3.2.3-
Les sols
Les sols les plus répandus sont les sols ferrugineux
tropicaux avec par endroit des étendues de concrétion. On
distingue aussi des sols hydromorphes, des vertisols.
L'analyse de ces différents sols fait ressortir qu'ils
ne sont pas particulièrement fertiles en dehors des vertisols qui du
reste nécessitent des moyens techniques adéquats pour leur mise
en valeur.
Les autres types de sols très répandus ont
généralement un faible pouvoir de rétention d'eau et sont
pauvres en sels minéraux comme l'azote, le phosphore. Ceci limite le
choix des cultures sur les immenses terres cultivables disponibles.
3.2.4-
L'hydrographie et l'hydrologie.
La morphologie du site de la commune et le régime
pluviométrique permettent au réseau hydrographique d'être
assez bien alimenté par des cours d'eau saisonniers dont les principaux
sont : Agbado, Klou, Gbogui, Azokan, longs d'environ 161km. L'espace
urbain est traversé par de nombreux affluents de la rivière
Agbado. Il s'agit d'un petit bassin riche en ruisseaux à
écoulement intermittent. Les plus importants de ce bassin urbains sont:
kinsissa, Sèhossou, Agbéto et Lévia.
Les pentes, assez fortes par endroit et la
perméabilité de certains sols, font que les nappes
phréatiques facilement mobilisables sous forme de puits, sont
masquées par les dos de baleine qui affleurent à faible
profondeur ; empêchant ainsi les populations d'avoir des sources
d'eau permanent
Il apparaît alors ici et là, des réserves
d'eau logées dans des poches rocheuses ou bien de véritables
mares boueuses parsemées de végétation, souvent
exploitées par les pasteurs.
La plupart de ces rivières, ruisseaux et mares
périodiques sont infectées de maladies dont la plus redoutable
est la dracunculose encore appelée ver de guinée qui rendait
jadis, invalide les populations pour une bonne partie de l'année. Ainsi,
en dépit de l'existence d'abondantes quantités d'eau pendant une
bonne partie de l'année et qui offrent de nombreuses possibilités
d'installations de micro-barrages, l'eau est rare pendant la saison
sèche et devient malsaine.
3.2.5. La végétation et la faune
On distingue plusieurs formations végétales
dans la commune de Savalou : La végétation est
composée par endroit de galeries forestières, de forêts
denses sèches, semi-décidues, de forêts claires, de savanes
boisées de savanes arbustives et saxicoles. La faune est
constituée de petits gibiers de savane, notamment les aulacodes, les
lapins et quelques espèces de savane tels que les céphalopes et
les francolins. De la base au sommet des collines, la physionomie de la
formation végétale varie : la rigueur de ce milieu physique
explique les contraintes du peuplement.
Les formations végétales des talwegs ; avec
de grands arbres de 25 à 35 m de haut, nous sommes en présence
d'une savane arborée et des lambeaux de forêt galerie avec des
essences végétales comme Anogeissus leiocarpus, Daniellia
oliveri, Lophira lanceolata, Antarian africana, Vitex domana ; sur
les sols hydromorphes ; les espèces les plus
caractéristiques sont : Anageissus leiocarpus, Pterocarpus
santalinoïdes, Terminalia macroptera, Acacia caffra. Diverses
espèces ont été plantées : Mangifera
indica, Carica papaya, Psidium quayaya, Tectona grandis (teck),
Dolonix regra (flamboyant) ; les formations
végétales de plaine ; savane arborée renfermant
les formations végétales comme Daniellia oliveri, Isoberlinia
doka, Parkia biglobosa, Pteleopsis laxiflous, Pterocarpus erinacens, Vitellaria
paradoxa, Bridelia ferruginen, Chlorophora excelsa ou Melina excelsa, Detarium
microcarpus. Les poacées occupent également ces
terres : Imperata cylindrica (chiendent), Schizachirum
pulchellum, Eragrostis namaguensis, Andropogon gayanus ; dans les
infractuosités des blocs migmatites et gneissiques; les espèces
arborescentes sont : adansonia digitata (baobab), Ceiba
pentandra, Isoberlinia doka, Pterocarpus africana...au sommet, on
rencontre les mousses et les lichens .
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