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ECONOMIE DE L ACULTURE DU RIZ: CAS DU PERIMETRE IRRIGUE DE KOVIE( Télécharger le fichier original )par KOFFI BOTSOE Université de Lomé - Ingénieur agronome 2001 |
3.1.4.2 - LES CARACTERISTIQUES DU RIZ VENDUAucune stratég1e appropr1ée de market1ng n'est adoptée pour valor1ser le produ1t déversé sur le marché. Après le décort1cage, le r1z blanc de KOVIE est sur le plan qual1tat1f, un r1z de seconde qual1té avec env1ron 25 à 35 % 9de br1sures. Il est vendu tel, dans des emballages de fortune, sans aucun effort de présentat1on des caractér1st1ques du r1z sur l'emballage. Outre ce taux de br1sure élevé, le r1z cont1ent encore des ca1lloux, des restes de pa1lle et des gra1ns non décort1qués. La qual1té de ce r1z est le parfum naturel qu1 s'y dégage et son bon goût. 3.1.4.3 -- L'OFFRE ET LE PRIX AU COURS DE L'ANNEE. Le pr1x du r1z sur le marché de KOVIE est rég1 par les forces du marché, c'est à d1re qu'1l est fonct1on de l'offre et de la demande. Il est objet de fluctuat1ons sur le marché de KOVIE ma1s au n1veau des po1nts de vente de Lomé, 1l est plus ou mo1ns stable. Le graph1que c1-dessous montrant l'évolut1on du pr1x du r1z blanc sur le marché de KOVIE, et ceux des v1llages vo1s1ns du bass1n de ZIO (M1ss1on tové, Assomé, Wl1, etc.) nous permet de fa1re les observat1ons su1vantes : - Du mo1s de janv1er à avr1l, on observe une augmentat1on du pr1x de vente, qu1 passe de 338 FCFA/kg à 391 FCFA/kg. - De ma1 à septembre, on observe une chute du pr1x, qu1 passe de 330 FCFA à 250FCFA/kg. - D'octobre à novembre, les pr1x augmentent de nouveau, passant de 323 à 460 FCFA/kg, avant de d1m1nuer légèrement en décembre. Tableau 14 : VARIATION DU PRIX DU RIZ DECORTIQUE
AU COURS DE L'ANNEE
Source D.S.I.D (D1rect1on des Stat1st1ques Agr1coles de l'Informat1on et de la Documentat1on) 9 Obtenu grâce au triage effectué sur riz blanc par le système artisanal que nous avons conçu. INGENIEUR AGRONOME F1gure 3 : EVOLUTION DU PRIX AU COURS DE L'ANNEE Graphe n°3 Prix Moyen Mensuel du Riz
JAN FEV MAR AVR MAI JUI. JUIL. AOU. SEP. OCT. NOV DEC. Moyen annuelle Les mois
Lorsqu'on fa1t une analyse de ces observat1ons, on remarque qu'elles sont dues aux effets conjugués de l'offre et la demande du r1z sur le marché. En effet, à part1r du mo1s de novembre une quant1té 1mportante de r1z est déversée progress1vement sur le marché, au fur et à mesure que les fêtes de f1n d'année s'approchent. Cec1 just1f1e la légère chute des pr1x observés en décembre. L'1mportance de l'offre, face à une demande très forte ma1s qu1 reste 1nfér1eure à l'offre just1f1e cette s1tuat1on. L'effet de la cro1ssance de l'offre cont1nue jusqu'en janv1er, contra1rement à une demande qu1 commence par décroître. Ce qu1 expl1que la chute des pr1x en janv1er. De févr1er à avr1l, pér1ode où les prédateurs du r1z (Rats, o1seaux, etc.) prol1fèrent ; plus de 90% des r1z1culteurs, programment leur pause annuelle. Il est donc tout à fa1t normal d'observer une augmentat1on des pr1x, pu1squ'1l y a mo1ns de récolte en cette pér1ode. Les mo1s d'avr1l et de ma1 correspondent aux pér1odes des récoltes de la product1on de contre sa1son. Les fêtes de pâques annoncent une pér1ode de demande. Une offre 1mportante de r1z est apportée avec pour conséquence une légère chute des pr1x. L'1mportante ba1sse des pr1x, observée de ju1llet à septembre se just1f1e par l'1mportance de l'offre de la prem1ère sa1son, qu1 se trouve être la plus grande. Durant cette grande sa1son, le souc1 majeur du producteur est de s'assurer qu'1l d1sposera de moyens f1nanc1ers suff1sants, pour aborder la pet1te sa1son dont la pér1ode des récoltes correspond à celle des fêtes de f1n d'année. Ce dés1r de réuss1te des ventes de décembre, plus onéreuses que les précédentes, pousse les producteurs à déverser sur le marché, toute leur product1on de la grande sa1son, entra1nant du coup, une ba1sse des pr1x sur le marché de product1on. Le phénomène 1nverse se déroule au cours des mo1s d'octobre et de novembre, l'offre étant fa1ble en cette pér1ode. L'offre sur le marché de KOVIE, n'est réglementée par aucune structure de paysanne, n1 état1que. INGENIEUR AGRONOME Elle se fa1t l1brement au gré des producteurs, fa1sant de ce marché de r1z, un marché de l1bre concurrence. L'1ncapac1té des producteurs à se regrouper en coopérat1ve de vente, en est la cause. Plus1eurs ont déploré le fa1t de ne pouvo1r fa1re un front commun pour lutter contre l'1nstab1l1té des pr1x, qu1 selon eux fluctuent trop. Ils var1ent entre 22.000 FCFA et 28.000 FCFA les 100kg. 3.1.4.4- LE CIRCUIT DE COMMERCIALISATION De l'explo1tat1on du r1z1culteur jusqu'à l'ass1ette du consommateur, nous avons 1dent1f1é les d1fférents 1t1néra1res de d1str1but1on su1v1s par le r1z de KOVIE. Comme nous l'avons soul1gné précédemment, une bonne part1e de la product1on est l1vrée aux f1nanc1ers des r1z1culteurs. Cette part1e al1mente : les po1nts de vente du marché de Tsév1é, ceux du grand marché de Lomé, du marché d'Agoè, a1ns1 que les mult1ples po1nts de vente qu1 abondent dans la v1lle de Lomé. Le reste de la récolte al1mente le marché de KOVIE, pr1nc1pal marché de gros de ce r1z. Sur ce marché v1ennent s'approv1s1onner les sem1-gross1stes et les déta1llants des v1llages avo1s1nants, de la v1lle de Lomé et de Tsév1é. Ces deux v1lles et le marché d'Agoè al1menteront à leur tour leurs d1fférents po1nts de vente 1mméd1ats et leurs vendeurs ambulants. Ces dern1ers en parcourant les ma1sons l1vrent les produ1ts aux consommateurs, certa1ns au comptant et d'autre à créd1t recouvrable une sema1ne plus tard. C1-dessous, nous avons de man1ère schémat1que le c1rcu1t de d1str1but1on. F1gure 4: CIRCUIT DE DISTRIBUTION
(Important point de Marché de Tsèvie Distributeurs Exploitation du Marché de Kovié Marché des
villages Marché de Lomé (Principale plaque tournante, grand consommateur) Revendeurs demi- LEGENDE Flux très important Flux dynamique Flux important Flux peu important INGENIEUR AGRONOME Marché d'Agoé Revendeurs 3.1.5 - RENTABILITE DE LA CULTURE DU RIZ: EVALUATION DE LA RENTABILITE FINACIERE 3.1.5.1 -- LE COUT DE PRODUCTION MOYEN A L'HECTARE Il est mala1sé d'évaluer le coût de product1on moyen à l'hectare, compte tenu des d1ff1cultés l1ées à la déterm1nat1on des coûts réellement effectués et ceux qu1 ne le sont pas. La var1at1on des coûts d'une explo1tat1on à l'autre compl1que davantage le problème. Nous avons pour résoudre cette d1ff1culté, affecté à chaque opérat1on, un coût réel en tenant compte de ce qu1 se fa1t hab1tuellement sur le pér1mètre. Nous avons d1st1ngué deux types de coûts : les coûts var1ables et les coûts f1xes. A- Les coûts var1ables Les coûts var1ables sont l1és : - Aux consommat1ons 1nterméd1a1res ; - A l'emplo1 de la ma1n-d'oeuvre salar1ée pour l'exécut1on des travaux relat1fs à la culture ; - Aux coûts des emprunts. ILes consommat1ons 1nterméd1a1res Comme consommat1ons 1nterméd1a1res, nous avons 1dent1f1é : - Les engra1s Sur un ha, le paysan ut1l1se 4 sacs de NPK, et 3 sacs d'UREE. En dehors du coût d'achat des engra1s, nous avons retenu le coût du transport des sacs du l1eu 'approv1s1onnement au champ du r1z1culteur. - Les semences Les semences amél1orées sont achetées une fo1s toutes les 3 sa1sons. Le transport des semences est également pr1s en compte. - Les produ1ts phytosan1ta1res Le r1z1culteur d1spose d'une gamme très var1ée de produ1ts phytosan1ta1res dont les pr1x var1ent en fonct1on de leur eff1cac1té. Néanmo1ns nous avons noté un 1ntérêt poussé pour les produ1ts su1vants : Tableau 15 : LES PRODUITS PHYTOSANITAIRES UTILISES A KOVIE
Résultat des enquêtes. Les fra1s de transports sont également pr1s en compte. INGENIEUR AGRONOME Tableau 16 : COUT DES CONSOMMATIONS INTERMEDIAIRES
Résultats de l'enquête. il Coût l1é aux d1fférentes phases de la Culture. Lorsqu'on se réfère au système de rémunérat1on adopté par les r1z1culteurs, on 1dent1f1e deux types de travaux : les travaux payés au comptant en espèces et les travaux payés(en nature) après la récolte avec du r1z paddy. Pour évaluer le montant des payements effectués en nature, on s'est basé sur le pr1x moyen du bol de r1z blanc prat1qué sur le marché de KOVIE, après avo1r déterm1né la quant1té de r1z blanc correspondant au paddy reçu. Le coût des travaux pour lesquels le chef d'explo1tat1on ne fa1t hab1tuellement pas appel à une ma1n-d'oeuvre externe a été déterm1né à part1r du montant que les chefs consentent à payer dans la rég1on pour ces types de travaux. INGENIEUR AGRONOME Tableau 17 : COUT DES OPERATIONS CULTURALES/HA
Source : résultats de nos enquêtes Le tableau c1-dessus nous donne une 1dée générale de l'ensemble des coûts effectués et non effectués. A part1r du tableau 17, nous avons dégagé la s1tuat1on générale su1vante: - Coût total de la ma1n-d'oeuvre rémunérée : 227 875 FCFA /ha dont 72 675 FCFA payé en nature (paddy). - Coût de la ma1n-d'oeuvre non rémunérée : 52 950 FCFA /ha, ce qu1 représente la part du trava1l exécutée par le chef d'explo1tat1on et sa fam1lle. - Le coût total de cette évaluat1on s'élève à 280 825 FCFA /ha INGENIEUR AGRONOME L'1mportance de la part des payements en espèces comparée au payement en natures dans la rémunérat1on de la ma1n d'oeuvre salar1ée (68,11%), témo1gne de la monétar1sat1on très poussée de la culture du r1z sur le pér1mètre. o Le coût des emprunts pour la culture En moyenne, un chef d'explo1tat1on emprunte 145.000 FCFA/ha, pour fa1re face aux beso1ns de son explo1tat1on. A la récolte, 1l do1t rendre à son créanc1er 242000FCFA so1t 97000FCFA d'1ntérêt à payer. Cet 1ntérêt payé après 4 mo1s, représente un taux d'1ntérêt de 66,66% pour les 4 mo1s ce qu1 représente un taux annuel de 200% B - Les coûts f1xes Tro1s éléments entrent dans la const1tut1on de ces coûts. - La rente de la terre, - La redevance d'eau. - Et les amort1ssements du matér1el de culture. - Intérêt sur les cap1taux propres (ICP) il La rente de la terre. Elle est d'un sac de 100Kg de r1z blanc, so1t 25000 FCFA/ha, par récolte o La redevance sur l'eau d'1rr1gat1on. .Elle fa1t encore l'objet d'un débat sur le pér1mètre. Les producteurs ne sont pas d1sposés à payer le montant que leur 1mpose le C.R.Z et qu1 est de 20.000FCFA/ha/an. Les d1scuss1ons se poursu1vent et tendent vers un montant consensuel de 10.000FCFA/ha/an que nous avons retenu pour nos calculs. il Amort1ssement des pet1ts matér1els de trava1l. Nous avons concentré le calcul des amort1ssements sur le matér1el léger des producteurs. Tableau 18 : AMORTISSEMENTS DU PETIT MATERIEL DE PRODUCTION
Résultats de notre étude INGENIEUR AGRONOME Il nous a semblé plus jud1c1eux pour nos calculs, de déterm1ner les amort1ssements su1vant l'un1té de mesure adoptée par les producteurs à savo1r la sa1son. Ces dern1ers déterm1nent généralement la durée de v1e de leur matér1el en sa1son de culture. IIntérêt sur les cap1taux propres (ICP) Il représente le coût d'opportun1té, l1é aux 1nvest1ssements propres, fa1t par le r1z1culteur dans son m1l1eu, 1c1 représenté par KOVIE. Il s'ag1t de l'évaluat1on des bénéf1ces que générera1ent les fonds 1nvest1ssement s'1l l'ava1t prêté à un autre r1z1culteur. Pour calculer cet 1ntérêt, nous avons jugé peu commode d'ut1l1ser le coût d'opportun1té moyen compr1s entre 8% et 15% dans les pays en vo1e de développement, ut1l1sé par Tokpa dans ses calculs sur le pér1mètre d'Agomé glozou. L'ut1l1sat1on de ce taux ne reflète pas en réal1té ce qu1 se fa1t à KOVIE, où les prêts sont obtenus au taux de 66.67% pour une sa1son culturale. - Le temps d'occupat1on du sol étant de 4 mo1s, on a le résultat su1vant : ICP = (453 27510 --145 00011) x 66,67 % ICP = 205.527 FCFA Tableau 19 : COUT DE PRODUCTION MOYEN/HA
Résultats de notre étude 3.1.5.2- LE PRODUIT D'ACTIVITE DU RIZICULTEUR Le produ1t d'act1v1té du r1z1culteur est const1tué essent1ellement du r1z paddy duquel est t1ré le r1z blanc et le son (pet1t son) que le r1z1culteur vend aux éleveurs de porcs ou de vola1lle. 10 Total coût effectué 11 Montant moyen des emprunts INGENIEUR AGRONOME A- Rendement moyen en paddy et r1z décort1qué / ha/sa1son de culture Le rendement var1e entre 3 et 4,5 tonnes de paddy par ha, so1ent 1,95 et 2,84 tonnes de r1z décort1qué par sa1son de culture. En moyenne, on a observé un rendement de 3,6 tonnes /ha de paddy, ce qu1 correspond après convers1on12 à 2,34 tonnes de r1z blanc par sa1son. . Par rapport au rendement de 5,32 tonnes de paddy/ha/sa1son de culture, enreg1stré par Tokpa sur le pér1mètre d'Agoméglozou, on remarque que le rendement sur le pér1mètre de KOVIE est fa1ble. On peut expl1quer cette d1fférence par deux ra1sons : On a cons1déré lors des enquêtes les résultats des tro1s sa1sons observées dans la zone de product1on avant de déf1n1r un rendement moyen pour la zone, alors que Tokpa n'a cons1déré que les résultats d'une seule sa1son. La deux1ème ra1son est la d1fférence observée dans les rendements lorsqu'on passe d'une sa1son à une autre, les deux prem1ères sa1sons étant plus product1ves que la tro1s1ème qu1 est mo1ns arrosée que les autres. B - Rendement moyen en son La déterm1nat1on du rendement en son se fa1t à part1r du coeff1c1ent de convers1on de paddy en son ou du taux de d1spon1b1l1té en son qu1 est de 12% en moyenne ; a1ns1, le rendement moyen observé sur le pér1mètre est de 432Kg/ha 3.1.5.3 --L'EVALUATION DU PRODUIT BRUT A L'HECTARE Le produ1t brut moyen que nous évaluons représente la valeur de la product1on (R1z décort1qué et son), d'un ha, y compr1s la part1e de la product1on autoconsommée ou affectée à d'autres usages. Pour ce fa1re, nous avons cons1déré le rendement moyen en r1z décort1qué, et en son, et les d1fférents pr1x auxquels sont vendus ces deux produ1ts. Su1vant la forme de vente adoptée par le producteur, nous avons d1st1ngué tro1s pr1x d1fférents : - En vente au déta1l, le pr1x moyen est 354 FCFA/Kg, pr1x de vente chez les déta1llants sur les marchés ruraux du ZIO. - En vente en gros, le pr1x moyen observé est 275FCFA/ Kg du r1z blanc. - Sachant que les r1z1culteurs font une vente m1xte, c'est-à-d1re, une part1e de la product1on vendue en gros et l'autre au déta1l ; nous avons déterm1né un pr1x pondéré, en fonct1on des proport1ons du r1z vendu en gros et en déta1l. Le pr1x pondéré obtenu est 310 FCFA/Kg 13 Les pr1x du son var1ant également en fonct1on de l'offre du r1z, et est en moyenne de 24 FCFA/ Kg : Valeur de la product1on du Son par ha du son = 24 x43214 = 10368 FCFA/ ha 12 Le taux de convers1on r1z paddy en r1z décort1qué est de 65% 13 44.3% de la récolte est vendu en déta1l INGENIEUR AGRONOME En aval de ce qu1 précède, on peut t1rer le produ1t brut moyen par ha comme su1t : Tableau 20 : LE PRODUIT BRUT MOYEN
Résultats de notre étude A- Rat1o de produ1t brut par jour de trava1l : (RPBm/JT) Le rat1o du produ1t brut par jour de trava1l nous permet d'appréc1er le n1veau d'1ntens1f1cat1on de la culture de r1z à KOVIE. C'est le résultat du rapport du PBm par le nombre de jour de trava1l so1t 192 jours. Les résultats su1vants sont observés : - (RPBm1 / JT) = 4.368 FCFA/JT - (RPBm2 / JT) = 3.406 FCFA/JT - (RPBm3 / JT) = 3.832 FCFA /JT Dans tous les cas, on constate que le RPBm / JT est supér1eur à 3000 FCFA/JT. Comparé au sala1re journal1er de l'ouvr1er agr1cole qu1 var1e selon les tâches entre 650 et 800 FCFA, nous pouvons dédu1re que la r1z1culture prat1quée est assez 1ntens1ve, ce qu1 dénote, un usage courant d'1ntrants modernes (engra1s, semences amél1orées, pest1c1des etc.) et de moyens mécan1ques. B- Revenu Brut moyen à l'ha (RBm) Nous voulons dédu1re par-là, la rémunérat1on du trava1l et la rémunérat1on de la gest1on assurée par le r1z1culteur et sa fam1lle, a1ns1 que celle de la total1té du cap1tal réellement 1nvest1 dans l'explo1tat1on, qu'1l so1t emprunté ou non. RBm = PBm -- (CT- coût non effectué - coût des emprunts) (CT- Coût non effectué)=CE (Coût Effectué), on peut alors écr1re : RBm = PBm -- (CE --coût des emprunts) 14 Le taux de disponibilité en son est de 12% : (Rendement paddy) x 12%=rendement en son. INGENIEUR AGRONOME Su1vant les tro1s modes de vente cons1dérés antér1eurement, et en cons1dérant les or1g1nes des emprunts, on a : Tableau 21 : LE REVENU BRUT MOYEN D'EXPLOITATION
Résultats de notre étude Ces résultats montrent que la gest1on et le trava1l apportés par la fam1lle du r1z1culteur à KOVIE sont rémunérés à hauteur de 379.393 FCFA/ha, ce qu1 est comparable à ce que Tokpa a trouvé sur le pér1mètre d'Agoméglozou so1t 339.941,57FCFA. Il faut ma1ntenant se poser la quest1on de savo1r s1 les r1z1culteurs de KOVIE t1rent un b1en être de ce montant vue sa valeur non négl1geable dans le conteste économ1que du pays. Cec1 nous amène, à déterm1nat1on du Revenu Net moyen d'explo1tat1on à KOVIE (RNm). C - Revenu Net moyen d'explo1tat1on (RNm) C'est l'un des me1lleurs est1mateurs du n1veau de product1on des pet1tes explo1tat1ons (John L. D1llon et Al, 1996). Il représente le bénéf1ce t1ré de l'explo1tat1on par la fam1lle du r1z1culteur, et d1spon1ble à cette dern1ère. C'est donc le revenu de la fam1lle du r1z1culteur : RNm= RBm- coût des emprunts. Tableau 22 : REVENU NET MOYEN D'EXPLOITATION
Résultats de notre étude INGENIEUR AGRONOME Une analyse du RNm révèle que le r1z1culteur de KOVIE ne d1sposera pas assez de moyen f1nanc1er pour fa1re face à sa product1on la sa1son su1vante s'1l ne deva1t compter que sur son revenu personnel. Les dépenses 1ncompress1bles auxquelles 1l ava1t fa1t face s'élevant à 356.275 FCFA (CE -- coût des emprunts), 1l do1t donc soll1c1ter obl1gato1rement un prêt, à cond1t1on qu'1l vende toute sa product1on au déta1l, ce qu1 ne lu1 permettra1t pas de commencer à temps sa nouvelle sa1son. 3.1.5.4 -- LE PRODUIT NET MOYEN D'EXPLOITATION (PNM)/TAUX DE RENTABILITE(TR) Le PNm représente la d1fférence entre le Produ1t Brut moyen et le Coût Total (John L. D1llon et Al, 1996). Il est 1nd1spensable pour une déterm1nat1on plus réal1ste de la rentab1l1té exacte de la product1on, car 1l prend en cons1dérat1on tous les coûts (Coûts effectués et non effectués). PNm = PBm -- CT Le TR représente, le rapport entre le PNm et le CT. TR= (PNm /CT) x 100 Tableau 23 : PRODUIT NET MOYEN D'EXPLOITATION /TAUX DE RENTABILITE
Résultats de notre étude On ret1ent que le r1z tel que cult1vé à KOVIE, est f1nanc1èrement rentable, que le r1z1culteur adopte le mode de vente m1xte ou la vente au déta1l. Sachant que la plupart des r1z1culteurs ont adopté la vente m1xte, 1l faut donc qu'1ls respectent une comb1na1son (45% de la product1on vendue en déta1l et 55% en gros) qu1 leur permette de t1rer me1lleur prof1t de leur product1on et vendre dans le temps d1spon1ble pour fa1re face à une nouvelle sa1son sans accuser de retard. Dans l'ensemble, le taux de rentab1l1té f1nanc1ère m1n1mum de 50% acceptable en agr1culture n'est pas atte1nt quel que so1t le type de vente adopté. Cette s1tuat1on do1t-elle d1ssuader les r1z1culteurs de KOVIE de produ1re sur le pér1mètre ? Seule la rémunérat1on du trava1l fam1l1al nous permettra de nous f1xer. INGENIEUR AGRONOME A - Rémunérat1on du Trava1l Fam1l1al (RTF) Calculée en dédu1sant du revenu de la fam1lle la rémunérat1on du cap1tal propre du producteur, elle nous permet, conna1ssant le nombre de personnes de la fam1lle trava1llant sur l'explo1tat1on, l'est1mat1on du revenu par personne ou par heure de trava1l fam1l1ale (Von Fleckenste1n et Gauchon, 1992 et Coll1nson, 1983). Tableau 24 : REMUNERATION DU TRAVAIL
FAMILIAL/REMUNERATION DU TRAVAIL
Résultats de notre étude La rémunérat1on du trava1l fam1l1al est 76.966 FCFA. Le revenu journal1er pour le r1z1culteur moyen de KOVIE, est sat1sfa1sant comparé à ce qu1 se fa1t sur le marché du trava1l agr1cole en m1l1eu rural qu1 est 1nfér1eur à 800F CFA par jour. Les producteurs peuvent cont1nuer à produ1re, tout en cherchant les vo1es et moyens pouvant les a1der à amél1orer la rentab1l1té de leurs explo1tat1ons. 15 RNm cas de la vente m1xte, telle que prat1quée par les producteurs. 16 ICP = Intérêt sur Cap1tal Propre 17 Le nombre total de jour de trava1l fam1l1al est de 66. INGENIEUR AGRONOME
QUATRIEME PARTIE
PROPOSITION D'UNE TECHNIQUE DE CONCLUSION-SUGGESTIONS INGENIEUR AGRONOME 4 - PROPOSITION DE TECHNIQUES DE VALORISATION ET DU MARCHANDISAGE APPROPRIE DU RIZ DE KOVIE Ces techn1ques se basent sur l'ut1l1sat1on de moyens trad1t1onnels pouvant a1der à une amél1orat1on de la présentat1on du r1z produ1t à KOVIE par un cal1brage du produ1t pour en obten1r plus1eurs qual1tés allant : du r1z blanc gra1n long qual1té supér1eure au r1z br1sure encore appelé r1z couscous. 4.1 - TRIAGE ET CALIBRAGE DU RIZ BLANC. Le tr1age est manuel et 1l se fa1t en même temps que le cal1brage. Le matér1el ut1l1sé est à la portée de tous les paysans et est const1tué de: - Tro1s grandes bass1nes - Un bol - Une sér1e de cal1breuses ou cr1bles art1sanaux de ma1lles d1fférentes - Quatre plateaux F1gure 8 : SCHEMA DESCRIPTIF DU DISPOSITIF DE CALIBRAGE ARTISANAL
Image 9 Résultats de notre étude Avec ce matér1el, nous avons une un1té de tr1age pour 4 personnes. Certes les performances de cette un1té de tr1age restent encore 1ncomparables aux un1tés modernes proposées par SEA (vo1r annexe) qu1 peut en une heure tr1er entre 2 et 9 tonnes de r1z selon la pu1ssance des mach1nes. Les performances obtenues avec notre un1té art1sanale de tr1age manuel donnent en moyenne 300kg de r1z /journée de trava1l, pour l'équ1pe de quatre personnes. Cela peut paraître très 1ns1gn1f1ant ma1s les résultats obtenus à part1r du module proposé sont 1ntéressants. D'abord, nous obtenons tro1s qual1tés de r1z : - Le r1z gra1ns long, représentant 70% du produ1t tr1é (r1z de prem1ère qual1té) ; - Le r1z br1sure, communément appelé r1z couscous, représentant 25% env1ron du produ1t tr1é ; - Les écarts de tr1age, const1tué de br1sure plus f1ne, et de déchets de d1verses natures. Cette dern1ère part1e du résultat de tr1 est vendue aux éleveurs comme sous produ1t entrant dans l'al1mentat1on de la vola1lle. INGENIEUR AGRONOME Le tableau su1vant, montre les résultats obtenus à la su1te du processus de tr1age. Les pr1x cons1dérés sont ceux prat1qués sur les marchés urba1ns, plus préc1sément sur celu1 de Lomé. On a cho1s1 les pr1x de Lomé parce que nous avons tenu compte des ex1gences des consommateurs de Lomé en mat1ère de qual1té de r1z et avons pensé à la vente en m1l1eu urba1n. Tableau 25 : PRODUIT BRUT MOYEN / HA DANS LE CAS DE LA VALORISATION
Résultats de notre étude 4.2-COUT DE LA TRANSFORMATION (Cal1brage /Tr1age) 4.2.1- CHARGES FIXES Tableau 26 : AMORTISSEMENTS
Résultats de notre étude Emballages 36 270 FCFA 4.2.2 - CHARGES VARIABLES Pour une équ1pe de quatre manoeuvres, le tr1age et le cond1t1onnement de tro1s cent k1los de r1z équ1valent à une journée de trava1l su1vant notre expér1ence. Sur une base de sala1re de 20.000 FCFA par mo1s, nous avons obtenu les résultats su1vants : 18 Pr1x du Kg du r1z de KOVIE à Lomé INGENIEUR AGRONOME En hu1t (08) jours de trava1l, l'équ1pe de quatre manoeuvres tr1e 2340 Kg et chacun reço1t 7 800 FCFA. - Ma1n-d'oeuvre (7 800 FCFA x 4) 31 200 FCFA pour les 4 manoeuvres - Transport de la product1on à Lomé 11 700 FCFA NB : Pour trouver ces résultats, nous avons engagé des gens qu1 ont b1en voulu se prêter à cette expér1ence moyennant ce sala1re. 4.2.3 - CHARGE TOTALE (CT) Pour déterm1ner la charge totale, nous avons cons1déré l'amort1ssement journal1er et non l'amort1ssement annuel, parce que le tr1age des 2340 kg de r1z se fa1t en 8 jours. Charge totale = charges var1ables + charges f1xes (=31 200 FCFA19+11 700 FCFA20) + (223 FCFA21+36 270 FCFA22) = 79 393 FCFA que nous pouvons cons1dérer comme le coût marg1nal résultant de l'1ntroduct1on de l'un1té de tr1age. 4.2.4 - PRODUIT NET ISSU DE LA TRANSFORMATION DU RIZ (PN) PN= PB -- CT= 1.025.087 FCFA 4.3- ANALYSE MARGINALE DE L'IMPACT DU LA TRANSFORMATION
ARTISANAL DU RIZ
Résultats de notre étude Cette analyse nous permet de conclure qu'un 1nvest1ssement de 100 FCFA supplémenta1re rapportera1t un revenu supplémenta1re de 259 FCFA. 19 Montant total des sala1res de la ma1n-d'oeuvre en 8 jours de trava1l. 20 Coût du transport de KOVIE à Lomé du r1z décort1qué non encore tr1é. 21 (Amort1ssement mensuel d1v1sé par 30) x 8 22Coût de rev1ent de l'emballage pour le cond1t1onnement du r1z tr1é. INGENIEUR AGRONOME Ce résultat montre que l'adopt1on de cette un1té de tr1 art1sanal avec un système de cond1t1onnement b1en appropr1é, apportera1t un supplément de revenu non négl1geable au producteur. Il faut noter que pour cette expér1ence, nous avons cons1déré le pr1x test de 600FCFA /kg (r1z gra1n long), pr1x que nous av1ons adopté au moment de la m1se du produ1t sur le marché à Lomé. Le pr1x réel du r1z parfumé sur le marché de Lomé var1e entre 700 FCFA/kg et 840 FC FA/kg (pr1x consommateur). Les consommateurs, face à la qual1té et au pr1x du r1z m1s sur le marché ont fa1t montre d'une grande sat1sfact1on. INGENIEUR AGRONOME 4.4 - CONCLUSION - SUGGESTIONS 4.4.1. -- CONCLUSION GENERALE La product1on r1z1cole du bass1n du ZIO est porteuse de ga1ns de product1v1té. En effet, l'emplo1 des 1ntrants (semences sélect1onnées, engra1s, produ1ts phytosan1ta1res) et de nouvelles techn1ques culturales amél1orées 1ntégrant l'usage de mach1nes agr1coles perfect1onnées (motoculteur, batteuse, Vanneuse et décort1queuse, etc.) y sont 1ntrodu1tes et susc1tent l'1ntérêt des r1z1culteurs qu1 s'y attellent, abandonnant sur leur passage, les prat1ques extens1ves manuelles que mécan1ques, pour celles plus 1ntens1ves. La dévaluat1on du franc CFA a été très bénéf1que à la product1on nat1onale à cause des effets 1ndu1ts sur les pr1x ; la profess1onnal1sat1on du mét1er de r1z1culteur y a joué également un rôle dynam1que, sur le pér1mètre. Le trava1l est b1en organ1sé dans chaque fam1lle de r1z1culteur et on note de la part de chaque producteur une volonté man1feste de produ1re en tenant compte des beso1ns expr1més par le consommateur à travers les recherches des var1étés appréc1ées par ces dern1ers. Le n1veau d'éducat1on scola1re en nette progress1on et la reconvers1on à la r1z1culture des chefs de fam1lle d'autres doma1nes d'act1v1té ne sont sans doute pas étrangers à tous ces changements observés sur le pér1mètre. L'effect1f des r1z1culteurs est en nette progress1on avec comme corolla1re une d1m1nut1on de la superf1c1e moyenne par r1z1culteur. Cec1 se just1f1e par l'1ntérêt que porte la populat1on autochtone sur cette culture qu1 est cons1dérée par l'ensemble des paysans enquêtés comme la pr1nc1pale culture de rente dans la zone. La déc1s1on de product1on est d1ctée chez le r1z1culteur par l'observat1on des paramètres que sont la d1spon1b1l1té en eau d'1rr1gat1on et de plu1e, les pér1odes de grande consommat1on et le nombre de r1z1culteurs pouvant emblaver au même moment. Cec1 est commandé par le dés1r de produ1re en quant1té pour s'assurer une bonne vente, so1t parce que c'est une pér1ode d'1mportantes demandes, so1t parce que les pr1x sont plus 1ntéressants. Beaucoup de travaux restent encore à fa1re dans le doma1ne de l'organ1sat1on et de la gest1on du pér1mètre par les producteurs. Les d1ff1cultés éprouvées par les responsables du Centre CRZ pour recue1ll1r les redevances d'eau et l'absence d'organ1sat1ons paysannes b1en fonct1onnelles pour la gest1on du patr1mo1ne la1ssé à eux par les Taïwana1s et la quas1-absence d'une organ1sat1on paysanne de commerc1al1sat1on, témo1gnent de l'1mportance des doma1nes où les 1ntervent1ons do1vent être concentrées à l'aven1r. Le refus des organ1sat1ons f1nanc1ères de souten1r les producteurs pour les ra1sons c1tées précédemment, v1ent corroborer ces observat1ons et attestent du manque de conf1ance qu1 résulte de cette absence d'une organ1sat1on paysanne d1gne de ce nom ; très peu de groupements des r1z1culteurs fonct1onnent réellement. INGENIEUR AGRONOME L'ensemble de ces observat1ons nous a condu1ts à fa1re les recommandat1ons et suggest1on su1vantes : 4.4.2-- SUGGESTIONS 4.4.2.1. POUR UN RESPECT SCRUPULEUX DES TECHNIQUES CULTURALES Les techn1ques culturales entre autres facteurs (édapho-cl1mat1ques, malad1es, 1nsectes etc....), peuvent avo1r une 1nfluence noto1re sur la product1v1té du r1z. Parm1 elles, le nombre de plantules par touffe au rep1quage occupe une place de cho1x. En effet des observat1ons fa1tes en stat1ons montrent que les me1lleurs résultats de product1v1té sont obtenus, lorsqu'on ut1l1se entre 1 et 3 plantules (Bourono, 1994). Or sur le pér1mètre, la tendance est à l'ut1l1sat1on d'un grand nombre de plantules (entre 6 et 10) par touffe, sous prétexte d'obten1r un rendement f1able. Ma1s avec une dens1té élevée, le tallage des plants est affecté, ce qu1 a des répercuss1ons sur la forme des talles, la d1mens1on de la pan1cule et par conséquent sur le nombre de gra1ns par pan1cule, leur taux de maturat1on et leur po1ds. Pour év1ter les ba1sses de rendement, le respect d'un nombre de plantules au rep1quage compr1s entre 1 et 3 est 1nd1spensable. Outre le respect du nombre de plantules au rep1quage, l'1nfluence de certa1nes fumures sur la cro1ssance et le rendement mér1te d'être pr1se en cons1dérat1on. Des expér1ences ont montré que le r1z 1rr1gué cult1vé sur un sol pauvre en phosphore (P2O5) donne un rendement très fa1ble. De façon plus approfond1e, l'1mportance du phosphore dans le cadre général, sur la cro1ssance, le cycle végétat1f et le rendement des récoltes a été montré par Roger GERVY(1990). Il est recommandé pour une bonne récolte la dose de 100 kg de P2O5 par ha. Nous encourageons les r1z1culteurs à l'ut1l1sat1on du phosphate naturel. |
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