Du débat politique à la salle de classe : Etude du conflit de représentations autour de la question raciale au Brésil( Télécharger le fichier original )par Antoine Maillet IEP Paris - Master de Recherche Sociétes et Politiques Comparées 2006 |
Introduction« L'oubli, et je dirai même l'erreur historique, sont un facteur essentiel de la création d'une nation »1(*) : cette affirmation de l'historien français Ernest Renan illustre une certaine conception de la construction nationale, qui a dominé dans la pensée occidentale jusqu'à récemment. L'émergence des mémoires, les revendications des groupes minorisés, notamment depuis les années 1960 aux Etats-Unis, remettent en cause ce paradigme : ces acteurs entendent promouvoir une vision alternative de l'histoire, loin du lyrisme qui orientait le travail des historiens du XIX° siècle, cherchant au contraire à sortir du silence les épisodes les moins glorieux de l'histoire nationale, tout en liant cette démarche avec une lutte contemporaine. En effet, de cet oubli prôné par Ernest Renan prennent leurs sources des problèmes qui se posent dans le temps présent à des sociétés occidentales qui doivent faire face à leur complexité. C'est pourquoi l'histoire, son enseignement dans les écoles et plus généralement l'attitude de l'institution scolaire face à ces groupes y est un enjeu politique. Les mouvements sociaux en Amérique Latine développent une action dans cette perspective depuis les années 1980. Dans le livre Cultures of politics, politics of cultures, Sonia Alvarez, Evelina Dagnino et Arturo Escobar mettent en avant le caractère fondamental de cette « politique culturelle » des mouvements sociaux. Ils entendent par là « le processus qui se joue quand des ensembles d'acteurs sociaux formés représentant différents sens et pratiques culturels entrent en conflit »2(*). Elle peut être implicite, les acteurs n'en ayant pas nécessairement conscience, lorsqu'ils luttent pour des revendications matérielles par exemple. Ce conflit peut être défini comme une « guerre d'interprétations » et porte sur la culture politique du pays, et, plus largement, sur les représentations concernant les populations dont ces mouvements défendent la cause. Ils s'opposent généralement à des visions traditionnelles où ils ne trouvent pas leur place : « toute société est marquée par une culture politique dominante. (....). Nous définissons la culture politique comme la construction sociale particulière dans chaque société de ce qui compte comme politique »3(*). En Amérique Latine, elle est marquée par des références au rationalisme et à l'universalisme, deux concepts très imparfaitement traduits dans des institutions politiques qui ont souvent participé activement à une « administration de l'exclusion »4(*). Au-delà de la culture politique, c'est bien en terme de représentations, c'est-à-dire comme la « relation sujet-objet qui détermine l'objet lui-même »5(*), qu'il faut aborder ce conflit.
Au Brésil, le cas des relations raciales démontre bien à quel point les représentations déterminent la pertinence voire l'existence même d'un fait social pour les individus. Dans un contexte où la construction de l'idée nationale s'est appuyée sur la valorisation du métissage, tout en occultant les mécanismes de domination, physique et symbolique, qui avaient présidé à ce processus, les inégalités raciales font l'objet d'une non-reconnaissance sociale. Les relations raciales y sont réputées « harmonieuses », alors que les statistiques mettent en évidence la persistance d'inégalités structurelles. Dans une société encore marquée par des relations de domination pré-démocratiques, où la polarisation des classes sociales se retrouve en termes raciaux, l'observateur peut être quotidiennement le témoin de scènes révélant un cruel manque d'harmonie. Si ce n'était par l'action d'un mouvement social noir, le problème « n'existerait pas », puisque le courant dominant dans les représentations insiste sur une l'identité nationale commune, brésilienne, où tous seraient égaux. Cette vision est combattue par un ensemble d'acteurs que l'on définit comme le « mouvement noir ». Il s'agit d'une réalité fuyante, qui ne correspond pas à une structure comme un parti politique ou un syndicat. Selon Ivair Dos Santos, « le mouvement noir est avant tout ce que les protagonistes eux-mêmes disent qu'il est »6(*), c'est-à-dire qu'il s'agit d'acteurs exprimant des revendications communes fondées sur une expérience commune de l'identité noire et de discriminations. Concrètement, comme tout mouvement social, il « s'appuie sur des relations interpersonnelles qui lient des individus à d'autres individus, incluant des connections qui vont beaucoup plus loin que des groupes spécifiques et traversent transversalement des institutions sociales spécifiques, comme [les églises], l'univers académique, des ONG, des organisations gauchistes, des syndicats et des partis politiques »7(*). En conséquence, il prend la forme d'un réseau. Historiquement, cette revendication noire trouve son origine dans les révoltes d'esclaves contre leur condition et dans le mouvement abolitionniste8(*). Au cours du XX° siècle, ce mouvement a évolué, notamment au gré des modifications des configurations politiques, plus ou moins propices à son expression. Plus fondamentalement, son positionnement en terme d'identité a aussi été variable. Sur un axe que limiteraient deux pôles, assimilationisme et particularisme, les revendications se sont situées à différentes positions, même si l'objectif de lutte contre les discriminations était primordial. Dans la perspective d'une étude sur sa politique culturelle, il est important de prendre la mesure de ces évolutions, puisqu'elles induisent des stratégies politiques distinctes qui seront détaillées au cours de cette étude. Pour comprendre le mouvement noir, il est important d'avoir en tête certaines spécificités de l'identité noire au Brésil. Le mouvement prétend représenter tous les Brésiliens avec des origines africaines, plus spécialement ceux qui en portent des marques visibles : phénotype, forme du nez, texture des cheveux... Il agit cependant dans un contexte historiquement marqué par un mépris pour cette héritage et une tentative de fuir cette réalité, qui se traduit par une auto-identification très minoritaire dans le mouvement et ses revendications. Se définir comme noir est donc en soi une prise de position politique contre les représentations dominantes, incarnée dans le mot « negro ». Il opère ainsi un renversement du stigmate, puisqu'il revendique et s'enorgueillit d'une identité traditionnellement prescrite et dévalorisée. Dans les statistiques officielles, le mouvement considère que les Noirs (Negros) au Brésil sont les individus définis comme « pretos » (la couleur noire) et « pardos » (gris, donc métis à la peau très brune). Cela représente en 2000 l'addition de 6,2 % et 38,4 % de la population, soit 44,6 % de la population9(*). Dans le texte du mémoire, c'est cette définition, dominante dans les sciences sociales brésiliennes, qui s'appliquera lors de l'emploi du terme noir. En tant que mouvement social, le mouvement noir cherche à influer sur les politiques publiques mises en oeuvre par l'Etat. Il le fait en se manifestant sur des problèmes matériels, mais aussi, plus largement, par la politique culturelle qu'il mène. Une approche des politiques publiques selon la perspective cognitiviste est très pertinente pour bien saisir l'importance du conflit de représentations dans la définition des politiques de l'Etat. En effet, elle met au coeur de son programme de recherche les représentations et considère, selon Murray Edelman, « les politiques publiques comme des matrices cognitives et normatives constituant des systèmes d'interprétation du réel, au sein desquels les différents acteurs publics et privés peuvent inscrire leur action »10(*). On est donc loin de la traditionnelle vision qui faisait des politiques publiques des actions quasi mécaniques visant à répondre à un problème une fois qu'il apparaissait. Or, sur la question des inégalités raciales, l'action de l'Etat brésilien repose traditionnellement sur des valeurs d'universalisme et de rationalisme, et sur la vision dominante selon laquelle il n'existe pas de problème racial dans le pays. Cette vision informe ce que l'analyse cognitive des politiques publiques a caractérisé comme le « référentiel » de l'action de l'Etat. Le référentiel comporte deux dimensions : il est à la fois « un processus cognitif fondant un diagnostic et permettant de comprendre le réel (en limitant sa complexité) et un processus prescriptif permettant d'agir sur le réel »11(*). Il condense donc les représentations des acteurs sur un problème de politiques publiques. Sa dimension heuristique semble certaine. S'il est en effet difficile de l'isoler en tant que tel, il peut, par contre, être mis en évidence, construit par le chercheur, à travers une étude des décisions, des programmes mis en oeuvre et des entretiens avec les acteurs. Il se décline entre le référentiel global et le référentiel sectoriel, sans que les rapports entre ces deux construits ne soient tout-à-fait élucidés. Sont-ce les modifications du premier qui induisent des changements dans le second, à un niveau plus localisé, ou l'inverse ? Il s'agit certainement dans tous les cas d'un rapport dynamique, qui ne peut être schématisé. Un enjeu de cette recherche est d'éclaircir ce rapport. Une altération du référentiel des acteurs, processus nécessairement long, complexe et conflictuel, pourrait certainement être la conséquence de l'action d'un mouvement social par une politique culturelle connaissant un certain succès. Elle combine des dimensions conflictuelles et d'autres plus concertées, intervenant dans des champs différents, à l'image de la diversité d'un mouvement qui articule différents répertoires d'action : manifestation massive ou ciblée à l'intention des médias, lobbying, recours à l'expertise... Dans le champ politique, le mouvement noir rentre en conflit frontal avec la culture politique nationale, dans laquelle la question raciale est maintenue dans le silence. Il s'agit donc pour lui d'obtenir la « mise sur agenda » de ses revendications, leur émergence dans le champ politique, c'est à dire « l'ensemble des processus qui conduisent des faits sociaux à acquérir un statut de « problème public » ne relevant plus de la fatalité (naturelle ou sociale) ou de la sphère privée, et faisant l'objet de débats et de controverses médiatiques et politiques »12(*). Ce processus peut aussi prendre place à l'intérieur même des institutions, dans le champ administratif. Il découle alors soit d'une modification du référentiel global entraînant des conséquences à d'autres niveaux, soit d'un travail au sein même des institutions, par exemple de réseaux qui influent sur la mise en oeuvre de l'action publique. Il est dans cette hypothèse moins question de confrontation que de concertation. Les processus à l'oeuvre dans les deux champs peuvent se dérouler conjointement, cette formalisation est là encore à vocation heuristique, elle permet d'enquêter sur ces processus. En tous cas, s'ils se traduisent en une altération du référentiel, il ne s'agit pas d'un retournement brusque, ou d'un mouvement nécessairement généralisé : dans une vision pluraliste de l'Etat, l'action publique est complexe, versatile, et parfois contradictoire. L'intérêt porté à des expérimentations ne doit en être que plus important, puisqu'elles peuvent illustrer des tendances innovantes. Parmi les revendications portées par le mouvement noir, le secteur de l'éducation est l'objet d'un intérêt particulier. Il a été tôt identifié comme un secteur clé où s'exerce la discrimination mais aussi paradoxalement pour les possibilités offertes d'ascension sociale. Une autre dimension, plus importante dans le cadre d'une réflexion sur les représentations, a retenu l'attention des militants : c'est à travers l'école que se forment de nombreux préjugés, notamment à travers la diffusion d'une histoire tronquée, où la participation des Noirs à l'édification de la nation est minorée. Elle est donc à la fois un diffuseur des représentations dominantes sur les relations raciales, et en même temps disposent d'un potentiel de transformation certain. Dans le processus de mise sur agenda des revendications, c'est à dire dans la lutte dans le champ politique pour qu'elles aient une réception, celles portant sur l'éducation occupent donc un espace important. Elles donnent aussi lieu à des expériences alternatives, notamment dans le Nord du pays. Cette lutte se traduit par un certain nombre de décisions, à partir de 1995, qui marquent l'émergence de la thématique dans le champ politique. Parmi celles-ci, on retient le vote de la loi fédérale 10.639 en janvier 2003, qui rend obligatoire l'enseignement de l'histoire des Afro-Brésiliens dans l'enseignement primaire et secondaire. Cette loi va à l'encontre des représentations traditionnelles concernant les relations raciales, notamment de l'idée d'un métissage où se seraient diluées les identités particulières. Elle marque donc en elle-même un moment important. Il sera retracé ici le processus qui mène à sa promulgation. Cependant, qui connaît le proverbe très populaire au Brésil « a lei nao pegou », « la loi n'a pas pris », sait qu'elle pourrait simplement rester lettre morte. Cela n'a pas été le cas, puisque le Secrétariat à l'Education de l'état de Sao Paulo a mis en oeuvre entre 2004 et 2006 un programme de formation pour les professeurs du réseau public fondé sur cette loi et les décrets d'application (« parecer) qui l'ont suivie. Le programme « Sao Paulo : Educando pela diferença e para a igualdade » (Sao Paulo : éduquant par la différence et pour l'égalité) confronte des professeurs aguerris avec une vision de l'histoire nationale, plus globalement de la pratique pédagogique, qui n'est pas dans leurs habitudes. Il est donc le théâtre d'un conflit de représentations qui permet de recueillir des indices précieux sur une possible altération de leur référentiel. En tant qu'expérience, il présente un intérêt certain. Ce mémoire se présente donc comme un questionnement sur l'action d'un mouvement social porteur de représentations minoritaires par rapport au sens commun, c'est à dire les représentations les plus courantes sur un fait social, en l'occurrence les relations raciales au Brésil, et sur la possibilité d'une réception pour cette politique culturelle. Cette réception prenant la forme de traductions en mesures législatives et en politiques publiques, la réflexion s'appuiera sur deux exemples : la loi 10.639 et le programme « Sao Paulo : Educando pela diferença e a igualdade ». L'articulation même entre les deux est au coeur de la problématique soulevée par ce mémoire du passage des revendications d'un champ à un autre et des transformations qu'elles subissent au cours de ce processus. Ainsi, après avoir traversé le champ spécifiquement politique, la revendication d'une prise en compte de l'histoire des Afro-Brésiliens est déclinée dans le champ de l'administration scolaire. Au même moment s'opère un changement d'échelle, puisque l'on descend du niveau fédéral au niveau de l'état. Quelles sont les contraintes spécifiques à chaque champ qui pèsent sur ce processus ? Quelles reformulations induites par ces contraintes les acteurs sont-ils conduits à réaliser ? En suivant une expérience politique depuis sa gestation dans un mouvement social jusqu'à sa traduction sous forme d'un programme d'action publique, on cherchera aussi à mettre en évidence de possibles altérations de référentiels dans les institutions publiques.
L'enjeu en terme de recherche est de se positionner au carrefour de deux écoles : l'étude des mouvements sociaux, dans une tradition mettant l'accent sur les aspects identitaires des revendications, et l'analyse des politiques publiques, dans la perspective cognitiviste. Il ne s'agit pas de perspectives opposées mais bien complémentaires, dans la mesure où les deux fondent leur programme de recherche sur une étude des représentations comme fondement de l'activité sociale. Leur mise en relation ouvre des perspectives fécondes et permet de faire le lien entre une activité militante qui débute en marge de la politique institutionnelle mais a des répercussions jusque dans l'appareil administratif. Elle permet aussi de suivre des trajectoires qui empruntent parfois le même chemin. Le secteur étudié étant celui de l'éducation, il a été nécessaire de se familiariser avec le traitement de ces questions par les sciences de l'éducation pour mener cette recherche. Cependant, la perspective reste bien celle d'une étude en science politique. La recherche sur les inégalités raciales et les discriminations a connu un essor constant au Brésil depuis les années 1970. Cette littérature sera en partie revue au cours du premier chapitre, qui traite notamment de l'évolution du discours académique sur les relations raciales. En termes statistiques, les travaux de Ricardo Henriques, chercheur de l'IPEA (institut de recherche en économie appliquée), organisme lié au Ministère de la planification et du budget, permettent de tracer un tableau des inégalités raciales dans les années 2000, au niveau national et de l'état de Sao Paulo. Ainsi, toutes choses égales par ailleurs, les salaires des Noirs représentent 81 sur une base 100 pour les salaires des Blancs. Le décile le plus riche de la population comporte seulement 30 % de Noirs, le plus pauvre 83 %. Pour ce qui est de l'éducation, l'analphabétisme touche 10 % des Blancs et 25 % des Noirs. La durée de la scolarité moyenne est de 4,3 années chez les Noirs et 6,6% chez les Blancs13(*). Le plus marquant dans ces statistiques est le maintien de l'écart entre les deux populations, malgré l'amélioration du niveau de vie en général. Il caractérise une inégalité raciale structurelle qui ne se résorbe pas. Ces statistiques donnent un premier aperçu des inégalités dans le milieu scolaire. Une littérature spécifique en sciences de l'éducation existe sur le thème des discriminations raciales dans l'institution scolaire, qui va au-delà du simple tableau statistique pour mettre en évidence les mécanismes de discrimination et émettre des propositions pour sortir de cette situation. Eliane Cavalleiro14(*) et Petronilha Gonçalves da Silva15(*) sont des représentantes majeures de ce courant et participent au programme « Sao Paulo : Educando pela diferença e para a igualdade ». En terme d'étude des mouvements sociaux et des approches cognitives des politiques publiques, les ouvrages qui nourrissent cette recherche ont déjà été évoqués. Au Brésil, la loi 10.639 et le processus qui a conduit à sa promulgation, succinctement évoqués par la presse nationale, ont suscité un certain débat parmi les chercheurs en sociologie ou science politique. Le mouvement noir y est un objet d'étude assez courant, notamment pour des chercheurs qui y sont plus ou moins engagés. Il semble par contre qu'il soit peu étudié en France. La littérature concernant le mouvement noir au Brésil y est quasiment absente. Il est toutefois traité parfois à travers les questions des « quilombos »16(*) ou de la ségrégation urbaine17(*). Une ample bibliographie nord-américaine, dans la perspective des « ethnic studies », parfois accusée de plaquer des points de vue nationaux sur la question raciale au Brésil, présente un réel intérêt. Les travaux nécessaires à cette recherche ont été guidés par le souci de prendre en compte les dimensions multiples qu'elle recouvre. Après un travail sur la bibliographie, il est apparu assez nettement que l'on pouvait présupposer qu'il existe un référentiel niant la pertinence d'une lecture raciale des inégalités au sein de l'Etat brésilien, fondé sur les représentations dominantes sur la question des relations raciales, et que le mouvement noir cherchait à ébranler ces représentations. A la recherche d'indices d'une évolution de ces représentations, la loi 10.639 est apparue comme un point central à traiter, tant dans son processus d'émergence que dans sa possible application. Au cours d'un séjour d'étude de trois mois à Sao Paulo, en lien avec le groupe d'étude sur les relations raciales de l'université de Sao Paulo (USP), j'ai procédé à une étude de la presse et des travaux de recherche déjà produits sur ce sujet. Dans le même temps, j'ai réalisé des observations des sessions de formation du programme « Sao Paulo : Educando pela diferença e para a igualdade », qui m'ont permis de rencontrer de nombreux professeurs du réseau public. J'ai aussi consulté le matériel pédagogique accompagnant les enseignements et réalisé une vingtaine d'entretiens avec les coordinateurs du programme, ses responsables administratifs au Secrétariat à l'Education et des formateurs du programme, dans le but d'évaluer un possible changement de référentiel. * 1 RENAN, Ernest, Qu'est-ce qu'une nation ? conférence prononcée à la Sorbonne, 1882 * 2 ALVAREZ, Sonia, DAGNINO, Evelina, ESCOBAR, Arturo, Cultures of politics, politics of cultures : revisioning Latin American social movements, Boulder (Colorado) : Westview, 1998 p.7 * 3 ALVAREZ, Sonia, DAGNINO, Evelina, ESCOBAR, Arturo, Cultures of politics, op. cit., p.8 * 4 ALVAREZ, Sonia, DAGNINO, Evelina, ESCOBAR, Arturo, Cultures of politics, op. cit., p.10 * 5 Abric, Jean-Claude, Pratiques sociales et représentations, Paris : PUF, 1994, p.12 * 6 ALVES DOS SANTOS, Ivair Augusto, O movimento negro e o estado, dissertation de mestrado, 2001, UNICAMP, p.14 * 7 DOIMO, Ana Maria, O movimento popular no Brasil pos-70 : formaçao dum campo etico-politco, dissertation de doctorat, Université de Sao Paulo, 1994, cité dans ALVAREZ, Sonia, DAGNINO, Evelina, ESCOBAR, Arturo, Cultures of politics, op. cit. * 8 ANDREWS, George, Blacks and Whites in Sao Paulo, Brazil : 1888-1988, Madison, Winsconcin : University of Wisconcin Press, 1991 * 9 Source IBGE (institut brésilien de géographie et de statistiques). Chiffres disponibles sur www.ibge.gov.br * 10 EDELMAN, Murray, cité dans MULLER, Pierre, SUREL, Yves, L'analyse des politiques publiques, Paris : Montchrestien, 1998, p.47 * 11 MULLER, Pierre, article « Référentiel » du Dictionnaire des politiques publiques, Paris : Presses de Sciences-Po, 2004 * 12 GARRAUD Philippe, article « Agenda » du Dictionnaire des politiques publiques, Paris : Presses de Sciences-Po, 2004 * 13 HENRIQUES, Ricardo, cité dans DABENE, Olivier, Exclusion et politique à São Paulo : les outsiders de la démocratie au Brésil, Paris : Karthala, 2006, p. 22 * 14 Cavalleiro, Eliane. Do Silêncio do Lar ao Silêncio Escolar: Racismo, Discriminação e Preconceito na Educação Infantil. São Paulo : Editora Contexto, 2000 * 15 Nombreux articles dont : SILVA, P. B. G. e ; GONÇALVES, Luís Alberto Oliveira . Multiculturalismo e Educação: do protesto de rua a propostas políticas, São Paulo : Revista da Faculdade de Educação (USP), v. 29, p. 109-125, 2003 ; SILVA, P. B. G. e . Discriminações No Cotidiano das Escolas: Em Busca de Estratégias de Fortalecimento da Ação Docente. JORNAL DA APEOESP - SUPLEMENTO, SO PAULO, v. 12, n. 12, 1997 * 16 VERAN, Jean-François, L'esclavage en héritage: le droit à la terre des descendants de marrons, Paris: Karthala, 2003 * 17 DABENE, Olivier, Exclusion et politique, op.cit. |
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