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Depenses publiques et équilibre sur le marche des biens et services au Burundi: une analyse empirique (1987-2006)

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par Donatien BANYANKIRUBUSA
Université du Burundi - Licence 2009
  

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II.4. L'impact des dépenses publiques sur les variables macroéconomiques au Burundi

Les études antérieures réalisées sur les effets des dépenses publiques montrent qu'il existe deux versions contradictoires dont l'une est favorable à la croissance, l'autre défavorable à la croissance économique.

II.4.1. Dépenses publiques et investissement privé

Avec une politique de promotion des investissements privés, l'Etat contribue à l'amélioration des investissements privés notamment dans l'exonération ou avantage fiscaux, le financement des fonds spécifiques comme le FSIP (Fond de Soutien à l'Investissement Privé) et dans les dotations budgétaires pour le fonctionnement des institutions d'appui au secteur privé. De cette manière, l'Etat participe à l'amélioration de l'investissement privé.

Pour NSENGIYUMVA (2002), l'investissement public réel agit positivement sur l'activité économique du Burundi, car en garantissant les infrastructures nécessaires, l'Etat peut influencer la rentabilité du secteur privé. La figure suivante illustre l'évolution de l'investissement privé et des dépenses publiques du Burundi.

Figure 10 : Evolution des dépenses publiques et de l'investissement privé du Burundi (1987-2006).

Source : Nous-mêmes à partir des données des annexes 1 et 2.

Cette figure montre que, d'une manière générale, les investissements privés et les dépenses publiques évoluent dans le même sens. Le secteur privé a été touché par la crise car, c'est durant les années 1994 et 1997 qu'on a observé une grande chute respectivement de 83,8 % et 22,2% par rapport aux années précédentes. Pendant la crise, la part de l'investissement privé dans le PIB a sensiblement chuté. On a enregistré 1,6%, 1,4%, 1,1% et 1% respectivement pour les années 1994, 1995, 1996 et 1997. L'an 1998 a aussi subi les effets de l'embargo, ce qui a fait que la part des investissements privés a été la plus basse de toute la période d'étude (0,9%). En ce qui est des dépenses publiques, on voit que ces dernières n'ont subi une diminution que pendant les années 1990 et 1995 où ces dernières ont baissé de 3,6% et 25,7% respectivement par rapport à l'année précédente.

Nous pouvons dire que les dépenses publiques financent l'investissement public qui, à son tour est complémentaire à l'investissement privé. Ceci parce que le Burundi n'a pas d'infrastructures de base suffisante comme les routes, les voies ferroviaires, les industries, etc. pour assurer la production. Ce qui est évident, c'est que l'investisseur privé est incapable de financer les investissements de base.

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