3.1.8. Motivations locales
Les représentants des différentes parties
prenantes concernées par le projet ont manifesté leur
adhésion pendant les enquêtes sur le terrain et lors de la
restitution des résultats le 30 mars 2007 à Bayanga (Annexe 4).
La population réclame tout l'espace entre la route Yobé-Bayanga
et la sangha. Ce voeu ne dérange pas le PDS.
Il est difficile d'affirmer que tous les collecteurs de vin de
raphia et toute la population sont du même avis. Les premiers ont
pensé que c'est une stratégie de l'Etat de leur retirer le
massif, mais ils ont finalement compris les enjeux de cette foresterie
communale. On peut également attribuer le degré de motivation des
personnes rencontrées aux actions militantes et informatives du chef de
village Mossapoula, de l'Association des Jeunes pour le Développement de
Bayanga (AJDB) et de l'Organisation Non Gouvernementale Service Appui aux
Groupements pour le Développement (SAGD). Il convient de signaler les
actions concertées du président de la jeunesse de la Commune et
du président des collecteurs de vin de raphia, après la
restitution de nos résultats de terrain. Les représentants de
différents départements gouvernementaux rencontrés se
déclarent en faveur du projet.
En outre, on note l'existence des règles
traditionnelles d'accès et de gestion de conflits liés aux
ressources du massif. Au niveau du marécage de Mossapoula,
l'autorité sur les ressources est ouverte à tous.
Les exploitants règlent eux-mêmes leurs conflits.
Le nouvel exploitant est généralement introduit par un ancien
dans son secteur en qualité d'apprenti, le temps pour lui d'apprendre
les techniques. Une fois la technique acquise, il peut déjà
matérialiser les pieds de raphia exploitables.
Au niveau du village Mossapoula, le chef a interdit
l'exploitation de la partie ouest du cours d'eau
Mambéléngué comme réserve. L'accès aux
feuilles de raphia « bambou » est plus ouvert à tous que le
raphia « péké ». Cette ressource est
considérée suivant la logique que tout le monde
a droit de se construire une maison en tuile de raphia. Cependant, la
population déplore l'exploitation non rationnelle du marécage par
certains exploitants ambulants qui viennent le plus souvent de Nola.
3.1.9. Motivations nationales et internationales
L'Administration en charge des forêts ensemble avec la
communauté scientifique internationale qui travaillent sur la
conservation de la faune sauvage ainsi que sur la gestion
intégrée des ressources des aires protégées de
Dzanga - Sangha s'adhèrent à ce projet (Annexe 3) ; c'est ainsi
qu'ils ont exprimé leur approbation entière pour la mise en
oeuvre de ce projet pilote à Bayanga.
La protection du marécage à Raphiales de Mossapoula
est aussi importante que celle de la faune sauvage dont il représente un
refuge.
Ce projet permettra la mise en application de la nouvelle
législation fixant les conditions de participation des
communautés de base à la gestion des ressources
forestières en République Centrafricaine en vue d'aider les
communautés locales de se prendre en charge et de
bénéficier des retombées directes des ressources.
Même si tout le monde se déclare pour le projet, des
conflits ne sont pas à exclure.
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