3.3.
Le milieu humain
3.3.1.
La démographie
Avec un taux d'accroissement annuel de 3,7%, la Commune de
Savalou a une population de 104.749 habitants (RGPH-2002), soit 50.163 hommes
et 54 586 femmes, répartie dans quatorze (14) arrondissements que
sont : Savalou Aga (11.648 habitants) ; Savalou-Agbado (9.575
habitants) ; Savalou-Attakè (7.729 habitants) ; Djaloukou
(6.490 habitants) ; Doumè (13.592 habitants) ; Gobada (4.676
habitants) ; Lahotan (6.134 habitants) ; Lèma (6.979
habitants) ; Logozohè (4.424 habitants) ; Monkpa (2.854
habitants) ; Ouèssè (6.801 habitants) ; Ottola (6.089
habitants) ; Tchetti (8.284 habitants) et Kpataba (9.474 habitants).
Les mouvements de populations, outre les naissances et les
décès, sont également caractérisés par le
phénomène migratoire qui a un impact socio- économique
évident ; notamment la modification de la structure de la
population avec des soldes migratoires négatifs entre 1979 et 1984 dans
plusieurs villages Mahi, (ZANOU C. 1986). Ces mouvements tirent leur origine
lointaine de la traite négrière. Dans sa phase actuelle, le
phénomène migratoire remonte à la période qui a
suivi la première guerre mondiale. En effet, fuyant les travaux
forcés, les migrants se dirigeaient vers l'Ouest ; d'abord au Togo
où les travaux forcés n'avaient pas la même rigueur ;
ensuite au Ghana et enfin en Côte d'Ivoire.
La colonisation agricole encore appelée exode
rural-rural ou migrations intra-rurales est occasionnée par la recherche
des terres agricoles plus fertiles. Avec l'état de dégradation du
terroir villageois, les jeunes vont s'installer dans des hameaux ou des fermes
et ne rentrent au village que de façon périodique occasionnant
ainsi, une dispersion de l'habitat.
L'émigration a régressé face aux mesures
de rapatriement prises par tous les pays d'accueil; les cas d'expulsion
(Côte d'Ivoire en 1958, Niger en 1963, Nigeria en 1983 et 1985, Gabon en
1978) et les différentes crises économiques connues par le Ghana.
Malgré cette régression, la Commune de Savalou continue de
connaître une saignée humaine plus importante dans les
arrondissements Mahi. Le flux des colons agricoles de la zone Nord de notre
pays n'arrive pas à la compenser. Ainsi, dans plusieurs localités
Mahi, les soldes migratoires sont pour la plupart négatifs.
Les difficultés relevant des activités agricoles
(aléas climatiques, appauvrissement des sols, problèmes de
marché...), ont fait qu'une importance particulière est
accordée aux revenus apportés par la migration.
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