WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Impacts socio-économiques de la transhumance transfrontalière dans la zone riveraine du parc W du Bénin

( Télécharger le fichier original )
par Byll Orou KPEROU GADO
Université Cheikh Anta Diop de Dakar - Docteur vétérinaire 2006
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

Chapitre 3 : Discussion et recommandations

3.1. Discussion

3.1.1. Situation socio-économique de la zone riveraine du parc W

La zone d'influence du W est l'une des zones les plus favorables à l'élevage au Bénin ; c'est la raison pour laquelle les Peul y sont fortement représentés (43% des agroéleveurs). Ils détiennent les effectifs d'animaux les plus importants, avec 72 #177; 18 têtes de bovins et 23 #177; 7 têtes de petits ruminants par ménage; ces chiffres corroborent ceux de TAMOU (2002) qui avait trouvé 72 #177; 31 têtes de bovins par ménage. Mais dans la commune de Karimama, les résultats des travaux de SOUNKERE (2003) ont révélé des effectifs plus importants (101 #177; 148 têtes de bovins, 25 #177; 45 têtes d'ovins et 30 #177; 66 têtes de caprins par ménage). Ces résultats traduisent la variabilité des effectifs observés selon les zones. En effet, nous avons aussi trouvé des effectifs de 171 #177; 33 têtes de bovins chez les éleveurs de Kérou et 81 #177; 5 chez ceux de Kandi. Cette variabilité peut être expliquée par :

- la régression du cheptel dans certaines communes riveraines du W comme Banikoara à cause de l'intensification des activités de surveillance qui engendre des migrations d'éleveurs ;

- la concentration de troupeaux clandestins à Karimama à cause du contact direct avec le Niger qui nourrit les flux de transhumants les plus importants ;

- l'existence de pôles de convergences comme à Kérou et Kandi à cause des forêts classées environnantes.

Le terroir étant soumis à une dynamique de changements, il évolue progressivement en défaveur de l'existence d'espaces pâturables. Les couloirs sont réduits, les aires de pâturage sont désormais occupées par les champs et l'érosion du sol se fait de plus en plus sentir (SOUNKERE, 2003). Au Niger, le problème se pose avec plus d'acuité, car 83% des éleveurs jugent très préoccupante l'avancée des cultures sur leurs zones de parcours et la dégradation des dernières aires de pâturages diminuent largement la quantité et la qualité des fourrages sur les zones d'attache des éleveurs (CONVERS, 2002). Les éleveurs demeurent les "parents pauvres" de cette situation. Les agriculteurs de la zone riveraine du W ont une situation économique meilleure à celle

des éleveurs, puisque le revenu agricole disponible chez les premiers est en moyenne de 902 259 FCFA (2470 FCFA par jour) contre 139 900 FCFA (380 FCFA par jour) pour les éleveurs. Le revenu d'élevage disponible est en moyenne de 201 722 FCFA (550 FCFA par jour) pour les agriculteurs contre 400 839 FCFA (1100 FCFA par jour) pour les éleveurs. En incluant les autres revenus disponibles, les ménages d'agriculteurs disposent de 3760 FCFA par jour et les ménages d'éleveurs disposent de 2225 FCFA par jour. Ces sommes se révèlent très insuffisantes pour nourrir et entretenir quotidiennement des effectifs qui sont de 17 #177; 11 personnes par ménage d'agro-éleveurs dans la zone du W.

C'est dans cette situation socio-économique très précaire que les transhumants étrangers affluent vers le parc W du Bénin. Selon CONVERS (2001), le parc du W côté Bénin est la zone la plus prisée par les éleveurs Nigériens à cause de sa politique de conservation et d'aménagement bien qu'encore non satisfaisante. Les résultats de cet auteur, en 2002, indiquent que 100% des éleveurs Nigériens enquêtés affirment se rendre en priorité dans le parc du W côté Bénin. Parfois, en fonction des précipitations, ils peuvent se disperser dans les deux autres parcs (la partie burkinabé et celle nigérienne).

3.1.2. Impacts des transhumances locale et transfrontalière

D'après ADJAGNISSODE (2003), les éleveurs transhumants autochtones restent dans les terroirs villageois d'attache ou d'accueil à partir desquels ils partent tous les matins dans les aires protégées pour alimenter et abreuver leurs troupeaux ; quant aux transhumants allochtones, ils n'ont ni terroir d'attache, ni terroir d'accueil ; ils s'installent plutôt directement dans les aires protégées et exploitent au maximum les ressources fourragères de chaque site choisi. Les deux types de transhumants, selon le même auteur, exploitent les pâturages aériens, sauf que l'impact des transhumants allochtones qui campent directement dans les aires protégées est plus important que celui des autochtones. Pour SOUNKERE (2003), ce qui fait la particularité de la transhumance transfrontalière, c'est le fait qu'elle amène avec elle un nombre d'animaux plus élevé que la moyenne recensée chez les éleveurs nationaux. Nos observations à Barou (une île près de Monsey, lieu de transit des transhumants) sont

similaires à celles de cet auteur qui précise que dans la même île, sur un effectif de 4000 à 6000 têtes, près de 80% présentent les caractéristiques des zébus Mbororo, race originaire des zones sahéliennes. Cependant nos résultats obtenus au poste frontalier de Madécali ont permis de recenser 5606 têtes de bovins et de petits ruminants pour le seul mois de janvier 2005, avec 80% d'animaux d'éleveurs Béninois et 20% d'animaux d'éleveurs Nigérians. Ces résultats démontrent la difficulté à saisir la réalité des transhumances qui demeurent complexes, car dépendant de plusieurs facteurs (accueil des populations riveraines, disponibilité des pâturages, surveillance, demandes du marché, ...).

Nos résultats sur les mouvements de transhumants dans la zone riveraine du W indiquent que les flux d'arrivées des transhumants nationaux sont enregistrés sur 5 mois (novembre à mars) et les flux de départs sur 5 mois également (mars à juillet). En ne tenant pas compte du type de transhumance, la présence des transhumants nationaux dans la zone du W s'étale alors sur 9 mois au cours d'une année. Les transhumants étrangers ont un séjour plus long dans cette zone ; elle est de 11 mois sur 12 (novembre à mai pour les flux d'arrivées puis mars à septembre pour les flux de départs). Les travaux de SAIDOU (1986) présentent un tableau similaire; selon l'auteur, après les récoltes (octobre), les animaux transhumants des départements de Niamey et Dosso descendent vers le fleuve. A la période de décrue (décembre - janvier), ils arrivent au bord du fleuve. Les traversées sont possibles à l'aide de pirogues mais c'est vers mars que la majorité de ces animaux traversent le fleuve pour se rendre au Bénin. En fin de saison sèche, avec l'annonce des pluies (juillet), les mouvements reprennent dans le sens inverse.

Les bouviers transhumants dans le W sont une menace forte pour les objectifs de conservation de cette zone, parce que 50% de ces transhumants ne vaccinent pas leurs animaux contre les grandes épizooties de la zone, 25% se soucient peu du déparasitage de leurs animaux et ils sont responsables d'une menace physique sur la flore et la faune de la réserve. ALADJI BONI cité par LAMARQUE (2004) signale qu'à la pression pastorale exercée par le bétail s'ajoutent malheureusement d'autres dégâts, comme la chasse aux prédateurs (lions, hyènes essentiellement) exercée par les éleveurs dans le but de protéger leurs troupeaux. Les maladies, transmises dans les

deux sens entre le bétail domestique et la faune sauvage, peuvent également avoir des effets dévastateurs.

Les transhumants étrangers sont responsables de troubles sociaux : dégâts d'animaux transhumants dans les champs, vols de bétails par certains transhumants, concurrence sur les aires de pâture, vols des récoltes dans les champs. Selon nos résultats, personne n'a signalé avoir eu des problèmes avec des transhumants locaux, tandis que 7% déclarent avoir été opposés à des transhumants étrangers. L'importance des dégâts peut prendre d'ampleur qui engendre la prise de mesures telle que « l'opération sahel 2 », en 1984, qui avait déployé des soldats dans tout le Borgou pour déloger les transhumants qui se livraient au viol des femmes, au pillage des récoltes et au déploiement des bêtes dans les forêts classées et les réserves (SOUROKOU et YAROU MOUSSA, 1991).

Par contre, au plan économique, les effets des transhumances semblent moins désastreux. A titre d'exemple, les périodes d'arrivée des transhumants sont favorables à l'acquisition d'animaux sur pied à un prix abordable. En effet, durant ces périodes, le prix de vente des animaux chute de 18,5 à 21,5% ; SOUROKOU et YAROU MOUSSA (1991) rapportent des chutes de prix allant de 16,7 à 25%. C'est pourquoi, les bouchers et marchands de bétail guettent ces périodes de transhumance plus propices à l'acquisition des animaux à des prix les plus concurrentiels. Ils précisent que, pendant la transhumance, les éleveurs se débarrassent des vieilles vaches, des animaux malades, des vaches stériles, mais aussi des taurillons et des génisses comme animaux d'élevage. Selon nos résultats d'enquête, certaines personnes affirment attendre ces moments de transhumance transfrontalière pour acheter des reproducteurs de grandes valeurs génétiques.

3.1.3. Par rapport à la suspension de la transhumance transfrontalière au Bénin Un survol aérien fait par l'UICN, en 1994, montrait que la partie béninoise du parc W était parcourue par des troupeaux dont les effectifs sont estimés entre 30 et 50 000 têtes en provenance du Niger et du Burkina Faso. Au même moment, les mesures de protection draconiennes des autorités et des services compétents nigériens ont permis, à la partie nigérienne du parc W d'être protégée contre la transhumance et érigée très

tôt en Réserve de Biosphère par l'UNESCO (UNESCO, 1996). Cependant, toutes les mesures prises par les autorités béninoises pour faire partir ces transhumants sont demeurées vaines et les populations ont décidé unilatéralement de se faire justice avec plusieurs cas de pertes en vies humaines selon les sources du Ministère chargé de l'Intérieur. C'est à la suite de ces évènements que le conseil des Ministres a décidé, début février 1995, la suspension de la transhumance sur toute l'étendue du territoire national (BENIN, 2002). Malgré les multiples mesures prises au niveau national comme au niveau de la Communauté Economique Des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO, 1998) aucune amélioration n'a été constatée et la mesure de suspension, toujours en vigueur, est constamment violée.

Selon nos enquêtes auprès des agro-éleveurs sédentaires, 30% insistent pour qu'on interdise l'entrée des transhumants étrangers sur le territoire béninois. D'après BILLAND et al. (2004), si la transhumance internationale est de plus en plus mal acceptée par les populations locales et les gestionnaires officiels des aires protégées et des domaines classés, il n'en va pas de même pour un certain nombre d'acteurs (administration communale, services vétérinaires, familles Peul autochtones) pour qui la transhumance est une source importante de ressources fiscales (estimées à quelques dizaines de millions de FCFA).

Comme il y a une majorité de musulmans (81% des riverains) et des Peul (43% des riverains), la tolérance religieuse et la solidarité ethnique vont constituer un frein aux efforts d'interdiction de la transhumance transfrontalière vers le W. Au cours des enquêtes de SOUNKERE (2003), aucun éleveur étranger n'a pu être recensé ; cependant les entretiens avec les agriculteurs ont révélé l'existence de transhumants étrangers que personne ne dénonce de peur d'être mal vu par les proches et les autorités du village. Selon lui, les transhumants étrangers bénéficient de la complicité de certains riverains. Il y a lieu donc de revoir la stratégie à adopter pour concilier, autant que faire se peut, les intérêts des uns et des autres.

3.1.4. Stratégie de protection du parc W et de sa périphérie contre les effets néfastes de la transhumance

Si la mesure de suspension de la transhumance transfrontalière au Bénin n'est pas arrivée à s'imposer, l'interdiction de cette pratique à l'intérieur du parc W aura sans nul doute le même sort. En effet, selon l'article 17 de la loi n° 2002-016 du 18 octobre 2004 portant régime de la faune en République du Bénin, « le parc national est une aire affectée à la conservation et à la propagation de la faune, de la flore sauvage et de la diversité biologique, à la protection des sites, paysages et formations géologiques d'une valeur esthétique particulière, ainsi qu'à la recherche, à l'éducation et à la récréation du public ». Selon l'article 152 de la même loi, « quiconque s'introduit, circule, séjourne ou campe dans une aire protégée en dehors des cas permis est puni d'une amende de 30 000 à 70 000 FCFA » (BENIN, 2004). La surveillance continue de l'écosystème du parc W est une réalité et des patrouilles conjointes avec des équipes composées d'éco-gardes béninois, Nigériens et Burkinabé sont même organisées. Les efforts de surveillance sont axés surtout sur les braconniers et les transhumants à l'intérieur du W ; les délinquants sont arrêtés, amendés, des animaux sont abattus. Mais ces mesures de dissuasion sont encore loin d'enrayer la transhumance à l'intérieur de la réserve et d'éviter totalement aux populations riveraines ces moments de psychose.

Parmi les difficultés évoquées dans le milieu administratif au cours de nos enquêtes, il y a l'insuffisance et le mauvais état du réseau de pistes, l'insuffisance des moyens de déplacement à l'intérieur de la réserve, les risques d'agression des éco-gardes par les braconniers et les transhumants. Mais ces problèmes logistiques et d'organisation interne des équipes de surveillance ne semblent pas être les seules contraintes d'application des mesures édictées. Pour BABO (2003), les représentations que les populations locales se font des écosystèmes et de leurs relations avec la nature sont rarement prises en compte dans la gestion des projets de conservation et de développement. Ainsi, les Lobi, une ethnie de la Côte d'Ivoire, n'ont pas manqué de signifier que, pour eux, plus les mesures de surveillance et d'interdiction d'accès se renforcent, plus la chasse à l'intérieur du parc national de la Comoé gagne en valeur. TAMOU (2002) constate que la transhumance constitue pour le jeune Fulbé l'occasion

de montrer sa bravoure, sa maturité et son sens de responsabilité. C'est un examen pour gravir un échelon dans la hiérarchie des Fulbé.

En Namibie, les paysans reconnaissent qu'ils ne peuvent rien contre l'existence du parc national de Campo-Ma'an et qu'ils n'ont jamais été consultés. Désormais, les communautés locales veulent qu'on reconnaisse qu'elles font aussi partie de la « biodiversité » du parc (NGUIEBOURI et OYONO, 2003). Dans la zone riveraine parc national du W, ce n'est peut-être pas exactement la même chose, mais les situations s'apparentent. Dans le groupe de ceux qui ont compris l'intérêt de ce parc, on se plaint de ne pas être associé à certains aspects de sa gestion. C'est le cas des membres l'Association Villageoise de Gestion des Réserves de Faune (AVIGREF) de Kargui qui affirment que la surveillance des transhumants aurait pu aboutir à de meilleurs résultats s'ils y étaient impliqués.

3.2. Recommandations

3.2.1. Les approches de solution aux problèmes posés par la transhumance transfrontalière

La libre circulation des personnes et des biens est un facteur très important d'intégration sous-régionale qui se veut de plus en plus élargie et la transhumance transfrontalière a des intérêts économiques certains. Dans ce contexte, l'interdiction de cette pratique, comme le souhaitent 30% des personnes enquêtées en zone riveraine du W, ne doit plus être envisagée comme une solution aux problèmes qu'elle engendre. Ces problèmes doivent plutôt être attaqués à la "racine" ; il s'agira notamment de revoir l'organisation de la transhumance elle-même, de chercher à régler les problèmes de la surveillance.

3.2.1.1. Recommandations à l'endroit de ceux qui ont à charge l'organisation de la transhumance

Pour régler les problèmes liés à l'organisation de la transhumance en zone riveraine du W il faudra :

1' associer les services d'élevage dans le contrôle de la transhumance illégale à l'intérieur du parc et entretenir avec eux une relation de franche collaboration.

Nous notons que jusque là, que l'expertise de ces services en matière d'accueil et d'orientation des transhumants n'est vraiment pas exploitée ;

" impliquer les associations ou organisations d'éleveurs comme UDOPER et ses ramifications, AREN, ASPEB, Seho Sudu Baba dans l'organisation des transhumants aussi bien au départ, sur leurs itinéraires que sur les zones d'accueil conjointement avec les structures de contrôle du parc. Déjà, dans leurs actions communes, une visite d'échange a réuni, du 23 au 30 avril 2006, UDOPER et AREN au Bénin et quelques résolutions ont été prises ; il s'agit notamment de :

- créer une synergie entre les acteurs de l'élevage et surtout les organisations d'éleveurs en vue de créer une plate forme d'échanges et d'actions entre elles ;

- organiser fréquemment des fora, de part et d'autre des frontières, pour mieux partager les expériences et les informations ;

- faire des organisations d'éleveurs des groupes de plaidoyer, de lobbying auprès de leurs gouvernements respectifs afin qu'une politique de prise en charge de l'élevage soit une réalité ;

- mener un travail d'identification des propriétaires des troupeaux et des bouviers en vue de leur meilleure préparation à la transhumance ;

- mener toute action pour sécuriser la santé des animaux et des éleveurs avant tout départ en transhumance ;

- mener des actions d'aménagement et de sécurisation du foncier pastoral ; - arriver progressivement à la professionnalisation de l'élevage.

" encourager les actions visant à profiter des acquis des structures comme la SNV qui a une expertise en matière de gestion des conflits ; en effet, la SNV a déjà été sollicitée, dans le cadre notamment de l'élaboration de plans d'action pour la gestion des conflits entre agriculteurs et éleveurs, de la mise en place d'un cadre de concertation des acteurs du parc national du W ;

" contrôler avec rigueur les frontières et valoriser les infrastructures frontalières de contrôle mises en place, mais très souvent peu ou pas exploitées. C'est l'exemple

des postes forestier et d'élevage de Monsey (photos 7 et 8) ; ce sont des instruments efficaces pour contrôler la transhumance dans le parc W ;

i' mettre à contribution les structures municipales qui profitent de cette transhumance dans la création d'autres infrastructures de contrôle (elles sont d'ailleurs à leur avantage) ;

" identifier les acteurs clandestins de la transhumance illégale et les convaincre à devenir des agents auxiliaires de contrôle ;

" continuer, dans toutes les autres communes riveraines du W, le traçage et le balisage des couloirs de passage que les populations de certaines localités bénéficiaires de la commune de Karimama ont accueilli avec beaucoup de satisfaction ;

1' tenir compte, dans l'aménagement des espaces de pâture et des points d'eau dans la périphérie immédiate du W, des aspects zoosanitaires. Les puits pastoraux comme ceux réalisés par PEGEI sont à encourager pour supprimer les possibilités de transmission de maladies entre faunes sauvages et animaux domestiques ; par contre, avec les retenues d'eau à ciel ouvert dans les aires pastorales de la périphérie du parc, les risques d'inter-contamination sont élevés ;

" encourager la sédentarisation des éleveurs en les aidant à constituer des réserves d'aliment sous forme de paille, foin, ensilage ou par la mise en place des cultures ou des plantes fourragères ;

" améliorer le cadre législatif et profiter d'une concertation entre les pays riverain du W pour harmoniser les mesures au-delà des frontières nationales ;

( réorienter la transhumance vers les zones périphériques après réalisation des aménagements adéquats et exploiter toutes possibilités d'intensification et de sécurisation de l'élevage.

3.2.1.2. Recommandations à l'endroit de ceux qui ont à charge le contrôle dans le W

Pour régler les problèmes du contrôle à l'intérieur du W il va falloir :

" augmenter le réseau des pistes à l'intérieur du parc W et assurer un entretien régulier des pistes d'intérêt pour les activités de surveillance ;

1' augmenter les moyens de déplacement des agents du service de surveillance, notamment les moyens adaptés en toute saison aux pistes du W (vélos et motos tout terrain) ;

1' renforcer le système de communication par radio ;

1' encourager les patrouilles conjointes pour amener les éco-gardes à partager leurs expériences et leurs compétences ;

1' chercher à profiter de l'expertise des éco-gardes Burkinabé qui savent conduire les troupeaux transhumants dans le parc vers des lieux de pacages, le temps d'obliger leurs propriétaires à venir payer les amendes liées à l'infraction et les droits de pacage;

1' contrôler le travail des éco-gardes pour éviter des débordements qui conduisent souvent certains d'entre eux à abuser des éleveurs ou de leurs animaux ;

1' continuer dans toutes les autres communes riveraines le bornage du parc W qui évite aux éco-gardes comme aux transhumants de se tromper sur les limites de la réserve ;

1' bien délimiter les différentes parties de la zone tampon (zone agricole de 2 km, zone intermédiaire d'un km et zone pastorale de 2 km) par le système de peinture sur les arbres et prévoir des couloirs d'accès des animaux à leurs zones de pâture pour éviter des problèmes avec les agriculteurs.

3.2.2. Propositions pour le plan de gestion intégrée du parc W et de sa zone riveraine

Pour l'exemple du Parc National des Oiseaux du Djoudj (PNOD) au Sénégal, KABORET (2002) nous apprend que son accès avant 1993, était interdit aux riverains. Cependant, plusieurs cas d'infractions avec des amendes ont été enregistrés et les perturbations écologiques ont persistées. A partir de 1994, il a été instauré une nouvelle approche pour une gestion participative (dialogue et concertation avec les populations riveraines). Le premier plan quinquennal de gestion intégrée du PNOD et

sa périphérie, puis le plan triennal de gestion intégrée ont été mis en oeuvre et exécutés. L'accès du parc est autorisé sous contrôle du chef de village et des éco-gardes pour les activités de coupe de bois, de pâturage des animaux en saison sèche, de chasse dans les zones amodiées.

L'expérience sénégalaise n'est pas la première et le PNW ne doit pas se soustraire de cette politique de gestion. Des efforts louables sont déjà faits dans ce sens et les résultats obtenus par exemple avec la mise en place des AVIGREF en disent long.

Pour le cas du PNW, son plan de gestion intégrée ne doit pas ignorer les problèmes de la transhumance transfrontalière. Cette gestion doit viser la préservation des écosystèmes du PNW et la promotion d'un développement durable dans les villages périphériques.

Véritable document technique, le plan de gestion intégrée doit être dûment pris en considération dans l'établissement de l'emploi du temps du personnel et constituer le cadre de référence de base des activités de l'ensemble du personnel de l'aire protégée. C'est également un instrument de politique qui garantit la continuité à long terme de la gestion de l'aire protégée, même s'il y a de fréquents changements de personnel ou de direction. Il doit être continuellement révisé et mis à jour en tenant compte des résultats du programme de surveillance continue (figure 24).

Les fondements stratégiques de ce plan doit reposer notamment sur :

- la réaffirmation du statut du PNW ;

- l'orientation de conservation-développement avec la participation active des populations riveraines ;

- la co-gestion pour une stabilisation du parc et de sa périphérie ;

- une délimitation fonctionnelle de la périphérie du PNW par l'approche terroir ;

- les choix pastoraux appropriés pour que les ressources fourragères soient utilisées pleinement.

Les différents axes de recherche doivent rendre les renseignements facilement disponibles. Il s'agit en particulier :

- de la description générale de l'aire protégée ;

- des valeurs naturelles de l'aire protégée ;

- des activités des populations riveraines ;

- des objectifs du plan de gestion ;

- de la mise en oeuvre et du suivi du plan de gestion.

Inventaire complet du parc
et de sa zone riveraine

Définition des valeurs du
parc et de la zone riveraine

Plan de gestion

Mise en oeuvre des recommandations
de la phase de recherche

Surveillance continue
des valeurs

Recherches pour établir la cause des
changements et trouver des solutions

Pas de changement changement

Figure 24 : Les différentes étapes de la gestion d'une aire protégée (SKINNER et al., 1994)

onclusion

~ktp&~ts so~~o-é00~0~i~t~s o Lc tr~~s~~~~~~~ tr~~sfro&~~Li~r~ cs Lc ov r v~rc~&~ ~~

En Afrique subsaharienne, l'élevage est une activité agricole d'importance à la fois économique, sociale et culturelle. Dans les pays sahéliens, les produits d'élevage participent pour 10 à 20% au Produit Intérieur Brut (PIB) et parfois jusqu'à 50% aux ressources d'exportation (FAO, 1997). Dans cet espace ouest africain, l'élevage est extensif et transhumant. Cette transhumance peut se dérouler dans un même pays ou entre pays limitrophes. Dans ce dernier cas, on parle de transhumance transfrontalière ; elle est de plus en plus orienté vers les aires protégées pour échapper à la raréfaction des zones de pâturage, l'occupation des couloirs de transhumance, l'inadaptation de la législation foncière et les nombreux conflits sociaux. L'incursion incontrôlée de ces transhumants dans les aires protégées et leur périphérie pose des problèmes de cohésion sociale avec les populations riveraines et des difficultés de gestion des ressources protégées.

Le parc W situé à cheval entre le Bénin, le Burkina-Faso et le Niger, reçoit chaque année du côté béninois, de nombreux transhumants en provenance des pays limitrophes (TAMOU, 2002). La mobilité pastorale dans la réserve engendre des problèmes de gestion des ressources mais aussi des difficultés de cohabitation avec les populations autochtones riveraines. C'est dans ce contexte que le Programme Régional Parc W (PRP-W / ECOPAS) en collaboration avec les structures nationales de gestion des aires protégées des trois pays riverains du parc W a mis en place un système qui vise la gestion durable du milieu et des espèces. La recherche est parmi les actions prioritaires du programme et la transhumance est l'un des grands axes d'investigation. L'étude sur les impacts socio-économiques de la transhumance transfrontalière dans la zone riveraine du parc W fait suite à un certains nombre de travaux de recherche déjà réalisés dans le domaine de la transhumance.

Pour atteindre les objectifs de l'étude, des zones d'investigation ont été ciblées grâce à une enquête exploratoire et à une collecte de données de base qui ont commencées en août 2004 à la Direction du Parc National du W au Bénin puis se sont poursuivies au Sénégal et au Bénin jusqu'en octobre 2005. L'étude s'est déroulée dans les cinq (5) communes riveraines de la partie béninoise de la réserve de biosphère transfrontalière du W située à l'extrême nord-ouest du Bénin. Ces communes sont Kérou, Banikoara, Kandi, Karimama et Malanville. La collecte des données sur le terrain s'est effectuée

entièrement entre novembre 2005 et avril 2006. Enfin, le traitement et l'analyse des données a eu lieu à l'Ecole Inter-Etats des Sciences et Médecine Vétérinaires (EISMV) de Dakar entre mai et octobre 2006.

La zone riveraine du W du Bénin est principalement peuplée par neuf (9) groupes ethniques : Peul, Bariba, Dendi, Gourmantché, Mokolé, Gando, Djerma, Haoussa et Tchenga. L'Islam est la religion de 81% de ces populations qui pratiquent aussi le Christianisme et l'Animisme. Les ménages ont pour principales activités économiques l'agriculture (61%) et l'élevage (39%). Chez les ménages d'agriculteurs, l'élevage génère 15% des revenus disponibles alors que dans les ménages d'éleveurs, l'élevage apporte jusqu'à 49% des revenus disponibles. Les ménages d'agriculteurs disposent d'un revenu journalier de 3760 FCFA contre 2225 FCFA pour les ménages d'éleveurs. Ces revenus sont loin de satisfaire les besoins quotidiens de ces ménages qui comptent en moyenne 17 #177; 11 personnes.

C'est dans cette situation socio-économique très précaire que les transhumants étrangers affluent vers le parc W du Bénin. Selon CONVERS (2002), 100% des éleveurs Nigériens enquêtés affirment se rendre en priorité dans le parc du W côté Bénin. Les bouviers transhumants dans le W sont une menace forte pour les objectifs de conservation de cette zone, parce que 50% d'entre eux ne vaccinent pas leurs animaux contre les grandes épizooties de la zone et 25% ne se soucient pas de leur déparasitage. Les transhumants étrangers sont responsables de troubles sociaux : coups et blessures sur des autochtones avec mort d'hommes, dégâts des animaux transhumants dans les champs, vols de bétails, concurrence sur les aires de pâture, vols des récoltes dans les champs. 7% des personnes enquêtées déclarent avoir été opposés à des transhumants étrangers ; par contre, les transhumants locaux ne sont nul part cités comme responsables de troubles sociaux. Face à cette situation, 30% des agroéleveurs sédentaires préconisent l'interdiction de la transhumance transfrontalière sur le territoire béninois.

Au plan économique par contre, les effets de la transhumance sont moins désastreux et
l'arrivée des transhumants favorise l'acquisition d'animaux sur pied à des prix
abordables. En effet, durant ces périodes, le prix de vente des animaux chute de 18,5 à

~ktp&~ts so~~~~~~~~~~~~~~~ o( tc tr~~s~~~~~~~ tr~~sfro&~~Li~r~ cs Lc ov r v~rc~&~ ~~

21,5%. C'est également des périodes pour acheter des reproducteurs de grandes valeurs génétiques. Les flux commerciaux de bétail au Bénin sont alimentés principalement par les transhumants Nigériens et Burkinabé.

La transhumance transfrontalière permet d'autre part la création d'emplois dans les marchés de bétail. Elle permet également aux municipalités de percevoir plus de taxes.

Ainsi, pour permettre aux autorités chargées de la gestion du parc W d'atteindre leurs objectifs de conservation, les propositions convergent vers une gestion participative impliquant les populations riveraines et les éleveurs transhumants. Il s'agira alors de chercher à régler les problèmes liés à l'organisation de cette de la transhumance en collaboration avec les services d'élevage, les associations ou organisations d'éleveurs ; de mettre en place des infrastructures de contrôle et de suivi de la transhumance transfrontalière dans la zone riveraine du W ; d'aider les transhumants à se sédentariser et à intensifier leur élevage. Il faudra également chercher à régler les problèmes de surveillance à l'intérieur du W en investissant plus dans le dispositif de surveillance de la réserve. Enfin, un plan de gestion intégrée du parc W est indispensable et les différents axes de recherche doivent rendre les renseignements facilement disponibles.

R éférences bibliographiques

1. ABIOLA F. A.; TEKO-AGBO A.; DOKO S. et al., 2005. Impacts socio-économiques et zoosanitaires de la transhumance. 16ème Conférence de la Commission régionale de l'Organisation mondiale de la santé animale pour l'Afrique, Khartoum, Soudan.- Paris : OIE.- 42 p.

2. ADJAGNISSODE S. G., 2003. Potentialités agro-sylvo-pastorales et possibilités d'accueil des éleveurs sahéliens dans trois communes de l'Alibori : Malanville - Kandi - Gogounou. Mémoire de DESS : Protection de l'environnement et amélioration des systèmes agraires.- Niamey (Université Abdou Moumouni).- 46 p.

3. AKPO L. E., 2005. Ecologie pastorale.- Dakar: UCAD-FST.- 58 p.

4. ANCELLE T., 2002. Statistique - Epidémiologie.- Paris : Editions Maloine.- 300 p.

5. ASECNA, 2005. Relevés météorologiques.- Kandi : Service météorologique.

6. ATCHY A. A., 1976. Contribution à l'étude de la transhumance en République Populaire du Bénin. Thèse : Méd. Vét. : Dakar : 6.

7. BABO A., 2003. Transposition du fait social dans la dégradation du Parc national de la Comoé. Grain de sel, (25) : 4.

8. BARRAUD V. ; MAHAMAT SALEH V. et MAMIS O., 2001. L'élevage transhumant au Tchad oriental.- Lyon : Vétérinaires sans frontière.- 78 p.

9. BENIN, 2004. Loi n° 2002-016 du 18 octobre 2004 portant régime de la faune en République du Bénin.- 31 p.

10. BENIN, 2002. Transhumance en République du Bénin.- Cotonou : Ministère de l'Intérieur, de la Sécurité et de la Décentralisation.- 25 p.

11. BENIN, 1992. Arrêté interministériel N° 010/MISAT/MDR/D-CAB du 20 janvier 1992 portant création, organisation, attribution et fonctionnement des Comités de transhumance.- Cotonou : Ministère de l'Intérieur de la Sécurité et de l'Administration Territoriale ; Ministère du Développement Rural.- 5 p.

12. BENIN, 1989. Arrêté N° 165/MDRAC/DGM/DAFA/SAA du 12 juin 1989 portant fixation d'une taxe nationale de pacage sur la cheptel bovin sur toute l'étendue du territoire de la République Populaire du Bénin.- Cotonou : Ministère du Développement Rural et de l'Action Coopérative.- 2 p.

13. BENIN, 1987. Loi N° 87-014 du 21 septembre 1987 portant réglementation de la vaine pâture, de la garde des animaux domestiques et de la transhumance.- 9 p.

14. BENIN, 1987. Loi N° 87-014 du 21 septembre 1987 portant réglementation de la protection de la nature et de l'exercice de la chasse en République Populaire du Bénin.- 16 p.

15. BIERSCHENK T. et LE MEUR P. Y., 1997. Trajectoires peules au Bénin. Six études anthropologiques.- Paris : Karthala.- 185 p.

~ritpc~ts so~~~~~~~~~~~~~~~ ~~ Lc tr~~s~~~~~~~ tr~~sfro~tcLi~r~ cs Lc ov r v~rc~&~ ~~ P&r~ W ~~ "~~~~

16. BILLAND A. ; DE VISSCHER M. N. ; KIDJO F. C. et al., 2004. Mission d'appui au montage du « Plan d'Aménagement et de Gestion de la Réserve de Biosphère Transfrontalière W- 2006-2010 ». Volume I: Etat des lieux. Rapport provisoire.- Ouagadougou : Coordination régionale ECOPAS.- 211p.

17. CEDEAO, 1998. Vingt-et-unième session ordinaire de la Conférence des Chefs d'Etats et de gouvernement : Décision A/DEC.5/10/98 relative à la réglementation de la transhumance entre les Etats membres de la Communauté Economique des Etats de l'Afrique de l'Ouest.- Abuja : CEDEAO.- 7 p.

18. CENAGREF, 2002. Plan cadre national de recherche-développement sur les aires protégées du Bénin.- Cotonou : Centre National de Gestion des Réserves de Faune.- 61 p.

19. CONVERS A., 2002. Etat des lieux spatialisé et quantitatif de la transhumance dans la zone périphérique d'influence du Parc National du W (Niger). Mémoire de DESS : Production animales en régions chaudes : Université de Montpellier II.- 40 p.

20. CONVERS A., 2001. Etude des relations entre la faune sauvage et les populations riveraines du W au Niger. Cas du village de Moli Haoussa. Mémoire de Maîtrise de Géographie environnement : Université de Montpellier III.- 131 p.

21. DIALLO A.; SAYERS A. R. et WAGENAAR K. T., 1985. Productivity of transhumant Sudanese Fulani cattle in the inner Niger delta of Mali.- Addis Abeba: ILCA.- 100 p.

22. DAGET P., GODRON M., 1995. Pastoralisme. Troupeaux Espace et Société.- Paris : Aupelf-Uref.- 510 p. (Coll. Hommes et Sociétés).

23. ECOPAS, 2002. Fiche synthétique de présentation.

24. FAAKI V. A., 1996. Analyse des formes d'occupation concurrentes des terres dans la zone tampon aux aires protégées : cas du périmètre de Sampéto dans la Sous-préfecture de Banikoara au Nord-Bénin. Thèse d'Ing. Agro : Cotonou (FSA-UAC).- 92 p.

25. FAO, 1997. Statistic database. [En ligne] Accès internet : http://www.fao.org

26. FAO/CDI, 2003. Etude sectorielle. IEPC. Rome.

27. GRAIS B., 2003. Méthodes statistiques.- Paris : Dunod.- 401p.

28. HESSOU C. et SINSIN B., 1999. Politique d'utilisation des terres dans les zones tampons et stratégie de gestion des terroirs villageois autours des aires protégées.- Cotonou : MDR ; CENAGREF.- 27 p.

29. HEYMANS J. C. et SINSIN B., 1988. Problèmes liés à la transhumance des animaux domestiques à travers les Parcs Nationaux. Nature et Faune, 4 (2) : 27-31.

30. INSAE, 2006 a. La population béninoise en 2006 par arrondissement et celles en âge de voter. [En ligne] Accès internet : http://www.insae-bj.org. Date d'accès : 23-09-2006.

31. INSAE, 2006 b. Les autres indicateurs. [En ligne] Accès internet : http://www.insaebj.org. Date d'accès : 23-09-2006.

32. INSAE, 2002. Troisième Recensement Général des Populations et des Habitats (RGPH 3) de la République du Bénin.- Cotonou : Institut National de la Statistique et de l'Analyse Economique.

33. INSAE, 1992. Deuxième Recensement Général des Populations et des Habitats (RGPH 2) de la République du Bénin.- Cotonou : Institut National de la Statistique et de l'Analyse Economique.

34. KABORE B., 2006. Bilan de la mise en oeuvre des conclusions du CO de Cotonou sur la transhumance. Atelier régional sur le suivi des activités scientifiques et opérationnelles en matière de pastoralisme dans la zone d'influence du Parc W du Niger.- Ouagadougou : PRP / ECOPAS - Composante Nationale.- 15 p.

35. KABORET Y. Y., 2002. Critères de gestion durable des parcs nationaux et de leur périphérie en Afrique sub-sahélienne. La participation des populations riveraines : cas du parc du Djoudj et la réserve de Bandia.- Dakar : EISMV ; FICU.- 56 p.

36. LAMARQUE F., 2004. Les grands mammifères du complexe WAP.- Paris : Louisjean.- 243 p.

37. LY I., 2001. Tendances d'évolution du droit de la faune et des aires protégées en Afrique occidentale.- Rome : FAO.-13 p.

38. MOHAMMED S. N., 1994. Impact of socio-economic activities on wildlife resources in Kwiambana game reserve in Sokoto State.- Degree of Bachelor: Ibadan (College of Agriculture, forestry and veterinary).

39. NGUIEBOURI J., OYONO R. P., 2003. Conflit entre développement villageois et aires protégées dans le Parc national de Campo-Ma'an. Grain de sel, (25) : 5.

40. PROJET UNSO, 1994. Rapport d'activités, année 1994.- Cotonou.

41. RAYNAUT C., 1997. Sahels. Diversité et dynamiques des relations sociétés-nature.- Paris : Karthala.- 425 p.

42. RIEGEL J., 2002 : Utilisations pastorales et aires protégées. Le cas des Peul dans le Parc National du W du Niger (Afrique de l'Ouest).- Mémoire DEA : Environnement, Milieux, Techniques et Sociétés : Paris : Muséum national d'Histoire Naturelle, Institut National Agronomique Paris Grignon, Université Paris VII.- 67 p.

43. SAIDOU A., 1986. Contribution à l'étude d'un système pastoral sahélien : la transhumance au Niger, ses aspects, son incidence et les perspectives d'avenir. Thèse Méd. Vét. : Dakar ; 5.

44. SINSIN B., 1985. Contribution à l'utilisation rationnelle des ressources naturelles : impact des activités anthropiques (braconnage et activités agropastorales). Thèse Ing. Agro. : Abomey-Calavi (FSA/UAC). 172 p.

45. SKINNER J., BEAUMOND N. et PIROT J-Y., 1994. Manuel de formation à la gestion des zones humides tropicales.- Gland : UICN.- 274 p.

46. SOURNIA G. ; SINSIN B. ; THOMASSEY J.-P. et al., 1998. Les aires protégées d'Afrique francophone.- Paris : Editions Jean-Pierre de Monza.- 272 p.

47. SOUNKERE K., 2003. Analyse des formes d'utilisation de l'espace dans les terroirs agropastoraux de la zone périphérique du Parc National du W Bénin : cas de la commune de Karimama. Thèse Ing. Agro. : Abomey-Calavi (FSA/UAC). 78 p.

48. SOUROKOU C. et YAROU MOUSSA I. C., 1991. La transhumance et son impact socio-économique dans le département du Borgou. Mémoire Maîtrise Géographie : Abomey-Calavi (FLASH/UNB). 105 p.

49. SZANIAWSKY H., 1982. Développement des parcs nationaux : Plan directeur du Parc National du W du Niger. Rapport technique 3. Rome : PNUD ; FAO.- 98p.

50. TABE BETE S., 1988. Gestion de l'espace pastoral dans le Borgou (République Populaire du Bénin). Thèse Méd. Vét. : Dakar ; 12.

51. TAMOU C., 2002. Etat des lieux quantitatif et spatialisé de la transhumance dans la zone d'influence du Parc National du W du fleuve Niger - Bénin. Thèse Ing. Agro. : AbomeyCalavi (FSA/UAC).- 111 p.

52. TOKO M. I., 1994 : Gestion du terroir dans la sous-préfecture de Banikoara. Mémoire Maîtrise Géographie : Abomey-Calavi (FLASH/UNB).- 85 p.

53. TOUTAIN B. ; COMPAORE A. ; OUADBA J. M. et al., 2001. Mission d'appui scientifique « transhumance ».- Montpellier : CIRAD-EMVT.- 74 p.

54. TURNER M. D., 1999: The role of social network, indefinite boundaries and political bargaining in maintaining the ecological and economic resilience of the transhumance systems of Sudano-Sahelian West Africa. (97-123) In: Niamir-Fuller M. et al. Managing mobility in African rangelands. The legitimisation of transhumance.- Rome: FAO ; ITP.

55. UNESCO, 1996. Programme sur l'homme et la biosphère. MAB, réserves de Biosphère, le cadre de Séville et le cadre statutaire du réseau mondial.- Paris : UNESCO.- 19 p.

56. UNESCO, 1981. Ecosystèmes pâturés tropicaux.- Paris : UNESCO.

57. UNSO, 1994. Rapport d'activité, année 1994.

~ritpc~ts so~~~~~~~~~~~~~~~ ~~ Lc tr~~s~~~~~~~ tr~~sfro~tcLi~r~ cs Lc ov r v~rc~&~ ~~ P&r~ W ~~ "~~~~

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Il faudrait pour le bonheur des états que les philosophes fussent roi ou que les rois fussent philosophes"   Platon