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ECONOMIE DE L ACULTURE DU RIZ: CAS DU PERIMETRE IRRIGUE DE KOVIE

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par KOFFI BOTSOE
Université de Lomé - Ingénieur agronome 2001
  

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4.4.2.2. POUR UNE BONNE GESTION DE L'EAU

« Il faut deux fo1s plus d'eau pour produ1re du r1z que pour toute autre céréale » M. Isma1l Serageld1n (mard1 25 ma1 1999), so1t deux tonnes d'eau pour une tonne de r1z. Cette déclarat1on du prés1dent du CGIAR montre comb1en l'eau t1ent une place déterm1nante dans la product1on du r1z. Pour ce fa1re, toute propos1t1on pouvant amener à une réduct1on de la quant1té d'eau ne peut qu'être recommandable surtout lorsque nous savons tous les aléas auxquels est soum1s le rég1me hydr1que des pays de notre pays.

La nouvelle méthode que nous voulons recommander 1c1 et qu1 a fa1t l'objet de la publ1cat1on sur Internet permet de réal1ser 25% d'économ1e d'eau.

Elle prévo1t d'abord de semer des gra1nes à pe1ne germées dans des champs boueux au l1eu d'attendre que la plante a1t 25 à 3O jours pour la rep1quer dans les champs empl1s d'eau.

INGENIEUR AGRONOME
BOTSOE KOFFI
UNIVERSITE DE LOME/2001
BP : 8954 Lomé -- TOGO Tél : 00228 919 80 89 / Ema1l :
botsoenhotma1l.com

Cette recommandat1on est non seulement 1ntéressante pour le bénéf1ce d'eau que cela permet de réal1ser, ma1s allège le trava1l du r1z1culteur en lu1 év1tant le transport des plantules du l1eu de pép1n1ère aux d1fférents cas1ers, ce qu1 permet par conséquent une réduct1on du coût et de temps.

La m1se en place d'une organ1sat1on paysanne de gest1on du pér1mètre ou une assoc1at1on d'1rr1gants est 1nd1spensable, vu l'état de délabrement avancé dans lequel se trouve le barrage. Du po1nt de vue organ1sat1onnel, cette assoc1at1on do1t comprendre les organes su1vants :

- L'Assemblée générale, composée de tous les r1z1culteurs fa1sant part1e de l'assoc1at1on. C'est l'organe suprême. Elle a pour pr1nc1pale fonct1on de cho1s1r les représentants des r1z1culteurs (conse1l de d1rect1on) et d'approuver ou de rejeter les plans de gest1on.

- Le Conse1l de d1rect1on : c'est l'organe d'exécut1on le plus élevé. Il à pour pr1nc1pale fonct1on de superv1ser et de d1r1ger l'exécut1on des travaux approuvés par l'assemblée et d'établ1r chaque année des plans de gest1on.

- D1rect1on : elle est d1rectement chargée d'exécuter les 1nstruct1ons que lu1 donne le conse1l de d1rect1on et s'acqu1tter des tâches de rout1ne.

- Les un1tés d'exécut1on : elles sont chargées de tâches spéc1f1ques concernant par exemple l'explo1tat1on, l'entret1en et l'adm1n1strat1on.

- Les tr1bunaux d'1rr1gat1on : 1ls sanct1onnent les 1nfract1ons comm1ses à l'encontre des règles et statuts de l'assoc1at1on. Le jury se compose généralement de personnes cho1s1es parm1 des personnal1tés ém1nentes du conse1l.

4.4.2.3. - POUR UNE PRODUCTION PLUS SAINE

De plus en plus, le consommateur de par le monde réclame un produ1t sa1n et b1olog1que. Ma1s les tendances actuelles observées sur le pér1mètre ne permettent pas d'env1sager une d1m1nut1on des quant1tés d'engra1s ma1s plutôt son augmentat1on à cause de la d1m1nut1on de la fert1l1té des sols. Pour cela, nous précon1sons le compostage et la prat1que du r1z canard qu1 permettent une restaurat1on du sol pour le prem1er et surtout une d1m1nut1on de l'usage des engra1s ch1m1ques.

Une étude comparat1ve sur la réduct1on de coût et de trava1l supplémenta1re occas1onné par ces propos1t1ons sera1t 1nd1spensable pour vo1r les poss1b1l1tés de leur adopt1on par les paysans.

La construct1on de nouvelles a1res de séchage sera1t également 1nd1spensable pour év1ter les retards dans les programmes de séchage, causés par le nombre 1mportant de personnes cand1dates au séchage après chaque récolte.

Certa1ns producteurs obl1gés de rembourser leur créanc1er sont obl1gés de fa1re leur séchage à même le sol lo1n des regards, ce qu1 favor1se l'1ntroduct1on des corps étrangers dans le paddy et n'est pas sans act1on négat1ve sur l'appréc1at1on du produ1t f1nal par les consommateurs.

4.4.2.4 -- POUR AMELIORER LE NIVEAU DE LA RENTABILITE FINANCIERE ET SOCIALE DE LA
RIZICULTURE.

Pour être plus compét1t1f, dans la log1que de l1béral1sat1on en vogue dans les pays de la sousrég1on, 1l est 1nd1spensable que le n1veau de rentab1l1té de la culture du r1z so1t rehaussé.

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BOTSOE KOFFI
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Pour ce fa1re, des mesures drast1ques do1vent être pr1ses pour, non seulement préserver les acqu1s des r1z1culteurs ma1s surtout pour augmenter de façon notable les bénéf1ces tant f1nanc1ers que soc1aux apportés par cette culture. Il faudra donc l'adopt1on de techn1ques de product1on et de transformat1on compr1mant davantage le pr1x de rev1ent du produ1t f1nal. Cela ne sera1t poss1ble que s1 un accent part1cul1er est m1s sur le trava1l de groupe ou en assoc1at1on.

A présent, l'ut1l1sat1on d'une techn1que de tr1age art1sanal comme celle que nous avons proposée dans ce document peut non seulement apporter une amél1orat1on notable au revenu du r1z1culteur, ma1s également créer du trava1l aux jeunes. Ensemble, les r1z1culteurs peuvent arr1ver à acheter une tr1euse plus performante et créer un label pour leur produ1t, lequel sera 1mpr1mé sur leurs emballages.

Il faut, enf1n, pour une plus grande eff1cac1té du système, une bonne répart1t1on des var1étés dans l'espace sur le pér1mètre, cec1 en vue d'év1ter les mélanges. Ce qu1 fac1l1tera l'homogéné1té des récoltes su1vant les quart1ers et leur d1fférenc1at1on au n1veau du cond1t1onnement et de la commerc1al1sat1on.

4.4.2.5 - POUR UN ENGAGEMENT POLITIQUE PLUS RESPONSABLE.

Aujourd'hu1, 1l faut noter un désengagement de l'Etat face à un certa1n nombre de choses : les paysans do1vent eux-mêmes s'organ1ser pour fa1re face aux beso1ns d1rects, l1és à l'entret1en du pér1mètre 1rr1gué (le réseau d'1rr1gat1on). Ils do1vent également, eux même trouver les moyens f1nanc1ers et matér1els l1és à leurs act1v1tés. Ils se chargent auss1 de la commerc1al1sat1on de leur product1on.

Certes, cette nouvelle pol1t1que a des cotés pos1t1fs, ma1s 1l sera1t avantageux que l'on repense cela pour l'adapter à chaque doma1ne d'act1v1té agr1cole af1n qu'elle 1nc1te à la product1on. Car s1 l'on compare le producteur du coton au producteur du r1z, on remarque que les deux ne sont pas logés à la même ense1gne.

Tout est fa1t pour 1nc1ter le producteur de coton à produ1re plus, alors que le producteur du r1z est presque la1ssé à lu1-même. Il faut donc les encourager par des mesures concrètes.

Dans un prem1er temps, protéger les producteurs nat1onaux contre la concurrence noc1ve des 1mportateurs de r1z. Il faut pour cela que des mesures douan1ères so1ent pr1ses, car une appl1cat1on aveugle de la l1béral1sat1on du marché comme le recommande l'UEMOA, sans ten1r compte de l'état de précar1té dans lequel se trouve notre r1z1culture, sera1t très préjud1c1able à la product1on nat1onale. La Côte d'Ivo1re, le Mal1 et le Sénégal, Etats qu1 ont compr1s très tôt le rôle 1mportant que joue le r1z dans leur économ1e, ont m1s les moyens f1nanc1ers et matér1els pour que la r1z1culture so1t développée. Ils sont plus avancés que nous dans le doma1ne.

Sachant que dans le doma1ne de la product1on, l'argent est essent1el, nous pensons que s1 r1en n'est fa1t pour soulager les producteurs, l'aven1r de la product1on sur le pér1mètre est très problémat1que. La preuve, cette année 2001 à pe1ne 10% des producteurs du pér1mètre ont produ1t.

Pour y arr1ver, nous pensons à un système de fourn1ture aux producteurs des moyens de
product1on en nature, (engra1s, semence et produ1ts phytosan1ta1res). On peut également 1nclure

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certa1ns serv1ces comme la fourn1ture de motoculteur pour le labour et après la récolte assurer le décort1cage du paddy.

Ces propos1t1ons sont mot1vées par le souc1 du recouvrement fac1le du créd1t qu1 leur est alloué en nature et surtout pour les amener à une ut1l1sat1on effect1ve du créd1t aux f1ns dest1nées.

La structure qu1 sera chargée de ce trava1l, pourra1t récupérer sous forme de r1z décort1qué, tout ce qu'elle a 1nvest1 selon les termes du contrat qu1 le l1e aux producteurs, pendant le décort1cage.

Elle sera donc une structure de commerc1al1sat1on et de f1nancement. Les deux plus 1mportantes choses qu1 font défaut sur le pér1mètre. Il va sans d1re que s1 elle n'1ntègre pas dans ses act1v1tés, un programme de su1v1 et d'encadrement des r1z1culteurs, 1l lu1 sera d1ff1c1le de fa1re le recouvrement des produ1ts.

On peut d1re comme Bourah1man Ouattara(1998) que les changements actuels dans l'env1ronnement pol1t1que et économ1que du monde et surtout de l'Europe et ceux à ven1r do1vent amener les d1r1geants à développer certa1nes cultures céréal1ères, notamment ceux qu1 font l'objet de grande consommat1on en vue de résorber le déf1c1t d'approv1s1onnement du marché UEMOA en r1z et en passant, d'économ1ser des dev1ses ; à cause des conséquences 1mprév1s1bles que ces changements peuvent avo1r sur le commerce mond1al.

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4.4 -- REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

1 - A. BERGERET, J.F. CRUZ, F. TROUDE : Etude d'une l1gne sem1-1ndustr1elle d'us1nage du r1z, 1989, Page 232

2 - ALI BAKAYOKO : L'agr1culture, p1l1er de l'économ1e ; Marchés nouveaux Togo (Cap sur l'an 2000) N°2, 1998, page 320-330

3 - ANTOINE ROGER-ESTRADE -- Les pol1t1ques du r1z en Afr1que Subsahar1enne, étude des cas du Burk1na-Fasso, N1ger, Mal1, Sénégal et Tchad n° 114, Rome 1993, Page 129.

4 - BAKARY TRAORE. L'1ntégrat1on économ1que de la paysanner1e en Afr1que Subsahar1enne. Harmattan, 1989, Page.

5 - BOURAHIMAN OUATTARA. Les pr1x des produ1ts al1menta1res ba1ssent,

10 Dec 1998 ; sur 1nternet ! www.Afr1caonl1ne.co.e1/Afr1ca onl1ne/1nfo/lejour/1159ECO2.HTM

6 - BOUROUNO NESTOR. Influence du nombre de plantules par touffe au rep1quage sur les paramètres du rendement ; cours de product1on du r1z, Centre Internat1onal de format1on Agr1cole de Tsukuba ; 1994, page 41-52

7 - C.E.E.M.A.T : Manuel de conservat1on des produ1ts agr1coles trop1caux et en part1cul1er des céréales, 355 pages

8 - C.P. TIMMER et Al : Analyse de la pol1t1que al1menta1re, Ed1t1on Econom1ca. Par1s, 1987, Page 170

9 - DAVIRON D. et FOUSSE W.: La compét1t1v1té des cafés afr1ca1ns 1993,

Par1s, 252 P.

10 - E. WOSTPHAL et Al. Cultures v1vr1ères trop1cales avec référence spéc1ale au Cameroun, Pudoc, wagen1ngen, 1985, page 370

11 - FAO/SMIAR -- Perspect1ves de l'Al1mentat1on N°3 -- ju1n 1999 -- P.10 ; sur 1nternet : http://www.c1rad.fr/g1ews/franch/pa/pa9906/pa9906tg.htm

12 -- FAO : S1tuat1on mond1ale de l'al1mentat1on et de l'agr1culture, Collect1on F.A.O Agr1culture, N°27, Rome, 1994, Page 101

13 - FISK, E. K: The Subs1stence Component 1n Nat1onal Icome Accounts: The Develop1ng Econom1e, 1975, page 13

14 - ISMAIL SENGELDIN -- 25% d'économ1e d'eau ; sur 1nternet :

http://www.j1r.fr/économ1e/992505r1z.htm

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15 - J.A. SAGARDOY : A. Bottrall ; G.O. U1ttenbogaadr : Organ1sat1on des explo1tat1ons et entret1en des pér1mètres d'1rr1gat1on ; Bullet1n FAO D'IRRIGATION ET DE DRAINAGE N°40, Rome 1987

16 - J. C. FAVIER : Valeur nutr1t1ve de céréales au cours de leurs transformat1ons, 1989, Page 293

17 - JEANNOT ENGOLA OYEP. Dynam1que et perspect1ves de la r1z1culture au Cameroun : marches r1z1coles en Afr1que b1lan stat1st1que sur les 25 dern1ères années (économ1e des f1l1ères en rég1ons chaudes) ; 1989, CIRAD, Montpell1er, rance page

18 - J.P. DOBELMANN, R1z1culture prat1que ; 1 ; RIZ 1rr1gué, 1980, Par1s, Pages 2 -21 et 201 - 203

19 - JOHN L. DILLON, J. Br1an Hardaker. Recherche en gest1on pour le Développement de la pet1te explo1tat1on ; collect1on FAO : GESTION DES EXPLOITATIONS AGRICOLES N° 6,

Rome, 1996 page 311

20 - JOHN LESLIE LIVINGSTONE. MBA FINANCES, Synthèse des me1lleurs cours des grandes Bus1ness Schools amér1ca1nes, Nouveaux hor1zon, par1s 1996, 418

21 - KADJOSSOU BAMA AKOUSSO. Projet de dynam1sat1on des act1v1tés r1z1coles pour une coopérat1ve de serv1ces à M1ss1on TOVE ; Mémo1re présenté en vue de l'obtent1on du DESCOOP, 1996 ; 118 Pages

22 - LAGRANGE LOUIS : La commerc1al1sat1on des produ1ts agr1coles et agro-

al1menta1res. Ed. Lavo1s1er ; Par1s 1989.

23 - M.K KARSA : Commerc1al1sat1on des produ1ts agr1coles : note de cours ESA4 U.B.; 1993; page20

24 - M. LABONNE, Pol1t1que Agr1cole et Log1ques Econom1ques des Formes

des F1l1ères : Le cas de l'ol1ve AU MAROC : INRA (55-66)

25 - N BOUDERBALA et ALII : Les pér1mètres 1rr1gués en dro1t comparé afr1ca1n (Madagascar, N1ger, Maroc, Sénégal, Tun1s1e), Rome, 1992, page1

26 - PATRICIO MENDEZ DEL-VILLAL : Les marches r1z1coles en Afr1que ; Etude des cas du Burk1na Fasso, N1ger, Mal1, Sénégal et Tchad ; N°114, 1993, Rome, Page 6.

27 - PARMENTIER, M1chel, FOUABI, KOUAHOU. Céréales en rég1ons chaudes : conservat1on et transformat1on, Par1s 1989, Page 353

28 - ROGER GERVY. Les phosphates et l'agr1culture N° 6, Par1s, 1990, page 15.

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29 - SN. KANKARTI, Projet pour les réaménagements et la réorgan1sat1on des pér1mètres 1rr1gués d'Agomé - glozou et de la vallée du ZIO, Lomé, 1990, page 51

30 - UEMOA -- Etude de l'1mpact de la Dévaluat1on du FCFA sur la Compét1t1v1té des product1ons r1z1coles dans les pays de l'UEMOA

31 - YAOVI SAMLABA: La manutent1on des systèmes product1fs : agr1coles de la rég1on des plateaux au Togo; Thèse de doctorat, Un1vers1té de Montpell1er, 1992.

32 - YAWO TOKPA : Rentab1l1té et facteurs de blocage de la product1on r1z1cole au Togo : cas du pér1mètre 1rr1gue d'AGOME GLOZOU (LACS-ET), 1996 Page

33 - Y.A. SEDOR, Analyse de la F1l1ère des BANANES AU TOGO, Mémo1re de f1n d'études Agronom1ques, ESA, 2000

34 - Y.BERNARD et J.C COLLI: D1ct1onna1re économ1que et f1nanc1er, 1975.

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"Il y a des temps ou l'on doit dispenser son mépris qu'avec économie à cause du grand nombre de nécessiteux"   Chateaubriand