La gestion des informations sensibles face a l'influence des médias étrangers et des NTIC en RDC( Télécharger le fichier original )par Didier MUKALENG MAKAL Kanteng Université de Lubumbashi - Graduat 2010 |
3.1.2. Sur la politique intérieureAndré-Jean Tudesq considère cette influence comme étant liée à l'audimat qui façonne l'opinion publique.9(*) Et les opposants politiques sur les médias étrangers trouvent un traitement impartial qu'ils ne trouvent pas à domicile : » les politiciens de tous bords, se confient à lui [l'envoyé spécial de la VOA à Kinshasa, en 1993] assurait qu'ils sont des bénéficier (sic) d'un traitement impartial »10(*) Il appert, ici, de noter que même des pouvoirs en place ont témoigné de leur importance aux chaines étrangères au nom de leur « impartialité ? » mais surtout parce que la grande « place publique »11(*) où Mobutu aimait à jouer12(*). Cette relation est scellée par les correspondants locaux de ces radios et télévisions ou étrangers (envoyés spéciaux), mais elle finit souvent par barder. 3.2. Le choc des médias étrangers13(*) Compte tenu du volume imposé à notre travail pratique, nous ne saurons grandement nous étendre sur ce point, néanmoins, nous développons quelques traits, ici, nous procédons comme aux points précédents. 3.2.1. Sur les médias locauxLongtemps le Tiers monde s'est plaint du monopole des impérialistes sur l'information et son mode de circulation (Nord-Sud) ; question débattue à l'ONU (UNESCO) sur le « nouvel ordre mondial de l'information ».14(*) André Jean-Tudesq souligne que ces médias « ont [parfois] joué le rôle de contournement des médias locaux »15(*) mais sans arrêter leur perfusion. Cette relation finit par exacerber les locaux qui se voient concurrencés, eh bien, oblitérés. Ainsi, on peut lire à Brazzaville « pour avoir réellement ce qui se passe au pays(...) il faut écouter les radios étrangères, lire la presse étrangère... »16(*) ; Au Bénin, le ton hausse et soulève un point capital : « cette invasion de notre espace audiovisuel est inquiétant pour notre sécurité culturelle, nationale, déjà que plus de 80% de programme de notre chaine nationale vienne de l'étranger ».17(*) Sans négliger le sens concurrentiel de ces propos, le problème est sérieux si la culture est menacée : et c'est cela la situation. a ce propos, un journaliste sénégalais râle à l'occasion de l'implantation de la 11è station FM de Rfi en Afrique à Moroni(Comores). Il parle de : « la présence coloniale française » [et] « comptoirs audiovisuels français » » 18(*) En RDC, la rtnc est l'une des rares qui ont décidé qui ont décidé de changer, ayant compris le danger. * 9 Tudesq J., influence des médias étrangers en Afrique subsaharienne, p * 10 Ib., p.368 * 11 Boullet, M., le choc des médias, Paris, Desclée, 1985, p.1 * 12 Tudesq., ib., p.361 * 13 Nous nous inspirons du titre de Boullet Michel, o.c., où il critique certaines pratiques courantes dans les médias. * 14 Everette, D. et Merrill, J.C., les médias en question, tradition de Dominique Walter, Longman, New-York, p.294 * 15 Tudesq, J., ib., p.363-364 * 16 Makiza, B., dans la semaine africaine, 25 déc. 1997, cité par Tudesq, J., ib., p. 365 * 17 La Gazette du Golf, 17-23 août 1993, cité par Tudesq, ib., p.365 * 18 Wal Fadjri, avril 1994, cité par Tudesq, J., ib., p.365 |
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