INTRODUCTION
De nouveaux mécanismes de financements,
nécessitent davantage de connaissances sur les forêts du Bassin du
Congo. Celles-ci sont encore souvent partielles, et pertinentes à
l'échelle locale et fruit d'estimations et d'extrapolations à
l'échelle du Bassin du Congo (de Wasseige, Devers et al., 2009).
Les forêts humides du Bassin du Congo
représentent le second massif forestier tropical de la planète
après le massif amazonien (Cirad-Forêt, 2003 ; De Wasseige et
al., 2009).
De nombreux auteurs (De Wasseige ; Devers et al., op.
cit.) déclarent que l'utilisation durable et la valorisation
économique des ressources forestières sont un enjeu majeur du
développement pour le pays à la fois dans les secteurs formel
(exploitation industrielle du bois d'oeuvre) et informel (produits forestiers
non ligneux, bois énergie).
Or, la RDC regorge du plus grand couvert forestier d'Afrique
centrale. C'est un important pays forestier au monde après le
Brésil (FAO, 2007).
Mais sa situation est assez éloquente quant au
problème lié à la pauvreté qui caractérise
les pays qui partagent les forêts du Bassin du Congo :
l'appauvrissement social et économique d'une part et la
dégradation de l'environnement d'autre part, alors que sa superficie
forestière représente plus de la moitié de la superficie
du pays déclarent Kadiata (2005) et Kalonji-Mbuyi (2009).
Par ailleurs, selon le rapport de la FAO (2009) l'essor
démographique et l'augmentation des prix alimentaires et des coûts
de l'énergie aggravent la situation forestière en Afrique,
notamment à mesure que l'augmentation des investissements dans les
infrastructures ouvre de nouveaux territoires.
Habari (2009) affirme que l'une des caractéristiques
marquant la physionomie du couvert végétal de la région de
Kinshasa et ses environs est l'empreinte humaine se traduisant par une
artificialisation du milieu naturel : extension démesurée de
la ville, défrichements culturaux, exploitation forestière, feux
de brousse, aménagements divers. Avec leurs corollaires :
Approvisionnement en produits alimentaires, bois-énergie, bois d'oeuvre,
etc.
L'action combinée de tous ces facteurs engendre la
dégradation de l'environnement biophysique : érosion des
sols, déforestation et perturbation de la biodiversité, y compris
des écosystèmes naturels de l'espace périurbain de la
ville de Kinshasa.
La ville de Kinshasa et sa périphérie ont fait
l'objet des récoltes botaniques et d'études par divers auteurs
sur la composition de sa flore et la cartographie de sa
végétation.
Toutes ces études avant la fulgurante
dégradation des habitats naturels qui s'observe en ce jour,
nécessitent une contribution en cette période de forts mouvements
d'exode rural déclare Habari (op. cit.).
Ceci est une contribution qui entre dans le cadre des
activités visant la remontée biologique et la valorisation de
types d'arbres non valorisés dans la région. Et aussi, participe
à l'effort pour l'arrêt de l'urbanisation irrationnelle.
Le présent travail consiste donc à
évaluer et à étudier dans la flore et la
végétation de Kinshasa et de sa périphérie, des
espèces ligneuses; donner leurs caractères dendrologiques et
écologiques, la distribution de chaque espèce, ainsi que leur
multiple usage pouvant répondre aux exigences des populations locales et
au reboisement à impact réduit.
Mais vu l'ampleur de ce travail, notre étude sera
consacrée à la description des espèces d'arbres munis de
contreforts et des empattements à la base de leur tronc comme
espèces à étudier. En effet, une telle description
témoigne de la diversité des groupes systématiques dans la
région.
Ce présent travail comporte trois chapitres, hormis
cette partie introductive et la conclusion, le premier chapitre étudie
les généralités sur les arbres à contreforts et
à empattements, le deuxième parle du milieu d'étude et de
la méthodologie et enfin, le troisième décrit les
différentes espèces d'arbres à contreforts et à
empattements rencontrées dans le milieu.
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