B- une meilleure prise en compte de l'assainissement dans
les budgets du département
L'assainissement souffre de la faiblesse de la part qui lui
est réservée dans le budget ou il ne figure même pas dans
ses grandes lignes. Il est souvent sous entendu ou complètement
ignoré à cause de son coût que les collectivités
semblent incapables de supporté.
Ainsi, au niveau des collectivités la carence de
l'assainissement est au point le plus bas avec une modique part des budgets qui
lui est affectée. Le Rapport audit urbain Pikine de 2001 (op.cit.)
montre ainsi la faiblesse de l'investissement dans le secteur de
l'assainissement dans ce département comparé aux autres secteurs
tels : l'éducation, les équipements marchands. L'assainissement
et l'environnement ont bénéficié de moins
d'investissement, avec respectivement 0,8 % et 0,5% des projets récents
au moment où le budget de la ville de Pikine avoisine les 8 Mds FCFA.
Cette situation est semblable dans les communes d'arrondissement de Pikine
où l'assainissement ne figure nulle part dans les budgets.
L'environnement est souvent assimilé aux inondations qui elle aussi
n'est pas prise en compte dans les plans budgétaires.
La gestion des eaux surtout pluviales dépendant en
grande partie de l'aide extérieure c'est-à-dire des partenaires
ou parfois de la solidarité nationale à travers des
Téléthons. La gestion de l'assainissement, si on se
réfère au code de l'assainissement (op.cit) ne fait l'objet
d'aucune prévision comme cela se devait au regard des articles L8 et L9
dudit code qui exige la présence d'un plan d'assainissement des eaux
usées et pluviales pour chaque commune avec au préalable
l'existence d'un plan directeur d'urbanisme. Cette recommandation reste
opposable aux tiers en
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leur absence. Le diagnostic de cette situation dans le
département montre les difficultés qui existent à ce
niveau car la quasi-totalité de ces communes ne dispose de ces outils de
planification qui doivent être des piliers sur lesquels doivent s'appuyer
les décideurs locaux afin de faire des prévisions fiables pour
l'assainissement de leur commune respective. De plus, l'exploitation des
ouvrages de collectes des eaux usées et pluviales de méme que le
financement des investissements en concurrence avec l'ONAS reste très
difficile dans la mesure où les budgets des collectivités locales
ne permettent pas de couvrir ces charges constituant un éternel
problème de recouvrement de ses redevances par l'ONAS
délégataire au compte des communes. Le schéma prévu
par le code de l'assainissement ne pourra prospérer sans une
révision de l'allocation budgétaire pour l'assainissement qui
devra être la solution pour résoudre ces difficultés.
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