Mondialisation, pauvreté et inégalité : Cas des quelques pays en développement et pays en transition( Télécharger le fichier original )par Patrick LUSENGE NDUNGO Université de Kinshasa - Licence en sciences économiques et de gestion 2005 |
CONCLUSION GENERALEAu terme de cette étude intitulé : mondialisation, pauvreté et inégalité, les résultats empiriques ont permis de confirmer l'hypothèse de travail selon laquelle le commerce international qui est un aspect de la mondialisation parmi tant d'autres, contribue à la réduction de la pauvreté et des inégalités dans les pays en développement et les économies en transition. D'une part, pour le lien entre la mondialisation et la pauvreté, les résultats empiriques ont révélé ce qui suit : · L'élasticité du ratio du commerce extérieur n'est pas statistiquement significative pour le modèle naïf. Par contre, en ce qui concerne le modèle standard et standard perfectionné, les élasticités du ratio du commerce extérieur sont statistiquement significatifs, ceci implique que l'augmentation de l'indicateur d'ouverture de 1% induit une diminution plus que proportionnelle de la proportion de la population vivant en dessous de la ligne de pauvreté respectivement de 3.13% et 6.66%. · En outre, la profondeur de la pauvreté n'est pas expliquée par l'indicateur d'ouverture, son élasticité n'étant pas statistiquement significatif pour le modèle naïf. A l'inverse, pour le modèle standard et standard perfectionné, les élasticités étant statistiquement significatifs, l'augmentation de l'indicateur d'ouverture de 1% se traduit par une diminution plus que proportionnelle de la profondeur de pauvreté ou du gap de pauvreté de 2.85% et 5.63%. · En fin, la sévérité de la pauvreté n'est pas expliquée par l'indicateur d'ouverture, son élasticité n'étant pas statistiquement significatif pour le modèle naïf. Alors que pour le modèle standard et standard perfectionné, les élasticités étant significatifs, l'augmentation de l'indicateur d'ouverture de 1% entraîne une diminution plus que proportionnelle de la sévérité de la pauvreté de 2.87% et 4.88%. D'autre part, en ce qui concerne le lien entre la mondialisation et l'inégalité, les élasticités étant statistiquement significatifs, l'augmentation de l'indicateur de 1% induit une diminution moins que proportionnelle des inégalités de 0.18% et 0.22% respectivement pour le modèle naïf et le modèle standard. Les différentes matrices de corrélation ont confirmé l'existence d'une corrélation négative entre la mondialisation et la pauvreté d'une part, et la mondialisation et les inégalités d'autre part. En d'autres termes, l'ouverture croissante au commerce international dans les pays en développement et les économies en transition se compense d'une forte diminution de leur pauvreté et de leurs inégalités, toutes choses restant égales par ailleurs. Cette conclusion se rapproche de celle de Martin Rama, pour qui la mondialisation ne peut pas être considérée comme une source d'inégalités accrues et de celle du Professeur L. Alan Winters qui conclut que la libéralisation du commerce international contribue (positivement) généralement à la réduction de la pauvreté car elle aide les gens à réaliser leur potentiel de production, stimule la croissance économique, limite les interventions arbitraires des pouvoirs publics et aide à résister aux chocs.
En revanche, Lundberg et Squire (1999) ont trouvé que l'ouverture commerciale conduit à des inégalités fortes44(*). * 44Citer par Rama M. et Ravallion, « Globalization, inequality and Labor Market Policies », Woldbank,Washington, 2001, p.46 |
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