II.3.4. L'immobilisation de
l'azote
L'immobilisation s'opère simultanément avec la
minéralisation. C'est une forme de perte temporaire pour les cultures
où les microorganismes consomment l'azote minérale.
C'est un processus par lequel les micro-organismes du sol
assimilent l'azote pour leurs propres besoins de renouvellement et de
croissance. L'immobilisation ou la réorganisation est d'autant plus
importante que le sol a une forte activité biologique.
Selon GAGNON (2009), l'immobilisation et la
minéralisation sont deux phénomènes qui opèrent
simultanément et dépendent du rapport carbone-azote.
En effet, si le rapport carbone azote est :
· < 30 : Minéralisation > Immobilisation, la
minéralisation est plus soutenu que l'immobilisation
· > 30 : Immobilisation > Minéralisation,
l'immobilisation est plus contracté.
L'immobilisation ou la réorganisation ne doit pas
être considérée comme une perte pour le système sol
plante, mais elle représente une immobilisation de l'engrais dans le
compartiment organique du sol
Elle arrive souvent lorsque, stimulés par un apport
excessif en carbone facilement assimilable, les micro-organismes du sol
prolifèrent, ils risquent de consommer tout l'azote disponible ; l'azote
"immobilisé" dans les cellules bactériennes est alors hors de
portée des plantes pour un temps.
Dès l'apport d'engrais azoté (cas de
l'urée) dans le sol, une compétition s'engage entre les
micro-organismes du sol et la culture pour la consommation de cet azote.
L'urée n'est pas sujette à une réorganisation
spécifique, mais elle est plutôt immobilisée via la
réaction biologique entre forme ammoniacale et micro-organismes (Recous,
1987; Le Souder & Taureau, 1997), cités par MERIGOUT (2006)
Lixiviation
Cycle de l'azote
Figure n°3 : Transformations biologiques et non
biologiques affectant le devenir de l'azote dans le sol (d'après
Nicolardot et al. 1997 cité par M Mattieu
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