Section II : l'impact de l'assainissement sur le cadre
de vie
Le défaut d'assainissement dans la zone de Pikine a eu
comme conséquences une pollution extraordinaire (paragraphe I) et la
présence de maladies liées à l'utilisation des eaux
(paragraphe II)
Paragraphe I : une pollution incontrôlée
dans toute la zone
Deux éléments peuvent nous éclairer sur
la situation de la pollution grandissante dans la zone de Pikine à
savoir la situation de la nappe phréatique (A) et les rejets directs
d'eaux usées, d'origines ménagères ou industrielles, et
pluviales vers la mer (B).
A- une pollution de la nappe très
élevée par le nitrate
La situation de la nappe phréatique à Pikine
pose un grand problème aux populations et décideurs politiques en
place car elle fait l'objet d'une pollution extraordinaire en nitrate et en
fer. Ce résultat est confirmé par l'essentielle des études
effectuées dans cette zones. Nous pouvons prendre comme exemple la
dernière étude menée par le département de
Géologie de Dakar en rapport avec le CRDI, ENDA/RUP et
l'OMS20. Il a été noté dans cette étude,
qui du reste c'est poursuivi par des séminaires et ateliers
d'échange sur la question, que le taux de 20 mg/l toléré
par l'OMS est largement dépassé par les eaux analysées de
cette nappe qui ont atteint des teneurs qui avoisinent les 500mg/l. De
même, les analyse de la SONES ont confirmé ces études
entrainant officiellement la fermeture de certains des forages qui
alimentés directement cette zone avec l'eau tirée de la nappe.
La pollution de la nappe résulte de plusieurs sources,
comme l'indique les experts du département de Géologie et
ENDA/RUP spécialisés dans les questions d'eau et
d'assainissement, notamment
20 Maîtrise des eaux pluviales et des rejets
unitaires, 2008/2009
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les rejets directs des eaux usées dans la nappe mais
aussi des divers éléments enfouis comme les déchets
solides, les eaux de vidange, etc.
De plus, la présence de la grande décharge de
MBEUBEUSS dans cette zone présente d'énormes dangers du fait de
la nappe qui affleure. L'étude menée par la GTZ sur cette
décharge montre effective la contamination en métaux lourds de la
commune de Malika alimentée par la même nappe de Thiaroye. Cette
situation à conduit les autorités étatiques, notamment
lors de la dernière rencontre organisée par le CADAK/CAR et le
CRDI à l'hôtel de ville de Dakar de déclarer la
décision de la fermeture de cette décharge et de l'ouverture d'un
CET (centre d'enfouissement technique).
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