3.2.3 Illustration avec les données de l'essai
multilocal
Les donn'ees sont les r'esultats de l'essai multilocal
(tableau 1.2, page 15). Chaque lieu est r'eserv'e et l'estimation des
paramètres effectu'ee sur les lieux restants.
Le modèle SarraH a aussi 'et'e utilis'e pour simuler le
rendement de la vari'et'e de r'ef'erence dans les diff'erents lieux. Les deux
paramètres a` r'eestimer restent les mêmes qu'àla section
pr'ec'edente.
Les MSEP estim'es pour les modèles APLAT sont
inf'erieures aux MSEP des modèles moyens correspondants, sauf celle sans
les donn'ees de Wenthiwy (tableau 3.2). Ainsi, pour cet essai multilocal, la
m'ethode APLAT s'est montr'ee meilleure que le modèle moyen 10 fois sur
11 (c''etait 4 fois sur 5 avec l'essai pluriannuel).
3.2.4 Conclusion
Au Sahel, l'interaction G×E est
largement due aux al'eas climatiques, dont la probabilit'e peut être
estim'ee a` l'aide de longues chroniques de relev'es m'et'eorologiques au sol.
Cependant, relier l'interaction G×E et la pluviom'etrie
a` l'aide d'un modèle de simulation de cultures n'est habituellement
possible que pour des vari'et'es dont on a estim'e les paramètres, au
prix d'une
|
APLAT
|
Modèle moyen
|
Modèle (sans Bambey)
|
10
|
289,4
|
45
|
374,1
|
Modèle (sans Gatte)
|
6
|
457,1
|
102
|
784,7
|
Modèle (sans Keur Fary)
|
3
|
474,2
|
44
|
457,9
|
Modèle (sans Ndangalma)
|
7
|
445,7
|
74
|
477,6
|
Modèle (sans Ndiadiane)
|
12
|
824,9
|
99
|
194,2
|
Modèle (sans Nioro)
|
47
|
015,4
|
157
|
989,6
|
Modèle (sans Nioro Sud)
|
234
|
506,4
|
738
|
389,6
|
Modèle (sans Pasokoto)
|
76
|
987,8
|
559
|
545,3
|
Modèle (sans Keur Samseun)
|
1
|
677,8
|
120
|
068,3
|
Modèle (sans Sinthiou Thiabala)
|
11
|
041,1
|
20
|
998,8
|
Modèle (sans Wenthiwy)
|
80
|
887,3
|
48
|
687,1
|
TAB. 3.2 - MSEP des différents modèles
APLAT et modèles moyens correspondants de l'essai
multilocal.
expérimentation spécifique. Le modèle
APLAT permet de prédire cette interaction avec les seules données
d'une expérimentation multilocale classique, sans autre instrumentation
que des stations météorologiques simples.
La méthode APLAT peut être vue ainsi comme un
outil d'aide a` la décision pour la sélection au Sahel. Dans
l'exemple o`u un sélectionneur doit tester plusieurs génotypes
dans un nouvel environnement, cette méthode lui permettra
d'écarter d'emblée certains génotypes qui donneront une
production faible. En lieu et place de longs essais multilocaux ou pluriannuels
ou d'une tentative de paramétrisation d'un modèle de simulation
de cultures qui implique un coàut élevé. Son attention
sera portée par la suite sur l'ensemble restreint des génotypes
retenus avec APLAT o`u il pourra appliquer les schémas classiques de
sélection.
Cette méthode évite ainsi de recourir soit a` de
longs essais multilocaux et pluriannuels, soit a` la paramétrisation
coàuteuse d'un modèle de simulation de culture. De plus, elle
permet d'assumer le choix des lieux comme devant expliquer largement la
diversitédu milieu plutôt que de la représenter a` travers
un sondage équiprobable. En effet, avec APLAT, seuls les résidus
de
la modélisation de l'interaction G×E
sont aléatoires, et non pas l'interaction toute entière.
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