INTRODUCTION GENERALE
Le respect des principes, des règles et des
méthodes de comptabilisation ne serait pas suffisant pour atteindre les
objectifs d'image s'il n'était complété par des mesures
destinées à assurer l'exhaustivité et la fiabilité
des informations produites.
Ainsi suite aux nombreux scandales financiers qui ont
secoué les entreprises américaines à la fin des
années 90 et au début des années 2000, les Etats-Unis ont
adopté, le 30 Juillet 2002, le Sarbanes Oxley Act (SOX). L'article 404
de cette loi exige que la Direction Générale engage sa
responsabilité sur l'établissement d'une structure de
contrôle interne comptable et financier et qu'elle évalue,
annuellement, son efficacité au regard d'un modèle de
contrôle interne reconnu.
Mieux, l'analyse du scandale financier le plus récent,
celui de la Société Générale en France qui s'est vu
détournée 5 milliard d'euros, permet de s'interroger sur la
question de la fiabilité du système de contrôle interne mis
en place au sein de la banque.
De plus le développement ou l'émergence tant
prôné par les pouvoirs publics ne saurait être effectif avec
un faible taux de bancarisation ; les banques se doivent d'afficher une image
de sécurité afin de décourager l'informel et de drainer
vers elles les agents économiques hostiles au système bancaire.
C'est vrai, il faut l'avouer, le secteur bancaire est l'un des secteurs les
plus règlementés et les plus contrôlés.
Néanmoins il est en proie à des malversations qui tentent de
porter atteinte à son image de marque et de sécurité
financière qu'on lui a toujours reconnues. Cependant le contrôle
interne comme définit par l'Ordre des Experts Comptables en France est
l'ensemble des sécurités contribuant à la maîtrise
de l'entreprise.... l'un des objectifs consiste à prévenir les
erreurs et les fraudes.
Au regard des faits marquants évoqués, il
convient conformément à la formation reçue, de
s'interroger sur le contrôle interne de la Société
Générale de Banques au Bénin, une structure bancaire dans
laquelle nous avons effectué le stage.
Pour ce faire nous avons choisi d'axer nos réflexions
sur le thème suivant : «LE CONTRÔLE INTERNE, UN OUTIL
DE SECURISATION DES OPERATIONS BANCAIRES : CAS DE LA SGBBE »
Cette étude vise non seulement une mise en pratique des
connaissances théoriques reçues, mais aussi une contribution
à la résolution d'un problème que rencontre la SGBBE dans
l'exercice des ses activités. La banque est un établissement de
crédit autorisé par la loi à assurer des opérations
de banque c'est-à- dire la réception de fonds du public, les
opérations de crédit, ainsi que la mise à la disposition
de la clientèle ou la gestion de moyens de paiement.
Autrement dit une banque est une entreprise qui gère
les dépôts et collecte l'épargne des clients, accorde des
prêts et offre des services financiers. De ce fait elle doit offrir
à la clientèle les garanties d'une sécurité
suffisante à l'exercice de son activité. Elle doit donc disposer
d'un contrôle interne assez dynamique.
Au travers de trois chapitres élaborés nous
développerons le thème ci-dessus énoncé. Le premier
chapitre se consacrera à la présentation de la SGBBE et missions
effectuées, Le second exposera le cadre théorique et l'approche
méthodologique, et le dernier chapitre présentera d'abord le
diagnostic du contrôle interne en place, ensuite la synthèse du
diagnostic et les conditions de mises en oeuvre des solutions.
CADRE DE L'ETUDE ET
MISSIONS EFFECTUEES
CHAPITRE I :
Le présent chapitre abordera les questions de la
présentation du cadre de l'étude et de la restitution des
observations de stage en termes de l'état des lieux de base.
SECTION 1 : PRESENTATION DU CADRE DE L'ETUDE
Cette section est composée de deux paragraphes. Le premier
aborde successivement l'historique, la structure organisationnelle et la
situation géographique de la SGBBE.
Le second traite des constats faits à partir de
l'état des lieux sur les principales directions, les principales
activités et l'environnement de la SGBBE avant de présenter non
seulement les tâches exécutées mais aussi les autres
constats.
PARAGRAPHE 1 : PRESENTATION DE LA SGBBE A-
HISTORIQUE
1- Le groupe Société
Générale
La création de la Société
Générale, SG par abréviation remonte au 4 mai 1864, date
du décret d'autorisation signé par Napoléon III. Elle est
une association d'entreprises et de groupes bancaires français. Son
siège à Paris. Aujourd'hui elle figure parmi les plus grands du
système bancaire européen. Depuis 2003 le résultat du
groupe n'a cessé de croître. En 2006, le groupe a
réalisé un résultat net part du groupe de 5 221 millions
d'euro et a été classé 5ème de la zone euro et
8ème des bourses françaises avec un capital de 30,7 milliards
d'euro. En 2007 le scandale financier dit d'affaire Kerviel a laissé ses
traces néanmoins le groupe réussit à s'en sortir avec un
résultat net part du groupe de 947 millions d'euro. La réussite
de cette stratégie de croissance repose notamment sur les valeurs
partagées au sein du groupe Société
Générale: le professionnalisme, l'esprit d'équipe,
l'innovation.
La SG mène des activités dans plus de
soixante-quinze (75) pays dans le monde. Il est donc aisé de comprendre
la présence de la Société Générale de
Banques au Bénin, SGBBE par abréviation en tant qu'entreprise
transnationale filiale du groupe SG.
2- La Société Générale de
Banques au Bénin
Ouverte à la clientèle depuis le 03
Février 2003, la SGBBE mène son activité en tant que
banque commerciale avec pour objectif la satisfaction des besoins de
financement des entreprises et organisations de toutes tailles ainsi que des
personnes physiques installées au Bénin. Son
actionnariat est composé aussi bien du groupe SG en
tant qu'actionnaire majoritaire que d'investisseurs nationaux. De 3,5 milliards
à la création son capital est passé à 7 milliards
depuis 2006. Depuis sa création elle connaît une évolution
remarquable grâce à la croissance de son produit net bancaire et
de ses parts de marché : 13,6% pour les crédits, 10,7% pour les
dépôts et 10,9% pour le total bilan à fin Décembre
20071. Ceci témoigne sa place de 3ème
banque béninoise en terme de part de marché après trois
exercices et jusqu'à ce jour. A fin 2007 elle compte un stock de 12.490
clients toutes catégories confondues.
B- SITUATION GEOGRAPHIQUE ET ENVIRONNEMENT DE LA
SGBBE
1- Situation géographique
Depuis sa création la SGBBE a implanté son
siège au coeur de la ville de Cotonou précisément dans la
zone commerciale du quartier Ganhi sur l'Avenue Clozel, partageant le
même immeuble que la librairie SONAEC.
L'agence principale est située juste à
côté du siège et accueille depuis l'ouverture de la banque
des milliers de clients. L'agence St Michel ouverte depuis le 14/12/2004 est
située sur le Boulevard St Michel, non loin de l'église St
Michel. Dans sa stratégie d'extension l'agence Porto-Novo fût
ouverte à la clientèle le 07/04/2008 dans la cité
historique dite des « aïnonvi » juste à l'entrée
de la ville de Porto-Novo au quartier Catchi sur le boulevard Extérieur,
Rue 40.
Dans sa stratégie d'être plus proche de la
clientèle, la SGBBE a créé des points banque tant dans la
ville de Cotonou que dans ses périphéries. Dans un but de
repère facile, ces points banque s'identifient par le nom du quartier de
ville où ils sont installés. L'annexe 2 donne la liste exhaustive
des points banque et leur localisation.
2- L'environnement de la SGBBE
2.1 La clientèle de la SGBBE
La clientèle constitue l'ensemble des consommateurs
actuels et potentiels des produits de la banque. A la SGBBE, la
clientèle est classée en deux catégories :
2.1.1 La clientèle des particuliers (CLIPRI)
Elle est composée des personnes physiques, des enfants
mineurs ainsi que des incapables majeurs (cas particulier de fonctionnement de
compte).
1 Source : classification des banques par la banque
centrale
2.1.2 La clientèle commerciale (CLICOM)
Elle est composée des petites, moyennes et grandes
entreprises, des sociétés commerciales, du secteur bâtiment
et des travaux publics. Elle concerne aussi les Organisations Non
Gouvernementales (ONG), les entreprises individuelles, les
établissements et les professions libérales.
2.2 La concurrence
On distingue fondamentalement deux sortes de concurrence:
2.2.1 La concurrence directe
Elle peut être définie comme toutes les
entreprises offrant les produits semblables dans la même tranche de prix.
Les dix (10) autres banques de la place constituent les concurrents directs de
la SGBBE à savoir :
BANK OF AFRICA BENIN (BOA)
ECOBANK BANK BENIN (EBB)
FINANCIAL BANK BENIN (FBB)
BANQUE INTERNATIONALE DU BENIN (BIBE)
CONTINENTAL BANK BENIN (CBB)
DIAMOND BANK BENIN (DBB)
BANQUE SAHELO-SAHARIENNE D'INVESTISSEMENT ET DE COMMERCE (BSIC)
BANQUE REGIONALE DE SOLIDARITE (BRS)
BANQUE ATLANTIQUE
AFRICAN INVESTMENT BANK (AIB)
Il va falloir donc un grand effort de la part de la SGBBE pour
maintenir sa position de troisième banque au Bénin et de viser la
place de leader.
2.2.2 La concurrence indirecte
Les concurrents indirects peuvent être définis
comme des entreprises qui satisfont partiellement les mêmes besoins de la
clientèle des banques. Les concurrents indirects de la SGBBE sont
notamment les établissements financiers tels que le CREDIT du BENIN,
CREDIT PROMOTION BENIN, EQUIPBAIL, les SGI (Société de Gestion et
d'Intermédiation financière) et d'autres Etablissements tels que
la Caisse Nationale d'Epargne (CNE), les tontiniers, les mutuelles, les
cambistes, etc.
PARAGRAPHE 2 : ACTIVITE, ANALYSE DES PERFORMANCES
ET PERSPECTIVES
A- LES PRINCIPALES ACTIVITES DE LA SGBBE
Les principales activités ne varient pas d'une banque
à une autre. Elles sont précisées dans l'article 3 de la
loi N° 90-018 du 27 Juillet 1990 portant Réglementation Bancaire en
République du Bénin. Nous citons : « sont
considérées comme banques les entreprises qui font profession
habituelle de recevoir des fonds dont il peut être disposé par
chèques ou virements et qu'elles emploient, pour leur propre compte ou
pour le compte d'autrui, en opération de crédit ou de
placement». Il ressort de cette définition que la collecte des
ressources et les opérations de crédit sont les principales
activités d'une banque.
1- La collecte des ressources
La SGBBE collecte ses ressources au moyen des produits de
placement monétaires qu'elle met à la disposition de sa
clientèle. Les produits de placement monétaire sont
constitués d'une gamme variée de comptes de
dépôt.
Ces produits lui procurent les ressources nécessaires
afin de répondre aux demandes sans cesse croissant des emprunteurs.
Les conditions et caractéristiques des ces produits se
résument à travers les plaquettes présentées en
annexe 8
2- Les opérations de crédit
Les opérations de crédits constituent la seconde
activité principale d'une banque. A la SGBBE, les crédits sont
désignés comme des prêts. Nous distinguons donc :
- le Prêt Personnel Ordinaire (PPO) ou Prêt à
la Consommation
- le Prêt Expresso
- le Prêt Immobilier
- le Prêt Epargne Logement
- le Prêt Scolaire
- le Prêt d'Etude Universitaire
Les conditions d'obtention des prêts sont toutes simples,
le demandeur doit d'abord être titulaire d'un compte courant et donner la
preuve de ses revenus.
Une analyse du dossier est faite et la suite peut être
favorable ou défavorable ; bien entendu que le banquier essaie dans
l'étude du dossier de se couvrir énormément contre divers
risques notamment le risque crédit.
Les taux d'intérêt sont variables d'un type de
prêt à un autre mais le plus souvent indexé au TBB (Taux de
Base Bancaire) plus un certain nombre de point.
Exemple : taux PPO = TBB+4points. C'est-à-dire que
si le TBB est à 9%, le taux maximum pour le PPO est de 13%. Donc suivant
la qualité du client, la banque choisit d'ajouter un certain nombre de
points au TBB pour constituer le taux d'intérêt à lui
appliquer.
B- ANALYSE DES PERFORMANCES ET PERSPECTIVES
D'EVOLUTION
Cette partie sera consacrée dans un premier temps
à l'analyse des performances de l'entreprise au moyen des graphiques des
éléments caractéristiques de l'activité bancaire.
Ces graphiques seront accompagnés de commentaires pour expliquer
l'évolution sur les années spécifiées.
La deuxième partie consistera à présenter
les perspectives d'évolution de la SGBBE du point de vue expansion des
points de vente, renforcement des équipes et création de nouveaux
produits ou amélioration des produits existants.
1- Analyse des graphiques
1.1 Analyse du Produit Net Bancaire de la
SGBBE
GRAPHIQUE N°1
EVOLUTION DU PRODUIT NET BANCAIRE DE LA SGBBE (en
milliard de francs)
7,95
6,69
4,53
2,90
1,21
2003 2004 2005 2006 2007
Source : Rapports de gestion
Commentaire :
Pour son premier exercice, la SGBBE a connu un produit net
bancaire de 1,21 milliard de francs au terme de onze mois d'activité.
Une performance moins remarquable par rapport à celle de l'exercice 2004
qui a presque connu le triple du PNB de 2003. Elle a su maintenir sa
stratégie de croissance, ce qui a permit l'accroissement du PNB de 2005
soit une variation positive de 56,2% par rapport à 2004. Avec cette
percée elle a talonné plusieurs de ses concurrents. En 2006 on
note également une évolution par rapport à 2005 de l'ordre
de 47,6% une variation légèrement en baisse par rapport à
celui de 2005. La croissance a été poursuivie en 2007 avec une
diminution considérable en terme de variation par rapport à 2006.
En somme, l'analyse du PNB sur les 5 premiers exercices montre une croissance
sur les exercices considérés. La courbe si elle devrait
être tracée est évolutive.
1.2 Analyse de la part de marché suivant les
dépôts de la SGBBE
GRAPHIQUE N°2
PART DE MARCHE S/DEPÔT AU 31/12/2007
En Million de FCFA Dépôt
clientèle SGBBE: 69 058 Dépôts clientèle
marché bancaire: 645 473 (hors
gouvernements et institutions internationales)
SGBBE AUTRES BANQUES
89,3%
10,7%
Source : Rapport de gestion 2007
Commentaire :
Si toutes les banques devraient avoir la même part de
marché, la part de marché théorique serait de 10%, les
banques étant au nombre de 10. La SGBBE a elle seule 10,7% en
deçà de la part de marché théorique. C'est donc une
performance pour elle de détenir au terme de 5 exercices 10,7% du total
des dépôts de la clientèle soit environ 69 058 million de
francs. Elle doit certes chercher à conquérir une part plus large
pour maintenir ou dépasser sa position de 3ème dans ce sens. Pour
ce faire elle doit offrir à la clientèle des conditions plus
attrayantes en matière de dépôt, varier par exemple
à la hausse le taux d'intérêt à servir aux
déposants.
1.3 Analyse de la part de marché suivant les
crédits de la SGBBE
GRAPHIQUE N°3
PART DE MARCHE S/CREDITS AU 31/12/2007
En Million de FCFA Crédits
clientèle SGBBE: 74 768 Crédit clientèle marché
bancaire: 551 077
SGBBE AUTRES BANQUES
86,4%
13,6%
Source : Rapports de gestion
Commentaire :
La part de marché théorique étant de 10%,
c'est donc une performance pour la SGBBE d'atteindre en l'espace de 5ans 13 ,6%
des crédits distribués au Bénin. Ceci témoigne bien
son caractère de banque commerciale et de sa vision d'accompagner les
entreprises pour le développement du Bénin. La SGBBE occupe avec
cette performance la place de troisième banque prenant en compte le
critère crédits au 31/12/2007.
1.4 Analyse des provisions pour créances
impayées, douteuses et litigieuses
GRAPHIQUE N°4
NIVEAU DES PROVISIONS POUR CREANCES
IMPAYEES, DOUTEUSES ET LITIGIEUSES
(En million de francs)
3918
898
535
164 220
2003 2004 2005 2006 2007
Source : Rapports de gestion
Commentaire :
De 2003 à 2004 les provisions ont connu une variation
à la hausse de 34 ,1% ; elles passent ensuite à 535 en 2005 avec
une variation de +143,1%. Malgré l'évolution des crédits
en 2006, le niveau est passé à 898 soit une variation positive de
67,8%, une baisse considérable en terme de variation rapportée
à 2005. Les provisions ont atteint un niveau remarquable en 2007 avec
une variation de +336,3% par rapport à 2006. Il y a lieu de s'interroger
sur la nature des crédits et sur la qualité des
bénéficiaires. L'analyse témoigne d'un risque
élevé dans l'entreprise.
2- Les perspectives d'évolution
La SGBBE après l'ouverture de sa première agence
en province, celle de Porto-Novo envisage très prochainement fait le cap
sur Parakou au titre de sa 4ème agence et la
2ème en province. Les deux agences de Cotonou seront aussi
renforcées par une troisième. La fin de la construction du
siège est prévue pour l'année prochaine et les services
centraux connaîtront de nouveaux bureaux, ce qui permettrait un
renforcement de l'effectif de la banque.
SECTION 2 : STRUCTURE ORGANISATIONNELLE ET
MISSIONS EFFECTUEES
PARAGRAPHE 1 : STRUCTURE ORGANISATIONNELLE
La SGBBE est une société anonyme avec conseil
d'administration présidé par un président qui
délègue ses pouvoirs à un directeur général
dans le cadre de la gestion. Ainsi la Direction Générale (DG)
à la tête de la structure coiffe la Direction Administrative et
Financière (DAF) et la Direction D'exploitation (DEX). Il est à
souligner que certains services qualifiés de stratégiques sont
directement rattachés à la Direction Générale (voir
organigramme en annexe 2). La description des différentes directions se
présente comme suit :
A- LA DIRECTION GENERALE
Elle est chargée du management des autres directions et
de la gestion de la société suivant les instructions
définies par le conseil d'administration. En plus du DAF et DEX. Les
services qui lui sont directement rattachés sont :
1- Le Service Contrôle Interne
C'est un service indispensable dans une organisation comme la
SGBBE. Ce service veuille au respect du contrôle interne en place
à travers le respect des procédures, le respect de la
réglementation bancaire, le respect du secret professionnel, le respect
des recommandations d'audit. L'audit interne permet au moyen des
contrôles réalisés de tester le système de
contrôle interne et de l'adapter.
2- Le Service Contrôle des Risques
L'environnement bancaire se révèle être un
environnement menacé par toutes sortes de risques. Afin de
maîtriser et d'éviter ces risques, la SGBBE a trouvé
opportun la création de ce service. Il veille au respect des normes
prudentielles en matière de crédit et sensibilise les agents sur
les risques surtout ceux opérationnels.
3- Le Service des Affaires Juridiques
Comme son nom l'indique, le service des affaires juridiques
assume les fonctions relatives au respect du droit et de la législation
en vigueur. Il éclaire la direction sur les aspects juridiques que
revêtent les contrats signés avec les tiers. Il assume
également la garde des différentes suretés reçues
des clients ; également la rédaction des contrats de prêt
de la clientèle.
B- LA DIRECTION ADMINISTRATIVE ET FINANCIERE (DAF) ET LA
DIRECTION D'EXPLOITATION (DEX)
1- La Direction Administrative et Financière
(DAF)
Pour mener à bien la fonction qui lui est
dévolue, la Direction Administrative et Financière
délègue ses pouvoirs à des responsables de services
qu'elle contrôle. Au nombre de ces services nous avons :
1.1 Le Service Organisation
Comme le nom l'indique, le service Organisation a à
charge l'organisation technique de la banque en terme de gestion des
habilitations, de paramétrage et du bon fonctionnement des applicatifs
bancaires tels que DELTA BANK, DELTA IMMO, DELTA PAIE.
Le service organisation gère également les projets
informatiques, assume la Maîtrise d'ouvrage et l'harmonisation
conformément aux diverses normes (Banque Normative, HARPE).
1.2- Le Service Informatique
Le service informatique gère le système
d'information dans sa globalité. Il a à sa charge la gestion des
parcs informatique et téléphonique et assume les fonctions
suivantes :
1.2.1 Etudes et Développement
Elle permet l'étude et le développement de
petits programmes permettant aux utilisateurs d'automatiser les tâches
récurrentes afin d'optimiser le temps de travail. Cette section se
charge de régler les problèmes rencontrés par les
utilisateurs dans les différents applicatifs avec le concours du service
Organisation.
1.2.2 Exploitation
L'exploitation assumer les tâches quotidiennes
dévolues au service informatique en terme de sauvegardes de
données, de génération des états de fin de
journées ou périodiques, d'exécution de requêtes
informatiques et de traitements de fin de journée.
Elle veille aussi à la sécurité du
système d'information et au dépannage des utilisateurs.
1.2.3 Banque à Distance
Elle assure la gestion du système d'information dans le
cadre des produits de banque à distance tels que VOCALIA, MESSALIA,
SOGEBENIN en veillant sur le fonctionnement et la qualité de
l'information à fournir aux clients.
1.2.4 Bureautique et Hotline
Elle assure une maintenance permanente du système
d'information en solutionnant les différents problèmes des
utilisateurs en termes de dysfonctionnement du réseau ou de panne du
matériel informatique mis à leur disposition.
1.3- Le Service Ressources Humaines
Le rôle de ce service se résume en ces
différentes tâches :
- l'organisation des recrutements à travers la collecte
des besoins; - la gestion des affectations ;
- la gestion de la paie du personnel et des primes à
accorder au personnel ; - l'inscription aux caisses de sécurité
sociale et de retraite du personnel;
- la gestion des présences, des absences et des
congés du personnel ; - la gestion des avantages accordés au
personnel ;
- la formation et le recyclage du personnel.
1.4- Le Service Moyens Généraux
Ce service s'occupe de la logistique et a à charge:
- la gestion des immobilisations à travers
l'inventaire;
- le suivi des chantiers depuis la conception jusqu'à la
réalisation des travaux;
- la gestion de l'approvisionnement des besoins (en
matériels et en fournitures) de la commande jusqu'à la
réception et au stockage;
- le règlement des fournisseurs;
- la gestion des courriers;
- la supervision du gardiennage;
- la gestion des chauffeurs et véhicules;
- la gestion du standard.
1.5 - Le Service Contrôle de Gestion
Ce service s'occupe :
- de l'élaboration du budget en relation avec la
Direction;
- de la validation budgétaire des commandes de service des
moyens généraux. - du contrôle budgétaire,
- du rapport d'activité - plaquette conseil ;
- de l'élaboration de reporting périodique
adressé au siège
1.6- Le Service ComptabilitéA ce service
sont attribuées diverses tâches à savoir :
- la centralisation et la saisie de toutes les pièces
comptables relevant des opérations diverses;
- la vérification du résultat des
arrêtés de comptes avec l'accord de comptabilisation
- la vérification des échelles reçues de
l'informatique à envoyer aux clients par le biais du service moyens
généraux;
- l'élaboration des états à transmettre
à la BCEAO;
- la gestion des archives;
- le suivi quotidien des déséquilibres comptables
;
- la gestion des immobilisations ;
- le pointage des pièces comptables saisies ;
- le suivi des comptes;
- l'élaboration des déclarations fiscales.
1.7- Le Service Moyens de Paiement
Ce service regroupe en son sein trois sous services ; le service
des moyens de paiements internationaux et le service des moyens de paiements
domestiques et le service monétique.
1.7.1 Le service des moyens de paiements internationaux Ce
service gère comme son nom l'indique :
- les transferts émis/reçus de l'étranger
;
- les remises/crédits documentaires ;
- le suivi des comptes de correspondants étrangers ;
1.7.2 Le service des moyens de paiements domestiques
Ce service a à charge :
- la gestion des opérations domestiques (virements
internes, émission des chèques de banque, virements autre banque,
etc.) ;
- le suivi des comptes des correspondants locaux ;
- la gestion de SICA UEMOA
1.7.3 Le service monétique
Le service monétique mène l'activité
monétique en assumant :
- la réception des demandes de cartes visa faites par les
clients ;
- la commande et la réception des cartes ;
- la gestion des oppositions sur les cartes en cas de perte ou de
vol ;
- la gestion des rééditions de code à la
demande du client ;
- la gestion des matérielles monétiques (DAB, TPE)
;
- le dépouillement et la comptabilisation des états
VSS (Visa net Settlement Service) ; - le rapprochement des caisses dab ;
- la maintenance des cartes visa.
2 - La Direction d'Exploitation
Elle regroupe les services, les conseillers clientèle
privée et les conseillers clientèle commerciale, les agences et
se présente comme suit :
2.1 Le Service Back-office
Le service Back-office se charge du traitement des dossiers des
clients de l'ouverture jusqu'à la clôture du compte du client. Il
effectue les activités suivantes :
- la création et montage des dossiers de crédits
;
- le dépouillement et l'analyse des états
financiers reçus des clients ;
- la mise en place des crédits ;
- la gestion des demandes d'accords de classement ;
- la gestion des DAT/CAR entreprises ;
- le traitement des BIA ;
- la gestion des dossiers physiques clients ;
- le traitement des réclamations ;
- la gestion de la qualité et du service après
vente
2.2 Le Service Communication et Marketing
Ce service nouvellement créé, permet à la
SGBBE de fidéliser ses clients et de leur
proposer des produits répondant à leurs besoins. Ce
service a entre autres missions :
- De définir et mettre en oeuvre les stratégies
d'information vis-à-vis des clients ; - D'assurer les relations avec la
presse ;
- D'assurer la communication financière en étroite
collaboration avec la filière Finance ; - D'assurer la communication
interne ;
- De bâtir, avec l'aide des filières
concernées, les outils assurant l'information des
communautés internes, externes ou spécifiques
(actionnaires, internautes etc....) ; - D'intégrer la dimension
communication lors des grands projets transversaux ;
- D'adapter l'offre de la banque, axée autour des
marchés et des produits, en fonction de la
demande, de la concurrence et des moyens ;
- D'encourager les comportements de la clientèle
favorables à la réalisation des objectifs commerciaux.
2.3 Le Centre de Service Client Western Union
Sous la supervision du Responsable de Clientèle
Privée, ce service gère l'activité Western Union. Il
gère les opérateurs Western Union et les réclamations des
clients faites dans ce sens. Il suit les règlements de factures des
transactions avec l'entité Western Union
2.4 Les Conseillers de Clientèle
Sous la supervision des Responsables de la Clientèle,
les conseillers de clientèle sont en contact avec les clients pour
informer sur les services et les produits offerts d'une part et les conditions
de la banque d'autre part. Ils sont à l'amont des opérations avec
la clientèle et se distinguent suivant le type de clientèle. Il
existe cependant des conseillers clientèle privée qui s'occupent
des clients personnes physiques et des conseillers clientèle commerciale
qui s'occupent des clients personnes morales, les entreprises et
sociétés.
2.5 Les agences et points banque rattachés
Les agences ainsi que les points banque qui y sont
rattachés sont sous la supervision du
Responsable de la Clientèle Privée offrent les
services tels que: - les versements d'espèces ;
- les retraits d'espèces ;
- les ouvertures de comptes ;
- les opérations de change ;
- les opérations d'envoi et de réception d'argent
via Western Union ;
- les demandes (de position, de cheque, de carte bancaires,
d'opposition...etc.) ;
PARAGRAPHE 2 : ETAT DES LIEUX ET MISSIONS
EFFECTUEES
Ce paragraphe nous permettra de faire l'état des lieux et
de restituer ensuite les travaux effectués au cours du stage ainsi que
nos observations.
A- ETAT DES LIEUX
1- Le service Contrôle de Gestion
Le service Contrôle de Gestion, outre les fonctions
habituelles reconnus à ce service assume les tâches suivantes :
· Elaboration du Compte Rendu Mensuel (CRM)
· Le suivi de l'activité monétique en termes
de rentabilité
· Le suivi des opérations de crédits
internationaux et domestiques
· L'analyse de l'évolution de la clientèle
· L'analyse du taux d'équipement
· Le suivi des dépenses en immobilisation
· Le suivi des ratios prudentiels
· L'élaboration des différents rapports pour
le Conseil d'Administration et l'Assemblée Générale
Ordinaire
· L'élaboration du rapport annuel
2- Le service Contrôle Interne
La description du service contrôle interne passe par la
pléthore de taches dévolues à ce service. Il s'agit des
tâches suivantes :
· confection du planning d'audit
· supervision des missions d'audit
· rédaction des rapports d'audit
· traitement semestriel du SAD
· suivi des activités d'audit
· suivi de la réalisation des
préconisations
· coordination des activités de la surveillance
permanente
· rédaction du rapport trimestriel de la commission
bancaire
· élaboration des requêtes
· préparation et participation au comité
d'audit
· évaluation du personnel de l'audit
· déclaration de soupçon
· rédaction du rapport de l'AMLO
· rédaction du rapport de contrôle de
conformité
· participation aux projets
· participation à l'élaboration du PCA
· validation des procédures
· rédaction de notes internes
· validation des schémas comptables
· validation de la création des comptes internes
· formation
· traitement des demandes d'information de PAEN/AUD/FIL
· réalisation des missions d'audit
· chargé de la surveillance permanente
· mise à jour du carnet de contrôles
· mise à jour de la base de la surveillance
permanente
· mise à jour du tableau des
préconisations
· mise à jour de l'organigramme de la SP des
services
· formation des acteurs
· ajustage du DAB
· différence de caisse
· suivi des différences de caisse et de l'ajustage
des caisses
· suivi du compte de cash advance
· suivi des versements et des retraits de la BCEAO
· suivi des situations comptables et périodiques de
la BCEAO
· suivi de la détermination de la réserve
obligatoire
· suivi de la réévaluation des devises
3- Le service Comptabilité
Placé sous la DAF, le service comptabilité a
principalement à charge la production des états financiers,
l'élaboration des déclarations fiscales, le traitement comptable
des opérations et la gestion comptable des immobilisations de la banque.
Ce service fonctionne en étroite collaboration avec tous les autres
services de la banque ce qui témoigne l'importance et le volume des
tâches qui lui sont dévolues. Entre autres tâches nous
pouvons citer :
3.1 La centralisation et la saisie des pièces
comptables
C'est une tâche qui consiste à journaliser les
pièces comptables qualifiées d'OD (Opérations Diverses).
Ces pièces sont issues des opérations ne pouvant être
saisies directement du fait qu'elles n'avaient pas été
prévues dans aucunes des masques de saisie de l'initiateur. A la
réception de la pièce, l'agent comptable analyse le bien
fondé de l'opération et procède à une
vérification par rapport à la procédure des OD et saisit
ou rejette selon le cas.
3.2 La vérification du résultat des
arrêtés des comptes
L'arrêté des comptes est une opération qui
consiste à déterminer au terme d'une période
déterminée le montant des intérêts à servir
aux clients et/ou le montant des intérêts à percevoir
d'eux. Le calcul des arrêtés à la SGBBE est mensuel et se
fait automatiquement au moyen d'un module conçu à cet effet dans
l'applicatif bancaire DELTA. Une vérification est faite par chaque
conseiller de clientèle sur la base du fichier du calcul des
arrêtés généré par le logiciel et des
conditions à appliquer au client. Après les éventuelles
modifications, Le service informatique procède à la
comptabilisation. La comptabilisation n'est rien d'autre que
l'intégration du fichier dans la base, ce qui donne lieu aux imputations
des comptes des clients et des comptes interne comme les comptes de frais de
tenue de comptes, de TAF,...etc.
3.3 L'élaboration des états Banque
Centrale
Il s'agit des différents états et
déclarations pour lesquels la BCEAO fait aux banques l'obligation de
présentation suivant des périodicités bien
définies. Hormis ceux (DEC 2000 jusqu'à DEC 2043) à
présenter sur support électronique (disquette), d'autres sont
à présenter sur support papier (DEC 2000 et ratios
prudentiels).
3.3.1 L'état quotidien
Comme son nom l'indique c'est un état
élaboré chaque jour sur la base des informations de la veille et
envoyé à la BCEAO. C'est un état qui renseigne entre autre
sur l'encours des engagements vis-à-vis de la clientèle,
l'encours des concours à la clientèle, la position nette des
comptes de correspondants, etc.
3.3.2 L'état décadaire
C'est également un état qui est produit chaque
dix (10) jours et envoyé à la BCEAO. C'est un état
récapitulatif des emplois et des ressources par catégorie
d'agents économiques suivant : banques et correspondants bancaires,
établissements financiers inscrits, gouvernement et institutions
internationales non financières, autres agents économiques.
L'état a été paramétré dans le logiciel mais
il fait l'objet de vérification avant la transmission.
3.3.3 Les DEC
C'est le vocable retenu par la BCEAO pour désigner les
différents états faisant office d'états financiers des
banques. Comprenez simplement par DEC, Documents des Etablissements de
Crédit. Il en existe une multitude et les périodicités de
production varient d'une DEC à une autre. On a donc des DEC mensuelles,
trimestrielles, semestrielles et annuelles. Vous trouverez en (annexe
7) la liste exhaustive et leur périodicité.
Celle qui sert de base à l'élaboration des autres est la DEC 2000
intitulée Situation Comptable. C'est un document de synthèse qui
retrace l'activité des établissements financiers par
catégorie d'opérations.
3.4 Les déclarations fiscales
Les banques juridiquement constituées en tant que
société anonyme sont imposées au régime du
réel et donc soumises aux obligations déclaratives relevant de ce
régime. Le tableau ci- dessous récapitule les impôts et
taxes régulièrement déclarés et payés par la
SGBBE.
TABLEAU N°1 : IMPÔTS ET TAXES PAYEES PAR LA
SGBBE
Impôt et Taxes
|
Base d'imposition
|
Taux/ Montant actuel
|
Périodicité
|
Taxe sur Activité Financière (TAF)
|
Intérêts et
commissions perçus
sur la clientèle
|
10%
|
Mensuelle
|
Taxe sur la Valeur Ajoutée (TVA)2
|
Refacturations
|
18%
|
Mensuelle
|
Taxe municipale de stationnement
|
Surface de
stationnement
|
Prix au m2 variable
d'une mairie à une autre
|
Annuelle
|
Taxe sur Transfert Hors UEMOA
(TTHU)
|
Montant nominal des transferts en
destination des pays hors zone UEMOA
|
0,25%
|
Mensuelle
|
Taxe sur les Véhicules des Sociétés (TVS)
|
Puissance des
véhicules immatriculés au nom de la
société
|
N'excède pas 7
chevaux => 35 000 Excède 7 chevaux => 50 000
|
Trimestrielle
|
Impôt Progressif sur Traitements et
Salaires (IPTS)
|
Salaires et avantages
accordés au personnel
|
|
Mensuelle
|
Impôt sur le Bénéfice Industriel et
Commercial (BIC)
|
Bénéfice réalisé
|
38%
|
Annuelle
|
Impôt sur le Revenu des Créances (IRC)
|
Intérêts servis
|
15%
|
Trimestrielle
|
Impôt sur le Revenu des Valeurs
Mobilières (IRVM)
|
Dividendes et
avantages accordés
aux administrateurs
|
18%
|
Trimestrielle
|
Patente
|
Valeur locative des
immeubles et valeur
patrimoniale de la société
|
Droit fixe + Droit
proportionnel
|
Annuelle
|
Redevance pour enseignes et panneaux publicitaires
|
Surface occupée
|
Variable suivant chaque Mairie
|
Annuelle
|
Versement Patronal sur Salaire (VPS)
|
Salaires et avantages
accordés au personnel
|
8%
|
Mensuelle
|
2 Selon la loi fiscale les banques ne sont pas
autorisées à déduire la TVA, cependant elles
comptabilisent toute taxe comprise lors des achats et reversent en
l'état la TVA collectée ou facturée.
B- MISSIONS EFFECTUEES
1- Tâches exécutées
Le stage s'est déroulé au service
comptabilité. Néanmoins les services contrôle interne et
contrôle de gestion ont connu notre présence dans le cadre de
cette étude. Au service comptabilité les travaux relatifs
à la gestion des immobilisations, à l'élaboration des
déclarations fiscales, au suivi des comptes sensibles, à
l'élaboration des déclarations banque centrale ont
été effectués. Le contrôle interne a
été sollicité pour la recherche des informations et le
cadrage de l'étude. Des informations reçues un questionnaire a
été élaboré afin d'appréhender les risques
auxquels la banque est exposée et contre lesquels elle doit se
prémunir.
Au service contrôle de gestion nous nous sommes
intéressés à l'analyse et suivi des frais
généraux, de l'évolution des commissions perçues
par la banque et les préambules à l'élaboration du budget
2009.
2- Autres constats
En jetant un regard scrutateur sur l'ensemble du siège
de la banque et le fonctionnement des services. Outre le constat fait au niveau
de l'organigramme du point de vue du rattachement de certains services
clé à la direction générale, on s'est rendu compte
de l'exiguïté des locaux abritant les services centraux. Ceci
constitue cependant un frein au recrutement de personnel afin de renforcer
l'effectif des services.
Ainsi pour assumer son rôle le service contrôle
interne ne dispose que de deux agents en plus du responsable. Si la banque
compte à ce jour 190 agents contractuels répartis entre les
services centraux, les trois agences et les dix points banque et qu'on note une
forte sollicitation de ce service, il s'en suit que ce service fonctionne en
sous effectif. Ce qui pourrait porter un coup aux fonctions qui lui sont
assignées.
De même, du point de vue commercial on note
l'étroitesse du parking aménagé pour les clients de la
banque. Ces derniers sont obligés de se garer à une distance
considérable et entreprendre une marche avant d'être dans les
locaux de la banque pour des opérations.
Aussi il convient de souligner la culture d'entreprise
développée au sein de la banque : les agents sont ponctuels,
exacts et assidus au travail, avec l'esprit de solidarité, de
concertation et d'assistance mutuelle dans l'exécution des tâches.
En résumé, il règne une bonne ambiance de travail et une
bonne pratique de la polyvalence.
CADRE THEORIQUE ET
APPROCHE
METHODOLOGIQUE
CHAPITRE II:
Le présent chapitre aborde le processus conduisant au
ciblage de la problématique. Elle est composée de deux sections.
La première traite de la problématique et des objectifs de
l'étude ; la seconde aborde la méthodologie de recherche.
SECTION 1 : CADRE THEORIQUE DE L'ETUDE
La présente section présentera l'inventaire des
observations qui ont conduit au choix de la problématique, ensuite les
objectifs visés par la présente étude.
PARAGRAPHE 1 : PROBLEMATIQUE ET INTERET DU SUJET
A - PROBLEMATIQUE
La banque est un établissement autorisé par la
loi à assurer des opérations de banque c'est-à-dire la
réception de fonds du public, les opérations de crédit,
ainsi que la mise à la disposition de la clientèle ou la gestion
de moyens de paiement. La réception de fonds du public constitue une
activité très importante pour le banquier car ces fonds lui
permettent de satisfaire les demandeurs de crédit.
Pour son activité, la banque dispose d'un portefeuille
achalandé de produits. Outre les produits de placement que constituent
les comptes de dépôts, il existe également des comptes
à vue assortis de moyens de paiement. Les comptes courants en sont un.
Sont considérés comme moyens de paiement au sens du Code
Monétaire et Financier, tous les instruments qui permettent à
toute personne de transférer des fonds, quel que soit le support ou le
procédé technique utilisé.
Les moyens de paiement mis à la disposition de la
clientèle sont les chèques et les cartes bancaires. Les
chèques sont des instruments de paiement à vue, leur
présentation rend exigible le paiement. Les cartes bancaires sont
assorties d'un code secret qui constitue la clé de déclenchement
de l'opération. Les clients de la banque titulaires de ces moyens de
paiement se voient quelques fois confrontées à des
opérations qu'ils estiment non effectuées par eux. Leur
réaction envers la banque se fait observer : plaintes verbales
auprès du chargé de compte, soupçons, lettre de
réclamation, appels téléphoniques, courriers
électroniques etc. Le motif des plaintes comme on peut le constater :
« ...j'ai été indument débité...
», « Je n'ai jamais effectué d'achat par carte dans
ce magasin... », « Je constate sur mon relevé une
opération que je n'ai pas effectuée... »Est le
même. Il s'agit là d'une contestation d'opération pour
laquelle un débit a été porté à leur
compte.
Eu égard à ces observations, nous nous sommes
interrogés sur le bien fondé de ces plaintes et donc sur le
contrôle interne mis en place pour la sécurisation de ces
opérations. Cette problématique se libelle à travers le
problème général des opérations contestées
et des problèmes spécifiques qui en découlent
Pour contribuer à la résolution des
problèmes spécifiques et donc du problème
général, la présente recherche sera axée sur le
thème suivant:
« LE CONTRÔLE INTERNE, UN OUTIL DE
SECURISATION DES OPERATIONS BANCAIRES : CAS DE LA SGBBE».
B- INTERET
L'évolution du portefeuille clientèle 9 457
clients en 2006 contre 12 490 en 2007 soit une variation de +32% ainsi que
l'accroissement du produit net bancaire 6,69 milliards en 2006 contre 7,95
milliards en 2007 soit une variation de +19% confortent bien la SGBBE dans sa
position de 3ème banque béninoise depuis la fin de son
troisième exercice.
En raison de cette évolution et celle permanente de
l'environnement ainsi que du contexte réglementaire, la SGBBE doit
mettre en place des méthodes pour recenser, analyser et gérer les
risques d'origine interne ou externe auxquels elle peut être
confrontée et qui réduiraient la probabilité d'atteinte de
ses objectifs.
Du point de vue risque, le problème des
opérations contestées constitue un risque opérationnel. Le
comité de Bâle définit le risque opérationnel comme
le "risque de pertes provenant de processus internes inadéquats ou
défaillants, de personnes et systèmes ou
d'événements externes". Cette définition recouvre les
erreurs humaines, les fraudes et malveillances, les défaillances des
systèmes d'information, les problèmes liés à la
gestion du personnel, les litiges commerciaux, les accidents, incendies,
inondations, ... Autant dire que son champ d'application semble tellement large
qu'on n'en perçoit pas d'emblée l'application pratique. Une des
principales innovations de l'accord Bâle II est d'exiger l'allocation de
fonds propres à la couverture contre les risques opérationnels.
Or quand on arrive à cerner le problème, on pourra le
maîtriser et éviter d'amenuiser ainsi les fonds propres qui seront
destinés pleinement à des fins rentables à
l'entreprise.
Outre le volume sans cesse croissant des plaintes de la
clientèle, l'intérêt d'explorer ce problème est
beaucoup plus grand. Si l'on se réfère au courrier
n°188/MISP/DGPN/DPJ/BEFSA (annexe 9) adressé aux directeurs
généraux des banques ayant pour objet, je cite « a/s des
retraits frauduleux de fonds », on s'aperçoit que
loin d'être un problème propre à la SGBBE, les
opérations contestées constituent un véritable
problème pour les banques installées sur le territoire
béninois. De plus l'analyse faite par la Brigade Economique et
Financière de ce problème mérite d'être approfondie
afin d'en situer les responsabilités et enrayer le problème.
Sur le plan marketing, les litiges entre les clients et la
banque portés devant les juridictions ne sont pas de nature à
favoriser le maintient de la clientèle et la conquête de nouveaux
clients.
L'identification du problème et la résolution
passent par la résolution des problèmes suivants :
- Existence d'opérations frauduleuses
- Absence de rigueur dans les contrôles
opérés par les opérateurs de la banque -
Mauvaise utilisation des cartes bancaires par les clients
La résolution de ces problèmes spécifiques
participera à une meilleure prévention des risques liés et
par conséquent à une réduction des opérations
contestées.
PARAGRAPHE 2 : OBJECTIF DE L'ETUDE
Nous présenterons dans cette partie l'objectif de
l'étude et les hypothèses axées sur la
problématique ciblée.
A- OBJECTIF
L'objectif général de la présente
étude est de contribuer au renforcement du dispositif du contrôle
interne dans la sécurisation des opérations bancaires. Pour
atteindre cet objectif, nous nous sommes fixés trois objectifs
spécifiques que sont :
- Contribuer à la gestion des moyens de paiement mis
à disposition aux clients.
- Améliorer les contrôles opérés par
les opérateurs de la banque lors des opérations. -
Améliorer les conditions d'utilisation des cartes dans les commerces.
B- HYPOTHESES 1- Hypothèses
Dans le but d'atteindre les objectifs spécifiques, nous
nous sommes proposés de vérifier les hypothèses suivantes
:
Hypothèse N°1 : les moyens de paiement mis
à disposition des clients ne sont pas bien utilisés
Hypothèse N°2 : les vérifications des
signatures sur les chèques ne sont pas aisées
Hypothèse N°3 : l'usage fait des cartes
bancaires dans certains endroits n'est pas
sécurisé
2- Tableau de bord de l'étude (TBE)
TABLEAU N°2 : TABLEAU DE BORD DE L'ETUDE SUR
"CONTROLE INTERNE ET SECURITE BANCAIRE : CAS DE LA SGBBE
NIVEAU D'ANALYSE
|
PROBLEMATIQUE
|
OBJECTIFS
|
HYPOTHESES
|
Niveau général
|
Problème général
|
Objectif général
|
hypothèse générale
|
Existence d'opérations contestées
|
contribuer au renforcement du dispositif du
contrôle interne dans la sécurisation
des opérations bancaires
|
-
|
Niveaux spécifiques
|
1
2
3
|
Problèmes spécifiques
|
Objectifs spécifiques
|
hypothèses spécifiques
|
-Existence d'opérations
frauduleuses
-Absence de rigueur dans les
contrôles opérés par les opérateurs
lors des paiements
-Mauvaise utilisation des cartes
bancaires
|
- Contribuer à la gestion des moyens de paiement mis
à disposition aux clients
-améliorer les contrôles opérés par
les opérateurs de la banque lors des opérations
- améliorer des conditions d'utilisation des cartes dans
les commerces
|
- les moyens de paiement mis à disposition des clients ne
sont pas bien utilisés
- les vérifications des signatures sur les chèques
ne sont pas aisées
- l'usage fait des cartes bancaires dans certains endroits n'est
pas sécurisé.
|
SECTION 2 : REVUE DE LITTERATURE ET METHODOLOGIE
DE RECHERCHE
La revue de littérature permet dans le cadre de toute
recherche, de s'assurer au préalable de l'état des connaissances
acquises sur le ou les problèmes en résolution.
Ainsi, l'exercice consiste à prendre pour repère
les racines thématiques retenues au niveau de la vision globale de
résolution de la problématique spécifiée. Il sera
alors question d'exposer à travers ces thématiques les points des
connaissances liées à la problématique posée par le
problème spécifique en résolution.
Etant donné que la thématique du problème
général liée au contrôle interne et la
sécurité bancaire est la résultante du problème en
résolution, seuls les points des connaissances relatives à ces
derniers seront exposés. Mais avant cela, il convient d'aborder la
notion de contrôle interne dans son ensemble.
PARAGRAPHE 1 : REVUE DE LITTERATURE
A- NOTION DE CONTROLE INTERNE
L'un des objectifs assignés à la
comptabilité consiste dans la présentation de comptes annuels
donnant une image fidèle du patrimoine, de la situation
financière et du résultat de l'entreprise. Pour atteindre cet
objectif, l'organisation comptable doit remplir un certain nombre de conditions
: elle doit en particulier reposer sur l'existence d'un contrôle interne
efficace.
1- Définition et périmètre du
contrôle interne
1.1 Définition
Dans son ouvrage intitulé « Le contrôle
interne » publié en 1977, à la page 8, l'Ordre des
experts comptables en France en donne la définition suivante : « le
contrôle interne est l'ensemble des sécurités contribuant
à la maîtrise de l'entreprise.
Il a pour but, d'un côté, d'assurer la
protection, la sauvegarde du patrimoine et la qualité de l'information,
de l'autre, l'application des instructions de la direction et de favoriser
l'amélioration des performances. Il se manifeste par
l'organisation, les méthodes et procédures de chacune des
activités de l'entreprise pour maintenir la pérennité de
celle-ci».
De son côté, la Compagnie Nationale des
Commissaires aux Comptes retient la définition suivante : « le
contrôle interne est constitué par l'ensemble des mesures de
contrôle, comptable ou autre, que la direction définit, applique
et surveille, sous sa responsabilité, afin d'assurer la protection du
patrimoine de l'entreprise et la fiabilité des enregistrements
comptables et des comptes annuels qui en découlent. »
Selon l'Institut de l'Audit Interne (IFACI), le contrôle
interne est un dispositif de la société, défini et mis en
oeuvre sous sa responsabilité, qui vise à assurer :
- la conformité aux lois et règlements ;
- l'application des instructions et des orientations
fixées par la Direction Générale ou le Directoire ;
- le bon fonctionnement des processus internes de la
société, notamment ceux concourant à la sauvegarde de ses
actifs ;
- la fiabilité des informations financières ;
Et d'une façon générale, contribue à
la maîtrise de ses activités, à l'efficacité de ses
opérations et à l'utilisation efficiente de ses ressources.
Le référentiel COSO3 (Committee Of
Sponsoring Organizations of the Treadway Commission) définit le
contrôle interne comme « un processus mis en oeuvre par les
dirigeants à tous les niveaux de l'entreprise et destiné à
fournir une assurance raisonnable quant à la réalisation des
trois objectifs suivants :
· la réalisation et l'optimisation des
opérations,
· la fiabilité des informations
financières,
· et la conformité aux lois et règlements
»
1.2 Périmètre du contrôle Interne
Il appartient à chaque société de mettre
en place un dispositif de contrôle interne adapté à sa
situation. Dans le cadre d'un groupe, la société mère
veille à l'existence de dispositifs de contrôle interne au sein de
ses filiales.
Ces dispositifs devraient être adaptés à
leurs caractéristiques propres et aux relations entre la
société mère et les filiales...
3 Il est utilisé notamment dans le cadre de
la mise en place des dispositions relevant des lois Sarbanes-Oxley ou LSF pour
les entreprises assujetties respectivement aux lois américaines ou
françaises. Le référentiel initial appelé COSO 1 a
évolué depuis 2002 vers un second corpus dénommé
COSO 2
2- Composantes et acteurs du contrôle interne
2.1 Composantes du contrôle interne
Les grandes orientations en matière de contrôle
interne sont déterminées en fonction des objectifs de la
société. Ces objectifs doivent être déclinés
au niveau des différentes unités de l'entité et clairement
communiquées aux collaborateurs afin que ces derniers comprennent et
adhèrent à la politique de l'organisation en matière de
risques et de contrôle.
Le dispositif de contrôle interne comprend cinq
composantes étroitement liées. Bien que ces composantes soient
applicables à toutes les sociétés, leur mise en oeuvre
peut être faite de façon différente selon la taille et le
secteur d'activité des sociétés.
Ces cinq composantes sont les suivantes :
2.1.1 Une organisation comportant une
définition claire des responsabilités, disposant des ressources
et des compétences adéquates et s'appuyant sur des
systèmes d'information, sur des procédures ou modes
opératoires, des outils et des pratiques appropriés
La mise en oeuvre d'un dispositif de contrôle interne doit
reposer sur des principes fondamentaux mais aussi sur :
> une organisation appropriée qui
fournit le cadre dans lequel les activités nécessaires à
la réalisation des objectifs sont planifiées,
exécutées, suivies et contrôlées ;
> des responsabilités et pouvoirs clairement
définis qui doivent être accordés aux personnes
appropriées en fonction des objectifs de la société. Ils
peuvent être formalisés et communiqués au moyen de
descriptions de tâches ou de fonctions, d'organigrammes
hiérarchiques et fonctionnels, de délégations de pouvoirs
et devraient respecter le principe de séparation des tâches ;
> une politique de gestion des ressources
humaines qui devrait permettre de recruter des personnes
possédant les connaissances et compétences nécessaires
à l'exercice de leur responsabilité et à l'atteinte des
objectifs actuels et futurs de la société ;
> des systèmes d'information
adaptés aux objectifs actuels de l'organisation et conçus de
façon à pouvoir supporter ses objectifs futurs. Les
systèmes informatiques sur lesquels s'appuient ces systèmes
d'information doivent être protégés efficacement tant au
niveau de leur sécurité physique que logique afin d'assurer la
conservation des informations stockées. Leur continuité
d'exploitation doit être assurée au moyen de procédures
de
secours. Les informations relatives aux analyses, à la
programmation et à l'exécution des traitements doivent faire
l'objet d'une documentation ;
> des procédures ou modes
opératoires qui précisent la manière dont devrait
s'accomplir une action ou un processus (objectifs à atteindre à
un horizon donné, définitions de fonctions et de lignes
hiérarchiques/fonctionnelles, lignes de conduite, outils d'aide à
la décision et d'évaluation, fréquence de contrôle,
personne responsable du contrôle, ...), quels qu'en soient la forme et le
support.
> des outils ou instruments de travail
(bureautique, informatique) qui doivent être adaptés aux besoins
de chacun et auxquels chaque utilisateur devrait être dûment
formé ;
> des pratiques communément admises au
sein de la société.
2.1.2 La diffusion en interne d'informations pertinentes,
fiables, dont la connaissance permet à chacun d'exercer ses
responsabilités
La société devrait disposer de processus qui
assurent la communication d'informations pertinentes, fiables et
diffusées en temps opportun aux acteurs concernés de la
société afin de leur permettre d'exercer leurs
responsabilités.
2.1.3 Un système visant à recenser,
analyser les principaux risques identifiables au regard des objectifs de la
société et à s'assurer de l'existence de procédures
de gestion de ces risques
En raison de l'évolution permanente de l'environnement
ainsi que du contexte réglementaire, les sociétés doivent
mettre en place des méthodes pour recenser, analyser et gérer les
risques d'origine interne ou externe auxquels elles peuvent être
confrontées et qui réduiraient la probabilité d'atteinte
des objectifs.
2.1.3.1 Recensement des risques
La société doit recenser les principaux risques
identifiables, internes ou externes pouvant avoir un impact sur la
probabilité d'atteindre les objectifs qu'elle s'est fixés. Cette
identification, qui s'inscrit dans le cadre d'un processus continu, devrait
couvrir les risques qui peuvent avoir une incidence importante sur sa
situation.
2.1.3.2 Analyse des risques
Il convient pour ce faire de tenir compte de la
possibilité d'occurrence des risques et de leur gravité
potentielle, ainsi que de l'environnement et des mesures de maîtrise
existantes. Ces différents éléments ne sont pas
figés, ils sont pris en compte, au contraire, dans un processus de
gestion des risques.
2.1.3.3 Procédures de gestion des risques
La Direction Générale ou le Directoire avec l'appui
d'une direction des risques, si elle existe, devraient définir des
procédures de gestion des risques.
2.1.4 Des activités de contrôle
proportionnées aux enjeux propres à chaque processus,
et
conçues pour s'assurer que les mesures
nécessaires sont prises en vue de maîtriser les
risques susceptibles d'affecter la réalisation des
objectifs
Les activités de contrôle sont présentes
partout dans l'organisation, à tout niveau et dans toute fonction qu'il
s'agisse de contrôles orientés vers la prévention ou la
détection, de contrôles manuels ou informatiques ou encore de
contrôles hiérarchiques.
En tout état de cause, les activités de
contrôle doivent être déterminées en fonction de la
nature des objectifs auxquels elles se rapportent et être
proportionnées aux enjeux de chaque processus. Dans ce cadre, une
attention toute particulière devrait être portée aux
contrôles des processus de construction et de fonctionnement des
systèmes d'information.
2.1.5 Une surveillance permanente portant sur le
dispositif de contrôle interne ainsi qu'un examen régulier de son
fonctionnement
Comme tout système, le dispositif de contrôle
interne doit faire l'objet d'une surveillance permanente. Il s'agit de
vérifier sa pertinence et son adéquation aux objectifs de la
société.
Mise en oeuvre par le management sous le pilotage de la
Direction Générale ou du Directoire, cette surveillance prend
notamment en compte l'analyse des principaux incidents constatés, le
résultat des contrôles réalisés ainsi que des
travaux effectués par l'audit interne, lorsqu'il existe. Cette
surveillance s'appuie notamment sur les remarques formulées par les
commissaires aux comptes et par les éventuelles instances
réglementaires de supervision.
La surveillance peut utilement être complétée
par une veille active sur les meilleures pratiques en matière de
contrôle interne.
Surveillance et veille conduisent, si nécessaire, à
la mise en oeuvre d'actions correctives et à l'adaptation du dispositif
de contrôle interne.
La Direction Générale ou le Directoire
apprécient les conditions dans lesquelles ils informent le Conseil des
principaux résultats des surveillances et examens ainsi
exercés.
2.2 Les acteurs du contrôle interne
Le contrôle interne est l'affaire de tous, des organes de
gouvernance à l'ensemble des collaborateurs de la
société.
2.2.1 Le Conseil d'Administration ou de Surveillance
Le niveau d'implication des Conseils d'Administration ou de
Surveillance en matière de contrôle interne varie d'une
société à l'autre.
Il appartient à la Direction Générale ou
au Directoire de rendre compte au Conseil (ou à son comité
d'audit lorsqu'il existe) des caractéristiques essentielles du
dispositif de contrôle interne. En tant que de besoin, le Conseil peut
faire usage de ses pouvoirs généraux pour faire procéder
par la suite aux contrôles et vérifications qu'il juge opportuns
ou prendre toute autre initiative qu'il estimerait appropriée en la
matière. Lorsqu'il existe, le Comité d'audit devrait effectuer
une surveillance attentive et régulière du dispositif de
contrôle interne.
Pour exercer ses responsabilités en toute connaissance
de cause, le Comité d'audit peut entendre le responsable de l'audit
interne, donner son avis sur l'organisation de son service et être
informé de son travail. Il doit être en conséquence
destinataire des rapports d'audit interne ou d'une synthèse
périodique de ces rapports.
2.2.2 La Direction Générale / le
Directoire
La Direction Générale ou le Directoire sont
chargés de définir, d'impulser et de surveiller le dispositif le
mieux adapté à la situation et à l'activité de la
société. Dans ce cadre, ils se tiennent
régulièrement informés de ses dysfonctionnements, de ses
insuffisances et de ses difficultés d'application, voire de ses
excès, et veillent à l'engagement des actions correctives
nécessaires.
2.2.3 L'audit interne
Lorsqu'il existe, le service d'audit interne a la
responsabilité d'évaluer le fonctionnement du dispositif de
contrôle interne et de faire toutes préconisations pour
l'améliorer, dans le champ couvert par ses missions.
Il sensibilise et forme habituellement l'encadrement au
contrôle interne mais n'est pas directement impliqué dans la mise
en place et la mise en oeuvre quotidienne du dispositif.
Le responsable de l'audit interne rend compte à la
Direction Générale et, selon des modalités
déterminées par chaque société, aux organes
sociaux, des principaux résultats de la surveillance exercée.
2.2.4 Le personnel de la société
Chaque collaborateur concerné devrait avoir la
connaissance et l'information nécessaires pour établir, faire
fonctionner et surveiller le dispositif de contrôle interne, au regard
des objectifs qui lui ont été assignés. C'est le cas des
responsables opérationnels en prise directe avec le dispositif de
contrôle interne mais aussi des contrôleurs internes et des cadres
financiers qui doivent jouer un rôle important de pilotage et de
contrôle.
3- Le système de documentation et d'information
relatif aux établissements de crédit
3.1 Evaluation du contrôle interne
Au moins deux fois par an, l'organe délibérant
procède à l'examen de l'activité et des résultats
du contrôle interne sur la base des informations qui lui sont transmises
à cet effet par l'organe exécutif, par le responsable du
contrôle interne et, le cas échéant, par le comité
d'audit. Lorsqu'il existe un comité d'audit, cet examen peut n'avoir
lieu qu'une fois par an.
3.2 L'information de l'organe délibérant et
du comité d'audit
L'organe exécutif informe régulièrement,
au moins une fois par an, l'organe délibérant et, le cas
échéant, le comité d'audit, des éléments
essentiels et des enseignements principaux qui peuvent être
dégagés des mesures de risques auxquels l'établissement
et, le cas échéant le groupe, est exposé, ainsi que de
l'analyse de la rentabilité des opérations de crédit.
Lorsque l'organe délibérant n'est pas
associé à la fixation des limites, l'organe exécutif
informe celui-ci et, le cas échéant, le comité d'audit,
des décisions prises en la matière et il l'informe
régulièrement, au moins une fois par an, des conditions dans
lesquelles les limites fixées sont respectées.
3.3 Le manuel de procédures
Les établissements de crédit élaborent et
tiennent à jour des manuels de procédures relatifs à leurs
différentes activités. Ces documents doivent notamment
décrire les modalités d'enregistrement, de traitement et de
restitution des informations, les schémas comptables et les
procédures d'engagement des opérations.
3.4 Le manuel de contrôle interne
Les établissements de crédits établissent,
dans les mêmes conditions, une documentation qui précise les
moyens destinés à assurer le bon fonctionnement du contrôle
interne, notamment :
a. Les différents niveaux de responsabilités ;
b. Les attributions dévolues et les moyens
affectés au fonctionnement des dispositifs de contrôle interne
;
c. Les règles qui assurent l'indépendance de ces
dispositifs ;
d. Les procédures relatives à la
sécurité des systèmes d'information et de communication
;
e. Une description des systèmes de mesure des risques
;
f. Une description des systèmes de surveillance et de
maîtrise des risques
La documentation est organisée de façon à
pouvoir être mise à la disposition, en cas de demande, de l'organe
exécutif, de l'organe délibérant, des commissaires aux
comptes et du secrétariat général de la Commission
bancaire ainsi que, le cas échéant, du comité d'audit et
de l'organe central.
3.5 Les rapports d'audit interne
Les rapports établis à la suite des
contrôles effectués dans le cadre des dispositifs visés au
point (b) ci-dessus sont communiqués à l'organe exécutif
et, sur sa demande, à l'organe délibérant et, le cas
échéant, au comité d'audit.
Lorsqu'un établissement est affilié à un
organe central, ils sont également communiqués à
celui-ci.
Ces rapports sont tenus à la disposition des commissaires
aux comptes et du secrétariat général de la Commission
bancaire.
3.6 Le rapport annuel sur le contrôle
interne
Au moins une fois par an, les établissements de
crédit élaborent un rapport sur les conditions dans lesquelles le
contrôle interne est assuré. Ce rapport comprend notamment :
a. Un inventaire des enquêtes réalisées
faisant ressortir les principaux enseignements et, en particulier, les
principales insuffisances relevées ainsi qu'un suivi des mesures
correctrices prises ;
b. Une description des modifications significatives
réalisées dans le domaine du contrôle interne au cours de
la période sous revue, en particulier pour prendre en compte
l'évolution de l'activité et des risques ;
c. Une description des conditions d'application des
procédures mises en place pour les nouvelles activités ;
d. Un développement relatif au contrôle interne des
succursales;
e. La présentation des principales actions
projetées dans le domaine du contrôle interne.
3.7 Le rapport annuel sur les risques
Au moins une fois par an, les établissements de
crédit élaborent un rapport sur la mesure et la surveillance des
risques auxquels ils sont exposés ainsi que, le cas
échéant, le groupe pour les établissements et les
compagnies financières surveillées sur une base
consolidée. Ce rapport comprend notamment les informations
communiquées à l'organe délibérant.
Ces différents rapports sont adressés chaque
année aux commissaires aux comptes et au secrétariat
général de la Commission bancaire, au plus le 30 Avril suivant la
fin de l'exercice.
B- NOTION SUR LES CHEQUES ET CARTES
La revue de littérature liée aux problèmes
en résolution permet d'exposer ce qui suit :
1- Exposé des contributions antérieures sur
les opérations de retrait par chèque
1.1 Le chèque
Le chèque4 est défini comme un
écrit par lequel une personne (le tireur), donne l'ordre à une
autre personne (le tiré) de payer une certaine somme à un tiers
(le bénéficiaire) à concurrence des fonds
déposés chez le tiré. Les chèques font l'objet
d'une législation et d'une jurisprudence très complexe : le droit
cambiaire.
1.2 Les différents types de chèque
Il existe plusieurs types de chèque obéissant
chacun à des règles et conditions variées. Suivant l'usage
qu'on veut en faire l'un ou l'autre est adapté. Il s'agit de :
1.2.1 Chèque non barré et/ou endossable
Aujourd'hui, la grande majorité de chèques sont
pré-barrés et non endossables. Le chèque non-barré
n'a pas disparu, mais pour en obtenir, le titulaire du compte doit payer une
taxe pour chacun de ces chèques et une déclaration est faite
à l'administration fiscale. La taxe en vigueur est de 100 francs par
feuillet.
C'est ce type de chèque qui fait souvent l'objet des
controverses et malversations et c'est de ça que parle le
problème en résolution. Sa perte ou son vol met automatiquement
le titulaire du compte ou le vrai bénéficiaire en danger si des
dispositions idoines ne sont pas prises en un temps opportun.
1.2.2 Chèque barré
Chèque qui ne peut être payé que par remise
sur un compte bancaire.
1.2.3 Chèque certifié
Chèque dont le paiement est garanti par la banque durant
un délai de 3ans 8jours. Ce type de chèque est de plus en plus
remplacé par le chèque de banque.
4 Antoine SARDI, (1999), Pratique de la
comptabilité bancaire, Edition 1999, P 308, Editions AFGES,
Paris
1.2.4 Chèque de banque
Chèque émis par la banque et dont la provision est
garantie.
1.2.5 Chèque de voyage ou traveller's
chèque
Titre (sous forme de chèque) d'un montant fixe, en
devises, proposé par un établissement bancaire et vendu à
toute personne se déplaçant à l'étranger. Il permet
de retirer de l'argent à un des guichets de la banque émettrice
ou de ses correspondants et de régler ses dépenses de voyage.
Comme pour n'importe quel chèque, le titulaire peut faire
opposition en cas de perte ou
de vol.
2- Exposé des contributions antérieures sur
les cartes bancaires
2.1 La carte bancaire
Instrument de monnaie scripturale défini par le Code
monétaire et financier, émis par un établissement de
crédit et permettant à son titulaire de retirer des fonds ou de
payer des biens et services.
2.2 Quelques types de cartes bancaires
2.2.1 La carte à débit
différé
Carte bancaire permettant de débiter en une seule fois les
achats du mois de son titulaire.
2.2.2 La carte à débit immédiat
Carte bancaire permettant de débiter les achats de son
titulaire sur son compte bancaire à chaque opération.
2.2.3 La carte de crédit
Carte émise par un établissement de crédit
qui permet à son titulaire de faire des achats et/ou des retraits chez
des commerçants, les opérations s'imputant sur une ligne de
crédit.
2.2.4 La carte de retrait
Carte émise par un établissement de crédit
qui permet à son titulaire de retirer de l'argent dans un distributeur
automatique de billets (DAB) d'une banque, mais qui ne permet pas de payer les
commerçants.
PARAGRAPHE 2 : METHODOLOGIE DE RECHERCHE A-
APPROCHES EMPIRIQUES
Elles nous permettront de mettre en exergue la méthode
d'enquête envisagée. A ce niveau, nous avons plusieurs
étapes, à savoir :
Objectif de la collecte des données ;
Nature de la collecte des données ;
Population mère ; Echantillonnage ;
Spécification des données à mobiliser ;
Conception du questionnaire et du guide d'entretien ;
Technique de dépouillement des données ;
Outils de présentation des données.
1- Objectif de la collecte des donnés et
identification de la population mère
1.1 Objectif de la collecte des données
Nos enquêtes ont pour objectif la mobilisation des
données nécessaires à la vérification des
différentes hypothèses formulées dans ce travail de
recherche. D'une manière spécifique, les enquêtes
permettront de voir si :
- on note la bonne foi des clients ou si les
vérifications nécessaires ne s'effectuent pas convenablement lors
des opérations sur leur compte ce qui justifie l'existence
d'opérations contestées par les clients.
- les opérations contestées constituent des
opérations frauduleuses
1.2 Cadre de l'enquête et population mère
Les enquêtes ont lieu principalement à
l'intérieur des locaux de la banque. Ainsi, notre population mère
est composée de la clientèle et du personnel de la banque.
1.3 Nature de la collecte des données
La vérification des hypothèses formulées
plus haut nous amène à effectuer deux types d'enquêtes :
une enquête interne adressée au personnel à partir
d'entretiens directs et l'autre
externe, adressée aux clients. Les deux enquêtes
sont réalisées sur la base du guide d'entretien conçu
à cette fin (annexe 5).
2- Echantillonnage et outils de présentation des
données
2.1 Echantillonnage
L'échantillon représentatif de la population
mère identifiée est composé d'un ensemble de 122
enquêtés, dont 22 agents de la SGBBE, comme résumé
dans le tableau ci-dessous.
TABLEAU N°3 : Structure de
l'échantillon
Individus
|
Effectif
|
Pourcentage %
|
Clients SGBBE
|
100
|
82%
|
Agents personnel SGBBE
|
22
|
18%
|
TOTAL
|
122
|
100%
|
Source : nos travaux
2.2 Spécification des données à
mobiliser
Les données à mobiliser à travers
l'enquête concernent :
- les causes de l'existence des opérations
contestées,
- les raisons motivant la vérification des informations
nécessaires sur les chèques,
- les avis du personnel de la banque sur le procédé
de vérification des signatures, et
- les avis des clients sur les conditions réservées
à eux dans les commerces par rapport à
l'utilisation des cartes
2.3 Conception du questionnaire et du guide d'entretien
La conception du questionnaire a été
réalisée en tenant compte des problèmes spécifiques
portés par la problématique en résolution. Par souci de
faciliter la compréhension du questionnaire, des questions
fermées ont été formulées et serviront de
manière directe à vérifier nos hypothèses (cf.
guide d'entretien en annexe 5).
2.4 Technique de dépouillement des
données
Le dépouillement des données des enquêtes
sera réalisé manuellement, tandis que le traitement des
données quantitatives se fera au moyen du tableau Excel.
2.5 Outils de présentation des données
Les résultats des enquêtes seront
présentés à partir des méthodes de tris à
plat et tris croisés en ce qui concerne les questions fermées et
les questions à choix multiple, afin de vérifier les
hypothèses. Les données quantitatives recueillies seront
restituées au moyen des tableaux d'après notre
appréciation des réponses obtenues suite aux entretiens.
B- APPROCHES THEORIQUES
1- Choix théorique lié à l'utilisation
des moyens de paiement mis à disposition des clients
1.1 Présentation de la théorie retenue
et récapitulatif des repères liés à la
thématique portée par la préoccupation en
résolution
1.1.1 Présentation de la théorie retenue
Le chéquier délivré par la banque au
client et sur sa demande est composé d'un ensemble de chèques
dont le nombre pourrait aller de vingt cinq (25) feuillets à cinquante
(50) feuillets numérotés. Etant donné l'utilité de
cet instrument de paiement, les clients préfèrent l'avoir sur eux
à dans leur déplacement. Cependant ils n'hésitent pas
certains, à le mettre dans le sac à main ou à
l'intérieur du véhicule pour d'autres. Lorsqu'on finit sa
journée de travail et que l'on rentre chez soi il est souvent
pénible pour soi d'effectuer certaines navettes. Par exemple aller
chercher son sac pour en prendre un document ou aller vers son véhicule
pour y chercher quelque chose dont on aurait besoin. On a souvent plaisir
à solliciter l'aide de la domestique, du garçon de maison,
parfois de sa propre progéniture.
De même quand il s'agit de mettre au propre le
véhicule intérieur comme extérieur, c'est rare de la faire
soi même. Autrement on recourt souvent à un personnel pour
effectuer les tâches décrites. Mais que se passe-t-il quand on a
ses moyens de paiement soit dans ce sac qu'on demande de transporter, soit dans
le véhicule dont on veut la propreté ? Toute chose étant
égale
par ailleurs, l'opportunité est très belle pour
ce dernier mal intentionné commis à ces tâches. Il peut
soigneusement soutirer quelque feuillet de chèque du carnet
laissé dans le sac ou à l'intérieur du véhicule ;
puisqu'il en connait la valeur. Un autre élément, la signature de
son patron étant connu, l'heure serait à l'exercice de
l'imitation. Et quand il parvient à le réussir et que
présenté à la banque le contrôle du caissier ne
révèle aucune anomalie, le paiement est effectif à moins
d'une insuffisance de provision.
On déduit cependant que lorsqu'un client ne prend pas
soin ou n'assume pas convenablement la garde de ses moyens de paiement, il
s'expose d'abord à des risques de vol et par conséquent
d'opérations frauduleusement faites sur son compte. Ainsi il accuse la
banque en rejetant sur elle les conséquences de sa négligence ou
de son ignorance des bonnes pratiques en matière de moyen de paiement.
Une résolution à l'amiable vaut mieux qu'un bon procès le
dit on, met il est souvent constaté l'arbitrage judiciaire dans la
résolution de ces cas. Parce que le client soupçonnerait la
banque de détournement de ses fonds. Or la banque dispose souvent des
preuves nécessaires à la justification de ce paiement. Alors il
convient de retenir ici une approche basée sur la sensibilisation
effrénée des clients sur les bonnes pratiques en matière
d'utilisation des moyens de paiement dont ils disposent.
1.1.2 Récapitulatif des repères liés
à la thématique portée par la préoccupation en
résolution
Pour une sensibilisation effrénée des clients, il
faut mettre en place un processus permanent de communication, à travers
lequel il faut rappeler aux clients:
- L'importance des moyens de paiement
- Comment les utiliser
- Comment assumer la garde
- Les précautions à prendre en cas de perte ou de
vol ou de soupçon
1.2 Seuils de décision pour la vérification
de l'hypothèse spécifique N°1
Sont concernées par ce problème les questions
n°1 à n°5 du guide d'entretien en annexe
5. Vu la pertinence du problème, le poids de tout item
sauf l'item « Jamais », supérieur à zéro
sera retenu pour la validation de l'hypothèse.
2- Choix théorique lié aux difficultés
des vérifications des signatures sur les chèques
2.1 Présentation de la théorie retenue
et récapitulatif des repères liés à la
thématique portée par la préoccupation en
résolution
2.1.1 Présentation de la théorie
Une des mentions obligatoires sur un chèque est la
signature du tireur. Dans le processus de paiement des chèques, c'est
l'étape qui déclenche la remise d'espèces ou le rejet du
chèque ; toutes les autres vérifications étant
antérieurement faites et concluantes. Pour ce faire, la signature doit
être normalement conforme au spécimen de signatures requis du
titulaire lors de l'ouverture du compte. La vérification de
conformité des signatures se fait au moyen du spécimen de
signatures scannées et intégré dans l'applicatif. Au
moment de l'opération elle est affichée et une comparaison est
faite avec celle que porte le chèque qui est en train d'être
payé. Il est donc requis ici la plus grande attention de
l'opérateur pour identifier le trait manquant ou la lettre mal
formée par rapport au spécimen. Une tâche qui n'est pas
souvent facile quand on sait que l'opérateur est appelé à
servir un nombre illimité de clients (jusqu'à la clôture)
et que les capacités productives et réflexives humaines sont
élevées en début de journées et baissent
progressivement le long de la journée. Déjà il existe
souvent des éléments de différence entre une suite de
signatures produite par un même individu, ce qui pose la polémique
du vrai et du faux dans le cadre d'une imitation. Mais quand on n'est pas
l'auteur d'un acte et quelles que soient les précautions prises il doit
normalement apparaître le moindre défaut. Ceci laisse entrevoir un
manque de vigilance de la part des opérateurs de banque. Par ailleurs,
il est aussi important de prendre en compte certains critères comme le
poids du papier et la qualité. Car les chèques scannés
présentent visiblement ce défaut qui devrait être un frein
au paiement du chèque.
2.1.2 Récapitulatif des repères liés
à la thématique portée par la préoccupation en
résolution
Les critères de vérification d'une signature sont
:
- Observations du spécimen et de la signature à
vérifier
- Comparaison visuelle du spécimen et de la signature
à vérifier
- Emission d'opinion sur la conformité
2.2 Seuil de décision pour la vérification
de l'hypothèse spécifique N°2
Sont concernés par ce problème de
vérification inadéquate des signatures les questions N°8 et
9 du guide d'entretien (annexe N°5). A voir l'importance de ce
problème pour l'étude, les poids des items suivants : « pas
assez bon » et « pas de réponse » seront retenus.
3- Choix théorique lié à l'usage
insécurisé des cartes bancaires
3.1 Présentation de la théorie retenue et
récapitulatif des repères liés à la
thématique portée par la préoccupation en
résolution
3.1.1 Présentation de la théorie
Il n'est de nouveau pour personne de savoir que des TPE
(Terminaux de Paiement Electronique) sont disponibles dans les boutiques pour
le règlement des achats des clients porteurs de carte bancaire.
L'opération se déroule à la caisse sans aucune
discrétion. Lorsque le client est appelé à saisir sur le
TPE le code secret de sa carte devant une multitude d'yeux, n'est - ce-pas
là une occasion pour ceux qu'on craint de capter d'une manière ou
d'une autre l'information utile ? De plus le code fourni avec la carte ne
devrait être conservé à aucun autre endroit si ce n'est pas
dans la mémoire humaine. N'aurait-on pas pensé que nos chers
clients craignant l'oubli essaient de conserver ce petit papier portant le code
ou ne le transcrive pas dans des documents tel un agenda, un
téléphone portable, un carnet de notes ou d'adresses?
Nous retenons alors l'approche basée sur la
sécurisation des informations confidentielles sur les cartes.
3.1.2 Récapitulatif des repères liés
à la thématique portée par la préoccupation en
résolution
Pour effectuer un paiement par carte dans les commerces, les
différentes étapes suivantes sont observées :
- Détermination du montant de l'achat par le caissier
(facture)
- Vérification de la conformité de la signature sur
la pièce d'identité du porteur avec celle qui se trouve au verso
de la carte bancaire
- Inscription du montant sur le terminal par le caissier
- Présentation du terminal au client pour
vérification
- Passage de la carte au terminal (le caissier)
- Saisie du code de la carte par le client - validation
- Emission des tickets ( ticket commerçant et ticket
client)
- Signature du ticket commerçant par le client et
réception par lui du ticket client
NB : le ticket commerçant à la
différence du ticket client porte le numéro de la carte bancaire
et est conservé par le commerçant.
3.2 Seuils de décision pour la vérification
de l'hypothèse spécifique N°3
Sont concernées par ce problème les questions
no6 et n°7 du guide d'entretien (annexe n°5). Les poids de
l'item « Oui » pour la question n°6 et « Non » pour la
question n°7 supérieurs à zéro seront retenus pour la
validation de l'hypothèse.
LE CONTRÔLE INTERNE,
UN OUTIL DE
SECURISATION DES
OPERATIONS BANCAIRES
CHAPITRE III :
A travers ce chapitre, les hypothèses émises
seront testées après la réalisation des enquêtes.
Ensuite, des solutions et les conditions de mise en oeuvre seront
proposées pour une meilleure sécurité bancaire dans les
relations de la SGBBE avec sa clientèle.
SECTION 1 : DIAGNOSTIC DU CONTRÔLE INTERNE
Cette section permettra en premier lieu d'évaluer de
façon sommaire le contrôle interne de la banque et de faire les
enquêtes de vérification des hypothèses ensuite d'analyser
les résultats et procéder à leur validation.
PARAGRAPHE 1 : EVALUATION DU CONTROLE INTERNE,
ENQUETES DE VERIFICATION ET LIMITES DES DONNEES RECUEILLIES
A- EVALUATION SOMMAIRE DU CONTROLE INTERNE
Il a été procédé ici à
l'inventaire d'une part des forces et opportunités et d'autre part des
faiblesses, menaces ou insuffisances du dispositif du contrôle interne de
la SGBBE.
A partir du questionnaire n°1 en annexe 3 axé sur
le contrôle interne, une évaluation sommaire du dispositif du
contrôle interne en place est faite. Le dépouillement des
données est présenté à travers deux tableaux, un
pour les forces et l'autre pour les faiblesses.
1- Inventaire des forces
Le tableau ci-dessous recense les forces et opportunités
issues de l'évaluation sommaire du contrôle interne de la
banque
TABLEAU N°4 : Recensement des forces ou
atouts
Forces et opportunités
|
Référence questionnaire
|
Inexistence d'anomalies significatives dans les comptes
|
Q1
|
La direction gère dans la limite de ses pouvoirs sans
aucune influence
|
Q4
|
La direction a le souci de la nécessité d'un
contrôle interne performant
|
Q5
|
Existence d'un manuel de procédures
|
Q6
|
Les opérations de change sont assorties d'une commission
de change
|
Q8
|
Il existe des crédits à taux variable
|
Q9
|
Des boîtes de suggestions sont disponibles et accessibles
à la clientèle
|
Q11
|
Les conditions de banque existent et sont connues des clients
|
Q12
|
L'accueil est entièrement disponible pour recevoir les
clients
|
Q14
|
Des séances de sensibilisation du personnel sur les
relations avec la clientèle sont fréquemment
organisées.
|
Q15
|
La durée de traitement des opérations de la
clientèle est toujours respectée ; en cas de non respect pour cas
de force majeur, notification est faite à l'avance au client
|
Q16
|
La banque utilise les nouvelles technologies pour porter les
informations à la clientèle
|
Q18
|
Les dépôts à court terme ne sont pas
transformés en crédit à moyen ou long terme
|
Q19
|
Le ratio de liquidité est dans les normes
|
Q20
|
Il existe un fichier client pour chaque client de la banque
|
Q21
|
La banque harmonise le fichier client avec les informations de la
centrale des risques de la BCEAO
|
Q22
|
Il est prit une garantie pour les crédits accordés
par la banque
|
Q23
|
L'assurance décès est obligatoire pour les
crédits aux particuliers
|
Q24
|
Il existe une garantie pour les découverts
|
Q25
|
La banque dispose d'un conseil juridique et fiscal
|
Q27
|
Il existe un tableau de bord fiscal pour le suivi des
déclarations fiscales
|
Q29
|
Le livre journal est côté et paraphé par le
greffe du tribunal
|
Q31
|
Le bilan et le compte de résultat font l'objet de
dépôt au greffe du tribunal
|
Q32
|
Source : nos travaux
2- Inventaire des faiblesses
Des observations faites, il ne ressort pas que des
opportunités ou forces ; il a été constaté aussi
des faiblesses ou insuffisances comme dans toute organisation d'ailleurs.
Ces faiblesses ou insuffisances inventoriées sont
récapitulées à travers le tableau suivant:
TABLEAU N°5 : Recensement des faiblesses ou
insuffisances
Problèmes, Faiblesses ou Insuffisances
|
Référence questionnaire
|
Les contrôles des exercices précédents
effectués par les auditeurs externes (commissaire aux comptes, auditeurs
du groupe) ont révélés l'existence de nombreuses
faiblesses
|
Q1
|
Insuffisance d'effectif du service contrôle interne
|
Q2
|
Existence d'opérations contestées par les
clients
|
Q13
|
Le client n'est pas toujours avisé à l'avance de la
non exécution ou d'une modification de sa demande
|
Q17
|
La banque réalise des opérations d'effet non
avalisé
|
Q26
|
Le conseil fiscal n'est pas consulté lors des signatures
de contrat avec les tiers
|
Q28
|
Tous les contrats de prestation signés avec les tiers ne
sont pas enregistrés au service des domaines
|
Q31
|
Source : nos travaux
B- ENQUETES DE VERIFICATION ET LIMITES DES
DONNEES
Cette partie sera consacrée à la
vérification des hypothèses émises. Pour y parvenir, les
enquêtes ont été réalisées et les
résultats seront présentés et analysés.
1- Organisation des enquêtes
Les enquêtes se sont déroulées au cours du
mois de Septembre 2008. Elles ont été menées dans les
locaux de la SGBBE situés à Cotonou. Pour ce faire un guide
d'entretien a été soigneusement confectionné (voir annexe
5).
En définitive, nous avons pu interroger au total 122
enquêtés, comme le montre le tableau ci-dessous répartis
comme suit :
TABLEAU N° 6 : Répartition des
enquêtés
Individus
|
Effectifs
|
Nombre d'enquêtés
|
Pourcentage
|
Clients
|
ADI5
|
100
|
82%
|
Opérateurs de caisse
|
40
|
22
|
18%
|
Total
|
|
122
|
100%
|
Source : nos travaux
2- Limites des données recueillies
2.1 Limites des données recueillies
Elles concernent essentiellement l'insuffisance des
données internes collectées. Ceci est dû au fait que pour
nos différents questionnaires ont eu pour principal interlocuteur le
responsable de l'audit interne, on aurait souhaité rencontré
chaque acteur du domaine spécifié. En outre l'évaluation
du contrôle interne a été sommaire compte tenu de divers
paramètres, temps accordé à la recherche, la
déontologie et le secret bancaire
Nous estimons également que le nombre
d'opérateurs de caisse enquêté est insuffisant et aurions
souhaité interroger davantage d'opérateurs ; faute de
disponibilité de ces derniers notre entretien non seulement a
porté sur un petit nombre mais a été relativement
très court. Enfin les restrictions professionnelles en termes de secret
et de confidentialité n'ont pas facilité les recherches
d'information et par conséquent la rédaction.
Par ailleurs nous n'avons pas eu l'opportunité de
rencontrer les gérants des commerces oüsont
installés les terminaux de paiement afin d'échanger avec eux sur
le caractère confidentiel
des saisies des codes secrets par leurs clients désireux
de régler leur achat au moyen d'une carte bancaire.
5 ADI : Accès Difficile à
l'Information
2.2 Les difficultés rencontrées
Les difficultés rencontrées au cours du
déroulement de nos enquêtes se situent aussi bien à
l'interne qu'à l'externe. La difficulté majeure au niveau de la
SGBBE a été la prise de rendezvous. Le constat positif est que le
personnel de la banque se préoccupe de la réalisation de son
planning journalier.
Les rencontres sont alors brèves, malgré
l'échec des tentatives antérieures de rendez-
vous. A cela s'ajoute le secret professionnel qui rend difficile
l'accès aux informations.
Au plan externe, plusieurs clients ont refusé de
répondre au questionnaire qui leur est
adressé, faute de temps ou d'autres considèrent
cela comme une perturbation.
PARAGRAPHE 2 : ANALYSE DES DONNEES ET DEGRE DE
VALIDATION DES HYPOTHESES
Cette rubrique s'intéressera à la
présentation et à l'analyse des résultats de nos
enquêtes par référence à chaque problème en
résolution. Le degré de validation des hypothèses sera par
la suite apprécié.
A- PRESENTATION ET ANALYSE DES RESULTATS
D'ENQUETES
1- Présentation et analyse des données
relatives à l'hypothèse n°1 : les moyens de paiement mis
à disposition des clients ne sont pas bien utilises
La manifestation serait la négligence des moyens de
paiement (chéquier ici) mis à la disposition des clients. Les
questions ci-dessous extraites du guide d'entretien permettront la validation
de cette hypothèse axée sur les clients disposant d'un
chéquier.
N°
|
Questions
|
Choix de réponses
|
1
|
Avez-vous souvent votre (ou vos)
chéquier(s) sur vous ?
|
Oui
|
|
Non
|
|
|
|
|
|
2
|
Où avez-vous l'habitude de le (ou les) mettre dans vos
déplacements ?
|
Sac à main
|
Poche
|
Intérieur du véhicule
|
Autre endroit
|
|
|
|
|
|
|
|
|
3
|
Confiez-vous par moment la garde ou le transport de votre sac
à un tiers ?
|
Très souvent
|
Souvent
|
Rarement
|
Jamais
|
|
|
|
|
|
|
|
|
4
|
Emportez-vous votre chéquier chaque fois que vous quittez
le véhicule ?
|
Oui
|
|
Non
|
|
|
|
|
|
5
|
Mettez-vous à disposition de vos proches (famille,
personnel de ménage et d'entretien...) votre véhicule ?
|
Oui
|
|
Non
|
|
|
|
|
|
La restitution du résultat de cette enquête est
présentée dans le tableau ci-dessous TABLEAU N° 7 :
Résultat des enquêtes sur les clients
N°
|
Réponses
|
Fréquences
|
Absolue
|
Relative
|
1
|
Oui
|
82
|
82%
|
Non
|
18
|
18%
|
Total
|
100
|
100%
|
2
|
Sac à main
|
55
|
67%
|
Poche
|
08
|
10%
|
Intérieur du véhicule
|
19
|
23%
|
Autre endroit
|
0
|
0%
|
Total
|
82
|
100%
|
3
|
Très souvent
|
09
|
16%
|
Souvent
|
22
|
40%
|
Rarement
|
10
|
18%
|
Jamais
|
14
|
26%
|
Total
|
55
|
100%
|
4
|
Oui
|
0
|
0%
|
Non
|
19
|
100%
|
Total
|
19
|
100%
|
5
|
Oui
|
19
|
100%
|
Non
|
0
|
0%
|
Total
|
19
|
100%
|
Source : nos travaux
2- Présentation et analyse des données
relatives à l'hypothèse n°2 : les vérifications des
signatures sur les chèques ne sont pas aisées
De la présentation de la théorie relative
à cette hypothèse, l'on remarque le fait que la
vérification de la signature soit manuelle constituerait une
énorme source d'erreur par rapport à l'appréciation.
Puisqu'il a été révélé qu'il est quasiment
impossible pour un individu d'avoir identiquement la même signature dans
une suite de signatures réalisée par lui-même (cf. annexe
6). Cependant nos enquêtes se sont déroulées comme suit
:
6- Comment appréciez-vous, le
procédé de vérification des signatures sur les
chèques?
|
Réponses
|
Fréquence absolue
|
Fréquence relative
|
Très bon
|
02
|
09%
|
Bon
|
03
|
14%
|
Acceptable
|
11
|
50%
|
Pas assez bon
|
01
|
04%
|
Pas de réponse
|
05
|
23%
|
Total
|
22
|
100%
|
7- Eprouvez-vous de difficulté à
apprécier les signatures ?
|
Réponses
|
Fréquence absolue
|
Fréquence relative
|
Très souvent
|
01
|
04%
|
Souvent
|
12
|
55%
|
Rarement
|
09
|
41%
|
Jamais
|
0
|
0%
|
Total
|
22
|
100%
|
Source : nos travaux
De l'analyse des résultats ci-dessus, il ressort que
seuls 5 opérateurs sur les 22 enquêtés apprécient
favorablement sans réserve le procédé de
vérification des signatures sur les chèques. Le reste soit un
pourcentage de 77 émet une affirmation pas trop favorable. La question
suivante a permis de déceler clairement les intentions ; 59% ont souvent
de difficulté à apprécier les signatures, 41% de
façon rare et tous ont connu de difficulté dans
l'appréciation des signatures sur les chèques.
3- Présentation et analyse des données
relatives à l'hypothèse n°3 : l'usage fait des cartes
bancaires dans certains endroits n'est pas sécurisé
La monétique est encore à ses débuts au
Bénin même si elle a déjà totalisé cinq
anniversaires en ce qui concerne la SGBBE. La culture des pratiques
monétiques n'a pas encore germé en beaucoup de porteur des cartes
bancaires. Nous faisons ici exclusion des porteurs qui ont connu ailleurs la
monétique avant son démarrage au Bénin. C'est d'autant
vrai que la monétique aide à sécuriser les fonds lors des
transactions puisqu'elle est de la monnaie mais de la monnaie
électronique.
La carte bancaire en sécurisant les fonds de son
porteur nécessite une très grande sécurité de ce
dernier dans l'usage afin qu'elle puisse jouer son rôle. Le paiement par
carte dans les commerces est très conviviale en ce sens qu'elle est
facile, et évite les éventuels problèmes de reliquat et
même le risque de payer en plus ou en moins sa facture.
L'insécurité ici provient du fait que le client doit saisir le
code de sa carte au vu et au su de tout le monde.
8- Avez-vous l'habitude de régler vos achats dans
les commerces par carte ?
|
Réponses
|
Fréquence absolue
|
Fréquence relative
|
Oui
|
36
|
36%
|
Non
|
64
|
64%
|
Total
|
100
|
100%
|
9- Y a-t-il un endroit réservé pour
saisir votre code ?
|
|
Oui
|
0
|
0%
|
Non
|
36
|
100%
|
Total
|
36
|
100%
|
Source : nos travaux
Il ressort de cette enquête que 36% des clients
enquêtés font usage de leur carte bancaire dans les commerces, 64%
préfèrent utiliser la monnaie fiduciaire ou scripturale pour
régler leurs achats. Les enquêtés qui affirment
régler leurs achats par carte, déclarent à
l'unanimité qu'il n'existe autre endroit pour saisir le code que la
caisse.
B- DEGRE DE VALIDATION DES HYPOTHESES
1- Degré de validation de l'hypothèse
spécifique N°1
Sur les 100 clients enquêtés, 82 ont
répondu qu'ils ont souvent sur eux leur chéquier. Le reste soit
18 a répondu « non » et ne sauraient répondre aux
questions suivantes du questionnaire. 55 des 82 soit 67% qui avaient
répondu favorablement affirment que dans leur déplacement le
chéquier est mis dans le sac à main et 19 soit 23% le garde dans
le véhicule. Ainsi il ressort de l'analyse des données
recueillies que 74% au total essaient de confier par moment la garde ou le
transport du sac contenant le chéquier à une tierce personne.
L'ensemble des clients qui ont l'habitude de garder leur chéquier dans
le véhicule affirment qui ne l'emporte pas à chaque sortie du
véhicule, de surcroît ils mettent leur véhicule à
disposition de tierce personne. Voilà qui confirme l'hypothèse
N°1 selon laquelle « les moyens de paiement mis à la
disposition des clients ne sont pas bien utilisés», ce qui
constitue véritablement une source des vols et par conséquent des
retraits frauduleux et plus loin des contestations d'opérations.
2- Degré de validation de l'hypothèse
spécifique N°2
Après analyse des données relatives à la
vérification des signatures, il se révèle que l'ensemble
des enquêtés éprouve de difficulté lors des
vérifications des signatures avec des fréquences variées.
Un pourcentage de 4 l'éprouve très souvent, 55 souvent, 41
rarement. Il convient de signaler que tous les enquêtés ont connu
au moins une fois de difficulté dans la vérification des
signatures sur les chèques. Ceci valide sans doute l'hypothèse
selon laquelle les vérifications des signatures sur les chèques
ne sont pas aisées.
3- Degré de validation de l'hypothèse
spécifique N°3
Le résumé de l'entretien avec les clients sur
cette question montre qu'il existe une proportion des clients qui fait usage de
leur carte dans des endroits où foisonne un monde. Ils affirment qu'au
moment des transactions ils ne disposent pas d'un endroit approprié pour
saisir le code de leur carte à la requête du terminal. Le sondage
donne un pourcentage de 100 par rapport au 36 ayant l'habitude de régler
les achats par carte. L'hypothèse selon laquelle l'usage fait des cartes
bancaires dans certains endroits n'est pas sécurisé est donc
vérifiée et validée.
SECTION 2 : SYNTHESE DU DIAGNOSTIC ET CONDITIONS
DE MISE EN OEUVRE DES SOLUTIONS
Les enquêtes ont permis de tester les hypothèses,
il convient maintenant d'apprécier le degré de validation avant
les approches de solutions dont les conditions de mise en oeuvre seront
précisées. Ensuite, un résumé de la recherche sera
présenté au moyen du tableau de synthèse de l'étude
(TSE).
PARAGRAPHE 1 : SYNTHESE DU DIAGNOSTIC
Le diagnostic consiste en l'identification des causes
réelles se trouvant à la base d'un problème, après
vérification des hypothèses par le biais des enquêtes
réalisées.
A- SYNTHESE SUR L'EVALUATION DU CONTROLE
INTERNE
Suite aux réponses obtenues du questionnaire n°1
sur l'évaluation du contrôle interne, il y a lieu d'approfondir un
temps soit peu certains éléments de réponses avant d'en
tirer les conclusions qui s'imposent. De ce fait le questionnaire n°2 sur
le contrôle interne (voir annexe 4) a été
élaboré et adressé au responsable de l'audit interne pour
une meilleure visibilité. Nous faisons ci-dessous la restitution.
En ce qui concerne les contrôles réguliers et
inopinés pour s'assurer que le manuel des principes comptables et le
manuel de procédures comptables sont suivis dans la pratique, on retient
qu'il n'y a pas de contrôle inopiné organisé parce que le
logiciel de contrôle quotidien comptable relève les anomalies;
ensuite le paramétrage des schémas comptables et enfin la
limitation des OD constituent des éléments qui limitent
énormément les anomalies.
Pour résoudre les problèmes comptables nouveaux ou
non prévus, la procédure des OD est prévue dans le manuel
des procédures comptables et est cependant utilisée.
On note également que l'activité de
contrôle interne comptable et financier comporte des procédures
pour assurer la préservation des actifs (risque de négligences,
d'erreurs et de fraudes internes et externes). Aussi le dispositif de
contrôle interne comptable et financier comporte des contrôles
spécifiques aux points qui seraient identifiés comme sensibles
concernant des aspects comptables, par exemple inscription à l'actif,
constatation des produits, spécialisation des périodes
comptables, ...)
B- RESULTAT DES ENQUETES
1- Elément de Diagnostic N°1
La négligence de la part des clients des moyens de
paiement mis à leur disposition est liée à une
méconnaissance des clients sur l'importance des moyens de paiement.
Personne n'oserait envoyer un tiers vers son sac quand il sait qu'il y a
à l'intérieur une forte somme de monnaie (billets de banque),
mais il est souvent facile de le faire quand c'est le chéquier qui s'y
trouve. Oubliant ainsi qu'un seul feuillet peut faire partir toute sa
fortune.
2- Elément de Diagnostic N°2
La vérification inadéquate des signatures de la
part des agents de banque trouve sa cause dans le caractère complexe que
revêt une signature. Il a été démontré qu'il
est quasiment impossible de répéter soi même sa signature
de façon identique un certain nombre de fois (voir annexe 6). Il se pose
là un véritable problème si le vrai subit
déjà quelque déformation, il ne serait pas aisé de
distinguer la contrefaçon.
De plus nul n'ignore qu'en début de journée
l'on possède pleinement ses capacités intellectuelles, ce qui
procure une attention très forte ; mais vu le nombre de clients à
servir dans la journée on peut penser à une perte d'attention des
caissiers dans l'observation des signatures.
3- Elément de Diagnostic N°3
On note une mauvaise pratique des clients qui font usage de
leur carte bancaire pour régler leurs achats dans les commerces. Faute
d'espace réservée, ils saisissent leur code secret au vu et au su
de tout le monde. Ils se font peut être la confiance que personne ne
s'intéresse à ce qu'ils font et par conséquent on peut
très rapidement saisir son code. Rappelons ici que le code est de 4
chiffres (en ce qui concerne les cartes de la SGBBE) et il est donc facile de
tricher.
PARAGRAPHE 2 : APPROCHE DE SOLUTIONS ET CONDITIONS
DE MISE EN OEUVRE
Les causes réelles des problèmes
spécifiques connues, des approches de solutions seront indiquées,
en vue de résoudre le problème de l'existence des
opérations contestées. Comme tout remède,
l'efficacité d'une solution réside dans l'application de
certaines conditions. Pour cela, nous envisagerons ensuite les conditions de
mise en oeuvre des solutions.
A- APPROCHES DE SOLUTIONS
1- Solutions au problème spécifique
N°1
La cause se trouvant à la base de ce problème
est la méconnaissance des clients de l'importance que revêtent les
moyens de paiement mis à leur disposition. Résoudre ce
problème revient à proposer une sensibilisation permanente de la
clientèle sur l'importance des moyens de paiement dont elle dispose.
2- Solutions au problème spécifique
N°2
Le diagnostic relatif à ce problème indique les
faiblesses liées à la vérification des signatures faites
par les agents de banque. Trouver des solutions à ce problème
revient à suggérer une attention forte de la part des caissiers
ou caissières lors des opérations. Organiser de temps en temps
des formations de recyclage des opérateurs sur les points de
vérification d'une signature. Aussi suggérons-nous une limitation
du nombre de clients à servir par un caissier dans une journée
surtout en période de grandes affluences.
3- Solutions au problème spécifique
N°3
La résolution du problème de l'usage
insécurisé fait des cartes bancaires dans certains endroits par
les clients passe dans un premier temps par les clients eux-mêmes. Ils
doivent s'assurer au moment de la saisir du code qu'il n'y ait aucun regard
suspect ou non sur eux et cacher tout de même le doigt qui saisit.
Ensuite les gérants des commerces disposant des TPE doivent essayer
d'aménager des caisses pour les paiements par carte bancaire.
4- Autres solutions
Les autres solutions visent à compléter celles
proposées aux niveaux spécifiques. Pour les problèmes
spécifiques N°1 et N°2, on peut envisager l'utilisation de la
biométrie en vue de sécuriser les retraits par chèque.
4.1 La Biométrie
La biométrie est une analyse mathématique des
caractéristiques biologiques d'une personne, destinée à
déterminer son identité de manière irréfutable. La
biométrie repose sur le principe de la reconnaissance de
caractéristiques physiques. Les empreintes digitales, et la gamme
d'indices généralement visés par la biométrie,
notamment l'iris, la rétine, la main et les empreintes vocales, offrent
une preuve irréfutable de l'identité d'une personne puisqu'elles
constituent des caractéristiques biologiques uniques qui distinguent une
personne d'une autre et ne peuvent être associées qu'à une
seule personne.
Pour une sécurisation des paiements de chèque,
nous proposons le recourt à une identification du client par les
empreintes digitales. Une forme de sécurité qui fonctionnera de
façon complémentaire et automatique (détection
automatique) avec les signatures apposées sur les chèques dont la
vérification reste jusque là manuelle.
4.1.1 Le principe
Il est connu depuis 1880, grâce aux recherches
d'Alphonse Bertillon sur l'identification des récidivistes. Nos
empreintes digitales sont uniques, en tout cas sur certains points : c'est ce
qu'on appelle les minuties, c'est-à-dire les lignes, les bifurcations,
les « îlots », les points, la terminaison des crêtes...
bref, l'arrangement spécifique de tous les éléments
formant les lignes papillaires qui se trouvent sur nos doigts, arrangement
rendant possible une infinité de combinaisons. Qui plus est, le dessin
formé par ces lignes sur nos doigts n'évolue jamais. En fonction
du niveau de sécurité souhaité, on estime qu'il faut entre
10 et 20 points de correspondance pour certifier une empreinte.
4.1.2 L'enregistrement de l'empreinte
Dans un premier temps, il faut enregistrer la « bonne
empreinte ». L'utilisateur doit poser son doigt sur la surface du
système biométrique, qui est un tout petit scanner en silicium
qui va prendre une image en noir et blanc de l'empreinte. Elle sera ensuite
traitée par un logiciel
d'analyse qui va simplifier l'image pour ne garder que ce qui est
important, c'est-à-dire les minuties : c'est ce que l'on appelle faire
une EDR (empreinte digitale réduite).
C'est le niveau de sécurité qui détermine
le nombre de minuties utilisées par empreinte : plus le logiciel
d'analyse en enregistre, plus le niveau de sécurité est
élevé. Une fois l'analyse effectuée, il faut
réaliser un cryptage pour que personne ne puisse avoir accès
à l'information. C'est ce que l'on appelle « l'enrôlement
biométrique ».
4.1.3 La lecture de l'empreinte
Une fois la bonne empreinte enregistrée, le
système est fonctionnel. Dès qu'un client titulaire d'un compte
émet un chèque, il doit apposer au verso son empreinte digitale
à l'aide d'une encre. Lors du paiement du chèque,
l'opérateur de caisse essaie de capter à l'aide d'un lecteur
l'empreinte se trouvant au verso du chèque. Elle est scannée,
puis soumise à un traitement EDR (Empreinte Digitale Réduite),
comme pour l'enregistrement de la bonne empreinte. Mais, ici, il s'agit d'une
EDR en attente, qui est analysée par un programme de reconnaissance et
d'identification. Il prend comme référent l'image codée,
qui est la clé. L'algorithme compare les minuties de l'EDR en attente et
celles de l'EDR stockée, pour mesurer les différences, puis le
logiciel donne une note. Plus elle est haute, plus les EDR se ressemblent. Et
plus le niveau de sécurité est élevé, plus la note
nécessaire pour valider l'empreinte est élevée. Si l'EDR
en attente obtient une note assez élevée, elle est validée
et le système est déverrouillé. On peut alors payer le
chèque.
4.2 La caisse dédiée
Pour le problème spécifique N°3, on peut
envisager que les commerçants disposant d'un TPE (Terminal de Paiement
Electronique) dédient une caisse aux clients désireux de payer
par carte bancaire. Cette caisse doit en effet permettre aux clients la
discrétion nécessaire à la saisie des codes. Les
commerçants doivent cependant aménager à
l'intérieur de leur commerce un espace destiné à recevoir
les paiements par cartes des clients. L'intérêt à agir
ainsi est grand, les paiements par carte leur évitent les
problèmes de reliquat à donner aux clients s'il était
remis de l'espèce. De plus, les paiements par cartes sécurisent
les fonds du commerçant qui sont directement positionnés sur son
compte à la banque au lieu du transporter plus tard des fonds de la
caisse vers la banque dans le cas des espèces ; avec tout le risque que
cela comporte. Les commerçants doivent donc oeuvrer à la
promotion des paiements par carte bancaire en offrant des conditions
suffisantes à sa faisabilité.
B - CONDITIONS DE MISE EN OEUVRE DES SOLUTIONS
1- Recommandations
La sensibilisation permanente préconisée se fera
au moyen d'actions communicationnelles. A cet effet la SGBBE utilisera les
canaux écrit et oral pour y parvenir. Pour l'écrit, elle essaiera
dans un premier temps de concevoir le message qu'elle fera imprimer sur le
papier en tête servant à l'édition des relevés de
compte mensuels. Chaque fois que le client reçoit son relevé il
aura le message de sensibilisation. A force de lire le même message le
client finira par prendre son contenu au sérieux. Egalement il faudrait
concevoir des affiches publicitaires avec en scénario l'importance de
bien garder ses moyens de paiement et en inscrire le message de
sensibilisation.
Les conseillers clientèles auront à charge de
gérer le canal oral à chaque fois qu'ils reçoivent un
nouveau client et même les anciens.
- Contribuer au renforcement du contrôle interne pour
éviter les opérations contestées par les clients
nécessite la résolution d'un certain nombre de problèmes
et la mise en place de nouvelles mesures eu égard aux solutions
ci-dessus proposées. L'efficacité de ces solutions dépend
de la mise en oeuvre des conditions favorables à leur application. Des
recommandations méritent d'être formulées :
- Le conseil d'administration par l'entremise de la direction
générale de la SGBBE détient le monopole de
décision au sein de la banque. Son accord est alors indispensable pour
toutes actions engageant la dimension stratégique de la SGBBE. C'est
pourquoi elle doit :
- Marquer son adhésion en diligentant un comité
qui sera chargé d'étudier les propositions surtout celle relative
à l'empreinte digitale comme moyen de sécurité. Le
comité doit en outre être composé des acteurs du
contrôle interne, des techniciens informatiques et du responsable des
affaires juridiques.
- Mettre en place les moyens matériels et financiers
nécessaires pour la réalisation
2- Tableau N°8 de synthèse de l'étude
(TSE)
NIVEEAU
|
PROBLEMATIQUE
|
OBJECTIFS
|
HYPOTHESES
|
ELEMENTS DE
DIAGNOSTIC
|
SOLUTIONS
|
Niveau général
|
Problème général
|
Objectif général
|
Hypothèse
|
_
|
_
|
Sécurisation des opérations
bancaires
|
Redynamiser le dispositif du contrôle interne en vu de
garantir une sécurité bancaire à la SGBBE
|
Existence d'opérations frauduleuses
|
Niveau spécifique
|
1
|
Problème spécifique N°1
|
Objectif spécifique N°1
|
Hypothèse spécifique N°1
|
Elément du diagnostic N° 1
|
Solutions N°1
|
Existence d'opérations frauduleuses
|
Contribuer à la gestion des moyens de paiement mis
à disposition aux clients
|
Les moyens de paiement mis à disposition des clients ne
sont pas bien utilisés
|
- méconnaissance des clients de l'importance des moyens
de paiement
|
- sensibiliser la clientèle sur l'importance des moyens
de paiement
|
2
|
Problème spécifique N°2
|
Objectif spécifique N°2
|
Hypothèse spécifique N°2
|
Eléments du diagnostic N°2
|
Solutions N°2
|
Absence de rigueur dans les
contrôles opérés par les opérateurs
lors des paiements
|
Améliorer les contrôles
opérés par les opérateurs de la banque
lors des opérations
|
Les vérifications des signatures sur les chèques
ne sont pas aisées
|
- difficulté dans la
vérification des signatures
- défaut de vigilance des opérateurs de
caisses
|
- former régulièrement les
opérateurs sur les points de vérification des
signatures
- limiter le nombre de clients à servir par un
opérateur en période de grandes affluences - utiliser la
biométrie, les empreintes digitales.
|
3
|
Problème spécifique N°3
|
Objectif spécifique N°3
|
Hypothèse spécifique N°3
|
Elément du diagnostic N°3
|
Solutions N°3
|
Mauvaise utilisation des cartes bancaires
|
Améliorer les conditions
d'utilisations des cartes dans les commerces
|
L'usage fait des cartes bancaires dans certains endroits n'est
pas sécurisé
|
- la saisie des codes secrets
dans les commerces
|
-prudence à observer par les clients lors de la saisie du
code dans les commerces -création d'espace réservé
|
CONCLUSION
La fiabilité d'une information financière ne
peut s'obtenir que grâce à la mise en place de procédures
de contrôle interne susceptibles de saisir fidèlement toutes les
opérations que l'organisation réalise. La qualité de ce
dispositif de contrôle interne est donc recherchée. Le
contrôle interne est d'autant plus pertinent qu'il est fondé sur
des règles de conduite et d'intégrité portées par
les organes de gouvernance et communiquées à tous les
collaborateurs.
En effet, le dispositif de contrôle interne ne peut
empêcher à lui seul que des personnes de la société
commettent une fraude, contreviennent aux dispositions légales ou
réglementaires, ou communiquent à l'extérieur de la
société des informations trompeuses sur sa situation. Dans ce
contexte, l'exemplarité constitue un vecteur essentiel de diffusion des
valeurs au sein de la société. Il ne saurait en effet se
réduire à un dispositif purement formel en marge duquel
pourraient survenir des manquements graves à l'éthique des
affaires.
Le contact avec la réalité bancaire a
été, pour nous, l'occasion de compléter nos acquis
théoriques. Aussi avons- nous fait des observations permettant de
ressortir les forces et les faiblesses de la SGBBE. De ces faiblesses
émane la problématique des opérations contestées
par les clients. Du traitement fait de ce sujet, on conclut que les
opérations contestées trouvent leur source dans la mauvaise
utilisation des moyens de paiement mis à la disposition des clients, de
la difficulté rencontrée par les opérateurs de banque lors
des vérifications de signature et enfin de l'utilisation
insécurisée des cartes bancaires faite par les clients dans
certains endroits. Des solutions ont été donc
préconisées. D'autres hypothèses que nous n'avons pas pu
malheureusement exploré pourraient constituer la cause de l'existence de
ce problème. Vu l'envergure du problème qui dépasse le
cadre de la Société Générale de Banques au
Bénin et s'étend à toutes les banques exerçant au
Bénin, comme en témoigne la lettre
n°188/MISP/DGPN/DPJ/BEF-SA du 30/09/2008 de la Brigade Economique et
Financière adressée à tous les directeurs
généraux des banques, une priorité doit lui être
accordée pour les futures recherches afin d'infirmer ou de confirmer les
résultats de la présente et explorer d'autres pistes utiles. Des
approches de solutions il a été proposé entre autres
l'identification du client par empreinte digitale afin de procéder
ultérieurement à des vérifications automatiques. Ceci
nécessite sans doute un coût supplémentaire et donc un
accroissement des dépenses. Mais loin d'être
considéré comme une charge, c'est plutôt un investissement
pour lequel la SGBBE doit attendre des avantages économiques futurs.
La banque doit pouvoir consentir le sacrifice de redynamiser
le dispositif du contrôle interne par ce procédé moderne
relevant des nouvelles technologies afin de décourager ces
pratiques malveillantes des délinquants qui redoublent
d'ardeur. On aurait également pensé à la mise en place
d'un fonds de garantie pour les retraits frauduleux par chèque, une
préoccupation à laquelle nous convions d'éventuels
chercheurs.
TABLE DES MATIERES
INTRODUCTION GENERALE 1
CHAPITRE I : CADRE DE L'ETUDE ET MISSIONS EFFECTUEES 3
SECTION 1 : PRESENTATION DU CADRE DE L'ETUDE 4
PARAGRAPHE 1 : PRESENTATION DE LA SGBBE 4
A- HISTORIQUE 4
1- Le groupe Société Générale 4
2- La Société Générale de Banques au
Bénin 4
B- SITUATION GEOGRAPHIQUE ET ENVIRONNEMENT DE LA SGBBE 5
1- Situation géographique 5
2- L'environnement de la SGBBE 5
2.1 La clientèle de la SGBBE 5
2.1.1 La clientèle des particuliers (CLIPRI) 5
2.1.2 La clientèle commerciale (CLICOM) 6
2.2 La concurrence 6
2.2.1 La concurrence directe 6
2.2.2 La concurrence indirecte 6
PARAGRAPHE 2 : ACTIVITE, ANALYSE DES PERFORMANCES ET PERSPECTIVES
7
A- LES PRINCIPALES ACTIVITES DE LA SGBBE 7
1- La collecte des ressources 7
2- Les opérations de crédit 7
B- ANALYSE DES PERFORMANCES ET PERSPECTIVES D'EVOLUTION 8
1- Analyse des graphiques 9
1.1 Analyse du Produit Net Bancaire de la SGBBE 9
1.2 Analyse de la part de marché suivant les
dépôts de la SGBBE 10
1.3 Analyse de la part de marché suivant les
crédits de la SGBBE 11
1.4 Analyse des provisions pour créances impayées,
douteuses et litigieuses 12
2- Les perspectives d'évolution 12
SECTION 2 : STRUCTURE ORGANISATIONNELLE ET MISSIONS EFFECTUEES
13
PARAGRAPHE 1 : STRUCTURE ORGANISATIONNELLE 13
A- LA DIRECTION GENERALE 13
1- Le Service Contrôle Interne 13
2- Le Service Contrôle des Risques 13
3- Le Service des Affaires Juridiques 14
B- LA DIRECTION ADMINISTRATIVE ET FINANCIERE (DAF) ET LA
DIRECTION
D'EXPLOITATION (DEX) 14
1- La Direction Administrative et Financière (DAF) 14
1.1 Le Service Organisation 14
1.2- Le Service Informatique 14
1.2.1 Etudes et Développement 14
1.2.2 Exploitation 14
1.2.3 Banque à Distance 15
1.2.4 Bureautique et Hotline 15
1.3- Le Service Ressources Humaines 15
1.4- Le Service Moyens Généraux 15
1.5 - Le Service Contrôle de Gestion 15
1.6- Le Service Comptabilité 16
1.7- Le Service Moyens de Paiement 16
1.7.1 Le service des moyens de paiements internationaux 16
1.7.2 Le service des moyens de paiements domestiques 16
1.7.3 Le service monétique 17
2 - La Direction d'Exploitation 17
2.1 Le Service Back-office 17
2.2 Le Service Communication et Marketing 17
2.3 Le Centre de Service Client Western Union 18
2.4 Les Conseillers de Clientèle 18
2.5 Les agences et points banque rattachés 18
PARAGRAPHE 2 : ETAT DES LIEUX ET MISSIONS EFFECTUEES 19
A- ETAT DES LIEUX 19
1- Le service Contrôle de Gestion 19
2- Le service Contrôle Interne 19
3- Le service Comptabilité 21
3.1 La centralisation et la saisie des pièces comptables
21
3.2 La vérification du résultat des
arrêtés des comptes 21
3.3 L'élaboration des états Banque Centrale 21
3.3.1 L'état quotidien 22
3.3.2 L'état décadaire 22
3.3.3 Les DEC 22
3.4 Les déclarations fiscales 22
B- MISSIONS EFFECTUEES 24
1- Tâches exécutées 24
2- Autres constats 24
CHAPITRE II: CADRE THEORIQUE ET APPROCHE METHODOLOGIQUE 25
SECTION 1 : CADRE THEORIQUE DE L'ETUDE 26
PARAGRAPHE 1 : PROBLEMATIQUE ET INTERET DU SUJET 26
A - PROBLEMATIQUE 26
B- INTERET 27
PARAGRAPHE 2 : OBJECTIF DE L'ETUDE 29
A- OBJECTIF 29
B- HYPOTHESES 29
1- Hypothèses 29
2- Tableau de bord de l'étude (TBE) 30
SECTION 2 : REVUE DE LITTERATURE ET METHODOLOGIE DE RECHERCHE
31
PARAGRAPHE 1 : REVUE DE LITTERATURE 31
A- NOTION DE CONTROLE INTERNE 31
1- Définition et périmètre du
contrôle interne 31
1.1 Définition 31
1.2 Périmètre du contrôle Interne 32
2- Composantes et acteurs du contrôle interne 33
2.1 Composantes du contrôle interne 33
2.1.2 La diffusion en interne d'informations pertinentes,
fiables, dont la connaissance permet à chacun d'exercer ses
responsabilités 34 2.1.3 Un système visant à recenser,
analyser les principaux risques identifiables au regard des objectifs de
la société et à s'assurer de l'existence de
procédures de gestion de ces risques 34
2.1.3.1 Recensement des risques 34
2.1.3.2 Analyse des risques 35
2.1.3.3 Procédures de gestion des risques 35
2.1.4 Des activités de contrôle
proportionnées aux enjeux propres à chaque processus, et
conçues pour s'assurer que les mesures nécessaires sont prises en
vue de maîtriser les risques susceptibles d'affecter la
réalisation des objectifs 35 2.1.5 Une surveillance permanente
portant sur le dispositif de contrôle interne ainsi qu'un examen
régulier de son fonctionnement 35
2.2 Les acteurs du contrôle interne 36
2.2.1 Le Conseil d'Administration ou de Surveillance 36
2.2.2 La Direction Générale / le Directoire 36
2.2.3 L'audit interne 36
2.2.4 Le personnel de la société 37
3- Le système de documentation et d'information relatif
aux établissements de crédit 37
3.1 Evaluation du contrôle interne 37
3.2 L'information de l'organe délibérant et du
comité d'audit 37
3.3 Le manuel de procédures 38
3.4 Le manuel de contrôle interne 38
3.5 Les rapports d'audit interne 38
3.6 Le rapport annuel sur le contrôle interne 39
3.7 Le rapport annuel sur les risques 39
B- NOTION SUR LES CHEQUES ET CARTES 40
1- Exposé des contributions antérieures sur les
opérations de retrait par chèque 40
1.1 Le chèque 40
1.2 Les différents types de chèque 40
1.2.1 Chèque non barré et/ou endossable 40
1.2.2 Chèque barré 40
1.2.3 Chèque certifié 40
1.2.4 Chèque de banque 41
1.2.5 Chèque de voyage ou traveller's chèque 41
2- Exposé des contributions antérieures sur les
cartes bancaires 41
2.1 La carte bancaire 41
2.2 Quelques types de cartes bancaires 41
2.2.1 La carte à débit différé 41
2.2.2 La carte à débit immédiat 41
2.2.3 La carte de crédit 41
2.2.4 La carte de retrait 41
PARAGRAPHE 2 : METHODOLOGIE DE RECHERCHE 42
A- APPROCHES EMPIRIQUES 42
1- Objectif de la collecte des donnés et identification
de la population mère 42
1.1 Objectif de la collecte des données 42
1.2 Cadre de l'enquête et population mère 42
1.3 Nature de la collecte des données 42
2- Echantillonnage et outils de présentation des
données 43
2.1 Echantillonnage 43
2.2 Spécification des données à mobiliser
43
2.3 Conception du questionnaire et du guide d'entretien 43
2.4 Technique de dépouillement des données 44
2.5 Outils de présentation des données 44
B- APPROCHES THEORIQUES 44
1- Choix théorique lié à l'utilisation des
moyens de paiement mis à disposition des clients 44 1.1
Présentation de la théorie retenue et récapitulatif des
repères liés à la thématique portée par
la
préoccupation en résolution 44
1.1.1 Présentation de la théorie retenue 44
1.1.2 Récapitulatif des repères liés
à la thématique portée par la préoccupation en
résolution 45
1.2 Seuils de décision pour la vérification de
l'hypothèse spécifique N°1 45
2- Choix théorique lié aux difficultés des
vérifications des signatures sur les chèques 46 2.1
Présentation de la théorie retenue et récapitulatif des
repères liés à la thématique portée par
la
préoccupation en résolution 46
2.1.1 Présentation de la théorie 46
2.1.2 Récapitulatif des repères liés
à la thématique portée par la préoccupation en
résolution 46
2.2 Seuil de décision pour la vérification de
l'hypothèse spécifique N°2 47
3- Choix théorique lié à l'usage
insécurisé des cartes bancaires 47 3.1 Présentation de
la théorie retenue et récapitulatif des repères
liés à la thématique portée par la
préoccupation en résolution 47
3.1.1 Présentation de la théorie 47
3.1.2 Récapitulatif des repères liés
à la thématique portée par la préoccupation en
résolution 47
3.2 Seuils de décision pour la vérification de
l'hypothèse spécifique N°3 48
CHAPITRE III : LE CONTRÔLE INTERNE, UN OUTIL DE
SECURISATION DES OPERATIONS
BANCAIRES 49
SECTION 1 : DIAGNOSTIC DU CONTRÔLE INTERNE 50
PARAGRAPHE 1 : EVALUATION DU CONTROLE INTERNE, ENQUETES DE
VERIFICATION ET
LIMITES DES DONNEES RECUEILLIES 50
A- EVALUATION SOMMAIRE DU CONTROLE INTERNE 50
1- Inventaire des forces 50
2- Inventaire des faiblesses 52
B- ENQUETES DE VERIFICATION ET LIMITES DES DONNEES 52
1- Organisation des enquêtes 52
2- Limites des données recueillies 53
2.1 Limites des données recueillies 53
2.2 Les difficultés rencontrées 54
PARAGRAPHE 2 : ANALYSE DES DONNEES ET DEGRE DE VALIDATION DES
HYPOTHESES
54
A- PRESENTATION ET ANALYSE DES RESULTATS D'ENQUETES 54
1- Présentation et analyse des données relatives
à l'hypothèse n°1 : les moyens de paiement mis à
disposition des clients ne sont pas bien utilises 54
2- Présentation et analyse des données relatives
à l'hypothèse n°2 : les vérifications des signatures
sur les chèques ne sont pas aisées 56
3- Présentation et analyse des données relatives
à l'hypothèse n°3 : l'usage fait des cartes bancaires
dans
certains endroits n'est pas sécurisé 57
B- DEGRE DE VALIDATION DES HYPOTHESES 58
1- Degré de validation de l'hypothèse
spécifique N°1 58
2- Degré de validation de l'hypothèse
spécifique N°2 58
3- Degré de validation de l'hypothèse
spécifique N°3 58 SECTION 2 : SYNTHESE DU DIAGNOSTIC ET
CONDITIONS DE MISE EN OEUVRE DES
SOLUTIONS 59
PARAGRAPHE 1 : SYNTHESE DU DIAGNOSTIC 59
A- SYNTHESE SUR L'EVALUATION DU CONTROLE INTERNE 59
B- RESULTAT DES ENQUETES 60
1- Elément de Diagnostic N°1 60
2- Elément de Diagnostic N°2 60
3- Elément de Diagnostic N°3 60
PARAGRAPHE 2 : APPROCHE DE SOLUTIONS ET CONDITIONS DE MISE EN
OEUVRE 61
A- APPROCHES DE SOLUTIONS 61
1- Solutions au problème spécifique N°1 61
2- Solutions au problème spécifique N°2 61
3- Solutions au problème spécifique N°3 61
4- Autres solutions 62
4.1 La Biométrie 62
4.1.1 Le principe 62
4.1.2 L'enregistrement de l'empreinte 62
4.1.3 La lecture de l'empreinte 63
4.2 La caisse dédiée 63
B - CONDITIONS DE MISE EN OEUVRE DES SOLUTIONS 64
1- Recommandations 64
2- Tableau N°8 de synthèse de l'étude (TSE)
65
CONCLUSION 66
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