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Prédiction de l'interaction génotype à— environnement par linéarisation et régression PLS-mixte

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par Ibnou DIENG
Universite Montpellier II - Doctorat 2007
  

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Chapitre 2

Les méthodes classiques

d'analyse des interactions G×E

Dans ce chapitre, nous parlerons des outils classiques d'analyse des interactions G×E et présenterons les modèles de simulation de cultures comme méthode alternative pour prédire le rendement des cultures. Nous allons également soumettre nos données a` ces différentes méthodes présentées et évaluer comment elles prennent en compte les éventuelles interactions décelées. Nous allons toutefois appliquer ces différents modèles uniquement sur les données de l'essai multilocal. En effet, la plupart des méthodes classiques nécessitent des données complètes et seules le sont celles de l'essai multilocal.

Les raisons de la présence des interactions G×E peuvent être de deux ordres. De telles interactions sont, d'une part, attendues en présence d'une large variation des caractéristiques de résistance aux stress des génotypes, le stress hydrique par exemple. D'autre part, en présence, d'une large variation des environnements au niveau de ce même stress. Mais généralement, c'est l'une et l'autre de ces conditions qui les favorisent, même si au Sahel, la grande

variabilit'e climatique y s'evissant dont nous consid'erons qu'elle caract'erise essentiellement les environnements, contribue pour une large part a` la pr'esence de ces interactions.

Le terme g'enotype fait r'ef'erence a` un cultivar, c'est-à-dire un mat'eriel g'en'etique qui peut être homogène ou h'et'erogène et l'environnement a` un ensemble de conditions climatiques, de types de sol et de pratiques culturales d'un essai conduit dans un lieu donn'e, une ann'ee donn'ee (Annicchiarico, 2002).

Deux types d'interactions G×E sont a` distinguer (figure 2.1). Les interactions sont dites quantitatives ou noncrossovers, si les classements des g'enotypes entre les diff'erents environnements sont conserv'es mais que l''ecart entre les g'enotypes est modifi'e. Par contre, elles sont dites qualitatives ou crossovers lorsque les classements sont invers'es (Baker, 1988; Baril, 1992).

Dans les essais multienvironnements, il peut être envisag'e de s'electionner les g'enotypes de plus grande production moyenne sur l'ensemble des environnements test'es ou de les choisir en fonction de leurs performances selon les environnements. Pour cela, les informations issues de ces exp'erimentations, sont 'etudi'ees afin d'être synth'etis'ees en dissociant les effets du g'enotype, de l'environnement et des interactions G×E au travers des modèles statistiques (Brancourt-Hulmel, Biarnès-Dumoulin et Denis, 1997).

Plusieurs modèles des interactions G×E ont donc 'et'e propos'es. Dans ce qui suit, nous en ferons un tour d'horizon et en pr'esenterons les principaux : le modèle d'analyse de variance a` deux facteurs, la r'egression conjointe, la m'ethode AMMI, la r'egression factorielle et les modèles de simulation de cultures.

Mais avant de pr'esenter ces diff'erentes m'ethodes fond'ees principalement sur
le modèle d'analyse de variance, il est a` remarquer qu'il est aussi possible
de concevoir, a` travers deux statistiques descriptives, l''etude des interactions

FIG. 2.1 - Types d'interactions G×E pour trois g'enotypes A, B et C. (1) : sans interactions; (2) : interactions quantitatives; (3) : interactions qualitatives.

(1) (2)

1 2 3 4 5 6

environnement

1 2 3 4 5 6

environnement

(3)

1 2 3 4 5 6

renaement

renaement

2 9 4 5 0

A

B

C

A

B

C

A

B

C

C

A

B

renaement

2 9 4 5 0

A

B

C

B

C

A

environnement

G×E pour décrire le comportement des génotypes sur un échantillon d'environnements.

Pour cela, la variabilitéintrinsèque du génotype sur un ensemble d'environnements est étudiée a` l'aide de la variance environnementale S2 i (Becker, 1981; Lin, Binns et Lefkovitch, 1986; Piepho, 1998). L'écart a` la valeur moyenne des performances du génotype, compte tenu du nombre de milieux sur lequel il est testé, représente une mesure de son instabilité. Cette variance environnementale est estimée par

S2 i = XJ (Yij - Yi.)2/(J - 1) j=1

o`u Yij est la réponse du génotype i de l'environnement j, Yi. la moyenne des réponses du génotype i des différents environnements et J le nombre d'environnements. Par la suite, l'opérateur (.) désigne la moyenne sur l'indice qu'il remplace.

Quant a` l'écovalence variétale W i 2 (Becker, 1981; Becker et Léon, 1988), elle est mesurée par la stabilitérelative du génotype et est estimée par

W i 2 = XJ (Yij - Yi. - Y.j + Y..)2 j=1

C'est la somme des carrés des termes d'interaction propres au génotype i. A la différence de S2 i, la somme de carrés W i 2 n'est pas divisée par les degrés de liberté(ddl) correspondants.

Cependant, la liste des méthodes d'étude des interactions G×E présentée dans ce chapitre n'est pas exhaustive. D'autres méthodes, qui ne sont pas décrites ici, existent par ailleurs :

- structuration de l'interaction (Denis et Vincourt, 1982)

- modèles multiplicatifs (Cornelius, Seyedsadr et Crossa, 1992; Crossa, Cornelius, Seyedsadr et Byrne, 1993; Crossa, Cornelius, Sayre et Ortiz-Monasterio, 1995);

- application de l'analyse canonique (Seif, Evans et Balaam, 1979; Calinski, Czajkaet Kaczmarek, 1987);

- variantes des modèles de regression factorielle (Denis, 1988; van Eeuwijk 1992, 1995; van Eeuwijk, Denis et Kang, 1996);

- régression Partial Least Squares (Aastveit et Martens 1986; Talbot et Wheelwright 1989; Vargas, Crossa, Sayre, Reynolds, Ram`ýrez et Talbot, 1998);

- une méthode récente fondée sur l'approche bayésienne (Theobald, Talbot et Nabugoomu, 2002).

2.1 Le mod`ele d'analyse de variance a` deux facteurs

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