IV.2. Méthodologie
Nous étudions le rôle de la monnaie dans la crise
bancaire en RDC à l'horizon de 30 ans, soit de 1977 à 2007. Cette
période regorge toutes les grandes turbulences qu'a connu
l'économie congolaise : changement de régime de change,
changement des cibles de la politique monétaire ; les programmes
économiques la sous la supervision du FMI, les pillages, les guerres,
etc. en plus, cette période satisfait au centre de
significativité de l'échantillon.
Notre première estimation répondre à
l'objectif principal de ce travail, à savoir trouver et expliquer
l'origine de la crise bancaire en RDC en mettant accent particuliers sur le
rôle de la monnaie via les variables qui incarnées la valeur de la
monnaie.
Une deuxième régression sera faite afin
d'établir la relation entre le taux de change et le taux de la
croissance de la masse monétaire, cette estimation répond au
premier volet des objectifs spécifiques, à savoir voir dans
quelle
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mesure la stabilite de la monnaie pourra permettre la relance
des activites bancaires en RDC. Ces deux estimations se feront par la methode
de moindre carree ordinaire.
IV.2.1. Présentation du modèle
Pour verifier nos theories et des presomptions relationnelles,
ci-haut exposees, nous allons utiliser deux modèles : l'un modèle
non lineaire et l'autre lineaire.
Le modèle non lineaire est le principal modèle sur
lequel se fonde. Ce chapitre nous aussi tout notre travail, il se formule comme
suit :
TxCFHB = A
TXCHa.TX.infa.TX.reesr.TxCtre.
ue (1)
Oil TxCFHB = Taux de croissance de circulation fiduciaire hors
banque ;
TXCHa = Taux de derations du taux de change ;
TX.infa= Taux d'inflation
TX.rees = Taux de reescompte
TxCre = Taux den croissance economiques
Il s'agit donc d'un modèle de type Cobb-Douglas. Notre
choix sur ce genre de modèle se justifie par le fait que les variables
exogènes, choisies sur base des theories exposees dans les chapitres
precedents, ont certes de liens avec la variable endogène mais la nature
de ce lien n'est pas nettement etablie sur le plan theorique. En outre
á, y, r, t et e conviennent bien afin de permettre la saisie du sens de
ce lien. En ce sens, ces exposants representent dans le cas d'espèce des
elasticites. Cette façon de proceder donne l'avantage d'interpretation.
Ces exposants pourront interpreter directement en termes
d'elasticite48. Bien evidemment, après avoir lineariser le
modèle. Dans sa forme logarithmique, ce modèle se presente comme
:
Ln TxCFHB = A + álnTX CH + ylnTXInf + rlnTxrees + tlnTxCre
+ u (2)
48 R. Bourbonnais, Econometrie Ge edition, DUNOD,
p.158 OTSHINGA KIKOMBE Emmanuel
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C'est sous cette forme (linéaire) qu'il sera estimé
par la méthode moindre carrée ordinaire.
L'autre modèle qui viendra en complément des
précédents sera linéaire et se formule comme suit :
TxCH = áTxMM (3) où TxMM : taux de croissance de
la masse monétaire comme le mode (2), le modèle (3) sera
également estimé à l'aide de la méthode de moindre
carrée ordinaire
Concernant le choix de la méthode d'estimation, il se
justifie par le simple fait que la fonction(2) bien que au départ non
linéaire pouvait être linéariser. De même, la
fonction (3) également est estimable par cette méthode. En plus
la plupart des hypothèses statistiques sur le comportement des variables
sont satisfaites ce qui fait de la méthode dite, ordinary least squares,
la méthode appropriée pour ces données et ces
modèles.
IV.3. Résultat d'estimation, conclusion et
recommandation finale
Nous analysons d'abord le résultat des estimations,
ensuite, nous allons conclure le travail avec les recommandations basées
sur la lumière de notre analyse.
IV.3.1. Résultat des estimations
En nous servant de données des tableaux 1, 3, 5, 6 et 8
relatives à l'évolution des variables suivantes :
· Taux de croissance de circulation fudiciaire hors banque
(Tableau n°7) : Tx XFHB ;
· Taux de variation de taux de change (Tableau n°8)
;
· Taux d'inflation (Tableau n°3) TXInf ;
· Taux de réescompte (Tableau n°1) TXrees ;
· Taux de croissance économique (Tableau n°10)
Txcré.
Pour le modèle (2), nous avons obtenu le résultat
suivant :
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