B - L'inscription des sociétés sur le
marché
Pour qu'une entreprise puisse lever des fonds sur le
marché financier, par emprunt obligataire ou par ouverture de capital,
il lui faut être inscrite sur ce marché. Seules les
sociétés cotées y ont droit.
L'admission à la Bourse est donc l'ultime maillon de la
chaîne de financement pour les entreprises. Elle constitue une
décision stratégique à long terme nécessitant une
bonne préparation. L'inscription d'une société est
subordonnée à la satisfaction de certaines conditions :
1 Etre constituée sous la forme de société
anonyme ;
2 S'engager à diffuser les informations requises par la
Bourse, notamment la publication des comptes annuels et à l'organisation
du marché ;
3 S'engager à se soumettre à la
réglementation du marché.
Une fois cotée, la société aura entre autres
responsabilités :
1 La gestion de l'encadrement réglementaire et des
relations avec les investisseurs, l'organisation des assemblées
annuelles des actionnaires, etc.
2 L'information à la Bourse et au public de tout fait
nouveau ou modification susceptible d'influer de manière significative
sur le cours de ses titres.
Le rôle qu'est censé jouer les structures
décrites ci-dessus peut être provisoirement dévolu aux
principaux acteurs économiques regroupés au sein d'un
comité préparatoire.
Mais si les structures et les instruments sont relativement
aisés à mettre en place, il reste à lever des
difficultés de tous ordres qui entravent le chemin vers un marché
financier à Madagascar.
SECTION 2 : LES DIFFICULTES ET CONTRAINTES ET LEURS
DEPASSEMENTS
I - Les contraintes liées aux
caractéristiques des entreprises A- La forme des entreprises
malgaches
Comme, le graphe 3 ci-dessous le montre, même si on peut
penser que c'est une inconsistance des ressources qui l'impose, la forme
individuelle telle qu'elle prévaut pour la plupart des entreprises
malgaches ne peut que traduire un état d'esprit des managers, et cela,
étant donnée leur proportion dans la population des entreprises.
Le choix d'une société individuelle comme forme de
société dénote le plus souvent une volonté
égoïste de rester maître de son affaire et d'être libre
quant à la possibilité de disposer à des fins personnelles
des actifs de la société à tout moment. Cette forme de
société ayant l'avantage d'être moins lourde,
échappe, comme on le sait, aux règles impératives de
contrôle. La gestion est ainsi plus informelle et moins contraignante
mais les capacités de création de valeur et de performance sont
plus restreintes. L'économie ne peut qu'en souffrir.
Une entreprise individuelle qui fait un résultat de 50
millions peut en faire trois fois plus si certains principes de
sécurisation de l'intégrité du patrimoine sont
considérés avec plus de rigueur.
D'un point de vue plus financier, la forme de
société anonyme étant requise pour faire l'objet de
cotation, la plupart des sociétés malgaches se trouvent
handicapées par leur forme. Mais ce constat ne constitue un obstacle
qu'au développement à long terme et non à la mise en place
d'une bourse valeurs à Madagascar. Car les grandes
sociétés malgaches susceptibles d'être cotées sont
des sociétés anonymes.
Graphe3 :
Répartition des entreprises selon la forme
juridique
SA
1763
391
EURL+GIE+SAU
436863
AUTRES
SARL
8194
17074
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