1.3.3. Identification des risques opérationnels des
achats et de la trésorerie
Pour l'atteinte de ses objectifs, il est important pour
l'entreprise de mieux appréhender les risques opérationnels
d'achat et de trésorerie.
1.3.3.1. Risques opérationnels de
trésorerie
Les risques opérationnels liés au cycle
trésorerie sont relatifs à la faiblesse des procédures de
ce cycle. Selon BARRY (2004 : 275) et COOPERS & al (2000 : 263), les
risques opérationnels du cycle trésorerie sont les suivants : les
risques liés à la budgétisation, les risques liés
aux encaissements et décaissements, les risques liés au
contrôle des avoirs en caisse et en banque, les risques liés
à la comptabilisation des opérations de caisse et de banques et
à l'analyse et justification des comptes de virements de fonds.
1.3.3.1.1. Risques liés à la
budgétisation
Les risques liés à la budgétisation de la
trésorerie sont en général la méconnaissance des
objectifs spécifiques, la non élaboration du budget de
trésorerie, la mauvaise maîtrise de la trésorerie,
l'appréhension tardive des « impasses » de trésorerie,
l'inexactitude des informations relatives aux entrées et sorties de
trésorerie (BARRY, 2004 : 275) ; (COOPERS, 2000 : 263).
1.3.3.1.2. Risques liés aux encaissements et aux
décaissements
Les risques liés aux procédures d'encaissement
et de décaissement sont le risque de détournement d'encaissement
ou de détournement par création de dépenses fictives :
difficulté d'assurer un contrôle correct des caisses ;
difficulté d'exercer un contrôle séquentiel des
pièces de caisse ; risque de détournement des encaisses
significatives détenues par le caissier ; existence de bons de caisse
non régularisés, correspondant à des prêts
déguisés ; risque de détournement des encaissements
clients et de falsification des comptes clients concernés (SAMBE &
al 2003 : 431 ; SHICK , 2001: 154 ; AFTE 2003 : 57).
1.3.3.1.3. Risques liés au contrôle des
avoirs en caisse et en banque
Selon COOPERS & al (1999 : 218) les risques liés au
contrôle des avoirs en caisse et en banque sont : le risque de
détournement de caisse non détecté, risque de collusion
entre les responsables des caisses et les contrôleurs ; risque de
détournement d'avoir en banque et de falsification des états de
rapprochement bancaire ; risques de maintien dans les états de
rapprochement bancaire de montants significatifs en suspens, au
détriment de la trésorerie de l'entreprise.
1.3.3.1.4. Risques liés à la
comptabilisation des opérations de caisse
et de banques analyse et justification des comptes de
virements de fonds.
Les risques liés à ces procédures sont
les suivants : inexactitude, à un moment donné, des soldes
comptables des comptes de caisse et de banques, empêchant de ce fait,
l'exercice d'un contrôle correct ; risque de détournement de
montants retirés de la caisse ou de la banque pour alimenter
théoriquement d'autres comptes de trésorerie ; risque de
falsification des justifications des comptes de virements de fonds par les
auteurs du détournement (SHICK 2001 : 156).
1.3.3.2. Risques opérationnels des
achats
Les risques opérationnels du cycle achat regroupent
l'ensemble des risques liés à des défaillances des
procédures de ce cycle. Selon BARRY (2009 : 56-60) ces risques sont
les suivants : les risques liés à l'expression interne des
besoins, les risques liés à la sélection
des fournisseurs, les risques liés à la commande
relance des fournisseurs, les risques liés à la réception
et au contrôle de qualité et de quantité, les risques
liés à la réception, au contrôle, à
l'approbation et à la comptabilisation des factures, les risques
liés à l'analyse et suivi des comptes individuels des
fournisseurs, les risques liés au règlement des fournisseurs,
l'annulation des factures réglées, à la comptabilisation
des règlements et les risques liés à l'évaluation
et à la comptabilisation des charges encourues.
1.3.3.2.1. Risques liés à l'expression
interne des besoins -
Demandes d'achats
Les risques opérationnels liés à cette
procédure sont essentiellement les demandes d'achats établies de
manière anarchiques, compte non tenu des prévisions d'achats et
au détriment finalement de la situation de trésorerie de
l'entreprise, achat pas assez défini et risquant de ne pas correspondre
aux besoins et la compréhension insuffisante de l'origine des urgences.
(LEMANT, 1995 : 47)
1.3.3.2.2. Risques liés à la
sélection des fournisseurs
Selon COOPERS & al (1999 : 220-226), les risques
liés à cette procédure sont les suivants : Evaluation
inadéquate de la capacité des fournisseurs à respecter les
normes technique, à livrer les quantités requises, à
proposer des prix compétitifs, à respecter les délais de
livraison et à fournir un service client satisfaisant.
1.3.3.2.3. Risques liés à la passation de
la commande - relance des
fournisseurs
Les risques pouvant découler de la faiblesse de cette
procédure sont les suivants : commandes émises de manière
intempestives, au détriment de la situation de la trésorerie
à court terme et de besoins prioritaires essentiels au correct
fonctionnement de l'entreprise, commandes non-conformes aux besoins de
l'entreprise, excédentaires par rapport aux besoins du moment ; non
respect de leur engagement par les fournisseurs perturbant le fonctionnement de
l'entreprise ; commandes onéreuses par rapport aux conditions
générales appliquées par la concurrence (BARRY, 2009 :
56).
1.3.3.2.4. Risques liés à la
réception, contrôle de quantités et
qualités
Nous avons les risques de collusion entre « l'acheteur
réceptionnaire » et le fournisseur, en cas de commandes
utilisées directement sans transiter par les stocks ; non passation par
les services comptables des écritures de provision pour les
réceptions non appuyées par les factures, impossibilité
pour les services de réclamer les factures en cas de retard dans leur
transmission (BARRY 2009 : 65).
1.3.3.2.5. Réception, contrôle, approbation
et comptabilisation des
factures des fournisseurs
Les risques liés à ces procédures sont
les suivants : Impossibilités pour le services comptables de
réclamer les factures reçues par les services chargés de
leur contrôle, en cas de retard dans leur transmission ; risque de pertes
de factures non détectées ; risques d'approbation des factures
correspondant à aucune livraison ou établies sur une base
erronées ; risques d'envoi anarchique des factures aux services
comptables et d'enregistrement, par ces derniers, des factures à des
périodes non idoines, risques de double comptabilisation (SAMBE & al
2001: 298) .
1.3.3.2.6. Risques liés à l'analyse
régulière et suivi des comptes
individuels de fournisseurs
Les risques d'une perte de maîtrise, par les services
comptables, des comptes fournisseurs et donc méconnaissance des niveaux
réels des dettes envers ces derniers ; risques de non comptabilisation
de facture se rapportant à l'exercice ; risques d'alourdissement des
travaux de fin d'exercice (et donc de retard dans la parution des comptes)
né de la non exécution des travaux de justification des comptes
en cours d'année (SHICK 2001 : 215).
1.3.3.2.7. Risques liés au règlement des
fournisseurs, annulation des
factures réglées et comptabilisation des
règlements
Les risques liés à cette procédures sont
: les risques de paiement intempestifs, à contretemps, perturbant a
trésorerie ; risques d'enregistrement tardif ou de non enregistrement du
règlement dans le compte du fournisseur ; risque de paiement de factures
non appuyées par des livraisons ; risques de détournement de
règlement par
altération des montants ou du nom du
bénéficiaire ; risque de double règlement de factures
(erreur) ou de réutilisation de factures déjà
réglée (malversation) (BARRY, 2009 : 69)
1.3.3.2.8. Risques liés à
l'évaluation et comptabilisation des charges
encourues des provisions, des passifs latents
Les risques de cette procédure sont les suivants :
risques d'omission et comptabilisation de charges et d'altération de la
situation financière et des résultats de l'entreprise (majoration
des résultats bénéficiaires ou minimisation des pertes)
(BARRY, 2004 : 270).
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