4.1.1 Le principe
Il est connu depuis 1880, grâce aux recherches
d'Alphonse Bertillon sur l'identification des récidivistes. Nos
empreintes digitales sont uniques, en tout cas sur certains points : c'est ce
qu'on appelle les minuties, c'est-à-dire les lignes, les bifurcations,
les « îlots », les points, la terminaison des crêtes...
bref, l'arrangement spécifique de tous les éléments
formant les lignes papillaires qui se trouvent sur nos doigts, arrangement
rendant possible une infinité de combinaisons. Qui plus est, le dessin
formé par ces lignes sur nos doigts n'évolue jamais. En fonction
du niveau de sécurité souhaité, on estime qu'il faut entre
10 et 20 points de correspondance pour certifier une empreinte.
4.1.2 L'enregistrement de l'empreinte
Dans un premier temps, il faut enregistrer la « bonne
empreinte ». L'utilisateur doit poser son doigt sur la surface du
système biométrique, qui est un tout petit scanner en silicium
qui va prendre une image en noir et blanc de l'empreinte. Elle sera ensuite
traitée par un logiciel
d'analyse qui va simplifier l'image pour ne garder que ce qui est
important, c'est-à-dire les minuties : c'est ce que l'on appelle faire
une EDR (empreinte digitale réduite).
C'est le niveau de sécurité qui détermine
le nombre de minuties utilisées par empreinte : plus le logiciel
d'analyse en enregistre, plus le niveau de sécurité est
élevé. Une fois l'analyse effectuée, il faut
réaliser un cryptage pour que personne ne puisse avoir accès
à l'information. C'est ce que l'on appelle « l'enrôlement
biométrique ».
4.1.3 La lecture de l'empreinte
Une fois la bonne empreinte enregistrée, le
système est fonctionnel. Dès qu'un client titulaire d'un compte
émet un chèque, il doit apposer au verso son empreinte digitale
à l'aide d'une encre. Lors du paiement du chèque,
l'opérateur de caisse essaie de capter à l'aide d'un lecteur
l'empreinte se trouvant au verso du chèque. Elle est scannée,
puis soumise à un traitement EDR (Empreinte Digitale Réduite),
comme pour l'enregistrement de la bonne empreinte. Mais, ici, il s'agit d'une
EDR en attente, qui est analysée par un programme de reconnaissance et
d'identification. Il prend comme référent l'image codée,
qui est la clé. L'algorithme compare les minuties de l'EDR en attente et
celles de l'EDR stockée, pour mesurer les différences, puis le
logiciel donne une note. Plus elle est haute, plus les EDR se ressemblent. Et
plus le niveau de sécurité est élevé, plus la note
nécessaire pour valider l'empreinte est élevée. Si l'EDR
en attente obtient une note assez élevée, elle est validée
et le système est déverrouillé. On peut alors payer le
chèque.
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