CHAPITRE VII : Analyse des systèmes de
cultures
Dans l'unité pastorale de Bélél Bogal,
nous rencontrons deux écosystèmes différents et qui sont
le lieu où se pratique nt les activités agricoles de la zone. Ces
activités agricoles tournent autour de trois systèmes de culture.
Il s'agit d'abord du système de culture associée mil,
béréf et niébé en saison des pluies, ensuite du
système riz irrigué et enfin du système de culture
basée sur la tomate industrielle. Les deux derniers systèmes de
cultures sont pratiqués dans le Walo grâce aux PIV.
7-1/ Les systèmes de culture au Walo 7-1-1/
Caractéristiques et fonctionnement
Commencée depuis l'an 2000, les cultures au Walo sont
devenues une pratique très répandue dans l'UP de
Bélél Bogal. C'est ainsi qu'elles constituent une activité
importante pour les populations.
Située à 15 km de l'UP, cette zone de culture
reçoit des spéculations comme la tomate et le riz. Ces deux
cultures sont mécanisées et demandent beaucoup de force de
travail surtout lors des phases de préparation du sol. Cependant la
culture du riz est moins intense en travail que la tomate industrielle.
En ce qui concerne la tomate industrielle, il faut dire
qu'elle fait l'objet d'un suivi permanant grâce aux techniciens de la
SOCAS qui est la principale industrie à qui la production de tomate est
destinée.
Par ailleurs les cultures sur les PIV s'étendent sur
toute l'année ce qui permet aux agriculteurs de s'adonner à cette
activité de manière permanente. Le riz irrigué
démarre à partir du mois de juin par le labour des parcelles et
à la suite de ces travaux les agriculteurs passent à la phase
d'irrigation grâce au système d'irrigation aménagé
par la SAED avant de terminer par les semis après enfouissement des
semences. Ce travail étant fait le reste des opérations
culturales se déroule tout au long du cycle du riz jusqu'à la
récolte c'est-à-dire cinq (05) mois après comme l'illustre
le graphique ci-dessous.
D'après ce graphique, nous constatons que le
gardiennage des parcelles de culture constitue la plus grande charge de travail
et ceci est beaucoup plus marqué pendant le mois d'octobre. En effet, la
zone du Walo qui est une région voisine du fleuve Sénégal
est
Juillet
Juin
S 1
|
S 3
|
S 1
|
S 3
|
S 1
|
S 3
|
S 1
|
S 3
|
S 1
|
S 3
|
S 1
|
S 3
|
et 2
|
et 4
|
et 2
|
et 4
|
et 2
|
et 4
|
et 2
|
et 4
|
et 2
|
et 4
|
et 2
|
et 4
|
Août Septembre Octobre Novembre
Période
Temps de travail (HJ]
35,00
30,00
25,00
20,00
15,00
10,00
5,00
0,00
un lieu d'accueil de plusieurs espèces d'oiseaux. La
présence de ces espèces granivores menace fortement les cultures
irriguées ce qui explique l'importance de la surveillance des parcelles
au mois d'octobre pendant lequel le riz est en maturation. A côté
de cette opération, le repiquage constitue l'autre phase pendant
laquelle la force de travail est importante cause pour laquelle les femmes sont
utilisées lors de cette activité.
Graphique7-1 : Calendrier de travail du
système de culture riz irrigué
Décortiquage
Battage Séchage Récolte
Engrais
Repiquage Désherbage
Drainage Gardiennage
Semis
Enfouissement semences Trempage semences Irrigation
Labour
|
Source : Enquête
mémoire Abou Bâ, ENEA 2007
Quant à la tomate industrielle, son exploitation
commence à partir du mois de novembre par la construction des
pépinières devant abriter les premiers semis. C'est à la
suite de ce travail que les parcelles de culture sont préparées
pour pouvoir recueillir les plants qui seront issus des
pépinières. Le transfert des pépinières vers les
parcelles de culture se fait par le repiquage qui est la plus exigeante en
matière de force de travail et la plus difficile pour les agriculteurs.
Après cette opération, le sarclo-binage et la récolte
constituent les autres phases dans ce système qui requièrent
beaucoup de force de travail comme le montre le tableau ci-dessous. Pour ce qui
est du sarclo -binage, cela est du au fait que la terre dans le Walo n'est pas
facile à travailler sans oublier que cette opération
nécessite des moyens motorisés. Les agriculteurs qui pratiquent
ce système de culture utilisent beaucoup de produits phytosanitaires
mais grâce à l'encadrement des techniciens de la SOCAS, ils ont
acquis une certaine expérience qui fait que ce travail ne mobilise pas
beaucoup de monde. Concernant la récolte, c'est la période de
récolte qui explique l'importance de la force de travail qui lui est
allouée. La récolte a en effet lieu au moment
où tous les agriculteurs n'ont plus beaucoup de fonds
mais aussi au moment où la SOCAS est en rupture de matières
premières pour son industrie de conserverie. Ainsi donc pendant cette
période, tout le monde veut vendre car sachant que le stockage des
tomates diminue leurs poids ce qui est un manque à gagner.
Graphique7-2 : Calendrier de travail du
système de culture de la tomate industrielle
Période
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
S 1 et 2
|
NovembreDécembrS 3S et 4
|
1
et 2
|
S 3S et 4
|
1
et 2
e Janvier
|
S 3 et 4
|
S 1S et 2
|
Février
et 4
|
3S
1
et 2
|
Mars
S 3S et 4
|
1
et 2
Avril
|
S 3 et 4
|
Temps de travail (HJ
40,00
35,00
30,00
25,00
20,00
15,00
10,00
5,00
0,00
Champ récolte Champ relevage
Champ traitement phyto Champ engrais de fond +urée Champ
sarclo-binage
Champ repiquage Champ billonage manuel Champ irrigation Champ
herbicide Champ engrais de fond Champ billonage Champ Labour
Pépinière engrais Pépinière arosage
Pépinière semis Pépinière construction
Source : Enquête mémoire
Abou Bâ, ENEA 2007
Pour terminer sur les systèmes de cultures dans le
Walo, nous signalons que les agriculteurs de l'UP de Bélél Bogal
exploitent cet écosystème dans le cadre des GIE de producteurs
formés par la SAED à la suite des aménagements. C'est
ainsi qu'excepté certains rares producteurs qui exploitent en
privé, tous les agriculteurs sont regroupés dans ces GIE et on
démontre dans l'UP trois organisations de ce genre.
Par ailleurs, il est important de savoir que contrairement
à la tomate industrielle qui est une culture exclusivement
destinée à la vente, le riz est une culture surtout
d'autoconsommation et il arrive de voir des agriculteurs vendre leurs biens
pour payer leurs crédits liés au riz et garder la production.
Dans ces deux systèmes de culture, pour faire face
à la surcharge de travail, c'est la solidarité entre
exploitations qui prévaut. Toutefois, il y'a des exploitations qui
utilisent de la main d'oeuvre salariée.
7-1- 2/ Les performances économiques :
Nous précisons ici la méthode des calculs
économiques que nous avons mis en oeuvre pour évaluer la
rentabilité économique des systèmes de culture,
d'élevage et de production. Il faut tout d'abord évaluer la
richesse produite par un système d'élevage ou de culture: la
valeur ajoutée brute (VAB). Nous avons
l'égalité : VAB = Produit brut (PB) - Consommations
intermédiaires (CI), le produit brut étant la valeur
monétaire des productions finales, quelque soit leur affectation (vente,
autoconsommation...) et les consommations intermédiaires, celle des
intrants consommés au cours d'un cycle de production (engrais,
semences...).
VAB = PB - CI
Afin de pouvoir comparer les VAB des différents
systèmes de culture ou d'élevage entre eux, il nous faut la
ramener à la même unité. Il est particulièrement
intéressant de la calculer par unité de surface : VAB/ha
qui représente la richesse produite par un hectare de tel
système, soit la productivité de la terre. Par
ailleurs, calculer cette VAB par heures de travail investit dans tel
système est tout à fait complémentaire. Pour cela, nous
utilisons l'unité d'homme.jours (h.j), qui correspond
au travail d'un actif adulte durant une journée de huit heures. On
obtient ainsi la VAB/h.j qui représente la
productivité du travail. Cependant l'importance des
systèmes d'élevage dans notre zone d'étude nous a
amené à faire recours aux VAB/UBT pour faire la comparaison des
systèmes de production.
Lorsqu'on passe de l'échelle de la parcelle ou de celle
de l'animal à l'échelle de l'exploitation, il nous faut
additionner les VAB des différents sous-systèmes. C'est
également à ce stade qu'il faut déduire l'amortissement
(Am) du capital fixe de l'exploitation : bâtiments, outils...Nous
calculons l'amortissement en répartissant le prix d'achat d'un outil,
par exemple, sur le nombre d'années durant lesquelles il va servir
correctement à l'exploitant : Am = (prix actuel de
l'objet*quantité)/potentiel de vie utile. Puis nous obtenons pour la
valeur ajoutée nette (VAN) :
VAN = S (VAB) - Am
La VAN correspond à la richesse crée sur une
exploitation. Là encore, il est intéressant de la ramener
à une unité pour pouvoir comparer les différents
systèmes de production entre
eux. Nous calculerons ainsi la VAN par hectare (VAN/ha) et par
actifs (VAN/actif). Par ailleurs, il faut savoir comment cette richesse
créée sur l'exploitation se répartit au sein de la
société. En effet, le véritable revenu agricole
familial (RAF) sera calculé en déduisant de la VAN la
richesse captée par l'Etat (impôts et taxes ; Imp), par la banque
(intérêts ; Int), par les ouvriers extérieurs (salaires ;
Sal) et enfin par le propriétaire des terres si l'exploitant en question
loue (rente foncière ; Rf).En outre, la société peut
inversement financer l'exploitation agricole à travers l'Etat
(subventions, Sub). Nous obtenons au final :
RAF = VAN - (Imp + Rf + Int + Sal - Sub)
Cette fois encore, nous divisons le RAF par le nombre d'actifs
(RAF/actif familial) pour pouvoir comparer les différents
systèmes. Cette comparaison s'effectue entre des exploitations
représentatives de chaque système. Elles sont choisies de
manière à éliminer autant que possible les
éléments d'ordre conjoncturel : On obtient ainsi des
archétypes sur lesquels reposent l'analyse, même si il faut
être conscient que ceux-ci sont réducteurs par rapport à la
réalité. En effet même si un ancien de plus de 60 ans et un
jeune de 12 ans n'ont pas la même capacité de travail, dans
l'ensemble de notre travail nous avons choisi de compter pour actif toute
personne dont la présence est indispensable au fonctionnement du
système.
C'est ainsi que pour le système de culture du riz
irrigué, la quantité produite par année
s'élève à 40 sacs de 100kg ce qui fait une production
brute de 500.000F vu qu'un kilogramme du riz irrigué est vendu au
marché à 125F.
Les consommations intermédiaires de ce système de
culture sont répertoriées dans le tableau suivant :
Tableau 7-1 : Les consommations
intermédiaires dans le système riz irrigué :
CI
|
Quantités
|
Unités
|
Prix unitaire
|
Total
|
Semences
|
75
|
Kg
|
274,951456
|
20621,3592
|
Engrais fond
|
49,9895127
|
Kg
|
108,155376
|
5411,45214
|
Urée
|
149,991848
|
Kg
|
125,155376
|
18772,2855
|
Labour
|
0,5
|
Ha
|
19000
|
9500
|
Hydraulique
|
0,5
|
Ha
|
170000
|
85000
|
Phyto
|
|
3,49577012
|
L
|
1846,66667
|
6455,52215
|
Battage décorticage
|
et
|
-
|
-
|
-
|
60000
|
Total
|
|
|
|
|
145760,619
|
Source : Enquête
mémoire Abou Bâ, ENEA 2007
Ce qui nous donne une valeur ajoute brut estimé à
354.239,381FCFA.
Pour ce qui est de la tomate industrielle, la production par
année est estimée à 450 casiers. Chaque casier est vendu
à 660F à la SOCAS, ce qui donne une production brute de 297.000F
par an. Les différentes consommations intermédiaires sont
répertoriées dans le tableau suivant
Tableau 7-2 : Les consommations
intermédiaires dans le système de la tomate
industrielle
CI
|
Quantité
|
Unités
|
Prix unitaire
|
Total
|
Semences
|
25
|
G
|
-
|
20000
|
Engrais fond
|
225
|
Kg
|
110,852459
|
24941,8033
|
Urée
|
46
|
Kg
|
125,16
|
5757,36
|
Herbicide
|
7,3
|
L
|
4091,75
|
29869,775
|
Labour
|
0,25
|
Ha
|
37991,12023
|
9497,80059
|
Billonnage
|
0,25
|
Ha
|
29992,6686
|
7498,80059
|
Hydraulique
|
0,25
|
Ha
|
115.000
|
28750
|
Phyto
|
3,2
|
L
|
3397,14286
|
1087,8571
|
Phyto 2
|
0,9
|
L
|
100,833333
|
90,75
|
Pépinière
|
24
|
m de bois
|
|
5000
|
Total
|
|
|
|
142.276,513
|
Source : Enquête
mémoire Abou Bâ, ENEA 2007
Grâce à cette production brute et aux consommations
intermédiaires, la valeur ajoutée brute de ce système est
évaluée à 154.723,487FCFA.
7-2/Les systèmes de culture dans le
Jééri
7-2-1Caractéristiques et
fonctionnement
Dans le Jééri, nous ne retrouverons qu'un seul
système de culture dans l'UP de Bélél Bogal, il s'agit de
la culture du mil, béréf et niébé tous
associés en culture manuelle.
Cette agriculture pluviale est le plus souvent une culture de
subsistance basée sur l'utilisation de la main d'oeuvre familiale et
pratiquée dans des parcelles situées sur les séno avec en
général une superficie d'un hectare et demi.
Ce système de culture fonctionne avec deux actifs et
parfois lors de certaines opérations comme les semis et la
récolte, ces deux actifs sont aidés par des agriculteurs du
même campement.
Les opérations culturales relatives à cette
activité démarrent au début du mois de Juin avec la
réparation des clôtures et se poursuivent avec le nettoyage du
sol, les semis et se terminent avec les récoltes avec en premier lieu la
récolte du béref et du niébé. Cette dernière
se poursuit jusqu'à trois mois après les premières
récoltes.
Graphique 7-3 : Calendrier de travail du
système de culture MxBxN
Temps de travail (HA
25
20
35
30
15
10
5
0
Période
Décorticage niébé Récolte
béref Récolte mil
Récolte niébé
Sarclo-binage manuel et surveillance
Semis mil*béref* niébé (manuel)
Nettoyage du sol
Réparation clôture
Source : Enquête
mémoire Abou Bâ, ENEA 2007
A propos des opérations culturales, nous constatons
tout comme l'illustre le graphique que le sarclo-binage constitue la plus forte
charge de travail. En effet cette activité mobilise en moyenne 22,5
hommes/jour par semaine entre la première quinzaine du mois de juillet
et celle du mois de septembre. L'importance de cette opération est due
à la
manière dont elle est effectuée
c'est-à-dire c'est une opération qui est menée de
manière manuelle donc exigeant beaucoup plus de force de travail et de
temps de présence. Après le sarclo-binage, la récolte du
béréf constitue la deuxième opération culturale la
plus exigeante en matière de travail à cause surtout de la
durée de récolte qui débute dés la première
quinzaine du mois de septembre jusqu'au mois de novembre. Ainsi pour ce
système de culture, il faut nécessairement à toute
exploitation qui le pratique au minimum 196,5 actifs pour fonctionner.
En outre, il est important de signaler que de rares
exploitations pratiquent ce système de culture mais cette fois-ci de
manière motorisée car disposant d'une machine de sarclobinage.
Cependant, cette catégorie d'exploitation est
très minime par rapport aux pratiques qui existent dans le village, ce
qui justifie notre choix de ne pas en faire un système pertinent
à étudier.
2-2-2/ Les performances économiques :
Pour avoir les performances économiques, il nous faut
chercher les productions brutes et les consommations intermédiaires.
Pour cela les rendements à l'hectare des spéculations de ce
système de culture sont recensés dans le tableau ci-dessous :
Tableau 7-3 : Rendements des différentes
spéculations
Spéculations
|
Rendements (kg)
|
Surface (ha)
|
Quantité produite
|
Mil
|
200
|
1,5
|
300
|
Béréf
|
150
|
1,5
|
225
|
Niébé
|
150
|
1,5
|
225
|
Source : Enquête mémoire
Abou Bâ, ENEA 2007
Nous avons ainsi la production brute suivante :
Tableau 7-4 : Les productions brutes du
système de culture en pluvial
|
|
Quantité consommée (en kg)
|
Prix FCFA)
|
unitaire
|
(en
|
Prix FCFA)
|
total
|
(en
|
Mil consommés mois après récolte
|
2
|
100
|
75
|
|
|
7500
|
|
|
Mil consommés
|
6
|
200
|
90
|
|
|
18000
|
|
|
mois après récolte
|
|
|
|
Béréf
|
225
|
125
|
28125
|
Niébé mois 1
|
45
|
150
|
6750
|
Niébé mois 2 + 3
|
90
|
175
|
15750
|
Niébé mois 4 +5
|
90
|
180
|
16200
|
Production brute
|
92325
|
Source : Enquête
mémoire Abou Bâ, ENEA 2007
Et pour les consommations intermédiaires, elles sont
exclusivement composées des éléments résumés
dans le tableau suivant :
Tableau 7-5 : Les consommations
intermédiaires du système de culture en pluvial
Types
|
Quantité
|
Prix unitaire
|
Prix total
|
Mil
|
10
|
200
|
2000
|
Béréf
|
2
|
300
|
600
|
Niébé
Consommations intermédiaires
|
5
|
500
|
2500 5100
|
Source : Enquête
mémoire Abou Bâ, ENEA 2007
Ainsi pour avoire La valeur ajoutée brute de ce
système est de 87225FCFA.
7-3/ Comparaison des différents systèmes de
cultures :
Tableau 7-6 : Les valeurs ajoutées brutes
des différents systèmes de culture
Systèmes
|
VAB totale
|
VAB par hectare
|
VAB/ HJ
|
Riz irrigué
|
354.239,381
|
708.478,762
|
1693,87166
|
Tomate industrielle
|
154.723,487
|
30944,974
|
1039,24964
|
MxBxN
|
87225
|
43612,5
|
443,89
|
Source : Enquête
mémoire Abou Bâ, ENEA 2007
Graphique7-4 : Productivité du travail des
systèmes de cultures
MxBxN Tomate industrielle Riz irrigué
Système de culture
Temps de travail (H/J:
1800
1600
1400
1200
1000
400
200
800
600
0
Source : Enquête
mémoire Abou Bâ, ENEA 2007
Graphique7-5 : Comparaison des valeurs
ajoutées brutes à l'hectare des systèmes de
cultures
Tomate industrielle MxBxN Riz irrigué
Systèmes de cultures
VAB/ha (en FCFA]
400000
200000
800000
700000
600000
500000
300000
100000
0
Source : Enquête mémoire
Abou Bâ, ENEA 2007
D'après les deux graphiques, nous constatons que le
système de culture riz irrigué est plus intensif en travail et en
capital. C'est un système caractérisé par l'importance du
gardiennage et du drainage dans les opérations culturales. Par ailleurs
le graphique nous montre que malgré le fait que la tomate industrielle
soit une grande culture de rente, elle
ne constitue pas une culture aussi rentable car même
l'agriculture pluviale confrontée aux aléas climatiques offre une
meilleure rentabilité que ce système de culture. Cependant elle a
une grande importance dans le mode de vie des populations locales car c'est
avec les revenus tirés de cette activité que les agriculteurs
paient le plus souvent les semences des spéculations de la culture
d'hivernage et même parfois l'alimentation de bétail pour la
complémentation en période de manque de pâturage. En outre,
des trois systèmes de culture le système mil, béréf
et niébé associé constitue celui qui est le moins intensif
en travail à cause d'une part de la durée qui est relativement
courte par rapport aux autres systèmes et d'autre part à la
faiblesse des opérations de cultures d'hivernage . La faiblesse des
opérations des cultures d'hivernage est due à l'association des
différentes spéculations qui permet aux exploitations d'avoir des
productions variées tout en diminuant les charges de travail.
|