Genre et gouvernance politique
Après l'adoption des recommandations issue de la
conférence de Luxembourg en 2000, et retenues 2005 à
pékin, le gouvernement de la République Démocratique du
Congo, a montré son engagement politique pour la promotion de
l'égalité de chance. Depuis l'an 2006, la RDC s'est dotée
d'une nouvelle constitution. Ce document adopté à travers leur
référendum populaire, est le texte de loi qui va régir le
fonctionnement des institutions de la République Démocratique du
Congo.
« La nouvelle constitution traduit la
volonté politique et l'expression nationales des populations à un
Etat légitime, juste, démocratique, organisé et soucieux
du bien être socio-économique. Dans son préambule et dans
ses articles, 5,14 et 15, celle-ci a mis en place les buts
« légitimation de toute politique d'égalité et
d'équité de Genre »27(*).
A cet effet, le gouvernement de la RD Congo a mis en place,
un nouvel élan et s'engage à promouvoir des réformes
institutionnelles en faveur de la Bonne Gouvernance et de l'intégration
de la démarche basée sur l'égalité entre les hommes
et les femmes.
« La participation des femmes dans les instances de
prise de décision à tous les niveaux des institutions politiques
et publique reste encore minime. Cela empêche la majorité de la
population constituée des femmes (elles représentent 53,7% de la
population active, contre 46,3% pour les hommes) à faire entendre et
à faire valoir ses aspirations et besoins »28(*).
D'où l'importance de l'application du principe de
jouissance d'égalité et de parité dans la vie politique et
publique tant au niveau local, provincial qu'international est indispensable
pour le développement d'un pays.
Genre et processus électoral
Un accord global et inclusif signé
en décembre 2002 entre le gouvernement congolais, les mouvements
armés, l'opposition politique et la société civile,
avaient comme objectif de mettre fin au conflit et à la guerre, afin de
réunifier le pays pour organiser des élections libres
transparentes et démocratique au cours d'une période de
transition de 24 mois. Ces institutions de la transition ont été
mises en place incluant (ex commission électorale indépendante),
actuellement la commission électorale nationale indépendante
(CENI)29(*)
C'était un atout majeur et important d'initier ce
processus en assurant la participation des femmes et des hommes, aux prises de
décision et à la gestion de la chose publique. Cela a permis la
participation et l'implication de la femme comme étant
« l'élection, candidates) à tous les niveaux des
élections à trouver l'information et sensibilisation.
« A l'issue d'un séminaire national
organisé du 4 au 5 décembre 2009, par l'association des
parlementaires européen pour l'Afrique (AWEPA) en sigle, à
Kinshasa, les femmes leaders politiques ont demandé au ministère
du Genre de la famille et enfant de la RD Congo, de s'engager à la
participation des femmes aux prochaines élections en
2011 »30(*).
Elles envisage également de sensibiliser leurs partis politiques pour
mobiliser davantage l'électorat féminin.
La prise en compte de la dimension genre dans les
élections améliora l'accès des groupes
désavantagés particulièrement les femmes, à
l'information sur le processus électoral et assurera leur participation.
Il incitera les femmes à participer au processus électoral et
à présenter leur candidatures également pour les
élections en 2011.
Il est indispensable d'assurer l'intégration de
l'égalité dans toutes les instances et activités de la
commission nationale indépendante, de faciliter l'accès à
l'information, à la formation et à la participation des femmes
congolaises dans toutes les étapes du processus électoral.
* 27 Le rôle de la
femme dans l'économie formelle et informelle en RDC communication
présentée par le prof. Mukoko , université de Kinshasa, 21
sept. 1999, inédit.
* 28 Contribution à
l'analyse genre de l'APP, PNUD, Kinshasa, sept. 2005, p. 10.
* 29 Contribution à
l'analyse Genre de l'APP, PNUD , Kinshasa, septembre 2003, p. 16.
* 30
http :www.genre.francophonie.org. consulté le 30/03/2010.
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