1.3.4. Critères de catégorisation et
cartographie des risques
Pour bien gérer les risques, il appartient à
l'entreprise d'identifier les risques, les catégoriser, les classer,
d'évaluer et de les hiérarchiser.
1.3.4.1. Critères de catégorisation des
risques
La catégorisation des risques de l'entreprise permet
d'assurer l`exhaustivité des risques. Selon JIMENEZ & al (2008 :
69-89) nous pouvons distinguer trois principales catégories de risques
à savoir les risques financiers, les risques stratégiques et les
risques opérationnels.
1.3.4.2. Cartographie des risques
Selon MERLIER & al (2008 : 63), « la cartographie des
risques consiste à associer aux processus modélisés les
événements de risques qui peuvent entraîner une perte en
donnant pour chaque couple ainsi recensé une vision des impacts
possibles et le degré de maîtrise estimé. » La
cartographie des risques s'inscrit dans la logique de gestion des risques
opérationnels de l'entreprise. Les étapes de la démarche
de cartographie des risques sont les suivantes :
- Elaboration d'une nomenclature de risques ;
- Identification de chaque processus/fonction/activité
devant faire l'objet d'une estimation ;
- Estimation de chaque risque pour chacune des fonctions /
activités
- Appréciation globale de chaque risque dans chaque
activité (RENARD, 2010 : 157)
La cartographie des risques permet d'atteindre trois objectifs
à savoir :
- inventorier, évaluer et classer les risques de
l'organisation ;
- informer les responsables afin que chacun soit en mesure d'y
adapter le management de ses activités ;
- permettre à la direction générale, et avec
assistance du risk manager, d'élaborer une politique de risque qui va
s'imposer à tous.
1.4. Contrôle interne appliqué aux cycles
d'achat et de trésorerie
Le COSO in HAMZAOUI (2006 : 81) définit le
contrôle interne comme un « processus mis en place par le conseil
d'administration, les dirigeants et le personnel de l'entité,
destiné à fournir une assurance raisonnable quant à la
réalisation des objectifs suivants :
- la réalisation et l'optimisation des opérations
;
- la fiabilité des informations financières ;
- la conformité aux lois et aux règlementations en
vigueur. »
Cette définition est large et englobe tous les aspects
liés à la maîtrise d'une activité tout en permettant
de se concentrer sur des objectifs spécifiques.
Selon la norme ISA 315 (in HAMZAOUI, 2006 : 109), le
contrôle interne comprend cinq éléments
interdépendants, lesquels sont inhérents à la gestion de
l'entreprise. Ces éléments sont liés entre eux et
constituent les critères permettant d'apprécier
l'efficacité du système. Ces composants sont :
- l'environnement du contrôle ;
- les procédures d'évaluation des risques de
l'entité ;
- le système d'information et les processus connexes
concernant les enregistrements comptables et la communication ;
- les activités de contrôle ;
- la surveillance des contrôles (pilotage)
Nous retenons que le contrôle interne est un ensemble de
mesures mises en place par les dirigeants et personnel de l'entreprise en
vue d'atteindre les objectifs qu'ils se sont fixés. Le contrôle
interne contribue à l'amélioration de la performance de
l'entreprise. En matière
de trésorerie, le contrôle interne vise les
objectifs suivants : la séparation suffisante des fonctions, les
recettes dans leur totalité sont déposées dans les comptes
dans les bons délais, les paiements appuyés par des pièces
justificatives et sont du dûment autorisées, tous les paiements et
toutes les recettes sont enregistrés et qu'ils le sont correctement
(SAMBE & al, 2003 : 431).
1.4.1. Objectifs généraux du contrôle
interne liés aux cycles achat et de trésorerie
Selon RENARD (2010 : 143), le contrôle interne concourt
à la réalisation d'un objectif général que l'on
peut décliner en objectifs particuliers. L'objectif
général du contrôle interne est la continuité de
l'entreprise dans le cadre de la réalisation des buts poursuivis. Il
poursuit dans le même sens en disant que : « pour atteindre
l'objectif général, on assigne au contrôle interne des
objectifs permanents ». Ces objectifs permanents sont la fiabilité
et l'intégrité des informations financières et
opérationnelles, l'efficacité et efficience des
opérations, la protection du patrimoine et le respect des lois,
règlements et contrats.
1.4.1.1. Objectifs généraux du
contrôle interne liés au cycle achat
Selon SAMBE & al (2003 : 392), « les objectifs
génaux du contrôle interne sont les suivants :
- les séparations de fonction sont suffisantes ;
- les commandes sont dûment autorisées et sont
passées dans les meilleures conditions possibles ;
- les réceptions qui son enregistrées sans
délai sont conformes aux commandes
notamment en ce qui concerne la qualité, la
quantité et les délais de livraison ;
- les retours sur livraison ainsi que les avaries et manquants
constatés font l'objet
d'un suivi particulier afin d'obtenir des avoirs relatifs
à ces éléments ;
- les vérifications nécessaires ont
été effectuées et les imputations comptables correctement
faites sur les factures, elles-mêmes dûment approuvées ;
- l'enregistrement des factures est fait dans le respect des
principes comptables ; - les factures sont contrôlées avant leur
paiement, lequel est dûment autorisé ;
- les factures ne sont pas réglées plus dune fois
;
- le principe de séparation des exercices est
respecté ;
- les dettes en monnaie étrangères sont
correctement évaluées ».
Pour atteindre ces objectifs, il est nécessaire de prendre
un certain nombre de mesures qui contribue à rendre plus efficace
l'organisation en place.
1.4.1.2. Objectifs généraux du
contrôle interne du cycle trésorerie
Selon COOPERS & al (1998 : 263), « les objectifs du
contrôle interne de la trésorerie sont les suivants :
- établir les prévisions de trésorerie
fiables, afin de maximiser les produits générés
par les placements à court terme et d'éviter les
insuffisances de trésorerie ;
- s'assurer de la disponibilité des fonds
nécessaire pour pallier les éventuelles
insuffisances de trésorerie ;
- optimiser la rentabilité des placements temporaires ;
- accélérer les encaissements ;
- enregistrer avec précision toutes les créances
encaissées ;
- gérer le déroulement dans le temps des
décaissements ;
- minimiser les décaissements ;
- procéder à des décaissements uniques
lorsque les achats correspondant ont été autorisés ;
- régler les fournisseurs, verser les dividendes,
rembourser les emprunts, payer les impôts, et effectuer tous les autres
décaissements en temps voulu et s'assurer que les montants payés
sont corrects ;
- enregistrer tous les montants décaissés avec
précision ;
- protéger les disponibilités et les documents
comptables correspondants ».
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