2.2.2. Nature et état de la
végétation
La nature de la végétation est un facteur qui
conditionne l'érosion éolienne. La végétation
maintient la cohésion de la couche superficielle et permet aussi de
retenir les particules du sol par les racines. Donc, la
végétation s'oppose à l'effet d'avalanche et constitue la
meilleure protection contre l'érosion éolienne.
En zone tropicale sèche :
'/La végétation spontanée est
particulièrement herbacée, rabougrie et clairsemée ;
'/la végétation ligneuse est rare, quand elle
existe, elle est constituée de steppe et de savane ;
'/la végétation cultivée dans les champs
est quasiment pâturée par les animaux. Ces derniers créent
par piétinement, l'émiettement du sol et le laissent sensible
à l'érosion éolienne.
En définitive, en zone tropicale sèche le sol
est soumis pendant une longue période de l'année aux vents
violents notamment de l'harmattan et de la mousson (Ambouta., 2005).
2.2.3. Nature et état du sol
La nature et l'état du sol sont aussi des causes qui
favorisent la mise en place de l'érosion éolienne:
· La structure du sol : le
caractère meuble du sol favorise le détachement des particules
par le vent ;
· La texture du sol : les sols sableux
sont les plus sensibles à l'érosion éolienne. Si on ajoute
de l'argile et de la matière organique au sol sableux il devient
résistant (Ambouta., 2005) ;
· L'humidité :
l'érodibilité d'un sol décroît en fonction
de l'augmentation de son humidité. Au contraire, une absence
d'humidité, en l'occurrence un sol sec favorise l'action du vent
(Yahaya., 2002).
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2.2. 4. Formations sableuses
Lorsque le vent s'affaiblit et perd sa vitesse
d'entraînement du sable celui-ci se dépose. La forme des
dépôts ou accumulations sableuses est très complexe, non
seulement, en raison de la structure du courant éolien, mais aussi de la
nature de la surface du sol, de la topographie, de la végétation
et de la dimension des graines de sables (FAO .,1988). Ainsi, on distingue :
· Voile éolien : C'est un
saupoudrage diffus de particules sableuses à la surface du sol. (FAO.,
1988) ;
· Nebka : C'est surtout des buttes de
sables au pied des arbustes (Ambouta., 2005) ;
· Barkhane : C'est une dune en forme de
croissant dont le versant convexe est au vent (FAO., 1988) ;
· Dunes linéaires ou Sif : une dune
linéaire ou Sif du mot arabe saff (sable) est un édifice
allongé, étroit, de forme étirée sur toute sa
longueur (FAO., 1988) ;
· Dunes en pyramides ou « ghourd
» : Ce sont des collines de sable souvent en forme de pyramides
étoilées avec trois ou plusieurs bras s'étalant à
partir du sommet (FAO., 1988) ;
· Aklè : C'est un dense assemblage
de dunes qui se tassent et tendent à grimper l'une sur le dos de la
précédente (FAO., 1988) ;
· Dune parabolique : C'est une dune
dissymétrique en forme de fer à cheval à concavité
au vent plus ou moins fixée par la végétation (FAO., 1988)
;
· Cordons longitudinaux ou sandridge : Les
cordons allongés ou « Sandridges » sont de larges
édifices sableux longitudinaux, séparés par des couloirs
de déflation (FAO., 1988).
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