II.2.2. Obstacles
structurels à la croissance économique au Burundi
L'économie burundaise est handicapée par des
rigidités structurelles empêchant la réalisation d'une
croissance économique accélérée et durable qui sont
le faible développement de l'économie rurale et l'absence du
dynamique pour la transformation et la modernisation de l'économie.
La croissance économique et la réduction de la
pauvreté doivent nécessairement passer par une augmentation de la
production. Cette dernière est handicapée par :
- une démographie galopante ;
- une exiguïté des terres cultivables ;
- la prédominance d'une agriculture de
subsistance ;
- l'insuffisance des infrastructures d'appui à la
production ;
- une insuffisance de l'épargne
intérieure ;
- un faible niveau d'investissement ;
- le sous-emploi chronique.
II.2.3. Le produit
intérieur brut au Burundi
Le
Produit intérieur brut (PIB) est l'indicateur le plus retenu pour
évaluer la production de biens et services d'un pays pendant une
année. Il illustre l'importance de l'activité économique
d'un pays ou encore la grandeur de sa richesse générée.
En effet, pour créer un contexte propice à la
relance de la production, il faut mettre en place des politiques et des
réformes qui oeuvrent en faveur de la relance économique. En
raison des effets conjugués du déplacement de la population, de
la destruction massive et de la diminution des dons et des aides publiques pour
le développement, le PIB du Burundi a subi un déclin
considérable.
La
figure suivante montre l'évolution du PIB du Burundi en million de
BIF.
Figure 6 : Evolution
du PIBR en million de BIF (1987-2006)
Source : Nous-mêmes à
partir des données de l'annexe 4
L'évolution du PIBR montre que ce dernier connaît
tantôt une accélération tantôt une
décélération. Le constant est que le PIBR est resté
faible durant toute la période sous étude, il affiche une
croissance de 0,3 % en moyenne.
En effet, des diminutions inquiétantes du PIBR ont
été observées en 1996 où il a subi une baisse de
9,4% par rapport à l'année précédente, tandis que
la plus petite diminution a été de 0,9% en 2000 par rapport
à l'année précédente. En 1991, le PIBR a
enregistré la plus grande augmentation de toute la période
d'étude (5%) suivie par l'an 2006 où la croissance était
de 4,9% par rapport à l'année précédente et la
plus petite augmentation du PIBR a été enregistrée en 1997
où elle a été de 0,3% par rapport à l'année
suivante.
L'économie burundaise se heurte à de nombreux
problèmes, à part, l'impact de la guerre. Il s'agit notamment des
problèmes liés aux rigidités structurelles telles qu'une
nette diminution du secteur du café qui était longtemps
considéré comme la principale source de devises, une agriculture
vivrière dominante mais à faible productivité et un
secteur industriel peu développé et en cours de disparition. Tous
ces facteurs contribuent à handicaper la capacité de production
du pays, d'où le faible niveau du PIBR qu'on observe aujourd'hui.
|