SECTION DEUXIEME:
CONSEQUENCES SOCIO POLITIQUES
La République démocratique du Congo étant
un pays engagé dans un vaste processus de construction de la paix,
nécessite des efforts fournis de la part de tout un chacun pour
participer à la construction de cet édifice. A ce titre, il est
impérieux de faire participer les filles sortis de forces et groupes
armés à ce processus car plusieurs conséquences sont
redoutables au point de vue social et politique.
Le refus de l'intégration des filles sortis des forces
et groupes armés peut accentuer la création des groupes
criminels ayant pour charge de terroriser la communauté car les enfants
sortis des forces et groupes armés se sentent exclus de la suite du
processus de socialisation familiale et communautaire court-circuité par
l'enrôlement dans les forces armés.
Aussi des actions telles que le renforcement de la
délinquance d'urne et nocturne ne sont pas également exclues. Les
filles ex soldates nous ont confirmé qu'après avoir
étaient long temps stigmatisées à Uvira, elles ont
organisé et entretenu une maison de tolérance pour se faire de
l'argent et s'attirer de l'estime et de la sympathie.
L'ensemble des filles interviewées affirment se sentir
défavorisées par rapport aux autres jeunes ou enfants dans la
famille où elles habitent.
Lorsqu'elles sont demandées si elles sont
traitées d'une manière différente, elles se
référent, dans les réponses, à la façon dont
on leur parle, à la façon dont on parle d'elles, et aux soins
qu'elles reçoivent de la famille où elles habitent. Les filles
expriment en effet que ceux qui prendre soin d'elle ne s'occupent pas d'elle de
la même manière qu'avant, et qu'ils ne les aiment pas comme avant.
La réponse le plus récurrente en ce qui concerne les
discriminations est celle liée à leur possibilité
d'être scolarisées, ou à la possibilité de leurs
enfants d'être scolarisés.
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