ANNEXE1 : GRILLE D'OBSERVATION DU PAYSAGE
I.Géomorphologie/hydrographie/sols
1. les formes du relief.
2. les ressources en eau disponible.
3. la présentation du sol çouleur, texture,
profondeur, humidité, stabilité structurale, sensibilité
à l'érosion, porosité)
II. La végétation
4. la présentation du paysage : espaces cultivés,
friches, zones de parcours, forêts.
5. composition et diversité floristique de la
végétation spontanée.
6. Les formations arborées et les formations arbustives :
type, importance, description, types d'arbres, localisation, traces
d'utilisation, Jachères.
7. Les formations herbacées : type, importance,
description, localisation, usage (pâturage ou jachère)
8. Végétation cultivée : Cultures
pérennes en vergers, haies ou arbres disséminés dans les
champs ou pâturages
9. Cultures annuelles : taille des champs, type de cultures et
associations, densités culturales, travail du sol, pratiques culturales
et stade végétatif le jour de l'observation.
10. Les proportions relatives des formations
végétales
11. Les questions soulevées par l'observation des diverses
formes de végétation ?
III. Les formes des parcelles de
culture.
12. La présentation des champs (sont-ils fermés,
ouverts, en lanière, dans le sens de la pente?)
13. Les traces des pratiques culturales : traces de
défrichages, de brûlis charbon, trace de travail du sol, labour
à la charrue, à la houe, désherbage, taille...
IV. Les constructions : habitations, villages,
chemins, routes et aménagements
14. La manière dont le village est construite.
15. Les infrastructures qu'il bénéficie
(électricité, forage, dispensaire, écoles, etc.).
16. Organisation de l'habitat.
17. Les matériaux de construction.
18. Les constructions hors du village.
19. leurs fonctions (parcs à animaux, campement, ...).
20. Les routes, les chemins existants. Leur état. Leur
praticabilité toute l'année.
21. Les aménagements existants (Bas-fonds, forages,
clôtures, ...).
V. Les animaux
22. Animaux sauvages éventuellement (gibier, poissons,
...).
23. Animaux d'élevage : type (espèces et races
animales), nombre, localisation, situation, mode de conduite (à une
corde au piquet, en divagation, en parcours avec un bouvier, avec
matériel de culture attelée, en enclos, ...).
Annexe2: Entretien historique 09/05/2007
Bélél Bogal
Entretien 1 :
Présentation : Bonjour, je m'appelle Sarah MARSAN, je
suis étudiante en agronomie en France. Voici Abou Bâ,
étudiant en aménagement du territoire au Sénégal et
Khonté, notre interprète. Nous sommes à
Bélél Bogal en stage de fin d'étude. Nous travaillons pour
le BFPA du Ministère de l'Agriculture à Dakar. Nous serons dans
la zone du forage de Bélél Bogal jusqu'au mois d'août.
Nous allons d'abord étudier l'agriculture et
l'élevage du secteur et leur évolution. Puis, nous nous
intéresserons aux besoins des éleveurs et agriculteurs en
formation professionnelle et éducation des enfants, et par rapport
à ces besoins, aux moyens dont ils disposent et qu'ils sont prêts
à investir dans l'éducation et la formation.
Cette étude est réalisée dans neuf zones du
Sénégal et les résultats que nous obtiendrons seront
directement utilisés par le BFPA pour adapter l'offre de formation.
Aujourd'hui, nous travaillons sur l'histoire de la zone.
Réponse : La personne, qu'elle soit en haut ou en bas,
a une bonne mémoire. Si vous m'avez sollicité parmi tous les
autres aujourd'hui, c'est que vous savez ce que vous devez faire. Dans la zone
de Dialy, mon village, il n'y a qu'une femme plus âgée. Dans tout
le reste, je suis le plus vieux. Depuis le début de mes souvenirs
jusqu'à maintenant, il n'y a jamais eu un problème. Je veux la
paix pour mon village, et mon groupe de Dialy. Le village est un peu plus
âgé que moi. Il date de mon grand père. Il a
été installé depuis 102
ans. Il n'y a que mes grands parents, mes oncles et mes tantes
qui sont enterrés là. Je n'ai jamais quitté le village,
sauf pour les grandes sécheresses.
Q : D'où venaient les premiers habitants
de la localité ?
Réponse : Les premiers habitants
venaient de Nioro (Mali) et c'est la famille de Demba Hawa qui s'est installe
d'abord. Elle a été rejoint par les familles de Coumba, Aliou
Racine, Aliou Tacko, Demba Béli et Hamédi.
Q : Ces populations sont elle venues ensemble
dans la localité ?
R : Les familles de Aliou Racine, Demba
Béli sont en effet venues ensemble dans la zone.
Q : D'où venaient ces populations ?
R : La plupart de cette population vient de
Dégou Diw (Fanaye), Thiouogne, Hamdiyérie avant de gagner Diali.
Cependant c'est à la suite de l'augmentation du troupeau qu'une partie
s'est déplacée vers Anthia pour ensuite se disperser autour du
forage.
Q : Pendant cette période, quelles
étaient les principales activités de la zone ?
R : Pendant cette période, les
populations étaient principalement des agriculteurs et cultivaient
surtout le mil, l`élevage existait aussi.
Q : Ces populations restaient elles toujours
dans la localité où allaient dans d'autres zones ?
R : Elles ne transhumaient avant la
sécheresse.
Q : Pendant la sécheresse, durant cette
transhumance où allaient elles ?
R : Elles allaient dans le Walo pendant la
saison sèche et elles ne revenaient que pendant l'hivernage pour
cultiver la terre et les troupeaux s'abreuver dans les marres remplies par la
pluie.
Q : Y' a-t-il des troupeaux qui allaient en
transhumance en Mauritanie et qui s'en occupait ?
R : Quand il y'avait transhumance en
Mauritanie, les ovins restaient dans la zone du Jéjegol, le reste du
troupeau allait lui en Mauritanie et ce sont les jeunes de chaque famille qui
s'en occupaient.
Q : En ce moment les personnes qui restaient
dans le village s'adonnaient à quoi ?
R : Ceux qui restaient cultivaient la terre et
toutes les cultures sauf le riz étaient cultivées ;
Q : Comment se faisait le travail dans
l'agriculture à l époque ?
R : les populations cultivaient de
façon traditionnelle c'est à dire avec la houe et les mains.
C'est à la suite que les ânes ont fait leur apparition avant ceci
les taureaux (cowoori) étaient utilisés.
Q : Quels types de taureaux ?
R : C'était tout les types de taureaux
castrés ou pas.
Q : A quand remonte la castration ?
R : Elle a toujours existé donc je peux
pas dire qu'elle date de telle date.
Q : Est c'est tout le monde qui s'adonnait
à l'agriculture et y `avait beaucoup de champs de cultures ?
R : Effectivement et le plus grand champ de
culture est celui qui est face de la maison du marabout et on
répertoriais plus d'une centaine de champs de cultures,
Q : Comment se faisait la culture dans les
luggérés (bas-fonds) ?
R : Dans les luggérés, on
cultivait avec la houe et l `aide de la main et c'était du mil, du
niébé et de la pastèque qu'on y cultivait.
Q : Comment se faisait la distribution des
champs de cultures ?
R : Bon, chacun venait désherber et
nettoyer la surface qu'il voulait et en faisait son champ, c'était le
droit de hache.
Q : Par rapport au troupeau, comment se faisait
l'organisation avec les activités agricoles ?
R : Vous savez, on cultivait d'un
côté et on laissait l'autre côté au troupeau.
Q : Pendant la transhumance, qui partait avec le
troupeau ?
R : Tout le monde partait, seuls les vieux
restaient au village.
Q : A partir de quelle date on a
arrêté la transhumance vers le Walo ?
R : C'est lorsque le forage a
été construit que la population a cessé d`aller en
transhumance vers le Walo. Actuellement s'il y a du pâturage, la
population reste sur place sinon elle prend la direction du Sud. Tous les
animaux partaient en transhumance sauf les chèvres et les petits
ruminants.
Q : A quand remonte l'apparition des charrettes
et des chambres à air dans la localité ?
R : Elles sont apparues avec la construction du
forage.
Q : Quelle est le type de personne qui avait cet
équipement ?
R : Il me semble que c'était les plus
riches qui pouvaient s'en procurer et au début il n'y en avait qu'un
petit nombre.
Q : Comment les autres ont fait pour en avoir
?
R : C'est par la vente d'une partie de leur
troupeau que ces derniers ont pu en avoir.
Q : Et quelle était la différence
entre riches et moins riches ?
R : Il faut dire qu'il n'y avait qu'un riche
(Dombo) dans toute la zone qui s'adonnait uniquement à l'agriculture, le
reste était éleveur principalement et parmi ceux-ci la richesse
se mesurait au nombre de tête qu'on dans son cheptel.
R : Comment ce Dombo faisait il pour ne faire
que de l'agriculture ?
R : C'est parce qu'il avait des esclaves.
Q : Y'avait il beaucoup de personnes qui avaient
de esclaves ?
R : En tout cas ma famille et la famille de
Dembo en avait, et c'était une pratique très courante dans la
zone.
Q : D'oâ venaient ces esclaves ?
R : Ils provenaient de l'Est et on venait les
vendre à Fanaye et je me rappelle que Dié, Lalo Baal et Aminata
ont été vendu ensemble.
Q : Y' a t-il toujours des esclave ?
R : Avec l'abolition par les français, il
n'en existe plus et leurs descendants habitent les villages environnants
surtout Wouro Birome mais ils savent tous celui qui est leur noble.
Q : Est en ce temps la production de la gomme
arabique existait ?
R : La gomme, on en avait beaucoup et beaucoup
de familles ont formé leur troupeau grâce cela. C'est le cas aussi
avec le fruit du jujubier et du baobab.
Q : Comment a évolué la population
locale ?
R : Depuis que le forage est là la
plupart des personnes qui habitaient dans les villages hivernaux se sont
fixés autour de l'aire du forage.
Q : Et comment a évolué la
production ?
R : Elle n'est plus aussi importante à
cause des oiseaux et des criquets et de nos jours c'est le niébé
et la pastèque qui sont le plus cultivés tandis que le mil
n'existe plus beaucoup à cause des oiseaux mange-mil.
Q : A quand remonte l'apparition de la culture
du riz ?
R : Elle remonte à 5 ans et presque toute
la population s'y adonne. D'ailleurs toute la population environnante au forage
ont des périmètres de cultures au Walo.
Q : Combien de temps peut durer votre stock de
riz ?
R : S'il y a une bonne production, les stocks
peuvent couvrir les besoins pour une année et cela après avoir
payés les redevances de la banque. Par contre si la production n'est pas
bonne la plupart des producteurs préfèrent garder la production
de riz et vendre une partie de leur troupeau pour payer les redevances et ainsi
constituer un stock annuel de riz pour l'autoconsommation.
Q : Qui travaillent dans les champs de riz ?
R : Pendant la période de cette culture
tout le monde travaille, il n'y a que les enfants et les vieilles femmes qui ne
travaillent pas.
Q : Comment a évolué
l'élevage dans la zone depuis les évènements entre le
Sénégal et la Mauritanie ?
R : Depuis ces évènements le
troupeau n'est plus conduit en transhumance vers la Mauritanie mais
plutôt vers le Sud.
Q : Qui conduit le troupeau pendant ces
transhumances ?
R : Le plus souvent ce sont les jeunes du
village et parfois des jeunes bergers recrutés.
Q : Qui utilisent ces jeunes bergers ?
R : Ce sont le plus souvent les éleveurs
sans enfants qui font recours à cette main d'oeuvre.
Q : Comment se faisait le recrutement ?
R : Bon si c'est un jeune majeur, on prend sa
pièce d'identité après avoir discuté des
modalités et s'il y a problème on utilise sa pièce
d'identité contre lui devant la justice. A la fin du contrat on le
paye.
Q : Qu'elle était en moyenne la
durée de chaque contrat ?
R : En moyenne c'était une année
mais moi je suis avec un berger depuis 8 ans.
Q : A quel moment ce type de main d'oeuvre est
apparu.
R : Ce type de main d'oeuvre est apparu à
la suite de la grande sécheresse de 73.
Q : Cette main d'oeuvre venait elle de la
localité ?
R : De toute façon même si elle
venait d'ailleurs le berger était toujours peul pour faciliter la
communication. Je voudrais rentrer maintenant.
Q : D'accord. On va arrêter là
l'entretien mais il me reste quelques précisions : quel est votre nom et
votre âge ?
R : Je m'appelle Seydou Sow et je suis né
en 1931 à Ndiayene Pendao.
Q : Merci beaucoup !
Entretien 2 : Entretien historique
12/05/2007 Soussane : Wouro Hamet Alpha Sow
Bonjour, je m'appelle. Abou Bâ, je suis étudiant
en aménagement du territoire ici au Sénégal. Voici Sarah
MARSAN étudiante en agronomie en France et Khonté, notre
interprète. Nous sommes à Bélél Bogal en stage de
fin d'étude. Nous travaillons pour le BFPA du Ministère de
l'Agriculture à Dakar. Nous serons dans la zone du forage de
Bélel Bogal jusqu'au mois d'août.
Nous allons d'abord étudier l'agriculture et
l'élevage du secteur et leur évolution. Puis, nous nous
intéresserons aux besoins des éleveurs et agriculteurs en
formation professionnelle et éducation des enfants, et par rapport
à ces besoins, aux moyens dont ils disposent et qu'ils sont prêts
à investir dans l'éducation et la formation.
Cette étude est réalisée dans neuf zones du
Sénégal et les résultats que nous obtiendrons seront
directement utilisés par le BFPA pour adapter l'offre de formation.
Aujourd'hui, nous travaillons sur l'histoire de la zone.
Q : Depuis quand vivez-vous ici ?
R : Ma famille n'a jamais voyagé depuis leur naissance,
ils ont passé toute leur vie ici dans la zone.
Q : Est ce que actuellement il y'a une partie de la famille est
en transhumance?
R : Actuellement les jeunes sont au Saloum avec le troupeau.
Avant moi aussi je transhumais, j'allais avec mes enfants et les jeunes bergers
que j'employais jusque les premiers me remplace.
Q : Est ce qu'étant jeune vous partiez aussi au Saloum
?
R : Oui après l'hivernage où quand il n'y avais
plus de pâturage je partais et je revenais qu'après les
premières pluies.
Q : Comment choisissiez vos les zones de transhumance ?
R : Vous savez le peul a toujours été un berger
et le berger ne connaît que l'endroit qui le meilleur pâturage.
C'est ainsi qu'on s'installait là où on trouvait le
pâturage et dés que cet endroit n'offrait plus les bonnes
conditions, on s'en allait.
Q : Depuis quand vous transhumiez vers le Walo ?
R : Cela date de très longtemps, cela a commencé
depuis l'époque de nos arrières grands parents. C'est depuis que
le Walo a commencé à connaître des difficultés qu'on
s'est tourné vers le Sud c'est à dire le Saloum.
Q : Depuis quand le Walo connaît ces difficultés
?
R : C'est depuis la grande sécheresse.
Q : Est ce que vous cultivez dans le Walo ?
R : On cultive au Walo depuis longtemps, on l'a toujours
cultivé en même temps qu'on pratiquait l'élevage. Cependant
c'est pendant les crues du fleuve que cette culture se faisait. On y cultivait
du sorgho et on le transportait dans le Jééri c'est pourquoi la
production nous causait beaucoup de problèmes. On cultivait aussi dans
le Jééri et d'ailleurs c'est à l'Est de la maison que se
trouvaient les champs. Cependant depuis l'année des maures41
on ne cultive plus le Jééri et c'est pour cela qu'on amène
le troupeau en transhumance vers le Sud. Ce que je veux dire c'est qu'au retour
de la transhumance l'hivernage était au milieu de sa saison et ainsi il
n'était plus possible de cultiver dans le Jééri. Mais
c'est parce qu'aussi l'élevage nous permettait de vivre.
Q : Comment la production au Walo avaient des difficultés
?
R : Vous savez, il fallait porter la production sur les
ânes jusqu'à la rive du fleuve de l'autre bord. On le confiait aux
pêcheurs et on prenait juste ce qui pouvez nous nourrir pendant trois
mois juste durant l'hivernage et ainsi de suite chaque année.
Q : Restait-il beaucoup après que vous ayez pris votre
stock ?
R : Vous savez les agriculteurs ne sont pas pareils c'est
à dire n'ont pas la même main d'oeuvre donc de champs. En ce
moment presque tout le monde avait de bonne production, il revenait de la
transhumance en Mauritanie avec le stricte nécessaire pour vivre.
Q : Vous cultiviez aussi bien au Walo que dans le
Jééri ?
41 1978
R : On cultive dans le Walo maintenant que dans les
périmètres irrigués et cela complètement
différent que lors des crues des années passées. De nos
jours la culture au Walo nécessite beaucoup de moyens mais vu que celui
qui se noie s'agripperait même sur un couteau, on y cultive avec toujours
des pertes donc des dettes.
Q : Depuis quand date l'utilisation des bergers externes ?
R : Il y' a des familles qui en ont depuis longtemps mais de
nos jours la plupart des troupeaux est géré par cette
catégorie de bergers. On dépense beaucoup d'argent dans le
troupeau c'est à dire le troupeau constitue une grande charge.
Q : Depuis le nombre de bergers de ce type a augmenté ?
R : Je ne peux pas dire la date exacte mais cela a
commencé lorsque l'élevage a connu beaucoup de difficultés
mais c'est très récent.
Q : D'où viennent-il ?
R : Des bergers dans cette localité sont difficiles
à trouver. Il est plus facile d'avoir les sérères du
Saloum qui sont de très grands éleveurs et agriculteurs comme
nous. Cependant ces derniers rentrent dés le début de l'hivernage
;
Q : Au retour du troupeau qui s'en occupe ?
R : Vous savez le Sénégal est très
différent ici tu peux laisser ton troupeau avec un petit sans qu'il ne
soit volé ailleurs même avec les bergers professionnels il y'a des
voleurs donc dans cette zone pendant l `hivernage la surveillance du troupeau
ne pose pas problème, l'essentiel c'est qu'il y ait du
pâturage.
Q : Est ce qu'il y'a beaucoup de moutons dans les troupeaux ?
R : Vous savez le petit ruminant dépend de la
volonté et de la chance de l'éleveur. Ce qu'il faut savoir c'est
que le petit ruminant ce n'est pas pour les éleveurs fainéants
donc si tu vois un éleveur de moutons tu le peux le féliciter car
c'est celui qui est le plus difficile à élever.
Q : Comment faites-vous pour manger ?
R : Si je n'ai pas une bonne production avec les cultures du
Walo c'est à dire après avoir payé les redevances de la
banque je consomme cette production mais il faut dire qu'avec les cultures du
Walo il n'y a jamais de bonne production.
Q : Et vous continuez à cultivez au Walo ?
R : Vous savez quand on se nourrit de riz même si on ne
cultive pas à chaque fois on ira voir celui qui cultive ou on ira
acheté le riz. Vu qu'avec les cultures du Walo je peux parfois vendre
mes bêtes et garder la production de riz mieux vaut adopter cette
deuxième solution.
Q : Est ce que vous travaillez dans un GIE ou vous avez vous
périmètres individuels ?
R : Je suis dans un GIE .
Q : D'où vient votre famille ?
R : Je ne connais réellement l'histoire mais pour
certains c'est l'Éthiopie, l'Arabie Saudite et pour d'autres c'est
l'Égypte ou le Niger. En tout cas mon ethnie en véritable
transhumant s'est fixé au Ferlo il y'a longtemps et ma famille est
dissimulé entre ici et Dakar.
Q : Qui cultive les champs qui sont autour de chez vous,
R : Ce sont nos voisins, ce sont également nos parents.
Q : Depuis quand date le bâtiment en dur de votre maison
?
R : Il date de 2001, en fait c'est à la suite des
pluies « eug » de cette année que ma mon bâtiment en
banco s'est écroulé alors que je devais recevoir un
invité, c'était un marabout. C'est à partir de là
qu'avec l'aide d'un maçon de Fanaye qu j'ai construit le bâtiment
avec des toilettes intérieures.
Q : Est ce que ce sont les mêmes races d'animaux qu'on
retrouve aujourd'hui dans les troupeaux de la zone ?
R : C'est presque les mêmes races avec un mélange
de la race « ndaama » qui est une race du saloum. La principale race
de la zone est le « gobour » pour les vaches, en ce qui concerne les
moutons c'est surtout le « peul-peul » qu'on retrouve.
Q : Qu'est ce que le forage a changé dans la zone ?
R : Il a beaucoup changé parce que si la population
s'est enfin fixée c'est grâce au forage. En effet dans le temps il
y'avait les puits et tout le monde sait que ce type d'infrastructures ne peut
servir qu'à une population bien limitée. Cependant ce qu'il faut
dire c'est dans le ferlo nous n'avons pas beaucoup de forage par rapport au
Saloum où on trouve un forage tout les 5km ici nous avons un forage sur
plus de 20 km. Je ne sais pas d'ailleurs pourquoi ?
Q : Combien de personnes sont partis dans votre maison à
la Mecque ?
R : Il y'en a 5 dont 3 femmes.
Merci beaucoup pour votre disponibilité, il se pourrait
plus tard avec l'avancement des travaux qu'on revienne vous voir.
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