
7.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
8.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
9.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
10.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Coordonnateur du projet
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Maître d'oeuvre
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
N.B. FC = formation professionnelle spéciale
Facteurs favorisants et limitants de l'intégration des
TIC
27 Quelles difficultés avez vous eues à mettre en
place l'intégration des TIC dans votre établissement ?
· Difficile adhésion des acteurs
|
~
|
· On ne maîtrisait plus rien par moment
|
~
|
· Pas de salles à allouer aux équipements
|
~
|
· Difficile renouvellement des machines
|
~
|
· Les résultats qui étaient en hausse
baissent
|
~
|
· Les ordinateurs s'amortissent rapidement
|
~
|
· Certaines actions du plan ont eu un retard
|
~
|
· Incompatibilité de certains équipements
|
~
|
· Certaines actions étaient inachevées
|
~
|
· Difficile acheminement du matériel à
nous
|
~
|
· Récupérations négatives de certains
acteurs
|
|
· Certains utilisateurs gâtent facilement les
|
|
|
sur le projet des TIC ~ ordinateurs ~
28 Comment avez-vous eu le matériel ? Par des fonds
propres ~
~
Le matériel appartient à un prestataire de services
~ Grâce à un don
Annexe 3
Modèle T. Basque d8taille
Le résumé du modèle est consigné
dans le tableau ci-après et les détails tels que
présentés par Basque sur la stratégie d'intégration
des TIC à l'école sont :
La planification et la gestion d'un plan d'integration
des TIC
1. Adopter une approche systémique
2. Avoir un objectif global de restructuration
éducative
Planification et Gestion du
plan d'intégration des TIC dans l'enseignement
|
Diffusion de l'innovation (l'information) en
milieu du changement
|
Equipements, Infrastructures et
Logiciels
|
Formation et Support aux
utilisateurs
|
Mise en oeuvre du plan
|
Evaluation de l'intégration des TIC et
Réajustement
|
Budget
|
3. Avoir une vision à long terme du processus
d'implantation des TIC
4. Se fixer des objectifs réalistes et les respecter
5. Rechercher l'appui des autorités scolaires
6. Utiliser le leadership des ressources humaines
déjà en place
7. Adopter un modèle collaboratif de décision
8. Mettre en place une structure organisationnelle pour
planifier et gérer le projet
9. Rechercher des consensus sur les orientations du projet
10. Rechercher l'appui des parents
11. Rechercher et profiter de l'aide externe
12. Évaluer le degré de visibilité
souhaité du projet de changement
13. Effectuer une analyse préliminaire du contexte
14. Prévoir une suite au projet d'intégration des
TIC
15. Analyser le projet d'intégration des TIC sous
plusieurs angles
16. Adopter une stratégie parallèle
d'implantation
17. Évaluer le processus d'intégration des TIC
dans l'école La diffusion de l'information en milieu de
changement
1. Diffuser une information exacte et compréhensible sur
le projet d'innovation et sur l'innovation elle-même
2. Bien planifier le mode de communication à
privilégier
3. Maintenir les attentes à un niveau réaliste
Equipement et les logiciels
1. Chercher à maximiser l'accès aux
équipements
2. Vérifier la compatibilité des
équipements
3. Viser d'abord l'enseignant
4. Penser aux classes et non seulement aux laboratoires
5. Faire un choix judicieux de logiciels
La formation et support aux utilisateurs
1. Accorder des fonds suffisants à la formation
2. Mettre en place les conditions maximales pour la formation
3. Prévoir des mécanismes de suivi à la
formation
4. Créer des réseaux d'utilisateurs
La mise en oeuvre du plan
1. Préciser l'objectif du plan de mise en oeuvre
2. Inventorier les solutions possibles
3. Identifier les impératifs que doivent rencontrer les
solutions et effectuer un premier tri
4. Analyser les solutions retenues et choisir la solution
optimale
5. Etablir un échéancier d'implantation
(description des étapes et des tâches : ordonnancement)
6. Opérationnaliser le plan de mise en oeuvre
7. Evaluer la solution implantée
Evaluer l'integration des TIC et Reajuster
&laborer un Budget de fonctionnement des TIC a
l'ecole.
Annexe 4
Projet d'intégration des TIC dans
l'enseignement
secondaire du Cameroun
Une ambition
La formation de la jeunesse et l'intégration du plus grand
nombre à la vie de la nation, pour favoriser ainsi son
développement et lutter contre la pauvreté.
Un défi
La mise en oeuvre des TIC dans le cadre d'un projet
pédagogique cohérent pour rendre accessible la formation à
tous.
Phase 1
Création et mise en place de centres de ressource pour
l'initiation à l'informatique et à l'Internet, pour
l'enseignement (lycées et collèges de proximité)
Phase 2
Réception de l'information et son partage avec les
différents centres de ressources qui seront équipés dans
le pays, en liaison avec les sites extérieurs, pour favoriser la
formation à distance et l'accès à des contenus
éducatifs.
Phase 3
Interactivité et mise en place d'une formation à
distance permanente et accessibilité aux ressources TIC
(médecine, économie, langues, etc.) pour participer au
développement du pays.
Mise en ouvre pédagogique
Étape 1 : Création des centres de
ressources au coeur de la pédagogie
· Un lieu de formation ;
· Une banque de ressources pédagogiques pour les
professeurs ;
· Un lieu de production pour les élèves.
Étape 2 : Mise en place de plates-formes
Permettant de partager et de disposer des ressources
pédagogiques.
En permanence
· Séminaires de sensibilisation ;
· Partage de l'ingénierie pédagogique et
technologique ;
· Équipement du centre de ressources et de
l'administration.
Suivi et Ressources humaines
Comité de pilotage : Sous l'égide de la
Présidence de la république, présidé par le MINEDUC
:
· Comprend toutes les institutions concernées et les
proviseurs.
· Contrôle la bonne, marche du projet au cours de
réunions régulières.
Les moniteurs : mise en place et suivi
· Nomination par le MINEDUC/ 4 à 5 par lycée
dont un chef de centre (Censeur) ;
· Formation par le CFA Stepherson durée 6 mois ;
· Accompagnement permanent à distance et mise en
pratique sur place.
L'accompagnement pédagogique
· Mise à disposition des ressources
multimédia ;
· Formation des moniteurs et des professeurs ainsi que des
proviseurs et personnels administratifs ;
· Intégration d'outils de gestion à la vie
administrative des lycées.
La mention « Tradition et Modernité » stipule
la sauvegarde des croyances et valeurs locales, mais amélioration du
système
Plate-forme pédagogique
Ensemble de moyens informatiques, télécoms,
logiciels, permettant aux élèves et professeurs :
· L'accès aux ressources pédagogiques
disponibles localement, à distance ou sur internet.
· La création et la mise en ligne de ressources
adaptées.
· Le travail entre plusieurs établissements.
· L'accès aux forums.
Étapes de passage de l'élève au
CRM
· Le professeur fixe des objectifs de travail à
l'élève et lui remet une fiche de liaison ;
· L'élève se présente au CRM et remet
sa fiche de liaison au moniteur ;
· Le moniteur accueille l'élève, prend
connaissance de sa fiche de liaison et, le place sur un ordinateur en mettant
à sa disposition les ressources nécessaires à son travail
;
· L'élève réalise le travail
demandé avec ou sans l'aide du moniteur multimédia et remplit sa
fiche de liaison ;
· Le moniteur annote la fiche ;
· Et le professeur, en dernier ressort contrôle la
fiche et l'évalue.
Phase1
|
Planification de l'intégration des TIC
|
Infrastructures
|
Équipements et logiciels
|
Ressources humaines
· Formation des moniteurs
· Initiation du personnel d'Administration et des
Enseignants
|
Phase2
|
Intégration pédagogique des TIC
· Partage et accès des ressources du CRM
· Formations à distance programmées
|
Phase3
|
· Formation à distance (FOAD) permanente ouverture
à la communauté locale
|
|
Évaluation
|
Budget
|
Présentation du modèle stratégique
camerounais
Annexe 5
27
Les quatre phases (04) du modèle ACOT d'intégration
des TIC dans l'enseignement.
PHASE 1 : Entrée
· Appliquer l'approche systémique (Analyse du
système école) ;
· Constituer un comité informatique ;
· Rédiger un plan d'intégration des TIC en
tenant compte de toutes les composantes importantes ;
· Former un comité d'experts ;
· Inventorier l'équipement informatique de
l'école ;
· Classifier le matériel pédagogique
informatique ; (taxonomie Bibeau, 2000)
· Assurer une distribution appropriée de
l'équipement ; (Pirrenoud avec les modèles de distribution des
équipements) ;
· Comprendre l'importance du soutien et de la
collaboration.
PHASE 2 : Adoption
· Préciser des contenus pour une utilisation
traditionnelle ;
· Préparer un budget qui respecte les
différentes composantes de l'intégration des TCI ;
· Faire des achats d'appareils et de matériels
d'appoint ;
· Préciser des contenus pédagogiques à
l'ordinateur ;
· Utiliser des grilles d'évaluation de
cédéroms afin de faire des achats judicieux ;
· Comprendre l'importance du soutien et de la collaboration
;
· Acquérir une formation
pédagogico-technique.
PHASE 3 : Adaptation
· Préparer des périodes de réflexion
portant sur la technologie dans l'école ;
· Composer avec les attitudes et les croyances des
enseignants plus réticents ;
· Proposer l'achat d'appareils informatiques plus
sophistiqués ;
· Comprendre l'importance du soutien et de la collaboration
(formation axée davantage sur la pédagogie) ;
· Pratiquer les méthodes d'apprentissage
axées sur le constructivisme ;
· Combiner les méthodes d'apprentissage
(pédagogie ouverte et traditionnelle) ;
· Appliquer des pratiques de gestion de classe.
PHASE 4 : Appropriation-invention
· Adapter et concevoir des activités
pédagogiques accompagnées de scénarios
élaborés ;
· Déterminer des façons de partager les
créations ;
· Trouver des mécanismes de diffusion des
activités, projets et scénarios ;
· Participer à des colloques et des revues pour
partager les expériences ;
·
Entrée
Planification et Organisation de l'intégration des TIC
avec la communauté éducative. Adoption
Emploi des nouvelles technologies avec les méthodes
pédagogiques traditionnelles Adaptation
Changement d'attitudes des enseignants qui commencent à
pratiquer les nouvelles méthodes pédagogiques
Appropriation-Invention
L'ordinateur devient un outil pédagogique permettant la
création d'activités pour une utilisation
équilibrée (Enseignement magistral et enseignement par projet)
Synthese du modele
Concevoir une page Web éducative pour la classe.
Annexe 6
Résumé du modèle des 11C de
l'intégration des TIC dans
l'enseignement selon Claire
Isabelle
Claire Isabelle présente Onze principes
d'intégration des TIC dans l'enseignement dont la synthèse est la
suivante :
· Contact avec l'innovation pour se
familiariser et démystifier ses outils ;
· Confiance en soi comme une
nécessité face au changement technologique troublant nos
croyances ;
· Croyances des principaux acteurs
à prendre en compte pour faire accepter l'innovation ;
· Contenu des TIC dont on doit adapter au
contenu du curriculum pour faire valoir l'utilité pédagogique des
TIC ;
· Connaissances et compétences ou
habiletés devant acquérir les enseignants par une formation pour
favoriser leur utilisation des TIC ;
· Cours à donner aux enseignants
dans les mêmes conditions qu'ils auront à les dispenser aux
élèves ;
· Combinaison des approches d'enseignement et
d'apprentissage renouvelées et axées sur le
socioconstructivisme, le cognitivisme et le behaviorisme ;
· Créativité devant surgir
des enseignants afin de rendre les TIC pertinentes et motivantes pour les
apprenants ;
· Communauté d'apprentissage
(enseignants, directeurs, gestionnaires et parents) se doit de collaborer et de
s'entraider pour une meilleure intégration des TIC ;
· Conseillers ou premiers adoptants
devraient propager l'utilisation de l'innovation ;
· Critique des enseignants pour une plus
grande utilisation des TIC.
Représentation du modèle des 11C
d'intégration des TIC d'Isabelle
Annexe 7
Grille D'analyse des Difficult8s Rencontrees par les
Etablissements
par Rapport a L'integration des TIC dans
L'enseignement.
Sur la question « Quelles difficultés avez-vous
rencontrées en mettant en place l'intégration des TIC dans votre
établissement ? »
Difficultés possibles
|
Causes plausibles sur la maniere d'intégrer les
TIC
|
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·
|
Manque de leadership
|
Difficile adhésion des acteurs
|
·
|
Décisions non concertées
|
|
·
|
Absence ou insuffisance de sensibilisation des acteurs
|
|
·
|
Manque d'intérêt des acteurs vis-à-vis des
technologies
|
Pas de salles à allouer aux équipements
|
·
·
|
Manque d'infrastructures Déficience financière
|
|
·
|
Les paramètres de durabilité des TIC n'ont pas
été pris en compte
|
Les résultats qui étaient en hausse baissent
|
·
|
Le personnel et institutions de soutien/support aux utilisateurs
n'ont pas été mis en place
|
|
·
|
Évaluation et réajustement des actions n'ont pas
été réalisés
|
Certaines actions du plan ont eu un retard
|
·
·
|
Imprévus
Planification et coordination centralisée
|
Certaines actions étaient inachevées
|
·
|
Objectifs non clairement définis
|
|
·
|
Actions peu sûres c'est-à-dire mal
analysées
|
|
·
|
L'innovation n'a pas été bien diffusée au
sein de l'école pour accrocher les acteurs
|
|
·
|
Les commissions chargées d'actions prioritaires ne sont
|
Récupérations négatives de certains
acteurs
|
|
pas tenues par les leaders informels de l'école
|
sur le projet des TIC
|
·
|
Le changement n'est pas suffisamment négocié
(opposer les avis divergents dans les commissions pour mieux cerner et faire
comprendre les contours du projet pour les attentes des acteurs) (Pirrenou,
2000)
|
|
·
|
Équipe TIC école manquante
|
|
·
|
Équipe de coordination manquante
|
On ne maîtrisait plus rien par moment
|
·
|
Contrôle et évaluation du processus
d'intégration des TIC manquants ou mal planifiés
|
|
·
|
Objectifs du projet non ou mal définis
|
|
·
|
Absence d'une vision à moyen ou à long terme
|
|
·
|
Surexploitation des équipements
|
|
·
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Personnel qualifié TIC non existant Pas de maintenance
|
Les ordinateurs s'amortissent rapidement
|
·
|
Manque de moyen financier pour entretien du matériel
|
|
·
|
Utilisateurs non formés à l'alphabétisation
des TIC
|
Certaines machines ne fonctionnent plus
|
·
|
Délestages ou fluctuation de l'énergie
électrique
|
|
·
|
Équipements non protégés
électriquement
|
|
·
|
Matériel désuet d'un prestataire ou de seconde
main
|
|
·
|
Manque ou insuffisance des moyens financiers
|
Difficile renouvellement des machines
|
·
|
Acquisition des équipements par fonds propres budget
|
|
|
TIC manquant
|
Incompatibilité de certains équipements
|
·
·
|
Achat incontrôlé et par épisode des
équipements Personnel qualifié TIC manquant
|
Difficile acheminement du matériel à nous
|
·
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Zone enclavée ou retirée, zone rurale
|
Certains utilisateurs gâtent facilement les ordinateurs
|
·
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Utilisateurs non formés à l'alphabétisation
des TIC
|
|
·
|
L'intégration des TIC est une réussite dans la
planification
|
Pas de difficultés
|
·
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(coordination, mobilisation, moyen ou long terme) ; Sinon
l'intégration des TIC dans l'école est soit un échec, soit
à ses débuts, soit alors elle s'est arrêtée.
|