3.2.3. Mesure des flux de sédiment
L'air chargé de sédiments entre par un des
coudes, les sédiments se déposent dans le flacon à cause
de la diminution de pression engendrée par l'élargissement du
diamètre entre le coude et le flacon, puis l'air repart par l'autre
coude. Une voile en toile assure que l'orifice des
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collecteurs est toujours orienté face au vent (Photo 5
et figure 4). L'efficience de ce capteur est de 73 %.
Les capteurs sont alignés le long de 8 transects
distants de 10 m et orientés transversalement par rapport à la
dune. Sur chaque transects, un MWAC est placé à 3 m au vent et
à 2 m, 5 m, 8 m et 16 m sous le vent par rapport à la
palissade.
Partie externe Partie interne
Photo 5 : Capteurs (MWAC) de sédiments
transportés par le vent installés au vent par rapport au vent et
aux clayons de Leptadenia pyrotechnica sur la dune vive de Tchago
De nombreux modèles ont été proposés
pour décrire quantitativement le profil vertical de flux de
sédiments éoliens. Ici, l'équation (Stout & Zobeck.,
1996) ci-dessous a été utilisé :
q z
( )
|
q
= 0( + 1 )
z
|
-
|
p
|
ó
Où q (z) = densité de flux de
masse à la hauteur z [kg/m2] ;
q0 = densité de flux de masse à
la surface du sol [kg/m2] ;
ó = coefficient correspondant à la hauteur
moyenne de saltation [m] ; p = exposant [-].
Les paramètres de l'équation ont
été calculés à partir du poids des sédiments
piégés à différentes hauteurs par les capteurs.
L'intégration de ce profil sur la hauteur de récolte des
sédiments fournit le flux de masse en un point. Les flacons des capteurs
de sédiments sont vidés après chaque
évènement et les flux récoltés sont emballés
et pesés à Gouré.
3.2.4. Mesures des paramètres climatiques
Les données climatiques sont récoltées
grâce à une station météo automatique enregistrant
les données relatives au vent et à la pluie en continu.
Après chaque 15 min, une moyenne de ces paramètres
enregistrés est faite et gardée en mémoire.
3.2.5. Mesure de sédiment
Pour chaque hauteur du capteur par rapport au sol, la
quantité des sédiments récoltés est divisée
par la surface de l'orifice du capteur et ramenée en kg/m2.
Le critère déterminant si un événement
éolien est érosif ou non est le nombre de coups par minute
enregistré par le saltiphone. On considère qu'il y a
érosion à partir de 40 coups par minute. Ce seuil fixe le
début et la fin de l'événement. Ensuite, on procède
à la vidange de ces capteurs où les sédiments sont
échantillonnés, emballés, puis pesés à
Gouré.
|