CONCLUSION
Nous voici arrivé à la fin de
la présente étude qui a parlé de la formation
professionnelle et son impact sur la politique de l'emploi.
Au regard de l'employabilité,
régulation sur le marché de l'emploi, diminution du chômage
et de la pauvreté, nous avons tour à tour constaté que la
formation professionnelle a un impact positif sur la politique de l'emploi.
Ainsi, le chômage constaté dans le
chef de demandeurs d'emploi, est lié particulièrement au manque
de compétence, capacité d'employabilité et
expérience professionnelle.
La formation professionnelle apparaît
comme le recours privilégié de qualification professionnelle et
donc de valorisation d'une grande partie de la population active et plus
singulièrement des demandeurs d'emploi. Elle contribue, à la
promotion de ces personnes par le truchement de leur qualification
professionnelle et à leur employabilité. Dès lors, elle
favorise leur insertion socioprofessionnelle et assure leur
épanouissement et bien être social. Elle contribue efficacement
à la politique de l'emploi en réduisant sensiblement le
chômage dû au manque d'expérience professionnelle,
compétences requises et employabilité des demandeurs d'emploi.
Nonobstant la formation initiale acquise à
l'école secondaire, à l'université, les demandeurs
d'emploi doivent également se rendre aux institutions de formation
professionnelle afin d'acquérir les compétences clés, la
capacité d'employabilité exigées par les offreurs
d'emplois pour être compétitifs sur le marché de
l'emploi.
Ainsi, notre hypothèse selon
laquelle, la formation professionnelle des
Demandeurs d'emploi a un impact
considérable sur la politique de l'emploi étant donné
Qu'elle aurait à réguler le
problème majeur de chômage en produisant et en écoulant la
Main- d'oeuvre qualifiée et
compétitive sur le marché de l'emploi.
la formation professionnelle non formelle est un moyen de
valorisation des ressources humaines, est avérée. Cet objectif
majeur ne saura être durablement atteint que si les nombreux acquis et
expériences sont capitalisés et les obstacles à
l'émergence d'une formation professionnelle de qualité
dégagés.
Notre première hypothèse
spécifique, qui admet l'existence d'acquis et d'expériences au
plan institutionnel, règlementaire et pédagogique, en
matière de formation professionnelle non formelle, est aussi
corroborée. Au plan institutionnel, plusieurs acteurs, notamment les
coopérations et tous les autres partenaires techniques et financiers ont
soutenu et continuent d'appuyer la formation professionnelle en
général et la formation professionnelle non formelle en
particulier. Le cahier de charges applicables aux centres privés non
formels traduit un début à l'encadrement juridique de la
formation professionnelle non formelle. Une application rigoureuse des
dispositions du cahier de charges permettra au Ministère de la Jeunesse
et de l'Emploi (MJE) d'asseoir une organisation de tous les opérateurs
privés de centres, c'est-à-dire les promoteurs individuels, les
associations, les organisations non gouvernementale (ONG) intervenant dans la
formation professionnelle.
La diversification des modes et des types
de formation dans les centres non formels est la preuve d'une certaine
expérience du Burkina Faso en matière de formation
professionnelle non formelle. Ces acquis pédagogiques sont
renforcés par l'émergence de nouvelles filières de
formation à travers les treize (13) régions du pays. En outre,
depuis la création du Ministère de la Jeunesse et de l'Emploi
(MJE) en 2006, le système de formation professionnelle non formelle a
connu une avancée considérable dans la reconnaissance et la
valorisation des qualifications professionnelles. Aujourd'hui, le dispositif de
certification professionnelle demeure un acquis important en matière de
formation professionnelle non formelle. Son impact sera d'autant plus grand que
si elle concerne un plus grand nombre de filières et de centres de
formation. Toutefois, sa mise en oeuvre doit obéir à une certaine
rigueur afin d'avoir un dispositif performant.
Les insuffisances qui minent le
système actuel de formation professionnelle non formelle sont
essentiellement d'ordre institutionnel, organisationnel, pédagogique et
financier.
Au plan institutionnel, les limites sont
l'insuffisance et la forte disparité de l'offre de formation à
travers tout le pays. La gestion de plusieurs centres demeure artisanale du
fait de leur faible organisation administrative et matérielle. Les
limites pédagogiques sont essentiellement liées au faible
développement de certaines filières, notamment
sylo-agropastorales et industrielles, qui sont pourtant vitales dans une
économie principalement agricole. L'absence de subvention publique des
centres privés handicape plusieurs d'entre eux. Face à une
demande sociale de plus en plus forte, les structures d'accueil n'arrivent pas
à satisfaire les besoins de qualifications professionnelles de tous les
demandeurs. Cela nous permet de confirmer la seconde hypothèse
spécifique selon laquelle les obstacles à l'émergence
d'une formation professionnelle non formelle de qualité sont
principalement de type institutionnel, organisationnel, pédagogique et
financier.
L'importance de la formation professionnelle
en général et de la formation professionnelle non formelle en
particulier en tant que levier et moteur de développement
économique et social n'est plus à démontrer. Il convient
dans le contexte du Burkina Faso, de valoriser le capital d'expériences
accumulé grâce aux différents acteurs et partenaires
techniques et financiers. Dans un pays comme le Burkina Faso où de
nombreux jeunes et adultes sont peu alphabétisés et constituent
une population active considérable, la formation professionnelle non
formelle demeure mieux adaptée pour leur qualification professionnelle.
Sa raison d'être s'avère donc incontestable. Son caractère
non formel n'affecte en rien sa capacité de développer une main
d'oeuvre qualifiée et compétente.
Il n'est pas question de concevoir
l'enseignement technique et la formation professionnelle non formelle comme des
secteurs concurrentiels. Ces deux types de formation visent certainement
l'insertion socioprofessionnelle des individus qui s'y réfèrent,
bien qu'ils ne concernent pas toujours les mêmes cibles et
filières : le premier s'intéresse à des jeunes encore dans
le système éducatif alors que le second touche un public plus
large et pas nécessairement dans le système scolaire.
Les défis majeurs qui se posent
à ce sous secteur du système national de formation
professionnelle, sont liés à l'extension de son système de
certification et la valorisation par les sortants des centres, sur le
marché de l'emploi, des titres professionnels qu'ils auront acquis par
le biais de la certification professionnelle.
Compte tenu de la demande sociale croissante et pressante de
la certification des qualifications professionnelles, il devient
impérieux d'être rigoureux dans l'extension du mécanisme de
certification afin de lui garder toute sa crédibilité.
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