3.4. Les ressources de la
population
Les activités économiques se
répartissent en activités formelles et informelles. Les services
commerciaux comptent pour 31,63 % de l'ensemble du secteur tandis que les
entreprises modernes ne représentent que 1,56 %. Il s'agit en
l'occurrence de deux usines d'égrenage de coton, d'une usine de
distillation d'alcool alimentaire, les manufactures de noix d'anacarde, d'une
boulangerie et de trois poissonneries. Le secteur informel de l'économie
regroupe les activités artisanales (artisanat de production, de service
et d'art), le commerce, le transport et les services.
L'artisanat est constitué d'activités de
transformation de produits alimentaires, de construction, de menuiserie, de
soudure, de tissage, etc.... Le tourisme et l'hôtellerie sont des
secteurs économiques très peu valorisés malgré les
potentialités qui existent. L'agriculture est la principale
activité. Elle présente les caractéristiques suivantes:
Dans la commune, l'élevage de prestige de type
traditionnel et sédentaire est le plus pratiqué. Les
espèces élevées sont les bovins, les ovins, les caprins,
les porcins et la volaille. Il se développe actuellement
l'élevage non conventionnel des lapins, escargots et aulacodes dans les
fermes agricoles modernes notamment à Songhaï.
L'exploitation forestière n'est pas assez active dans
la commune du fait de la pauvreté de la commune en essences
forestières. La petite verdure semi naturelle restante est en
régression constante à cause de la production de bois de
chauffe.
![](Les-migrations-de-populations-dans-la-commune-de-Savalou-impacts-socio-economiques8.png)
Figure 6 : Répartition des emplois par
secteurs d'activités
Source: Enquête 2008
Cette figure montre la
proportion d'emploi de la population active de la commune de Savalou par
secteur d'activité. Il ressort de cette figure que le secteur primaire
emploi 8 fois plus que le secteur tertiaire et 14 fois plus que le secteur
secondaire. Ce qui explique le caractère rural de la commune. De ce
fait, la population active dont la presque totalité des ressources
repose sur les activités agricoles est sensible aux conséquences
des aléas climatiques. Ce qui explique leur départ à la
recherche de mieux être.
3.4.1. Le secteur primaire
Dans la commune, la production agricole constitue la base
de son économie. Les autres activités rurales sont
l'élevage, l'exploitation forestière, la pêche et
l'artisanat.
L'agriculture se pratique de façon traditionnelle. Les
terres, fertiles au début du défrichement perdent rapidement leur
fertilité à cause du régime de production et de la
pression trop forte (AZONTONDE et GNANGASSI, 2003).
Les cultures pratiquées sont le maïs (Zea
mays), le manioc (Manihot utilissima), le niébé
(Vigna unguiculata), l'arachide (Arachis hypogea), le pois
d'Angole (Cajanus cajan), le soja (Glycine max), le
piment (Capiscum frutescens) et le gombo (Hibiscus
esculentus). Enfin le coton (Gossypium hirsutum), la
principale culture de rente, est en déclin dans la commune. La
plantation connaît aussi depuis plus d'une vingtaine d'années une
croissance importante à travers la plantation des pieds de tecks
(Tecktona-grandis), de l'anacardier (Anacadium occidentalis)
et de palmier à huile (Elacis guinensis) dans les zones
fortement rurales et péri urbaines.
Les principales cultures sont : l'igname, le manioc, le
maïs, le riz, le niébé, l'anacarde et des cultures
maraîchères.
|