CONCLUSION GENERALE
En définitive, il ressort de notre travail que la BEAC
est un établissement public international qui est par ailleurs la Banque
Centrale de la CEMAC. A ce titre, elle a l'exclusivité de
l'émission de la monnaie dans la sous région. C'est une
institution qui est structurée hiérarchiquement, dont le
siège est à Yaoundé et qui compte les directions dans tous
les Etats membres. C'est d'ailleurs dans la Direction Nationale du Cameroun que
nous avons effectué notre stage. Le stage en lui-même s'est
déroulé dans deux services distincts à savoir le SCOF et
le SMM. Dans le premier, nous avons tenu en quelque sorte une partie de la
comptabilité de la banque et surtout traité de nombreuses
opérations financières à l'instar des transferts, des
virements ou encore les commissions. L'absence de problème majeur
pouvant nous permettre de développer un thème significatif dans
ce service nous a conduits au Marché Monétaire. C'est un service
de la liquidité à court terme qui traite essentiellement des
opérations de refinancement. Ici, nous avons traité de nombreuses
opérations que nous avons regroupées en deux
catégories : les opérations d'injections et de ponctions de
liquidités. En effet, les opérations d'injections de
liquidités renvoient aux demandes de refinancement des banques
secondaires. La ponction de liquidité quant à elle concerne les
mécanismes par lesquels la Banque Centrale cherche à absorber les
excédents de liquidités en circulation dans le système
bancaire. L'analyse et le traitement de ces deux types d'opérations
nous ont amenés à faire un constat selon lequel la ponction de
liquidité était très importante tandis que les injections
étaient presque inexistantes. Ce qui nous avait d'ailleurs
inspiré le thème développé : « LES
INTERVENTIONS DE LA BEAC DANS LE CADRE DU MARCHE MONETAIRE ET LE PROBLEME DE
SURLIQUIDITE DES BANQUES AU CAMEROUN » De prime à bord, il a
été question d'appréhender la notion de
surliquidité qui d'après les analyses et selon les
spécialistes provient des causes diverses et nombreuses. Parmi celles-ci
nous avons parlé de la frilosité des banques, du coût
excessif du crédit ou encore de l'absence d'une banque de
développement. Les causes ainsi étudiées nous ont conduits
à une panoplie de conséquences telles le manque à gagner
enregistré par les banques, les tendances inflationnistes ou encore la
fuite des capitaux. Les solutions envisagées sont tout aussi
importantes. La mise sur pied d'une banque de développement, le
perfectionnement du marché financier et le lancement du marché
des titres publics en sont quelques exemples qui éradiqueraient le
phénomène de la surliquidité.
Les apports d'une telle expérience sont nombreux et
variés. Sur le plan socioprofessionnel, nous avons acquis une certaine
discipline en nous accommodant aux règles de bienséance, de
politesse, de ponctualité et de discrétion qui sont de rigueur
à la BEAC. Le respect d'autrui et du supérieur
hiérarchique est primordial dans un milieu professionnel. Nous avons
aussi compris que le travail doit être pris à coeur et l'agent
doit se surpasser pour son exécution.
Sur le plan académique le stage nous a permis de
comprendre le mécanisme comptable bancaire ainsi que le traitement et
l'importance de nombreuses opérations financières. Il est
à noter que notre passage au Marché monétaire nous a
édifiés sur la finance bancaire à travers les
opérations de refinancement et les missions de l'institut
d'émission. Nous avons grâce à ce service compris beaucoup
de notions qui nous rendaient quelque profanes vis-à-vis de la chose
monétaire et bancaire.
Nous sortons donc de ce stage avec un sentiment de
fierté et surtout une certaine aptitude professionnelle qui nous
prédispose dès lors au monde de l'emploi.
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