4.4 Collecte des données
La collecte des données s'est faite dans la ville de
Cotonou auprès des vendeurs illicites (grossistes et détaillants)
des produits pétroliers que nous avons dénommés «
distributeurs informels ». Elle est aussi faite auprès des
gérants des stations-service que nous avons appelés «
distributeurs formels ». Nous avons aussi interrogé certains agents
des impôts et douanes.
Nous nous sommes occupé personnellement d'administrer
le questionnaire pour recueillir les informations auprès des acteurs
formels et de l'administration. Quant aux acteurs informels, nous avons
recruté deux (2) enquêteurs ayant le niveau BAC+2 pour
l'administration du questionnaire et qui ont été
rémunérés. Le recours à ces derniers s'explique par
le fait que les acteurs du secteur informel ne comprennent pas tous la langue
française. Donc il fallait trouver des gens qui peuvent communiquer avec
eux dans une langue qu'ils comprennent majoritairement, c'est-àdire les
langues « Fon » et « Goun » parlées à
Cotonou. Nous-même ne maîtrisons pas ces langues.
Les questionnaires ayant servi de support pour les enquêtes
sont présentés en annexe n°1.
4.5 Traitement des données
4.5.1 Tableau 1 : Distributeurs et emplois
D'après ce tableau 25,6% des distributeurs informels
sont sans employés et 74,4% ont au moins un employé. Ce sont
surtout les grossistes qui ont plus d'employés que les
détaillants. Néanmoins certains grossistes n'en ont pas du
tout.
Quant aux distributeurs formels, la plupart des gérants
interrogés dispose d'employés. C'est normal, puisqu'ils ne
peuvent pas à eux seuls s'occuper des clients des stations-service.
L'occupation des hommes est très importante dans
l'activité liée à la vente illicite des produits
pétroliers.
4.5.2 Tableau 2 : Distributeurs et niveau
d'étude
Les distributeurs informels ayant un niveau de formation
secondaire constituent les 55,5% des effectifs des acteurs informels. 30% ont
un niveau primaire, 9% ont un niveau supérieur et 05,5% n'ont
reçu aucune formation. Donc nous pouvons dire que parmi les
distributeurs informels, nous rencontrons tous les niveaux de formation,
mêmes ceux qui ont fait l'université. La situation de ces derniers
s'explique par le
fait qu'il est très difficile de trouver un emploi au
Bénin si le candidat n'a pas un parrain dans la Fonction Publique ou
dans le privé.
Quant aux distributeurs formels, la majorité a au moins
le niveau secondaire (86,6%). Ce sont souvent des gérants qui font
d'autres activités en dehors de la vente des produits pétroliers
(transporteurs, importateurs, ). Les gérants de niveau
supérieur constituent les 13,4%. Ces derniers ont moins
d'employés que ceux qui ont fait au plus le niveau secondaire. C'est le
constat fait lors de notre enquête sur le terrain. Par ailleurs nous
pouvons dire aussi que ces acteurs de niveau supérieur constituent des
atouts pour le cadre institutionnel que nous voulons proposer dans notre
étude.
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