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Taux de change réel d'équilibre et évolution de ses fondamentaux dans l'UEMOA

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par Sèwanoudé Honoré HOUNGBEDJI
Université d'Abomey-Calavi-BENIN - DEA/ Master 2010
  

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SECTION I : LA METHODOLOGIE D' ESTIMATION DU TAUX DE CHANGE REEL

D' EQUILIBRE ET DE SA DISTORSION

La détermination du niveau de distorsion du TCR due à ses fondamentaux demeure encore l'un des défis majeurs auquel est confrontée la plupart des travaux empiriques en la matière.

Dans cette partie, nous procédons d'une part à une spécification du modèle de détermination du TCR à partir de la revue théorique et empirique et d'autre part, nous présentons les différentes techniques d'estimation.

PARAGRAPHE I : LE MODELE ECONOMETRIQUE D'ESTIMATION DU TAUX DE CHANGE REEL D'EQUILIBRE ET DE SA DISTORSION

A- Choix et traitement des variables explicatives du TCR I- Choix et mesure des variables

Il existe une multiplicité d'approches de compréhension du concept de TCR dans la littérature. Le choix d'un indicateur (approche retenue) dépend, de l'objectif

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visé dans son usage. Alors que le taux de change effectif réel (TCER) se définit comme le TCN corrigé ou pondéré par la structure du commerce extérieur d'un pays, le TCR quant à lui représente le prix relatif des produits étrangers par rapport aux produits nationaux exprimés en monnaie nationale. Il compare le prix d'un même panier de biens dans la nation et à l'étranger. C'est donc une mesure du pouvoir d'achat relatif de la monnaie nationale par rapport à la monnaie étrangère. Ainsi le TCER n'est rien d'autre que le taux de change effectif pondéré par les prix relatifs qui traduit l'état de compétitivité d'une économie. Au regard de cette multiplicité d'approches, le concept de TCER semble l'idéal pour cette étude ; dans la mesure où il est indicateur de compétitivité de l'économie et tient compte des spécificités existantes entre l'économie qui est étudiée (UEMOA) et l'ensemble du reste du monde. Toutefois, nous retenons la variable TCR pour l'estimation du TCR d'équilibre. Ainsi, à l'instar des autres études empiriques qui visaient à appréhender les facteurs explicatifs du niveau d'équilibre du TCR, la nôtre prend l'indicateur du TCR comme étant la variable endogène de l'estimation [ G.Nébié, (2008)].

Sur la base du cadre théorique développé ci-dessus ( chapitre I) et au regard des enseignements issus du modèle dynamique de NATREX puis à l'approche retenu par le FMI25 ; le lien entre le TCR et l'évolution de ses fondamentaux au sein de l'UEMOA, est cerné par les variables que sont : le solde de la balance courante cumulée ; croissance de la productivité ; la préférence pour le présent , les flux financiers extérieurs rapportés au PIB , les termes de l'échange, le développement financier à travers le ratio crédit à l'économie rapporté au PIB et la politique monétaire (PM)26. Notons que la PM est mesurée par le différentiel de la croissance

de la masse monétaire (M2) par rapport à celle du PIB au cours de l'année

précédente [Yougbare, (2009)].

Le TCR de long terme étant influencé par les variables précédemment citées (chapitre 2), la conjugaison de ces variables fondamentales suivant la relation de long terme permet de générer les valeurs d'équilibre du TCR par le canal d'un filtre.

25 Dans l'approche retenue par le FMI, l'accent est mis sur le solde de la balance du compte courant cumulée. [BOROWSKI et COUHARDE, (2000)].

26 Selon BALDWIN et KRUGMAN, (1989), la politique économique menée peut influencer la trajectoire du TCR, et même l'équilibre de long terme qui, peut dépendre à court terme du fait de phénomènes d'hystérèse.

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L'on spécifie ainsi une équation du TCR notée (E) sous la forme (les variables sont en logarithme à l'exception des variables CP et PM) de :

b5

0 1 2 3 4

Eit b b CPit b BCCit b PPit b TEit

= + + + + +

FFit

+ b DFit b PMit b DF PP it

+ + 8 . + å

6 7

(18)

Avec :

E = le Taux de change réel (coté à l'incertain) ;

CP = la Croissance de la Productivité qui est censée capter

l'effet Balassa ;

BCC = le solde de la Balance courante Cumulée ;

PP = le rapport de la consommation privée et publique au

PIB captant la préférence pour le présent ;

TE = les termes de l'échange ;

FF = les Flux Financiers extérieurs rapportés au PIB ;

DF = le rapport du crédit à l'économie au PIB qui capte le

niveau du développement financier.

PM = la variable captant la Politique Monétaire ;

DF.PP = Cette variable capte l'effet croisé existant entre le

développement financier et la préférence pour le présent d'une nation ;

bi = les paramètres des différentes variables explicatives de

l'équation N°18 ;

åit = Termes d'erreurs.

i allant de 1 à 8 pays (les pays de l'UEMOA) ; t allant de 1989 à 2008.

De l'équation N°18, notre intérêt réside dans l'est imation de la relation de long terme entre le TCR et ses fondamentaux pour l'atteinte de l'objectif spécifique N°1 [estimer les déterminants fondamentaux du taux de change réel].

Nous espérons pour l'ensemble des variables explicatives, des signes positifs ou négatifs (+/-). Un signe positif (négatif) traduirait une appréciation (dépréciation) de la variable ainsi considérée sur TCR.

II- Traitement des variables du modèle et sources des données a-Traitement des variables du modèle

~ La variable expliquée : TCR

La variable TCR a été calculée par nous mêmes à partir des données de la Banque Mondiale. A cet effet, nous avons choisi la formulation suivante :

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Pe

TCR = E ; avec Pn les prix intérieurs ; Pe les prix étrangers (américains). E

Pn

représentant le TCN entre le pays considéré (le Franc CFA) et le dollar américain, exprimé comme la quantité de monnaies nationales pour une unité de dollar US (coté à l'incertain). Dans une telle présentation, une hausse du TCR représente une dépréciation réelle de la monnaie nationale (car les prix des biens échangeables augmente relativement à ceux des biens non échangeables) ; ce qui concoure à une amélioration de la compétitivité de l'économie. Par contre, une baisse est un signe d'appréciation de la monnaie nationale (les prix des biens échangeables baissent relativement à ceux des biens non échangeables) ; ce qui génère une perte de compétitivité de l'économie. En effet, si les prix intérieurs s'accroissent, Pn augmente et nous avons une appréciation du TCR. Il en est de même, si les prix étrangers (Pe) baissent par rapport aux prix nationaux, ou encore en cas d'appréciation du TCN, donc une baisse de E. L'on retient que la hausse du prix intérieur et la baisse du prix à l'étranger engendrent toute chose égale par ailleurs, une appréciation du TCR et donc une perte de compétitivité. De manière pratique, pour le calcul de nos TCR, nous avons utilisé, pour les prix nationaux, les indices des prix à la consommation nationale (IPC). L'IPC reflète le niveau des prix intérieurs dans la mesure où, cet indicateur permet de suivre dans le temps l'évolution des prix des biens et services couramment utilisés (aliment, logement, meubles, habillement, transport etc...). Enfin, pour les prix étrangers, nous avons retenu l'indice des prix à la consommation des USA comme proxy des prix étrangers. D'autres auteurs ont préféré utiliser les indices des prix aux producteurs des USA dans le but de rapprocher les estimations faites par le FMI et la banque mondiale dans la conception du TCR des pays [Baldi et Mulder, (2004) ; Gustave Nebié, (2008)]. Compte tenu des données disponibles, nous nous tenons à l'IPC des USA.

Le choix de cette spécification du TCR s'explique pour plusieurs raisons, dont la plus importante est sa simplicité :

le reste du monde serait assimilé à l'économie des USA, dans la mesure où, la plupart des transactions sont facturées en dollar particulièrement pour les produits de base qui sont les principaux produits d'exportation des pays de l'UEMOA ; même si le Franc CFA est arrimé à l'Euro via Franc Français. Ce choix vient d'être renforcé du fait que les statistiques existantes pour cette étude sont exprimées en dollar ;

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4 il n'y a pas de différence fondamentale entre les évolutions des indices des prix des principaux pays développés à long terme, qui sont également les principaux clients des pays d'Afrique sub-saharienne (UEMOA). Si donc le dollar américain est la monnaie de référence pour les échanges de produits de base et que les prix USA peuvent bien approximer les prix mondiaux, alors cette spécification se défend bien ;

4 également, les données statistiques sur l'Afrique sub-saharienne sont très rares et leurs qualités très approximatives, surtout sur le long terme. Aussi, vouloir se lancer dans des calculs sophistiqués de taux de change effectifs réels parait bien risqué et le résultat hasardeux.

~ Les variables explicatives

La plupart de nos variables secondaires sont issues du bulletin « statistiques choisies » de la BAD. Toutefois, elles ont été traitées en fonction de l'objet de cette étude.

4 En ce qui concerne, la variable BCC, nous avons procédé à un cumul du solde de la balance courante sur toute la période d'étude. Ceci afin de pouvoir mettre en exergue l'influence du cycle et des mouvements de change passés ; ce qui permet d'exclure les effets de valorisation dans la dynamique de ce solde.

4 La variable termes de l'échange est le rapport des indices de prix à l'exportation et à l'importation. L'on parlera de détérioration des termes de l'échange

si TE < 100 et d'amélioration lorsque TE > 100.

4 Pour les variables de préférence pour le présent (PP), les flux financiers (FF) et le développement financier (à travers le crédit à l'économie), nous les avons rapportés au PIB courant dans la mesure où ils ont été pris au prix courant également.

4 La croissance de la productivité qui n'est rien d'autre que le PIB réel par tête, a été prise telle qu'elle. Par contre, pour la politique monétaire, nous avons retenu de la spécifier comme étant le différentiel entre la croissance de la masse monétaire

(M2) et celle du PIB au cours de l'année précédente.

b- Sources des données

Les données qui ont servi à nos estimations sont celles issues de deux sources : le bulletin « statistiques choisies » que publie la Banque Africaine de Développement (BAD) édition 2009 et la base du CNUCED.

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La période d'étude retenue est de 1989 à 2008 soit 20 années, compte tenu de la disponibilité des données pour l'ensemble des huit pays de l'UEMOA ; notamment le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d'Ivoire, la Guinée Bissau, le Mali, le Niger, le Sénégal et le Togo. Ce qui équivaut à 160 observations lorsqu'on compile les données (Estimation sur donnée de panel).

Par ailleurs, le logiciel Stata 9.1 est utilisé pour nos différentes estimations.

B - Spécifications des modèles du taux de change d'équilibre et de la distorsion

I- Spécification de l'équation du taux de change d'équilibre

Soto et Elbadawi, (2008) suggèrent qu'à partir des modèles de détermination du TCR, l'on puisse établir et estimer une relation entre le TCR et ses fondamentaux. Cette relation ainsi estimée permettra d'en déduire le niveau du mesalignement par rapport à l'équilibre. Une fois que l'équation N°18 est estimée, il est possible de déduire l'équilibre et la distorsion. En effet, la série du TCR et ses fondamentaux significatifs est décomposé en deux composantes : une tendance de long terme stationnaire considérée comme étant le niveau d'équilibre et une autre transitoire correspondant à des fluctuations de court terme non stationnaire. La composante permanente ou de long terme de ces séries permet d'estimer le niveau d'équilibre du TCR. Le TCR d'équilibre se calcule comme la composante permanente du TCR expliquée par ses fondamentaux significatifs tels qu'il ressort de l'estimation de l'équation N°18. Cette nouvelle régression nous per met l'atteinte de l'objectif N° 2 de cette étude [évaluer le niveau d'équiibre du taux de change réel].

Les valeurs d'équilibre des fondamentaux du TCR peuvent être appréhendées à l'aide des filtres. Soto et Elbadawi, (2008) recommandent le filtre de ChristianoFitzgerald, alors qu'Abdid et Tsangarides, (2006) suggèrent celui de HodrickPrescott. Par contre pour la même finalité, Dufrenot et Yehoue, (2005) utilisent la méthode des moyennes mobiles. Pour cette étude, nous utilisons la méthode d'Hodrick et Prescott pour sa simplicité et son usage répandu dans les études empiriques. En effet la méthode vise à décomposer les fondamentaux (TCR et ses explicatives significatives) en composantes permanentes et transitoires. La composante permanente est considérée comme étant le niveau d'équilibre. Dans cette décomposition, l'auteur recommande une valeur de ë (paramètre de filtrage) de

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l'ordre de 1600 pour les données trimestrielles. Dans la pratique, le paramètre ë = 100 est pris pour les données annuelles.

Il est à noter que l'avantage de cette approche est de permettre d'avoir un TCR d'équilibre qui varie dans le temps en fonction de l'évolution de ses fondamentaux. Ceci vient d'ailleurs réconforter l'intérêt de cette étude. Cet indicateur de distorsion (l'écart du TCR à son niveau d'équilibre) ainsi obtenu ; est considéré comme une mesure de l'ajustement économique global. A l'aide de cet indicateur, il est possible d'étudier l'effet de l'évolution des fondamentaux du TCR sur son mésalignement.

II - Spécification de l'équation du mésalignement du TCR

Selon l'approche retenue par les auteurs, au TCR d'équilibre est associé le mésalignement courant (M) qui est l'écart du TCR courant à sa valeur d'équilibre. L'on parlera de surévaluation (appréciation) lorsque le TCR courant est supérieur au TCR d'équilibre (M > 0) et de sous-évaluation (dépréciation) si le TCR d'équilibre est supérieur au TCR courant (M < 0). Alors qu'une surévaluation traduit une perte de compétitivité, la sous-évaluation par contre indique un gain de compétitivité toute chose égale par ailleurs. Dans le court terme, les fondamentaux du TCR s'écartent de leur niveau d'équilibre.

Après avoir obtenu les valeurs du mésalignement (M); cette dernière est soumise à une nouvelle régression. Dans cette nouvelle estimation, M est la variable endogène et expliquée par un vecteur des fondamentaux du TCR significatifs d'après la relation N°18. Cette estimation, permet d'attein dre l'objectif N°3 de cette étude [estimer l'incidence de la dynamique des fondamentaux du TCR sur son mésalignement ].

Plus explicitement, cette régression vise à identifier les variables macroéconomiques pertinentes qui accentuent la distorsion du TCR.

Au regard de ce qui précède, quelles sont les techniques d'analyses économétriques qui s'apprêtent à l'objectif de cette étude ?

PARAGRAPHE II : LES TECHNIQUES D'ESTIMATIONS EN PANEL

Les estimations sont réalisées au moyen des estimateurs « between » ou inter (permet de calculer les moyennes individuelles des différents individus de l'échantillon) et « within » ou intra (permet de calculer les écarts aux moyennes

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individuelles) à l'aide des méthodes LSDV27 (Least Square Dummy Variable) ou la MCG (Méthode des Carrées Généralisées) selon le cas. En effet, lorsqu'il s'agit d'un modèle à effet fixe, la méthode LSDV est appropriée pour l'estimation. Par contre, l'estimateur par la MCG appliquée au modèle à effets aléatoires est sans biais, convergent et efficace. Cette technique permet d'estimer une relation de long terme entre le TCR et ses fondamentaux. Toutefois, avant toute chose, il sera procédé à une présentation des tests de spécification dans la mesure où cette étude porte sur une estimation sur donnée de panel.

A- Les tests de spécification

Lorsque l'on considère les données de panel, la toute première chose qu'il convient de vérifier est la spécification homogène ou hétérogène du processus générateur des données. Sur le plan économétrique, cela revient à tester l'égalité des coefficients du modèle étudié dans la dimension individuelle. Sur le plan économique, les tests de spécification reviennent à déterminer si l'on est en droit de supposer que le modèle théorique étudié est parfaitement identique pour tous les pays ou au contraire s'il existe des spécificités à chaque individu ou pays (Doucoure, 2008). Pour rappel, le modèle sans effet est celui pour lequel la constante et les différents paramètres des variables explicatives sont identiques pour toutes les variables. Dans ce cas, l'usage du panel est inopportun. Une régression pays par pays est souhaitable. Le modèle à effets fixes est celui pour lequel les paramètres sont identiques pour l'ensemble des variables dépendantes mais les constantes varient selon les variables indépendantes. L'estimateur défini sur ce modèle est appelé « Within ». Pour le modèle à effets aléatoires, les paramètres sont identiques pour les variables explicatives, par contre, le terme d'erreur du modèle se décompose en effet spécifique (fixe) et en effet résiduel (qui varie) ; d'où le nom de modèle à « erreurs composées ». L'estimateur défini sur ce modèle est le MCG.

Plusieurs tests de spécifications sont disponibles dans la littérature. Il sera présenté trois tests pour cette étude.

27 Elle consiste, pour tenir compte de la variance intra groupe de la variable endogène, à introduire des variables muettes correspondant au vecteur associé à la constante dans la spécification du modèle à estimer. Les coefficients estimés appelés WITHIN, sont des estimateurs linéaires sans bais.

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Test de Fisher ( ou Likelihood Ratio Test)

Modèle 1: Yit = á + Xitb+åit

Modèle 2 : Yit = ái + Xitb+åit

On teste l'hypothèse H0: á1 = á2 = á4 ... = = án = á

Le test d'hypothèse s'écrit:

H0: Absence d'effets fixes (Modèle 1)

H1:Présence d'effets fixes (Modèle 2)

La statistique de Fisher est :

F* = [(Nt-n-1)/n-1]. [(R22-R12) /1- R22] ; avec R12, R22 respectivement le coefficient de détermination calculé sur le modèle 1 et 2 ; n est le nombre d'observation par individus ; T est la taille de l'échantillon et k est le nombre de variables explicatives.

La statistique F* suit sous l'hypothèse d'absence d'effets fixes une loi de Fisher à (n-1) et (T-n-k). On accepte l'hypothèse nulle d'absence d'effets fixes si la statistique F* est inferieure à la valeur critique lue sur la table de Fisher.

Ou si p-valeur est < à 5%, l'on accepte l'hypothèse de présence d'effet fixe.

Test de Breusch et Pagan (Test de Multiplicateur de Lagrange) Modèle 1: Yit = á + Xitb+åit

Modèle 3: Yit = á + Xitb+ ái +åit

Le test d'hypothèse s'écrit :

H0: Absence d'effets aléatoires (Modèle 1)

H1: Présence d'effets aléatoires (Modèle 3)

On effectue un test du multiplicateur de Lagrange. Si la p-value associée au test vaut 0, on accepte l'hypothèse H1 de présence d'effets aléatoires.

Test de Hausman (1978)

Le test Hausman est appliqué à de nombreux problèmes de spécification en économétrie. Mais son application la plus répandue est celle des tests de spécifications des effets individuels en panel. Il sert ainsi à discriminer les effets fixes et aléatoires.

H0: Présence d'effets aléatoires H1: Présence d'effets fixes

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La statistique du test de Hausman appliquée au test de spécification des effets individuels est la suivante :

H = (BMCG - BLSDV)' [Var ((BMCG - BLSDV)]-1 . (BMCG - BLSDV)

Sous l'hypothèse nulle H0 la statistique H suit asymptotiquement (N tend vers l'infini) une loi du Khi deux à k degrés de liberté. On accepte l'hypothèse nulle de présence d'effets aléatoires si la statistique H est inferieure à la valeur critique lue sur la table du Khi deux. Autrement dit, si H < X2 (k) lue, on accepte H0 ; avec k nombre de variables explicatives du modèle. Dans ce cas, on accepte l'hypothèse nulle d'absence de corrélation entre les effets individuels et les variables explicatives. De même, on accepte le modèle à effet fixe si la p-valeur est < à 10%.

B -Test de stationnarité

> Test de stationnarité de Im-Peraran-Shin ( IPS)

Pour pouvoir effectuer ces tests, il faut impérativement un panel cylindré (c'està-dire sans données manquantes). Ce test est similaire au test d'ADF. Il est stable et efficace, il demeure applicable aux modèles de données de panel de petite taille. Le test d'hypothèse est le suivant:

H0: Toutes les séries sont non stationnaires

H1: Seule une fraction des séries individuelles est stationnaire. On rejette l'hypothèse H0 si la p-value est inferieure à 5%.

SECTION II : ANALYSES DES RESULTATS D'ESTIMATION ET SUGGESTIONS PARAGRAPHE I : PRESENTATIONS ET ANALYSES DES RESULTATS

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"Les esprits médiocres condamnent d'ordinaire tout ce qui passe leur portée"   François de la Rochefoucauld