UNIVERSITE DE LIMOGES
FACULTE DE DROIT ET DES SCIENCES ECONOMIQUES DE
LIMOGES
PROGRAMME UNIVERSITE PAR SATELLITE
AGENCE UNIVERSITAIRE DE LA FRANCOPHONIE
(AUF)
LES RELATIONS ENTRE LE PROTOCOLE DE KYOTO ET L'ACCORD
GENERAL SUR LE COMMERCE DES SERVICES : MOYEN DE LIBERALISATION DU COMMERCE
OU DE PROTECTION DE L'ENVIRONNEMENT
MASTER DROIT INTERNATIONAL ET COMPARE DE
L'ENVIRONNEMENT
Formation à distance, Campus
Numérique « ENVIDROIT »
Mémoire présenté par Pierre
Vincent BISSOUEKEME
Sous la direction de Monsieur Frédéric BOUIN
Année académique 2005-2006
SOMMAIRE
REMERCIEMENTS....................................................................................4
SIGLES ET
ABREVIATIONS........................................................................5
INTRODUCTION :......................................................................................6
PREMIÈRE PARTIE : LES DOMAINES DES DEUX
ACCORDS...........................9
CHAPITRE I : ELEMENTS CONVERGENTS DES DEUX
ACCORDS.......................10
SECTION 1 : CONVERGENCE BASEE SUR LES
PRINCIPES ET OBJECTIFS....10
SECTION 2 : CONVERGENCE SUR LES INSTRUMENTS
D'EVALUATION......16
CHAPITRE II : ELEMENTS DIVERGENTS SUR LA PROTECTION
DU CLIMAT.....20
SECTION 1: LES FONDEMENTS DE CES
DIVERGENCES..............................20
SECTION 2 : LES DOMAINES DE DIVERGENCE DES
ACCORDS...................26
DEUXIÈME PARTIE : LA MISE EN OEUVRE
DES DEUX ACCORDS....31
CHAPITRE I : LES SECTEURS DES SERVICES LIES AU
CLIMAT...................32
SECTION 1 : DES SERVICES COMERCIAUX LIES
PPROTOCOLE DE KYOTO.32
SECTION 2 : FLEXIBILITÉ DES DEUX
ACCORDS.........................................38
CHAPITRE II: LES MESURES COMPATIBLES AUX DEUX
ACCORDS.....................42
SECTION 1 : DOMAINES DES MESURES
COMPATIBLES...............................42
SECTION 2 : LES DROITS D'EMISSION EN
AFRIQUE....................................46
CONCLUSION :........................................................................................59
BIBLIOGRAPHIE :....................................................................................61
TABLE DES
MATIERES..............................................................................
REMERCIEMENTS
L'admission à cette formation ne serait pas possible
sans la bonté et l'information de mon très cher ami Bahai'i,
Olivier NZENGUE NDAPPA de la république Centrafricaine(RCA) que je
remercie infiniment.
Je dois également ma reconnaissance et ma profonde
gratitude à l'Agence Universitaire de la Francophonie qui m'a
accordé une allocation pour soutenir cette formation importante,
à Mr François PELISSON et son équipe qui m'ont
enseignés le respect des délais dans la recherche juridique.
Mes remerciements vont aussi à l'égard de Mr
Jean POATY, Doyen de la Faculté de Droit de l'Université Marien
Ngouabi de Brazzaville pour ses sages conseils et l'apport documentaire (CD
ROM) lié au Droit de l'OMC.
Que soient remerciées mes Dames Simonnetta ZARRILLI,
Chef de Département Juridique de la Division du commerce des produits,
des biens et des services à la CNUCED, de m'avoir donné
gratuitement des livres très essentiels pour les travaux de mon
mémoire, Sandrine MALJEAN-DUBOIS, chargée de recherches au CNRSS
et au CERIC pour son ouvrage collectif et spécialisé, qui a
été très décisif à ma recherche et Esperanza
DURAN, Directrice de l'Agence de Coopération et d'Information pour le
commerce international, pour ses documents de grande valeur intellectuelle et
ses encouragements.
Je tiens aussi à exprimer ma profonde gratitude
à Evéline NGOUOMO MBANI qui a été
« l'aile égale » de ce travail en raison de sa
disponibilité, ses capacités administratives et intellectuelles.
De même, ma reconnaissance va à l'endroit de mes collègues
du CENAGES pour leurs aides multiformes, à mes Dames Bertille
DZONDAULT, Bolcha TSOUMOU et Adélaïde ITOUA, POINT FOCAL sur les
changements climatiques au Ministère de l'Economie Forestière et
de l'Environnement du Congo pour leurs intérêts aux questions du
commerce et de l'environnement.
En fin, je ne saurais terminer sans faire un clin d'oeil
à mon fils, Alex Jeffrey, pour ses grâces abondantes au moment de
cette expérience unique et à tous les membres de ma famille qui
ont fait preuve d'un esprit d'encouragement.
SIGLES ET ABREVIATIONS
AEM : Accord environnemental multilatéral
ACICI : Agence de Coopération et d'Information pour le
commerce International
AGCS : Accord général sur le commerce des services
CCNUCC : Convention-cadre des Nations Unies sur les changements
climatiques
CNUCED/CNUTAD : Conférence des Nations Unies sur le
commerce et le développement
CERIC : Centre d'Etudes et de Recherches Internationales et
Communautaires
CENAGES : Centre National de Gestion
EU : Union Européenne
GATT : Accord Général sur les tarifs
douanières et le commerce
GES : Gaz à effet de serre
MDP : Mécanisme de développement propre
NPF : Nation la plus favorisée (clause de la nation la
plus favorisée article I du GATT
OMC/WTO : Organisation Mondiale du Commerce
ORD : Organe de règlement de différends
OCDE : Organisation de coopération et de
développement économique
PK : Protocole de Kyoto
PNUE : Programme des Nations Unies pour l'environnement
URE : Unité de réduction des émissions
URC : Unité de réduction certifiée
REC : Réduction d'émission certifiée
INTRODUCTION
Qui s'intéresse aux questions internationales de
l'environnement ne peut ignorer l'intrusion de celles-ci dans le champ des
relations avec le commerce international. Depuis longtemps deux concepts
philosophiques contradictoires ont influencé la doctrine et les
règles du droit international1(*). Pour la première conception, la
libéralisation du commerce par l'élimination des
barrières commerciales est une source de revenu des Etats ; et que
ces revenus donnent la capacité de financer la protection de
l `environnement. Par contre, la seconde conception considère que
la croissance économique engendre une surexploitation des ressources
naturelles par l'exploitation des modes de transport, la production et la
consommation d'énergies nuisibles à l'environnement. A cet
égard, le réchauffement de la planète est l'une des
problématiques que fait face la communauté internationale ;
et l'élimination des barrières et obstacles des produits et
services constituent à n'en point douteux l'un des enjeux majeurs du
commerce international.
Bien que la communauté internationale ait prise
conscience du problème de la création du GATT en 1947 avec
l'institution de l'art XX sur les exceptions générales aux
principes de la NPF et du traitement national. L'art XX du GATT de 1947 a
justifié l'existence des assouplissement sur les règles sensibles
comme la protection de la morale publique, la protection de la santé, de
la vie des personnes et des animaux ou la préservation des
végétaux[...].
Il faut cependant affirmer que les relations entre le commerce
et l'environnement étaient basées sur les produits et les
marchandises. En dehors des questions de commerce et de l'environnement
liées aux espèces de faune et de flore, sur les quelles
étaient focalisées la communauté internationale dans les
années soixante dix (70), actuellement le défit majeur auquel la
communauté internationale exige de la part de ses membres est le
changement climatique. Avec la croissance économique internationale et
en plus du commerce des produits, marchandises et services ont
intégré le commerce international.
Négocié durant le cycle des négociations
d'Uruguay, c'est-à-dire en 1985 et 1994, l'AGCS constitue une base
légale de la poursuite des négociations sur les services et
à priori au moyen de rapprochement de l'environnement et du commerce.
I.Ces pays sont composés essentiellement des Etats de
l'EU, des pays de l'Europe de l'Est et d'autre pays développés.
La création du comité de commerce et
d'environnement au sein de l'OMC a permis d'engager les discussions sur les
relations entre les accords environnementaux et commerciaux. C'est à
partir des paragraphes 31 et 32 de la Déclaration ministérielle
de Doha de 2001 qu'un mandat est donné pour atteindre les objectifs
environnementaux et durables2(*).
Le mandat de Doha dans son paragraphe 31 prévoit les
négociations sur « les relations entre les règles de
l'OMC et les obligations commerciales spécifiques établies dans
les accords environnementaux multilatéraux », ensuite la
procédure d'échange d'information entre les secrétariats
des AEM et les comités pertinents de l'OMC, enfin la réduction ou
l'élimination de façon appropriée des barrières
tarifaires et non tarifaires sur les produits et les services. A cette fin, la
réduction des barrières des produits et des services vise
à permettre le soutien mutuel de l'environnement et du commerce .
La prise de conscience de la communauté internationale
sur la gravité et l'acuité des menaces des changements
climatiques s'est clairement manifestée le 9 mai 1992 à Rio de
Janeiro au Brésil, lors de la Conférence des Nations Unies sur
l'environnement et le Développement (CNUED) qualifié
de « Sommet de la Terre ».
Au cours de ce sommet trois conventions historiques ont
été conclues dans le domaine de l'environnement, une
Déclaration non contraignante sur les forêts et un programme
mondial sur le Développement Durable, appelé « Action
21 ». Parmi ces conventions , on peut noter la Convention pour le
Combat contre la Désertification, la Convention sur la diversité
biologique et la Convention cadre des Nations Unies sur les changements
climatiques. Cette dernière avec l'AGCS faisant l'objet de notre
étude a pour objectif ultime de « stabiliser les
concentrations de gaz à effet de serre dans l'atmosphère à
un niveau qui empêche toute perturbation anthropique dangereuse du
système climatique3(*) »
En décembre 1997, à Kyoto au Japon, un protocole
vient compléter cette convention dans lequel l'art 3 exprime les
engagements précis et contraignants en ces termes :
« Les parties visées à l'annexe I[...] font que
leurs émissions anthropiques agrégées en
équivalent- dioxyde de carbone en vue de réduire le total de
leurs émissions d'au moins 5% par rapport au niveau de 1990 au cours de
la période de 2008 à 201 »
En clair, les relations entre les règles de
l'environnement et du commerce sont multiformes et s'impliquent sans
clarté. C'est dans ce cadre que le thème sur
« les relations juridiques entre l'AGCS et le Protocole de
Kyoto : moyen de protection de l'environnement ou de libéralisation
du commerce des services ? » constitue l'objet de notre
recherche.
Se fondant sur la croissance accélérée de
l'économie des services, et des pollutions potentielles et
réelles des secteurs économiques comme l'énergie, le
transport et le tourisme, la libéralisation du commerce des services et
la conclusion du Protocole de Kyoto sont devenues comme de novelles
interrogations de la communauté internationale d'autant plus que la
synergie de ces deux domaines peut causer des effets négatifs ou
positifs sur le climat et le commerce.
L'intérêt de l'étude des relations de ces
deux accords internationaux réside dans l'effort d'explorer et de
rechercher l'interface, les interactions et les implications entre les
règles de libéralisation du commerce des services et la
diminution des GES à travers le marché des émissions.
De même, l'exploration des connections entre les
règles de l'AGC S et le Protocole de Kyoto consiste à situer la
position des pays en développement et ceux d'Afrique en particulier dans
les enjeux d'ouverture des marchés des services et des services issus
des mécanismes de flexibilité. Dans tous les cas, la
participation des pays en développement dans la réalisation des
objectifs de ces deux accords permet d'établir leur droits et
obligations.
Cela revient à signaler que la République du
Congo, faisant partie des pays en développement, signataires de la
Convention-Cadre des Nations Unies sur les changements climatique et en voie
de ratification du Protocole de Kyoto, de l'Accord de Marrakech instituant
l'OMC et de l'AGCS constitue à plus forte raison un Etat dont les
engagements en matière de réduction de GES et de
libéralisation des services doit faire l'objet de notre
réflexion.
Cependant, il faut exclure de cette recherche les aspects
scientifiques et économiques de ces deux accords d'importance
moyenne ; quoique les changements de technologie, d'infrastructures et des
institutions soient les fondamentaux de limitation des GES3(*). Les conséquences des
deux accords sur les législation environnementales et commerciales des
Etats en développement plus particulièrement sur l'état
des lois environnementales de la République du Congo.
Dans cette recherche, la question centrale à laquelle
nous devons répondre est celle de savoir si les relations entre l'AGCS
et le Protocole de Kyoto peuvent assurer le soutien mutuel des objectifs de
réduction des émissions des gaz à effet de serre et de
libéralisation du commerce des services. Car la question du commerce
international des allocations est de première importance4(*)et couvre les
intérêts considérables des parties signataires de ces deux
traités internationaux.
Afin de contribuer à l'élimination des GES en
utilisant les instruments juridiques de l'AGCS par l'ouverture progressive de
marchés des secteurs des services, réduisant le
« protectionnisme vert », la modification à
l'adaptation des comportements des acteurs locaux, nationaux et internationaux,
nous allons examiner dans cette recherche, les domaines des deux accords dans
une première partie et leur mise en oeuvre dans une deuxième
partie.
PREMIERE PARTIE
LES DOMAINES DES DEUX ACCORDS
CHAPITRE I : ELEMENTS DE CONVERGENCE DES DEUX
ACCORDS
Les points d'intersection et de convergences qui unissent les
deux accords constituent la trame de l'environnement et du commerce. Afin
d'appliquer et mettre en oeuvre simultanément le Protocole de Kyoto et
l'AGCS, il convient d'envisager la convergence basée sur les principes
et objectifs d'une part et la convergence de leurs instruments d'autre part.
SECTION I :LA CONVERGENCE BASEE SUR LES PRINCIPES
ET LES OBJECTIFS
La CCNUCC dont l'objectif ultime est « de
stabiliser[...]les concentrations de gaz à effet de serre dans
l'atmosphère à un niveau qui empêche toute perturbation
anthropique dangereuse du système climatique5(*) ». Cet objectif
imprécis, à long terme et non quantifié a obligé la
Communauté Internationale de compléter cette convention par
l'adoption du Protocole de Kyoto. L'objectif de celui-ci consiste à ce
que « les parties visées à l'annexe I
s'engagent [...]en vue de réduire le total de leurs émissions
d'au moins 5%par rapport au niveau de 1990 au cours de la période
d'engagement allant de 2008 à 20126(*) ». Dans le même sens, certains
pays et la communauté Européenne doivent atteindre des objectifs
chiffrés individuels de près de 92% des niveaux de 19907(*). La période
intermédiaire d'avant 2008 est destiné à donner aux
gouvernements et au secteur privé le temps de développer les
technologies propres et de remplacer les équipements comme exigé
par le Protocole de Kyoto8(*).
Sur le plan commercial, l'accord de Marrakech instituant
l'organisation mondiale du commerce dans son préambule
déclare : « leurs rapports(...) doivent
être orientés vers le relèvement des niveaux de, la
réalisation du plein emploi et d'un niveau élevé et
toujours croissant du revenu et de la demande effective, et services, tout en
permettant l'utilisation optimale des ressources mondiales conformément
à l'objectif de développement durable, à la fois de
protéger et préserver l'environnement9(*) ». Cette
déclaration pose les objectifs généreux et le cadre
général du commerce international et ouvre largement les
perspectives de l'interface du commerce et de l'environnement. De façon
spécifique, l'AGCS est un accord complémentaire de l'Acte de
l'OMC, il précise les objectifs en rapport avec le commerce des
services. Au terme de l'art XIX.
De l'AGCS : « les Membres engageront des
séries de négociations successives(...) en vue d'élever
progressivement le niveau de libéralisation. Ces négociations
viseront à réduire ou à éliminer les effets
défavorables de certains mesures sur le commerce des services, de
façon à assurer un accès effectif aux
marchés1(*)0 ». Ces deux objectifs de deux accords
indépendants semblent antinomiques et séparés. Cependant,
leurs objectifs se complètent dans la mesure où ils ont des
effectifs significatifs sur l'économie. Les gains mutuels que les deux
accords offrent, se traduisent par le développement des synergies. Ces
synergies signifient que la libéralisation à des ramifications
importantes sur l'effort pour le contrôle du changement
climatique1(*)1 Pour
GIBBS.Murray, la politique commerciale a des effets sur le climat et la
politique climatique a des implications significatives sur les relations
commerciales1(*)2. Aussi,
selon lui,
en élevant le coût de l'énergie et
des biens énergétiques, les politiques climatiques affecteront la
compétitivité économique-entre les pays entreprenant les
efforts climatiques en raison de différents coût
d'atténuation et, entre les pays faisant des actions importantes et ceux
des pays ne faisant pas1(*)3
En outre, la convergence des deux accords est
démontrée à travers la cohésion de leurs principes.
Les deux accords reconnaissent les liens entre l'économie et
l'environnement en prévoyant les actions futures qui exigent des
coûts d'ajustement mais anticipent les bénéfices à
long termes. Aussi, les deux accords imposent le respect du principe de
conformité. C'est ainsi que les principes du traitement spécial
et différencié, de la responsabilité et du
développement durable sont mise en exergue par l'art 3 de la CCNUCC en
tenant compte des conditions et des situations économiques et sociales
des pays en développement . Ces pays se trouvent dans une situation
économique et sociale désastreuse et doivent de ce fait
bénéficier d'un traitement préférentiel et souple.
En fait les deux accords font la promotion de l'efficience économique
dans le public et favorisent le bien-être public1(*)4.
Ainsi, nous allons étudier les sources de la synergie
des services et le climat d'une part, et les objectifs environnementaux dans
les deux accords d'autre part.
§ 1. Les sources de synergie du commerce
services et du climat
La synergie entre l'AGCS et le Protocole de Kyoto s'entend
comme les liens et les effets que chacun des accords peut avoir sur la
matière que l'autre encadre. Les services de cette synergie trouvent
leur fondement dans les exceptions environnementales de l'accord de l'OMC et
les engagements du programme de DOHA.
A- Les exceptions environnementales
Bien que l'art 2. 3 du Protocole de Kyoto et 3. 5 de la CCNUCC
exigent aux parties de travailler de concert afin d'éviter que les
mesures et les politiques prises par les parties n'aient aucun effet
discriminatoire et arbitraire sur le commerce internationale, il convient de
dire que l'art XX b et XX g du GATT prévoit les exceptions justifiant la
protection de l'environnement. De plus, l'art XIV b de l'AGCS pose de son
côté les exception générales qui assouplissent le
principe de libre changement prôné par les accords de l'OMC.
L'art XX b et XX g du GATT énonce :
Sous réserve que ses mesures ne soient pas
appliquées de façon à constituer soit un moyen de
discrimination arbitraire ou injustifiable entre les pays où les
mêmes conditions existent, soit une restriction déguisée au
commerce international, rien dans le présent Accord ne sera
interprété comme empêchant l'adoption ou l'application par
toute partie contractante des mesures (...), nécessaires à la
protection de la santé et de la vie des personnes et des animaux ou
à la préservation des végétaux. Dans le
but de renforcer l'Acte du GATT de 1994, l'AGCS dans son art XIV.b ajoute une
exception dérogeant le principe de liberté du commerce des
services en termes :
Sous réserve que ses mesures ne soient pas
appliquées de façon à constituer soit un moyen de
discrimination arbitraire ou injustifiable entre les pays où les
mêmes conditions existent, soit une restriction déguisée au
commerce international, rien dans le présent Accord ne sera
interprété comme empêchant l'adoption ou l'application par
toute partie contractante des mesures (...), nécessaires à la
protection de la santé et de la vie des personnes et des animaux ou
à la préservation des végétaux1(*)5
Il ressort des dispositions de ces deux accords que
malgré le caractère péremptoire de la liberté du
commerce des services, les exceptions ci-dessous imposent aux parties de
prendre des mesures commerciales qui sont nécessaires pour
protéger la vie humaine, animale ou végétale ou relatives
à la conservation des ressources naturelles épuisables, si ces
mesures sont prises parallèlement à des restrictions à la
protection ou à la consommation domestique1(*)2.
Cette considération de l'environnement en
qualité d'exception constitue une prise de conscience des
conséquences que peuvent causer les règles du système
commercial multilatéral sur les écosystèmes. Dans ce
cadre, les règles de l'AGCS et le Protocole de Kyoto la raison selon
laquelle le commerce et l'environnement doivent se soutenir mutuellement. Cette
relation exceptionnelle marque le début d'un approchement des deux
accords du fait de la reconnaissance des méfaits du commerce sur
l'environnement. Cela signifie qu'en cas de menace contre les ressources
naturelles sur les changements climatiques du secteur des services comme la
construction, les transports et l'énergie, un pays est en droit de
prendre des mesures de limitation du commerce.
C'est d'ailleurs pour cette raison que la Décision
ministérielle sur le commerce et l'environnement prévoit
l'établissement du Comité du commerce et de l'environnement.
Entre autres missions de ce Comité consistera :
(...) « identifier les relations entre les
mesures commerciales et les mesures environnementales de manière
à promouvoir le développement durable(...) faire des
recommandations appropriées pour déterminer s'il y a lieu de
modifier les dispositions du système commercial multilatéral, en
respectant le caractère ouvert, équitable et non
discriminatoire1(*)6»
.Cette décision du Comité des
négociations commerciales et les articles XX b et XX g du GATT et XIV b
de l'AGCS marque une source de synergie tendant à assurer la convergence
des règles du commerce et de l'environnement.
Ainsi, les synergies des règles de l'AGCS et du
Protocole de Kyoto trouvent également leurs bases dans les engagements
du programme de Doha qui sont l'objet de notre étude.
B- les engagements du programme de Doha
Les synergies entre l'AGCS et le Protocole de Kyoto ont aussi
leur fondement dans le programme de Doha. Il faut en effet rappeler que le
programme de Doha constitue le huitième cycle des négociations
commerciales après celui de l'Uruguay. C'est en 2001, dans la capitale
du Qatar, s'est tenue la troisième session ministérielle des
négociations qui a rassemblé tous les pays membres de l'OMC de
cette époque. L'instruction des liens entre le commerce et
l'environnement est réapparue dans la déclaration de Doha.
Suivant le paragraphe 31 de la Déclaration de Doha, les rapports entre
le commerce et l'environnement sont mentionnés de la manière
suivante :
Afin de renforcer le soutien mutuel du commerce et
de l'environnement, nous convenons de négocier, sans préjuger de
résultat, concernant : i ) la relation entre les règles de
l'OMC existantes et les obligations commerciales spécifiques
énoncées dans les accords environnementaux multilatéraux
(AEM) »
. Ce paragraphe démontre l'approfondissement
et la pertinence des rapports de l'environnement et le commerce. Il s'agit de
dire dans ce paragraphe, d'expliciter l'objectif de « soutien
mutuel » entre l'AGCS et du Protocole. Notons que l'AGCS et le
Protocole de Kyoto sont des règles en cours de conciliation et
d'harmonisation dans le comité du commerce et de l'environnement. Cette
harmonisation doit aboutir à la comptabilité des règles
des deux accords . Selon Candide STEVENS :
« (...) l'objectif de ces efforts est de
ne pas réaliser l'identité des règles ou normes. Ces
approches incluent le « pre-market harmonisation, mutual
recognition, equivalency and reference standard1(*)7».
Au fond, les matière concernant les règles de
l'AGCS qui doivent être en connexion avec les règles du Protocole
de Kyoto ont relatives aux articles VI et VII de l'AGCS et l'art 2 du Protocole
de Kyoto. D'une part, suivant les articles de l'AGCS sur la
réglementation intérieure et la reconnaissance, les parties
membres doivent prendre des mesures raisonnables, objectives et impartiales sur
les institutions des tribunaux ou des procédures judiciaires, arbitrales
ou administratives.
De même, les autorités des pays parties ont la
possibilité de procéder à une révision des
décisions judiciaires mauvaises ou préjudiciables au commerce des
services. Cette disposition affecte les décisions ayant des incidences
dans les secteurs des services à forte terreur des émissions des
GES. De plus, les perspectives et procédures en matière de
qualifications des normes techniques et les prescriptions en matière de
licences1(*)9, ont des
instruments capables d'inclure les mêmes prescriptions sur le plan
environnemental afin de permettre la convergence et la l'égalité
des deux accords
Ces secteurs concourent selon l'art 3 du Protocole de Kyoto,
la foresterie, l'agriculture, l'énergie renouvelable, les transports et
le transport de l'énergie. Les sources de synergie et de convergence
entre l'AGCS et le Protocole de Kyoto sont par Daniel C. ESTY dès lors
qu'il écrit : « la régulation sur les dangers
environnementaux doivent toutes fois faire partie de chaque d'extension pour
atteindre la liberté commerciale et les marchés
économiques2(*)0 ». En clair, l'inattention aux
dommages environnementaux menace les forces, l'efficacité et
l'intégrité du système économique international.
§ 2. Les objectifs environnementaux dans les deux
accords
Les relations entre le Protocole de Kyoto et l'AGCS peuvent
être un instrument efficace de protection de l'environnement quand les
objectifs convenus par les parties sont inclusifs et poursuivent le
développement durable. En effet, afin d'intégrer les mesures et
les politiques des deux accords dans es règles domestiques des Etats
membres, il est nécessaire de se concentrer sur l'inclusion des
objectifs des deux accords d'une part et le développement durable,
condition de convergence des deux accords d'autre part.
A- L'inclusion des objectifs des deux accords
Les négociations de la communauté internationale
sur le réchauffement de planète et la poursuite d'un nouvel
ordre économique mondial ont aboutis à la fixation des objectifs
aptes de résoudre les nouveaux danger économiques et
environnementaux.
D'une part, si la CCNUCC a prévu l'objectif
général et ultime de la problématique du changement
climatique, à savoir : « ...Stabiliser (...) les
concentrations de gaz à effet de serre dans l'atmosphère à
un niveau qui empêche toute perturbation anthropique dangereuse du
système climatique », il n'en demeure pas moins que c'est
le Protocole de Kyoto dans son art 3-1 qui donne la précision, le
délai et la période d'engagement des parties pour la
réalisation de ses objectifs. Il s'agit plus précisément
et explicitement aux parties de l'annexe I de la CCNUCC de
« réduire le total de leurs émissions des GES d'au
moins 5% par rapport au niveau de 1990 au cours de la période
d'engagement allant de 2008 à 20122(*)1 ».
D'autre part, l'AGCS dans son art XIX annonce que
les « Membres engageront des séries de négociations
successives cinq ans plus tard (...) en vue d'élever progressivement le
niveau de libéralisation. Ces négociations viseront à
réduire ou à éliminer les effets défavorables de
certains mesures sur le commerce des services, de façon à assurer
un succès effectif aux marchés2(*)2 ». Ces deux dispositions convergent
dans leurs objectifs et intérêts des pays membres dans la mesures
où tous les pays cherchent à réduire ou à
éliminer dans les deux matières, c'est-à-dire le commerce
des services et le climat, ce qui est négatif pour l'accès aux
marchés des services et ce qui est négatif sur la vie des
personnes, des plantes et des animaux. Ensuite, les deux dispositions
démontrent que les services associés aux activités
polluantes peuvent permettre l'accès aux marchés des pays ayant
mis en place les mécanismes de flexibilités.
La convergence des objectifs de réduction et
d'élimination des effets nocifs du climat et le commerce des services
donne des avantages mutuels dans les domaines économiques, sociaux et
environne. Aussi, faut-il souligner que c'est au niveau interne que les pays
doivent initier des politique efficiente d'attenuation des GES mais aussi par
les moyens bilatéraux et multilatéraux qu'un pays peut obtenir la
libéralisation graduelle au commerce des services. Les objectifs
convergents de l'AGCS et du Protocole de Kyoto doivent être atteints de
façon complète puisque certaines divergences demeurent à
cause des secteurs économiques des Etats dépendant des
activités polluantes. Le renforcement de la convergence des dispositions
de deux accords offre la possibilité d'adaptation au niveau
international, régional et national2(*)3.
Enfin, la protection du climat et l'ouverture des
marchés de services peuvent aller de paire à condition que les
règles des Etats inclussent les objectifs liés au
développement durable. Toutefois, le développement durable
devenant un instrument juridique et un critère d'efficacité du
changement climatique, nous l'analyserons comme la finalité des deux
accords.
B- Le développement durable comme critère de
convergence des deux accords
La notion du développement durable est prévue
dans les 3.4 de la CCNUCC 2.1 du Protocole de Kyoto et au préambule de
l'accord de Marrakech institut l'organisation mondiale du commerce. Bien que la
CCNUCC, le Protocole de Kyoto et l'accord de l'OMC n'aient pas défini la
notion du développement durable, il faut dire que celle-ci est
considérée comme un principe et une modalité dans le
respect des engagements commerciaux et environnementaux. Du côté
de la CCNUCC et du Protocole de Kyoto, le développement durable
constitue une obligation qui s'imposent aux parties afin de réaliser
l'objectif de stabilisation des gaz à effet de serre. Ensuite, le
développement durable apparaît beaucoup comme une finalité
d'autant plus que les engagements pris par les pays membres doivent viser la
promotion du développement durable.
Du côté de l'accord de l'OMC, le
développement durable est un objectif « en vue à la
fois de protéger et préserver l'environnement et renforcer les
moyens d'y parvenir d'une manière qui soit compatible avec leurs besoins
et soucis respectifs à différents niveaux de développement
économique ». Autrement dit, les objectifs de
préservation du climat et de l'élimination des barrière
commerciales des services se combinent au bénéfice des pays
membres signataires des deux accords. Mais, comment le développement
durable définit-il?
Selon le rapport Brundtland2(*)4, le développement durable est un mode de
développement qui répond aux besoins du présent sans
comprendre la capacité des générations futures de
répondre aux leurs. En termes clairs, le développement durable
fait un compromis entre les intérêts économiques, sociaux
et environnementaux ; il relie aussi les intérêts des
générations actuelles et futures, et enfin il combine les
intérêts des pays industrialisés et ceux des pays en
développement2(*)5.
Aussi, est-il important d'ajouter que l'Agenda 21
adopté à Rio en 1992
s'intitule : « Promouvoir le développement durable
par le commerce ». Cela signifie clairement que les secteurs
pertinents de l'économie prévus dans le Protocole de Kyoto et les
secteurs reconnus émetteurs des émissions des GES doivent remplir
un cercle vertueux en liant ainsi libéralisation des échanges-
augmentation du revenu- protection de l'environnement - développement
durable2(*)6.
En somme, les relations entre l'AGCS et le Protocole de Kyoto
peuvent répondre aux préoccupations climatiques et de
l'économie des services quand le développement durable
intègre les politiques et donc aux acteurs de définir les
médiations entre le commerce et le développement soutenable.
Notons que les médiations doivent concilier les doubles
réductions des entraves commerciales et climatiques afin de
légitimer les institutions gouvernant le commerce et l'environnement.
Pour cela, nous aborderons la convergence sur les évolutions et les
mesures de préventions.
SECTION 2 : CONVERGENCE SUR LES INSTRUMENTS
D'EVALUATION
Les relations entre l'AGCS et le Protocole de Kyoto
constituent un moyen de protection du climat et d'ouverture des marchés,
dès lors que ses instruments sont intégrés dans la
réalisation des mesures et politiques environnementales et commerciales
des Etats membres. En effet, l'effectivité des conventions
internationales nécessitent la prise en compte des facteurs techniques,
scientifiques, économiques et sociaux. Dans ce cadre, la recherche de la
compatibilité et des incidences du Protocole de Kyoto sur l'AGCS exigent
des parties le respect des obligations générales parmi lesquelles
l'évaluation du commerce des services et l'évaluation
environnementale. C'est en perspective ce que nous allons étudier.
§ 1. Les évaluations obligatoires
Dans ce paragraphe, nous allons aborder les outils
nécessaires pour mesurer les interactions entre le commerce et
l'environnement en général et les services et les changements
climatiques en particulier. C'est à ce titre que nous exposerons
l'évaluation du commerce des services d'une part et l'évaluation
environnemental d'autre part.
A- L'évaluation du commerce des services
L'engagement dans les négociations internationales sur
l'environnement et le commerce est une activité difficile et complexe.
Le succès, le résultat et les objectifs à réaliser
dépendent de l'appréciation des forces et faiblesses, mais
surtout de l'évaluation du coût-efficacité2(*)7 que les pays membres qui
doivent supporter l'effort en engageant leur souveraineté. Dans le cadre
de l'AGCS, l'évaluation explicite des services n'est pas évidente
dans la mesure où aucune de ces dispositions la prévoie.
Cependant, il faut souligner que les engagements que peuvent contracter les
membres ont des bases sur lesquelles s'appuyées afin d'ouvrir de
façon graduelle leur commerce des services. En vertu de l'alinéa
2 de l'art XVI de l'AGCS « dans les secteurs où les
engagements en matière d'accès aux marchés seront
contractés les mesures qu'un Membre ne maintiendra pas, ni n'adopter
(...) à moins qu'il ne soit spécifié autrement dans sa
liste, se définissent comme suit : (...) de l'existence d'un examen
des besoins économiques ». Cette exigence
suppose une obligation d'évaluation des secteurs des services avant de
les libéraliser. Sans une évaluation sectorielle par un Membre,
il serait hasardeux de prendre les engagements capables de réduire la
pauvreté et d'assurer le développement2(*)8. L'évaluation des
besoins économiques implique non seulement l'estimation du nombre de
fournisseurs, la valeur totale des transactions ou avoir le nombre total
d'opérations et le nombre total de personnes physiques peuvent
être employés dans un secteur des secteurs. Cette logique donne la
possibilité aux législateurs des Etats membres de l'AGCS
d'incorporer les mesures environnementales susceptibles d'équilibrer
l'atténuation des GES et l'élimination des obstacles
commerciaux.
En outre, l'évaluation du commerce des services
apparaît comme un domaine d'assistance technique et d'aide au
développement puisque c'est par les études que les positions, les
avantages et la nécessité d'ouvrir les secteurs moins producteurs
des émissions.
Les évaluations du commerce des services une
activités qui est actuellement soutenue par la coopération et les
agences publiques de développement afin de permettre une bonne
participation et représentation aux négociations à l'OMC
et dans d'autres cadres bilatéraux ou multilatéraux. Les
études sur les services d'Etats membres de l'AGCS est une
possibilités de susciter les débats dans l'objectif de choisir
sur les stratégies des négociations internationales.
Actuellement, des grands chantiers d'études globales ou sectorielles
sont entreprises et soutenues par la CNUCED sur les indices du commerce des
services dans les pays en développement. Pour bâtir une
réglementation efficace et préparer une
« réciprocité active ». L'évaluation
des services est engagée au niveau de la souveraineté nationale.
M.BUCK et Roda VERHEYEN suggèrent que les préoccupations de l'OMC
dans les négociations internationales ne sont pas
généralement fondées sur une évaluation juridique
solide mais servent plutôt l'objectif stratégique
« regulatory chill », régulation sèche des
gouvernements progressifs à les prévenir des décisions
significatives2(*)9.
Il convient de relever l'AGCS fonctionnant à base des
négociations, du principe de consensus et des engagements pris, les
évaluation du commerce des services devient un instrument de mesure et
de performance dans l'arène de l'OMC. Il en est ainsi de
l'évaluation environnementale qui doit être un facteur de
réussite dans l'atténuation des émissions de GES.
B- L'évaluation environnementale
Afin de faciliter l'adaptation des Etats face aux danger des
changements climatiques, la CCNUCC et le Protocole de Kyoto obligent les
parties à tenir « compte dans la mesure du possible(...)
dans leurs politiques et actions sociales, économiques et
environnementales et utiliser des méthodes appropriées, par
exemple des études d'impact, formulées et définies sur le
plan national, (...)- préjudiciable à l'économie, à
la santé publique et à la qualité de l'environnement- des
projets ou mesures qu'elles entreprennent3(*)0 ». Dans le même sens, en vue de
respecter leurs engagements et d'apporter la preuve de chacune des parties de
l'annexe I à la réduction des impactes négatifs des
changements climatiques, l'art 3.2.4 prévoit que les parties doivent
fournir à l'organe subsidiaire de conseil scientifique et technologique
des données permettant de diminuer le niveau des stocks de carbone en
1990, procéder à une estimation des variations de stockas de
carbone en cours et les communiquer de manière transparente et
vérifiables au groupe d'experts intergouvernemental sur
l'évolution du climat. Ces obligations sont valables pour la
deuxième période d'engagement et les suivantes. En dehors des
pays développés de l'annexe I, les parties membres de l'annexe I
en transition vers une économie de marché doivent respecter leurs
engagements en établissant des communications initiales. Celles-ci
constituent les bases d'obervance3(*)1. C'est l'art 18 du Protocole de Kyoto qui
prévoit l'approbation « des procédures et
mécanismes appropriés et efficaces pour déterminer
notamment en dressant une liste indicative des conséquences, compte tenu
de la cause, du type et du degré de non respect et de fréquence
des cas ». En 2001, à la sixième et
septième conférence des parties de Bonn et Marrakech, il a
été imposé des sanctions du non respect des obligations
liées au Protocole de Kyoto. C'est ainsi que le Comité de
contrôle établi en 2001 vise à assurer l'observance de la
mise en oeuvre du Protocole des parties. Ce Protocole a pour objectif de
surveiller et de vérifier les obligations prises par les parties.
En somme, l'obligation d'évaluer les impactes des
activités sur le climat est une reconnaissance de l'influence de plus en
plus croissante des changements climatiques sur les secteurs de protection,
mais beaucoup plus aux secteurs associés aux services. Pour cela, la
relation entre le Protocole de Kyoto et l'AGCS ne sauraient exclure les
dimensions des études préalables sérieuses et les
évaluations avant d'installer les marchés d'échange
d'émissions et la concurrence des services. Cependant, les mesures sur
l'investissement et les disciplines internes peuvent - elles appuyer la
convergence et l'interface entre le Protocole de Kyoto et l'AGCS ? Se
basant sur cette interrogation, nous allons présenter les mesures sur
les subventions dans un premier temps et les disciplines internes comme des
instruments d'harmonisation des dispositions de deux accords dans un
deuxième temps. Mais avant, une esquisse des mesures commerciales de
préservation du climat.
§ 2. Les mesures commerciales de
préservation du climat
Dans le but d'intégrer les objectifs de l'ouverture du
marché des services et de diminution des effets négatifs sur le
climat, il convient de se concentrer sur les règles des subventions(A)
et les disciplines internes(B).
A- Les règles sur les subventions
Dans les relations entre l'AGCS et le Protocole de Kyoto, les
subventions sont un sujet nouveau et attirent moins d'attention que les
thématiques comme les mesures de sauvegarde et les disciplines sur les
marchés publics des services. Afin d'assurer l'équilibre des
dispositions de deux accords, le Protocole de Kyoto prévoit dans son art
2.1.av.que « chaque parties[...]applique et/ou élabore
(...) des politiques et des mesures (...) de réduction progressive des
incitations fiscales, des exonérations d'impôt et de droits et des
subventions qui vont à l'encontre de l'objectif, dans tous les secteurs
émettant des gaz à effet de serre et à l'application
d'instruments du marché ». Cette disposition va
implicitement dans le même sens que l'art XV de l'AGCS. En effet, les
subventions accordées dans les secteurs fortement producteur
d'émissions doivent subir de réduction conséquente. Les
parties aux deux accords doivent encourager la production et la consommation
des technologies, transports et énergies écologiquement. Dans ce
cas, la convergence des relations de l'AGCS et du Protocole de Kyoto sur les
règles de subvention méritent une attention particulière
dans la mesure où le laxisme des règles peut favoriser
l'exploitation des secteurs des services foncièrement nocifs au climat.
E n effet, un emprunt de la définition de l'accord sur les subventions
et les mesures compensatoires est nécessaire pour saisir l'impact des
subventions sur l'équilibre ou non des règles de l'AGCS et du
Protocole de Kyoto. Dans l'article premier, le SCM définit la subvention
comme «une contribution financière dans les cas où
une pratique des pouvoirs publics comportant un transfert direct de fonds (...)
sous de dons, prêts et participation au capital social ou des garanties
de prêt(...), des recettes publiques (...) sont abandonnés ou ne
sont pas perçus( (...) dans les cas des incitations fiscales telles que
les crédits d'impôts), (...) fournissent des biens ou les services
(...) ; font des versements à un mécanisme de
fonctionnement». Il ressort de cette définition que les
subventions revêtent plusieurs formes et les parties peuvent fausser la
concurrence et soutenir les secteurs émettant les émissions des
GES. La définition du SCM permet de saisir le sens de l'art XV de l'AGCS
sur les subventions aux activités pouvant être
préjudiciable au commerce. Dans l'art XV de l'AGCS, les
membres « reconnaissent que dans certaines circonstances, les
subventions peuvent avoir des effets de distorsion sur le commerce des
services. Les membres signent de engagements, négociations en vue
d'élaborer les disciplines multilatérales nécessaires pour
éviter ces effets de distorsion ». Cela montre que les
gouvernements ont le pouvoir et l'autonomie3(*)2 nécessaire pour réduire la
primauté du commerce sur l'environnement. Les subventions dans les
secteur de production de l'énergie, du transport et des services de la
construction peuvent aisément amplifier les émissions et par
conséquent donner le « droit de polluer » aux uns et
le « droit de protéger le climat aux autres ».
C'est à ce titre que Hàkan Nordstôm et Scott Vaughan (1999)
soulignent : « Tout cela ne signifie pas qu'on peut
s'en remettre aux forces du marché pour régler tous les
problèmes. Les pouvoir publics doivent jouer leur rôle en
réglementant convenablement les activités polluantes et
destructrices de ressources3(*)3». Il est à remarquer que
l'établissement des règles multilatérales sur les
subventions des services sont parmi les sujets les plus
controversés3(*)4.
Si les subventions font craindre la distorsion du commerce et la
compétitivité, il faut aussi dire que certaines subventions
peuvent aussi favoriser l'augmentation de la production des émissions de
gaz à effet de serre.
Il revient donc à chaque partie membre de l'AGCS de
créer des instruments juridiques pour promouvoir la convergence des
aspects climatiques, commerciaux et de compétitivité des
services. Les disciplines entre les règles de l'AGCS et du Protocole de
Kyoto est un défi majeur des négociations des deux accords,
surtout pour l'AGCS dont les conclusions n'ont pas encore abouties.
B- Les disciplines internes
La convergence de l'AGCS et le Protocole de Kyoto sur la
protection de l'environnement soulève des interrogations non encore
élucidées en raison de l'émergence de leurs relations. En
effet, les disciplines internes sont des mesures, des politiques ou des
décisions prises au niveau national afin de réaliser les
engagements et les objectifs de deux accords. En vertu de l'art 2.1.a et b- 4
du Protocole de Kyoto dispose : « chacune des parties
visées à l'annexe I (...) applique et/ou élabore (...) des
politiques et des mesures en fonction de sa situation nationale [...] si elle
décide qu'il serait utile de coordonner certaines des politiques et des
mesures (...) compte tenu des différentes situations et des effets
potentiels ». Parallèlement, l'AGCS dans son art I. 3
dispose : « (...) les mesures des Membres s'entendent de
mesures prises (...) dans la mise en oeuvre de ses obligations et engagements.
Chaque Membre prendra toutes mesures raisonnables en son pouvoir pour que, sur
son territoire, les gouvernements et administrations régionaux et locaux
et les régimes non gouvernementaux ». Ces dispositions
montrent que les disciplines domestiques sont à la portée des
gouvernements des parties dans l'élaboration des engagements pouvant
soutenir à la fois la protection du climat et l'ouverture du commerce
des services. En suite, les deux articles suggèrent que c'est au niveau
interne que les choix et les options des mesures économiques, fiscales
et normatives sur les secteurs des services et marchés des
émissions sont décidés par les membres. Dans cette
perspective, l'art VI.4 de l'AGCS énonce
que : « les mesures en rapport avec les prescriptions
et procédures en matière de qualifications, les normes techniques
et les prescriptions en matière de licences ne constituent pas des
obstacles non nécessaires au commerce des services ». En
termes clairs, les mesures à prendre au regard du commerce des services
devraient être plus nécessaires que restrictives.
Il s'agit pour les Membres des deux accords d'appliquer les
mesures nécessairement non discriminatoires au commerce des services.
Pour ce faire, les disciplines internes constituent un instrument auquel les
parties aux deux accords doivent recourir afin de légitimer leurs
objectifs3(*)5. Les
différentes disciplines posées par l'art VI.4 de l'AGCS doivent
correspondre aux engagements commerciaux et environnementaux. Les
critères de nécessité ne sont pas obligatoires aux membres
et ne doivent pas obtenir la circulation des services et la préservation
du climat. Robert HOWSE et Elisabeth TUERK considèrent que les
régulations domestiques sont une source des préoccupations dans
les négociations encours à l'OMC3(*)6. Elles risquent de limiter le pouvoir de
régulation en matière des services. Selon cette doctrine,
l'équilibre doit exister entre la promotion de la liberté de
commerce et le droit de régulation des gouvernements d'atteindre les
objectifs de politiques légitimes3(*)7. Cela impose ainsi la flexibilité et la
diversité dans la gouvernance du commerce et de l'environnement.
CHAPITRE II : LES DIVERGENCES SUR LA
PROTECTION DU CLIMAT DANS LES DEUX ACCORDS
Les relations entre le Protocole de Kyoto et l'AGCS ne
facilitent aisément la protection de l'environnement. Ces relations sont
aussi sources des divergences entre les dispositions des Etats. C'est à
ce titre que nous présenterons les fondements et les domaines des
divergences des deux accords.
SECTION 1 : LES FONDEMENTS DE CES DIVERGENCES
Le Protocole de Kyoto et l'AGCS ont des dispositions dont la
mise en application crée des conflits potentiels3(*)8. Afin de comprendre et de
circonscrire les conflits relatifs aux deux accords, il faut analyser la
suprématie du commerce des services sur la réduction
d'émissions d'une part et les instruments économiques domestiques
d'autre part.
§ 1. La suprématie du commerce des
services sur la réduction des émissions
De manière générale, les rapports entre
l'AGCS et le Protocole de Kyoto ressemblent à ceux du commerce et de
l'environnement dans la mesure où l'environnement a un statut
dérogatoire. La suprématie des règles commerciales sur
celles de l'environnement suppose la subordination, mieux la faiblesse de la
protection des principes et objectifs environnementaux vis-à-vis des
activités humaines. Pour mettre en évidence la hiérarchie
et la divergence de ces deux accords, nous allons démonter les
inconstances dans lesquelles le marché d'émissions est en
contradiction avec l'accès aux marchés premièrement et le
traitement national deuxièmement.
A- La priorité de l'accès aux marchés des
pays membres de deux accords
Le Protocole de Kyoto et l'AGCS sont en divergence sur le
principe de l'accès aux marchés. En effet, l'accès aux
marchés est l' un des engagement spécifique qui s'imposent aux
pays membres de l'AGCS. L' accès aux marchés est l'un des
concepts essentiels du GATT. Il impose une grande ouverture des marchés
des services des pays contractant. Aux termes de l'art XVI de
l'AGCS, « (...)accès aux marchés suivant les
modes de fourniture identifiés(...), chaque Membre accordera aux
services et fournisseurs de tout Membre un traitement en application des
modalités, limitations et conditions convenues et
spécifiées(...) ». Cette disposition exige
à chaque Membre de l'AGCS d'accorder un même traitement favorable
aux services et fournisseurs de services selon les modalités,
limitations et conditions prévues de leurs engagements. De plus, la
prise des engagements à travers l'accès aux marchés
occasionne la réciprocité active entre les parties dans
l'ouverture des marchés d'autant plus que les modalités, les
limitations et les conditions sont les bases de la légalité du
commerce des certificats d'émissions.
Il est nécessaire de s'interroger sur la
compatibilité de l'art XVI de l'AGCS et les articles 6, 12 et 17 du
Protocole de Kyoto ; autrement dit, les parties de l'annexe I ayant
établis les UREs et CERs et non membre de l'AGCS peuvent-ils
bénéficier des dispositions de l'art XVI de l'AGCS ? ou
encore peut-on échanger les URE et les CER prévus par le
Protocole de Kyoto sans tenir compte du principe d'accès aux
marchés de l'art XVIde l'AGCS ? Il est bon de souligner que les
marchés d'émissions entre les parties de l'annexe I et les
membres de l'AGCS sont compatibles si les parties ont seulement prévus
les conditions d'accès aux marchés des services liés aux
« titre échangeables » mais disposent aussi des
« entités publiques et privées » capables
d'opérer sur les territoires des deux accords.
Cependant, d'après le rapport de Henry
TULKENS : « l'organisation de marché de
pollution repose sur l'établissement de plusieurs types de règles
juridiques (...) qui peuvent représenter d'incontestables limitations
pour l'importation et l `exportation de produits et de services
dans la mesure où elles restent purement nationales ou ne fond pas
l'objet d'une harmonisation3(*)9 ».C'est pourquoi en dehors de la mise
en place des règles domestiques sur les mécanismes de
flexibilité, il s'impose ainsi aux membres et non membres de l'annexe I
de la CCNUCC de prendre les engagements au sein de l'AGCS en vue de permettre
l'accès au marchés des entreprises privées et publiques de
ces pays. Cela implique de situer l'échange des droits des
émissions dans le cadre des services financiers. A cet sujet, WERKSMAN
souligne que le marché d'émissions limité
exclusivement aux parties au Protocole de Kyoto et à l'AGCS, est
insuffisant, il faut « des standards et conditions régissant
la validité des permis, entités obligées à
détenir des permis, procédures d'allocations des permis4(*)0 ». Cette
proposition intègre la nécessité des Etats
d'étendre le marché de droits d'émission aux parties de
l'AGCS non membre de l'annexe I. D'après le Rapport de Henry
Tulkens : « il suffirait alors que ceux-ci soient
définis respectivement par les gouvernements participant au
marché international et qu'ils soient autorisés ou reconnus comme
valides d'après leurs législations domestiques pour que des
firmes privées puissent en faire le commerce international4(*)1».
La distinction des aspects du marché d'émissions
et ceux du marché des services est une pomme de discorde, et exige des
parties aux deux traités de définir dans leurs
législations nationales sur les normes, les standards et les conditions
spécifiques d'harmonisation. A cet égard, le rapport du
Professeur Henry Tulkens conclut « qu'aucun accord ne
concerne explicitement le commerce de permis d'émission, et aucun panel
n'a encore pu répondre à la question de savoir si ce commerce
était sujet aux disciplines de l'OMC. C'est aux Etats membres de l'OMC
et à eux seul que revient la compétence de déterminer,
selon les procédures établies, l'applicabilité de l'un des
accords de l'OMC, ou de plusieurs d'entre eux, aux marchés de permis
d'émissions ». Au regard des développements qui
précèdent, le principe de l'accès aux marchés n'est
pas facilement applicable sur les services et les fournisseurs relatif aux
« permis d'émission » et aux
« unités de quantités attribuées. La recherche
de la conciliation entre l'accès aux marchés des services et le
marché liés aux permis d'émission et des
« unités de quantités attribués »
nécessite une réflexion au delà de ce paragraphe .
Ainsi, convient-il de présenter le principe du
traitement national.
B- Le principe du traitement national
Comment le principe du traitement national prévu par
l'AGCS est-il en divergence avec le marché des
émissions prévu par les articles 3-10, 6 et 17 du Protocole
de Kyoto ? En vertu de l'art XVII « Dans les secteurs
inscrits dans sa liste, et compte tenu des conditions et restrictions qui y
sont indiquées, chaque Membre accordera aux services et fournisseurs de
services de tout autre Membre, en ce qui concerne toutes les mesures affectant
la fourniture de services, un traitement non moins favorable que celui qu'il
accorde à ses propres services similaires et à ses propres
fournisseurs de services similaires » . Cet article
suggère que les Etats membres de l'AGCS ou de l'OMC sont interdits de
favoriser la commercialisation de leurs produits et la fourniture de leurs
services par des réglementations plus favorable que celles qu'ils
appliquent aux produits et services similaires de tout autre membre. Cependant,
l'absence de l'unanimité sur la nature et la qualification juridique des
fractions d'une qualité attribue l'URE et le CER rend difficile le
traitement des services ou marchandises et des services. De plus, la divergence
demeure aussi sur les entités publiques et privées des parties
aux deux accords ayant le bénéfice du traitement national.
Aussi, faut-il noter que dès lors que les parties n'ont pas pris des
mesures et des engagements sur la libéralisation de leurs secteurs
liés aux marchés des émissions et CER, il est impossible
de traiter de manière égale les entreprises des pays n'ayant pas
adoptés les deux accords. Cela pose une inégalité
favorable aux services ou produits et aux fournisseurs de ceux-ci .
Le conflit entre le principe du traitement national et le
principe de réduction des émission par l'usage des instruments
tels que la fraction d'une quantité attribuée, les UREs et les
URCs. Cette divergence implique l'inefficacité des règles
internationales de l'environnement dans les mesures des instruments juridiques
des marchés des services et doits d'émissions relèvent de
la souveraineté des parties4(*)2.
D'autant plus que les mesures internes sur l'ouverture du
commerce des services permettent l'arrivée des entreprises
étrangères afin de concurrencer celles des pays hôtes ne
sont mises en oeuvre, il est déséquilibré de poursuivre
les objectifs commerciales et environnementaux. Pour Tania VOON la
liberté commerciale conduit sous les bonnes conditions de
compétition parfaite et d'un marché non
discriminatoire. « (...) Free trade leads to efficiency and
the optimal use of resources holds true under conditions of perfect competition
and an undistorted market4(*)3». De même, elle considère que
les politiques du laissez- faire peuvent être inappropriées quand
elles ne sont convergentes. Dans cette situation, le manque d'engagements dans
le cadre des listes des requêtes offre sur la vente et l'achat des permis
empêchera d'instituer le marché international d'émissions
exigé par les mécanismes de flexibilités. L'opposition
entre les règles des deux accords est évidente dès lors
que le consensus recherché n'est pas obtenu entre les parties. Il faut
par ailleurs remarquer que, la période intermédiaire de 2005
à 2008 constitue le moment selon lequel les mesures juridiques doivent
être engagées afin de permettre les titres de transfert des droits
d'émissions entre les Etats et les entités publiques et
privées.
En somme, les problèmes de mise en application des deux
accords pour la protection de l'environnement existent même quand il
s'agit de définir la nature des UREs et des RECs.
Ainsi, nous allons aborder les instruments économiques
domestiques dans le paragraphe suivant.
§ 2. Les instruments économiques
domestiques
Ce sont des mesures de nature économique et fiscale
ayant pour but de dissuader les Etats et les entreprises à augmenter la
production des émissions de gaz à effet de serre. Elles sont
à l'initiative individuelle des Etats. Ces instruments
économiques confirment le pouvoir de régulation4(*)4 des lois économiques
pour la lutte contre les changements climatiques. Afin de démontrer que
les instruments économiques posent des problèmes de
préservation du climat quoi qu'ils contribuent progressivement à
l'efficacité de ces instruments, nous allons développer les taxes
sur le changement climatique d'une part et les règles de la concurrences
d'autre part.
A- Les taxes sur les changements climatiques
Beaucoup de secteurs associés causent des dommages
environnementaux à travers les émissions des six gaz à
effet de serre. En effet, la taxe sur les changements climatiques est l'une des
formes des fiscalités ayant le double objectif de protéger
l'environnement et le gain financier. Pour Stephen Smith, E. Caicedo et
Annabelle Berger : «la mise en place de taxes
environnementales ou écot axes, conçues dans cette perspective
incitatrice, constitue un moyen pour faire ressentir aux acteurs le coût
des dommages qu'ils font subir aux milieux ou aux autres agents, et
opérer cette inter nation4(*)5 ». Cette déclaration exprime
l'importance et la place d'une telle taxe compte tenu des mesures et enjeux
actuels des changements climatiques. Suivant l'art 2. V du Protocole de
Kyoto « chacune des parties visées à l'annexe
I, pour s'acquitter de ses engagements chiffrés en matière de
limitation et de réduction (...) applique et/ou élabore (...) des
politiques [...] de réduction progressive ou suppression graduelle des
imperfections du marché, des incitations fiscales, des
exonérations d'impôts et de droits et des subventions qui vont
à l'encontre de l'objectif de la conservation, dans tous les secteurs
émettant des gaz à effet de serre et application d'instrument du
marché4(*)6 ». Cette disposition demande aux
parties membres ayant ratifiés les deux accords d'engager des
suppressions, des incitations fiscales, des exonérations d'impôts,
et de droits et des subventions contraires à leurs objectifs respectifs.
Cette disposition est en opposition avec les secteurs des services comme
l'énergie, les transports et la construction qui produisent encore des
six gaz à effet de serre. De même, l'introduction de la taxe sur
le changement climatique affirme le rôle des incitations
monétaires pour orienter les comportements en faveur de la protection du
climat. Le manque de consensus international montre les limites des
écots axes.
D'une part, les écots taxes peuvent être
compatible aux principes fondamentaux de l'OMC à savoir le traitement
national, la non discrimination et la clause de la nation la plus
favorisée. Autrement dit, la mise en place des taxes concernant les six
gaz à effet de serre sont la source potentielle de perte de
compétitivité des entreprises opérant dans les
marchés des permis d'émissions. Tania VOON estime que les mesures
sur la suppression et la réduction des impôts et des incitations
fiscales créent des problèmes variés Selon elle,
« (...) l'exemption des taxes énergétiques pour des
industries particulière réduit la sensibilité de ces
industries à invertir plus dans technologie d'efficacité
énergétique et, certes, elles réduisent le revenu
élevé de ces taxes ».
En outre, les taxes sur le carbones sont susceptibles
de dissuader les comportements des entités portant atteinte à
l'environnement ; mais l'introduction unilatérale par un Etats des
écots taxes sans la coopération internationale affaibli la
compétitivité économique4(*)7. Les taxes sur le carbone soulèvent une
tension entre les préoccupations environnementales et la
compétitivité dès lors qu'elles affectent les secteurs
liés aux produits et services importés et exportés.
L'incompatibilité des écots taxes est
justifiée si et seulement si les engagements chiffrés de
réduction d'émissions dans les secteurs attachés aux
services sont en contradictions avec les engagements contractés au sein
de l'AGCS. Il est judicieux de reconnaître que les taxes
environnementales et les taxes sur le carbone et l'énergie sont une
problématique au regard de l'évaluation difficile des services
énergétiques contenant des gaz à effet de serre. Aussi,
est-il possible d'ajouter que les tentatives de l'Union Européenne et
des Etats- Unis de mettre en oeuvre une législation efficace ont
échoué en raison des prix élevés de
l'énergie et des coûts environnementaux associés4(*)8. Les divergences des
règles de l'AGCS et du Protocole de Kyoto sont aussi remarquées
au niveau des règles sur la concurrence.
B- Les garanties de la concurrence face aux changements
climatiques
Les règles sur la concurrence est une des causes de
conflit et de divergence entre le Protocole de Kyoto et l'AGCS. La concurrence
est basée sur les principes d'égalité des acteurs sur les
conditions d'accès aux marchés, de traitement fiscal, des
producteurs des services et de vente de droits d'émission. La prise des
engagements suivants les articles II, XVI, XVII et XIX de l'AGCS exige des pays
membres une concurrence loyale des opérateurs des différents
services à l'importation et à l'exportation. Ensuite,
l'observation et le maintient de l'égalité des entreprises
publiques et privées des Etats signataires de l'AGCS sont des gages de
respect de libre échange quand elles sont conformes aux objectifs de
réduction des émissions. Mais dans quelle circonstance la
concurrence implique t-elle la discrimination et les distorsions aux
échanges entre les parties à l'AGCS et le Protocole de
Kyoto ? Pour Nathalie Thomé les instructions susceptibles
d'entraîner l'incompatibilité et la divergence entre les deux
accords sont « les outils d'incitation économique
tels les éco- labels, (...), normes d'éco- étiquetages,
éco- conditionnement sont (...)
des « préférences collectives » qui
divergent des pays en pays4(*)9 ». D'une manière claire,
l'introduction d'outils relatifs aux normes environnementales et aux services
associés aux procédés et méthodes de production
annule les efforts de réductions d'émissions. Les normes
environnementales faussent la compétitivité. La promotion de la
compétitivité par le biais de l'ouverture des marchés des
secteurs producteurs des gaz à effet de serre est
génératrice de protectionnisme. La faiblesse des normes engendre
les conflits entre les dernières et les promoteurs du marché
d'émission. La fermeté dans l'application des normes encourage la
recherche des « refuges pour pollueurs »suivant laquelle,
en situation de libre- échange, les entreprises s'établissent
là où les réglementations environnementales sont les moins
rigoureuses et où des PMP antiéconomiques leur procurent un
avantage compétitif5(*)0.
Il est à noter que la concurrence comme motif de
discrimination et de barrière commerciale semble un problème
abstrait ; afin que l'appréhension du conflit soit claire, il est
nécessaire de vivre un cas ou une situation concrète pour que les
hypothèses et les modes de résolution des deux accords soient
envisagés. Il est donc indispensable que les pays membres aux deux
accords puissent, à des circonstances données, imposer des
mesures unilatérales tendant à discriminer les entreprises des
autres parties afin de soulever les cas de conflits réels. Toutefois, la
concurrence en tant que telle n'est que la conséquence des mesures
prises par les Etats individuellement ; ce sont les effets des
décisions concernant les subventions, les marchés publics, les
écots taxes et les taxes sur l'énergie sur la
compétitivité des entreprises qui constituent la racine de la
divergence entre l'AGCS et le Protocole de Kyoto5(*)1.
SECTION 2 : LES DOMAINES DE DIVERGENCE DES DEUX
ACCORDS
Les domaines de divergence entre le Protocole de Kyoto et
l'AGCS touchent les matières qui sont étroitement liées
aux activités commerciales et de réduction d'émission. Au
cours de cette section, nous allons traiter la nature juridique des doits
d'émission d'une part et la perspective de règlement des
différents dans les deux accords d'autre part.
§ 1. La nature juridique des droits
d'émission
La problématique de la nature juridique du
marché des émissions cherche à répondre à la
question de savoir si les² URC, les URE, les droits d'émission et
les quantités attribuées sont des produits ou des services. Sur
ce point, nous développerons successivement les permis d'émission
comme les produits et les services d'une part et le traitement spécial
et différencié d'autre part.
A- Les droits d'émission comme des produits et des
services
Il faut rappeler que les droits d'émissions sont les
contreparties résultant du mécanisme de flexibilité
prévu par le Protocole de Kyoto. Le mécanisme de
flexibilité a prévu trois mécanismes parmi lesquels la
mise en oeuvre conjointe (art 4), le marché international
d'unités de réduction des émissions (art 6), le
mécanisme du développement propre (art 12) et les droits
d'émission (17) sont les éléments clés du Protocole
de Kyoto qui ont des effets sur le plan commercial et économique. La
doctrine est divisée par le régime applicable à ces
instruments des marchés. Pour certains auteurs comme Erich
VRANES «WTO agreements remain, in principle, applicable to the
extent that allowances trading might affect trade in good or services, or
dérivative instruments based on émissions permits» tous les
accords de l'OMC demeurent en principe applicable aux allocations commerciales
qui peuvent affecter le commerce des produits ou des services, ou des
instruments dérivés basés sur les permits5(*)2. Les permits
d'émissions bénéficient des dispositions des accords
lés aux marchandises, produits et services. Les marchandises sont des
biens tangibles, et physiques selon PETSONK alors que les services sont
considérés comme des « biens »
immatériels difficilement quantifiable. Il appartient à chaque
partie de l'OMC de déterminer selon sa nomenclature interne de la
classification des services ou produits. S'agissant des services, l'AGCS et les
annexes sur les services financiers constituent le droit applicable en
matière de droit, et des permis d'émission5(*)3.
Par ailleurs, le choix de la qualification des permis
d'émission en services financiers impose la contraction des engagements
afin d'assurer la libéralisation ordonnée de ce secteur et la
réalisation des objectifs de réduction des GES.
Ainsi, PETSONK poursuit en soulignant
que : « les permissions sont issus d'obligations
souveraines internationales des Etats, puisqu'ils ne peuvent exister que
si les Etats d'où ils proviennent sont déjà en
conformité avec les obligations de réduction de leurs
émissions qui leurs sont imparties par le protocole ». Cela
montre que la responsabilité des parties aux deux accords est
entière pour la qualification de la nature juridique des marchés
négociables. D'autre part, certains auteurs comme Glenn WISER rejettent
la conception selon laquelle les permis d'émission sont exclusivement
des services ou des produits. Glenn WISER estime que les permis
d'émission et les « unités de quantités
attribuées5(*)4»ne tombent pas dans les produits ni les
services. Mais l'auteur affirme que ce sont les activités de courtage,
d'audit et de conseil qui sont du ressort de l'AGCS.
Il est à remarquer finalement que la relation entre
l'AGCS et le Protocole de Kyoto recèle aussi des combinaisons
divergentes oeuvrant droit à des réflexions et connexions
profondes. Aussi, est-il important de dire que la nature et le régime
juridique des CER et URE demeurent une situation évolutive et
nécessite une compréhension progressive.
B- Le clause des responsabilités communes et
différentiées et celle de la nation la plus favorisée
Il constitue un principe fondateur de la CCNUCC et du
Protocole de Kyoto, conformément aux articles 3.1 de la CCNUCC et 10 du
Protocole de Kyoto « toutes les parties pour préserver le
système climatique dans l'intérêt des
générations présentes et futures doivent tenir compte de
leurs responsabilités communes et différenciées, de la
spécificité de leurs priorités nationales et
régionales de développement, de leurs objectifs et de leur
situation ». Quant à l'AGCS, son article II stipule
que « ...chaque Membre accordera immédiatement et sans
condition aux services et fournisseurs de tout autre Membre un traitement non
moins favorable que celui q'il accorde aux services similaires et fournisseurs
de services similaires de autre pays ». Ces deux articles s'opposent
sur les objectifs de préservation du climat et de libéralisation
des services sur plusieurs points. En effet, la clause des
responsabilités communes et différenciées pose les pays
membres de la CCNUCC et du Protocole de Kyoto dans une position
spécifique et proportionnelle en considération des facteurs
nationaux et régionaux du niveau de développement, et d'objectifs
écologiques. Au contraire, le principe de la nation la plus
favorisée exige que la réciprocité soit la base de la
réalisation des objectifs de négociation commerciale.
A cet égard, les échanges en matière des
services doivent être engagés de façon
équilibrée parmi les membres des pays industrialisés.
Cette disposition en application de ce principe donne le droit de permettre la
circulation des services et des produits avec réciprocité active
entre partenaires commerciaux. Le principe de la nation la plus
favorisée intègre la participation de tous les Etats à
l'AGCS dans le marché international d'émission, les services
associés au MDP et les quantités d'émissions. Cependant,
le NPF exclut des comportements discriminatoires et des barrières
limitant la pénétration des services des pays étrangers
dans les marchés des Etats membres. Mais le principe des
responsabilités et différenciés est à la fois un
assouplissement par rapport aux pays en développement n'ayant pas les
capacités économiques, techniques et scientifiques pour faire
face aux effets néfastes des changements climatiques.
En conséquence, il revient aux parties membres
liés par les deux accords et ayant contracté des engagements sur
les clauses des responsabilités communes des services et le
marché d'émission. Toutefois, les exemptions déterminent
le caractère dérogatoire de la clause NPF d'autant plus que les
objectifs et le niveau de progrès économique doivent donner la
possibilité de l'al. 3 de l'art II. Il s'agit d'offrir ces exemptions
aux pays limitrophe, à l'annexe sur les exemptions
générales de l'art XIV.
En somme, les conflits entre les dispositions actuelles du
Protocole de Kyoto et de l'AGCS existent potentiellement. Aucune juridiction
nationale ou internationale voire l'ORD de l'OMC n'a connu un différend
soumis par les Etats membres signataires de ces dernières.
§ 2. Les mécanismes de résolution
des conflits des deux accords
Bien que les conflits entre le Protocole de Kyoto et l'AGCS
semblent encore potentiel, il n'est pas exclu que les contradictions entre les
deux accords puissent avoir un impact important compte tenu du nombre de
secteurs et d'intérêts économiques et sur le volume de
commerce, voir Pré mémoire de Catherine FERRIER sur les
changements climatiques : une analyse interdisciplinaire des institutions
et mécanismes du Protocole de Kyoto( 2003)5(*). Aussi, faut-il souligner que
les mesures comme les taxes et les subventions prises à dessein d'ouvrir
les marchés des services et de limiter les émissions de GEZ sont
susciples de créer des conflits. Cela dit, la question de
résolution des conflits s'élevant l'AGCS et le Protocole de Kyoto
s'apprécie mieux quand on se trouve dans la position où les
parties sont membres des deux accords( A) et lorsque les parties ne sont pas
membres des deux accords( B)
A- En cas de conflit entre parties membres aux deux accords
L'étude des mécanismes de différends de
ces deux accords se relève intéressant dans la mesure où
les parties ont la faculté de choisir la procédure et les actions
favorables à leurs motifs. Du fait de l'appartenance dans les deux
régimes, les parties bénéficient des moyens juridiques
complémentaires en vue d'obtenir réparation ou sanction, voir
l'article de Hélène RUIZ FABRI sur le cadre de règlement
des différends environnementaux : pouvoir d'attraction du
système de Règlements des différends de l'OMC et
concurrence avec les mécanismes de règlement des
différends des multilatéraux envi ?
Dans le droit de l'Organisation Mondiale du Commerce et de
protection de l'environnement- Bruylant-2003. Etant donné que les deux
accords contiennent des dispositions de résolution des conflits, mais il
est possible et favorable aux parties de recourir aux mécanismes de
règlement de différends de l'OMC. Selon Hélène RUIZ
FABRI le mécanisme de règlement de différends a un pouvoir
d'attraction auquel les pays membres des MEA et lié à l'OMC font
recours
A l'égard de ces pays, le mécanisme de
règlement des différents de des compétences ratione
temporis, ratione persone et ratione loci. Ayant une ouverture sur
l'environnement, le mécanisme de règlement de l'OMC offre avec le
groupe spécial, l'organe d'appel et l'organe de règlement des
différends, une procédure indispensables et efficace à
l'égard des pays membres à la fois du Protocole de Kyoto et ceux
ayant pris des engagements à l'AGCS.
En outre, il importe de mentionner que les mécanismes
de règlement des différends ne disqualifient pas les
éventuels pays en conflit entre l'objectif de réduction des GES
et la libéralisation des services. L'art 25 du Mémorandum permet
également aux parties, si elles sont d'accord de recourir à une
procédure d'arbitrage rapide, pour « certains
différends concernant des questions clairement
définies » par elles.
Par ailleurs, l'art 5 du Mémorandum permet
également aux parties qui en conviendraient ainsi d'utiliser
« les bons offices, la conciliation et la médiation. Ces modes
de règlement des litiges inclus dans le Protocole de Kyoto renforcent la
facilité de résoudre le conflit des règles
d'environnementales et commerciales.
IL s'agit pour les parties de présenter les actions
prévues dans l'art 23 de l'AGCS en l `occurrence «
la violation d'obligation ou d'annulation ou de réduction d'avantages
résultant des accords visés ou, d'entrave à la
réalisation d'un objectif desdits accords.
Ainsi donc, l'AGCS et le Protocole de Kyoto peuvent se
soutenir mutuellement dès lors que les Etats en conflit sur les mesures
environnementales et commerciales utilisent le mécanisme de
règlement des différents. Toutefois, il ne faut ignorer la
complexité et l'inégalité des acteurs dans les deux
accords, c'est-à-dire que les Etats pro ou contre le libre
échange et pro environnementalistes n'ont pas la même conception,
ni à l'intérieur des Etats, les entreprises, les administrations
et les ONG n'ont les mesures approchés de solution de litige.
B- En cas de conflit entre parties non membres aux deux
accords
C'est l'un des aspects le plus compliqué de la relation
entre les MEAS et les accords de l'OMC en général, et plus
spécifiquement entre l'AGCS et le Protocole de Kyoto. IL est
évident que les deux accords ont prévu les dispositions relatives
aux règlements des différends. Dans l'AGCS, l'article XXIII de la
partie V impose aux parties en cas de non-respect des obligations ou des
engagements spécifiques contractés de recourir au
Mémorandum d'accord sur le règlement des différends de
l'OMC. En suite, au terme de l'art XIX du Protocole de Kyoto se
réfère à l'article XIV de la CCNUCC.
Les conflits entre les parties aux deux accords concernent
l'interprétation et l'application des dispositions dans la CCNUCC et
dans l'AGCS, il s'agit de remplir les obligations et engagements pris au cours
des négociations.
De même, la CCNUCC prévoit que les parties
peuvent soumettre leur différend à la Cour Internationale de
Justice, à l'arbitrage prévu dans une annexe future de la
convention. Quant à l'ORD, il permet aux parties de suivre la
procédure de l'art XXII du Mémorandum d'accord sur les
différends en vue de parvenir à la solution de leur conflit.
La principale question entre les parties dans le domaine de
règlement des différends concerne l'incompatibilité des
règles en cas de litige commercial ou environnemental. Que faire quand
les parties dans un conflit comprenant les mesures commerciales et
environnementales ne sont pas sous l'empire des deux accords ?
IL faut dire que les parties ne sont désarmées
quand bien même le sujet est émergent et jurisprudence
inexistante.
La complexité du droit qui intervient dans la
résolution d'un conflit qui oppose deux parties non liées aux
deux accords est un fait de récursivité et d'enchevêtrement
de relations d'un ordre juridique à un autre, L. Boisson de
Chazournes5(*)5.
De plus, Laurence de Boisson de Chazournes considère
que la complexification « ne révèle pas seulement de la
multiplication de jure des normes d'origine étatique dans la
sphère internationale ?
Les parties dans un différend environnemental et/ou
commercial, dans les domaines climatiques et de libéralisation du
commerce des services font face à des acteurs variés tels que les
Etats, les entreprises et les ONG.
IL est difficile de définir les chances et les pouvoirs
susceptibles d'offrir une procédure démocratique prévue
soit dans la CCNUCC, l'ORD ou le Mémorandum de règlement des
différends.
IL faut avouer que plusieurs questions annexes demeurant dans
le cas de résolution des conflits en matière de l'AGCS et du
Protocole de Kyoto. IL est bon d'utiliser les mécanismes de conciliation
et de consultation voire de médiation de violation des obligations et
des engagements contractés par les parties.
DEUXIEME PARTIE
LA MISE EN OEUVRE DES DEUX ACCORDS
CHAPITRE I. : DES SECTEURS LIES AU CLIMAT ET DE
AUX SERVICES
Le Protocole de Kyoto un système qui suscite de
nouveaux problèmes juridiques dans ses relations avec les accords de
l'OMC, plus particulièrement avec l'AGCS. Les conséquences
juridiques de l'AGCS et le Protocole de Kyoto auront des incidences importantes
sur les réglementations économiques et environnementales des
Etats ayant ratifié ces deux conventions.
IL faut dire que l'art II énumère les secteurs
auxquels les changements climatiques posent plus des effets nuisibles. Les
secteurs qui nous intéressent sont ceux ayant des liens étroits
avec les secteurs des services par la CPC(). IL s'agit des énergies
renouvelables, de l'efficacité énergique, les déchets
ainsi que la production, le transport et la distribution de l'énergie.
Ce choix arbitraire se justifie d'autant plus que ces secteurs font partie des
secteurs pertinents de l'économie.
A ce propos, nous allons aborder dans la première
section la classification des services et la flexibilité de deux accords
dans la seconde section.
SECTION1 : CLASSIFICATION DES SECTEURS LIES AU
CLIMAT
Pour que le MDP soit opérationnel, il est
nécessaire que les principes soient mis en oeuvre par chaque pays
individuellement. C'est à travers la législation interne et le
système de régulation que les pays partis au Protocole de Kyoto
peuvent établir le MDP. De plus, WISER identifie trois mécanismes
de l'AGCS liés au M D P : Premièrement la réduction
d'émission certifiée ; Deuxième, les services
employés dans le développement et la gestion des projets MDP et
troisièmement, les services financiers en relation avec le commerce de
réduction d'émissions certifiées, WISER(2002)
§1. Les services impliqués au protocole
de Kyoto
A-Les services de réduction d'émissions
Le Protocole de Kyoto reconnaît que la réduction
d'émissions certifiées comme moyen d'accomplissement des services
dans les pays en développement non-membres de l'annexe I. La REC est
utilisée pour se conformer aux objectifs de limitation des GES des pays
de l'annexe I. Cette certification doit être sous forme tangible, c'est
à dire en papier. Les services de REC se trouvent classer dans les
services aux entreprises de l'AGCS. Toutefois, Annie PETSONK ajoute:
« CERs and ERUs can be «produced» but are only
legally cognizable in the Kyoto Protocol context if produced under the legal
structures established by the Protocol. All three units have sovereign
characteristics- they are issued by means of agreement among sovereign States,
and their sole use is for the purpose of meeting sovereign obligations under
international treaty5(*)6».
De même, Glenn WISER le confirme lorsqu'il
écrit:
Undoubtedly, many of the means by which Kyoto protocol
parties and their entities reduce GHG emissions will involve services. Some of
the activities that Parties and their entities undectake in the course of
emission trading may likely involve services, sunch as those of brokers,
verification entities, and the like. At the national level, a party's regula of
those services may raise issues under the gats5(*)7.
B- Service de développement des projets
Développer des services pour les projets est un
paradigme auxquels les pays en développement et les pays de l'annexe I
sont impliqués. Pour permettre aux pays hôtes de recevoir les
investissements des pays ayant des objectifs de réduction des GES, il
est nécessaire d'instituer une législation sur les services. La
conception des projets dont les aspects fondamentaux nécessitent
l'ingénierie, l'architecture et la planification. D'ailleurs, WISER
décrit les services de développement des projets :
« Construction may require general
construction, installation, assembly, finishing and in some cases, landscaping
and real estate services. Monitoring and maintaining the project may require
database and accounting, testing and analysis, and consulting services.
Securing project funding and executing contracts will necessitate financial,
lending and legal services». A cet égard, tous ces services peuvent
être fournis par les entreprises et investisseurs des pays de l'annexe I,
pays non-membres de l'annexe I et pays tiers.
IL faut remarquer que l'AGCS ne donne pas une
définition précise et universelle du mot service ; mais il
fournit néanmoins les modes par lesquels un service peut être
fourni. IL s'agit selon l'art 1.1 de l'AGCS de quatre modes de fourniture.
Respectivement, le mode1 couvre les services fournis à partir d'un
membre sur le territoire d'un autre : seul le service franchit la
frontière d'un autre membre, sans déplacement de personnes. Le
mode (2) est celui de la consommation à l'étranger : le
consommateur des services se rend sur le territoire d'un autre membre pour
obtenir un service.
Ensuite, le mode (3) est celui de la fourniture d'un service
au moyen de la présence commerciale du fournisseur étranger sur
le territoire d'un autre membre moyennant un investissement dans la
création d'une succursale ou d'une filiale. IL s'agit par exemple de
permettre l'établissement des cabinets juridiques, des centres
d'études d'impact environnementaux et/ ou d'instituts
d'évaluation des émissions sur le territoire d'échange.
Enfin, le mode (4) implique la présence des personnes
physiques, c'est-à-dire l'admission de ressortissants étrangers
dans un pays pour y fournir des services5(*)8.
En somme, les services issus de MDP ne peuvent être
intégrés dans la Liste Centrale de Classification des Produits
des Nations Unies que les pays de l'OMC ont généralement tous
adoptés.
1- La mise en oeuvre conjointe
C'est l'une des activités prévues par les
mécanismes de flexibilité du Protocole de Kyoto et
consacré par l'art 3. La mise en oeuvre conjointe demande aux parties
de l'annexe I, c'est-à-dire les pays développés et
certains pays à économie en transition de prendre des engagements
chiffrés de réduction des émissions de GES
d'établir un marché d'échange. IL appartient à
chacun des parties individuellement ou avec la preuve tangible de ses
activités de changement climatique. Dans ce contexte, les règles
de l'AGCS peuvent faciliter l'échange si seulement les parties
intègrent dans leurs règles internes les principes et les
objectifs de l'AGCS.
En outre, la mise en oeuvre conjointe exclue les pays n'ayant
pas des engagements contraignants de 2005 à 2012 comme les pays en
développement.
En vérité, l'ouverture des marchés
à travers la régulation du secteur des services constitue un
moyen de créer une synergie entre le Protocole de Kyoto et le
développement.
2- Les droits d'émissions
Les droits d'émissions ou système de quota sont
l'un des mécanismes de flexibilité consacrés par le
Protocole de Kyoto. L'art 6 du Protocole de Kyoto énonce que pour
remplir les engagements de réductions de GES, les pays de l'annexe I
peuvent requérir à tout autre partie ayant le même statut
des unités de réduction des émissions découlant des
projets. La prise d'engagements, l'ouverture des marchés et faire des
offres et des requêtes à une libéralisation progressive
permettent aux pays membres de l'AGCS et du Protocole de Kyoto d'avoir des
possibilités de réaliser le développement durable5(*)9.
En outre, le marché des émissions doit
être un complément des mesures nationales prises dans le cadre de
lutte contre les changements climatiques. L'économiste de
l'environnement Alain WEBSTER fait une description du fonctionnement des
systèmes de quotas d'émission échangeables dans la gestion
des émissions de GES de la manière suivante :
Le quotas d'émission accorde à son
détenteur le droit d'émettre une certaine quantité de GES
au cours de l'année, droit pouvant être utilisé,
reporté à l'année suivante ou vendu sur le marché
lorsque le libre accès l'émission de GES est limité par
de tels droits, le marché devrait alors être à même
de jouer son rôle d'allocation optimal des ressources.
Cela montre que le marché des émissions doit
nécessiter une organisation juridique systématique puisqu'il
regorge des services de différents domaines des affaires. Etant
donné que le lieu géographique des émissions n'a pas
d'incidences sur les changements climatiques, il est intéressant de ne
pas limiter la libéralisation sur le plan national ; car le
marché international régulé sous l'impulsion de l'AGCS
profitera à toutes parties dans la mesure où si le niveau
d'émissions excède le quotas détenu par une entreprise, il
importe d'acheter auprès des entreprises nationales ou acquérir
sur le marché international.
Dans cette perspective, l'ouverture des marchés de
services comme les services aux entreprises, les services
énergétiques et les services financiers est une condition sine
qua non d'établissement du marché des émissions.
Cette thèse est soutenue par l'hebdomadaire The
Economist quant il déclare :
The emerging carbon-emission industry in the EU
counts dozens of small and medium- sized consulting firms, technology start -up
and the like. The big accounting firms are scrambling to train «carbon
accountants», and venture capital is pourrring into clean energy. London
is quickly emerging as the carbon- finance capital, the first merchant bank
dedicated to carbon issues, and the carbon Trust, an innovative public-private
partnership that aims to boost clean energy, in part by funding promising
technologies considered a little too risky for private
financiers»6(*)0. L'émergence de l'industrie des
émissions du carbone compte des douzaines de petites et moyennes
entreprises, des firmes et des start-up des technologies. Les grands cabinet
de comptabilité forment des « comptables en carbone
» en capital risque . Londres émerge rapidement comme
capital de la finance du carbone, la première banque
dédiée au financement du partenariat public-privé qui
vise à pousser les énergies propres par le financement des
technologies considérées peu risquant pour les financiers.
Cette argumentation démontre une fois de plus la
conciliation et la convergence qui peuvent exister entre la
libéralisation du commerce des services et la limitation de GES.
Ainsi, convient-il de voir l'application des principes de
l'AGCS sur les secteurs pertinents du Protocole de Kyoto.
§ 2. Les services connexes
Quels sont les effets de l'AGCS sur le Protocole de Kyoto dans
les secteurs énergétiques et les transports ?
L'ouverture des marchés des secteurs
énergétiques et des transports peut-elle concourir à la
diminution de GES ?
Afin de confirmer l'hypothèse de réduction
d'émission par le fait de l'ouverture progressive par l'AGCS, il faut
envisager d'une part les services énergétiques et les transports
d'autre part.
A- Les services énergétiques
C'est à l'al. VIII de l'art 2 du Protocole de Kyoto que
la réduction d'émissions est prévue dans la production, le
transport et la distribution de l'énergie. Le secteur de
l'énergie est l'un des plus émetteur des émissions(
Rapport IDDRI.2004). C'est aussi l'un des secteurs qui est hostile au Protocole
de Kyoto.
Murray GIBBS estime que le document W/120 ne donne pas une
classification réelle liée aux sous-secteurs de l'énergie.
Aussi, faut-il ajouter que les services énergétiques renforcent
les secteurs de l'amant et de l'aval, c'est-à-dire la recherche,
l'exploitation, l'extraction, le transport, le conseil et la distribution. En
effet, les activités des entreprises internationales dans le domaine de
l'énergie touchent les domaines du pétrole, du gaz naturel, de
l'électricité, du charbon et de l'énergie
nucléaire. Ces secteurs énergétiques influencent
grandement la production des émissions des GES puisqu'ils opèrent
sur les pans entiers de l'économie.
Le Directeur Général de l'OMC dans un discours,
le mercredi 10 mai 2006, relatif à la dimension environnementale des
négociations commerciales déclarait :
Evidence of the environmental damages that our
current energy policies are causing is mounting every day[...]in WTO/MEA
negotiations, WTO members are discussing way to ensure the harmonious
co-existence between WTO rules and the various MEAs that have been negotiated
to protect our environment. It is undoubted that greater coherence between
different bodies of international law, and in particular between the trade and
environment regimes6(*)1».
Cette déclaration prouve le caractère
stratégique de la réponse que doit apporter le Protocole de Kyoto
sur la problématique de la libéralisation des services
énergétiques.
En outre, le Protocole de Kyoto a une grande incidence sur
les règles des pays exportateurs de l'énergie, d'autant plus que
les mesures commerciales sur les services énergétiques concernent
l'introduction des taxes énergétiques, les subventions, les
marchés publics, les technologies propres et les labels
écologiques.
Ainsi, l'interface entre l'AGCS et le Protocole de Kyoto a
bouleversé la politique économique des pays membres aux deux
accords et permet la réalisation des objectifs légitimes de
réduction des GES. Voir Document de travail sur les effets de la
libéralisation du commerce des services sur l'environnement, note du
Secrétariat, du 3octobre 2002.
C'est pourquoi, C.TRANCHANT et L VASSEUR
recommandent : « de définir de nouvelles politiques
de conservation, de gestion des ressources naturelles et des terres, de
réduction, [...] d'utilisation de l'énergie[...]6(*)2 »
B- Les transports
Les transports constituent un secteur majeur
d'émissions des gaz à effet de serre. Dans la liste de
classification des services sectoriels adoptés par les Nations
Unies6(*)3 les services
des transports se trouvent parmi les douze(12) secteurs agrées par
l'OMC ; et l'art 3 du Protocole de Kyoto souligne le secteur des
transports comme un secteur pertinent de l'économie( voir Protocole de
Kyoto, art 3).
Composés des modes aériens, terrestres,
ferroviaires, fluvial et maritime, les transports sont à plus d'un titre
le secteur qui connaît une pollution croissante6(*)4.
A partir des années quatre vingt(80), le
développement des échanges internationaux a augmenté la
libéralisation des acteurs de transports de tous les modes et les
critères sont mis en évidence pour maîtriser sa croissance.
IL s'agit du rééquilibrage des critères
économiques, sécuritaires, techniques et environnementaux. IL est
de plus en plus établi que les différents modes de transports
causent des dommages environnementaux et le secteur des transports
aérien participe à lui seul à la production des
émissions de GES6(*)5.
Aussi, le progrès technologique et l'expansion des
transports menacent-ils la stabilité climatique dans la mesure où
la pollution atmosphérique, les nuisances sonores, les accidents font
des dégâts sur la santé des personnes, sur la vie des
écosystèmes et sur la faune.
Sous le présent titre, il s'agit de voir les
éléments clefs de la libéralisation des services de
transports et les intersections avec la limitation des émissions des
GES.
a- Eléments clefs de la libéralisation des
services de transport
Comment la libéralisation des services de transport
peut-elle participer à la stratégie d'atténuation des
GES ? IL faut dire que la haute technologie et l'amélioration de la
gestion des modes de transport ont modifié grandement les comportements
des acteurs des secteurs de transport. Qu'ils soient terrestres, maritime,
aérien et ferroviaire mieux urbain ou international, la
libéralisation a sans aucun doute des incidences sur l'augmentation de
volume des trafics et l'augmentation des émissions dans les pays membres
de l'AGCS et Protocole de Kyoto. Mathieu BADOLO envisage les stratégies
d'adaptation comme la capacité de s'adapter à la modification du
climat est liée aux progrès technologiques, aux
aménagements institutionnels et aux possibilités de financement,
de production et d'échanges d'information(r la communication de Mathieu
Badolo sur le « Défit du changement climatique au
Sahel : Intégrer la science et le savoir traditionnel avec le
fameux cycle de l'Uruguay allait bouleverser les données du commerce et
l'économie mondiale.
S'il est vrai que l'art VIII de l'art 3 du Protocole de Kyoto
impose aux Etats signataires de réduire les émissions des GES, il
est particulièrement difficile de limiter les émissions car ce
secteur dépend des hydrocarbures, fossiles6(*)6.
b- Les intersections avec la limitation des
émissions
Pour que la libéralisation des services de transports
puisse contribuer à l'atténuation des émissions des GES,
il est convenable de voir la possibilité par laquelle les principes de
l'AGCS peuvent être mis en application.
Le premier principe concerne l'accès aux
marchés et le second est le traitement national. En effet, la prise des
engagements dans le carde de l'accès aux marchés soulève
beaucoup de préoccupations. D'une part, les règles de l'AGCS et
plus particulièrement l'accès aux marchés peuvent
contraindre au respect des mesures de protection du climat. D'autre part,
l'obligation du traitement national pouvait favoriser la traversée des
frontières terrestres puis augmenter les émissions des GES.
Par ailleurs, l'AGCS n'est pas seulement une
opportunité d'ouverture des marchés pour l'accroissement des
revenus des Etats membres mais il peut aussi étendre le changement
climatique quand elle cause l'augmentation du flot de transports des
marchandises et des produits, puis la consommation de ces derniers. L' AGCS et
le Protocole de Kyoto peuvent constituer un danger pour l'environnement si les
évaluations et les études d'impacts sur l'environnement ne sont
pas examinées sérieusement. IL convient toutefois de rechercher
la suppression de l'art VI de l'AGCS qui pourrait restreindre le pouvoir de
régulation des gouvernements en matière de défense des
intérêts collectifs et de l'environnement. Pour cela, il est
nécessaire d'aborder la nature flexible de ces deux accords.
SECTION 2 : FLEXIBILITE DES DEUX ACCORDS
Dans cette section, nous allons examiner la nature flexible
des deux accords. En effet, la flexibilité s'entend comme la souplesse
qui permet la mise en oeuvre des principes, des objectifs et des
modalités de ces deux accords selon les circonstances et les conditions
des pays membres. La nature de cette flexibilité se manifeste à
travers leurs instruments premièrement, et leurs objectifs
deuxièmement.
§ 1. Les instruments commerciaux de
flexibilité
En matière de protection de l'environnement, les
instruments commerciaux prévus dans l'AGCS sont des
éléments permettant l'adaptation des comportements des acteurs
par les mesures de sauvegarde d'une part et par les engagements additionnels
d'autre part.
A- Les mesures de sauvegarde
Aux termes de l'art X de l'AGCS, les mesures de sauvegarde
d'urgence permettent à un membre de modifier ou de retirer un engagement
spécifique après qu'une année sera écoulée
à compter de la date à laquelle l'engagement sera rentré
en vigueur. En effet, en vertu de cet article, des négociations
multilatérales ont été engagées afin de fixer les
modalités de mise en oeuvre de cette mesure. En liaison avec les
changements climatiques, les mesures de sauvegarde d'urgence permettent en cas
de vulnérabilité6(*)7 de membres liés aux deux accords de
s'adapter.
De plus, dans la mesure où un membre a pris des
engagements spécifiques afin de libéraliser un secteur des
services polluants ou nocifs aux changements climatiques, il est permis aux
pays parties de prendre des mesures de protection d'urgence en vue
d'éviter l'aggravation du système climatique. Les mesures de
sauvegarde d'urgence et les mécanismes de flexibilité donnent aux
Etats parties aux deux accords les opportunités et les marges de
manoeuvre nécessaire afin d'équilibrer les liens entre les
objectifs du Protocole de Kyoto et de l'AGCS.
Odile Blanchard, Patrick Criqui et Alban Kitous
considèrent que les trois mécanismes de flexibilité
adoptés par le Protocole de Kyoto, c'est-à-dire l'échange
international de permis, la mise en oeuvre conjointe et le mécanisme de
développement propre sont des mesures souples compatibles et
entièrement fongibles au système de l'OMC6(*)8. Dans la même
perspective, les mesures de flexibilité ménagent l'inscription
des engagements sur les listes et les conditions que les pouvoirs publics
imposent aux fournisseurs nationaux qu' étrangers.
IL faut souligner que les mesures de sauvegarde d'urgence
demeurent encore une question problématique et en suspense dans les
négociations internationales sur le commerce des services. Ce qui fait
que les formes d'interventions n'ont pas connu de consensus sur le plan
international. IL est difficile d'activer une mesure d'alerte en cas
d'accentuation du réchauffement de la planète. Aussi, faut-il
ajouter que le principe de précaution et les balances de paiement
s'ajoutent aux mesures de sauvegarde d'urgence.
Notons cependant que les mesures de sauvegarde
soulèvent des problèmes théoriques et pratiques. Non
seulement son introduction permet aux gouvernements de renoncer ou de
déroger aux engagements pris. A cette fin, le cadre actuel offre une
souplesse suffisante pour permettre des approches et des objectifs
divers6(*)9. Cela veut
dire que l'institution des mesures de sauvegarde d'urgence est un moyen aux
mains des gouvernements en vue d'assurer la défense du système
climatique. En fin, les mesures de sauvegarde d'urgence et les engagements
additionnels sont aptes à soutenir la balance entre l'accès aux
marchés et le marché des émissions. C'est ainsi que, nous
allons développer les marchés publics.
B- Les engagements additionnels
Les engagements additionnels font parties des mesures de
flexibilités favorisant les mesures domestiques de réduction des
émissions. De ce fait, l'AGCS offre aux parties la possibilité de
contracter les engagements en vue de permettre l'accès effectif des
marchés. De plus, les parties au Protocole de Kyoto peuvent
effectivement appliquer les dispositions sur diminution des GES si les
mêmes membres s'engagent sur les secteurs ayant une forte émission
des GES.
L'inscription des secteurs consommateurs de l'énergie
fossiles comme les transports, l'énergie et la construction dans les
engagements additionnels favorisent les politiques internes de respect des
objectifs internationaux de réduction des GES.
IL importe de dire que les engagements additionnels ouvrent
aux pays membres du Protocole de Kyoto la possibilité d'imposer les
normes et des standards sur la fourniture d'un service. IL peut aussi s'agir
d'imposer l'utilisation d'une technologie particulière ou imposer le
montant maximum d'émission autorisé par l'adoption de normes de
performance. Ces normes doivent être des gouvernements parties à
l'AGCS qui l'utilisent en vue d'ouvrir leurs marchés des services selon
le degré et le niveau de leur développement.
Cependant, il ne faut pas ignorer que les engagements
additionnels comme toutes les questions sur l'ouverture des marchés du
commerce des services sont encore au stade spéculatif et
théorique en raison des progrès modestes dans les
négociations sur le commerce des services.
C'est ainsi que nous allons aborder les objectifs de
flexibilité.
§ 2. Les objectifs de
flexibilité
Dans ce paragraphe, nous allons démontrer que la
flexibilité intrinsèque concerne les règles du Protocole
de Kyoto et de l'AGCS qui ont des objectifs que l'on peut atteindre. Parmi les
objectifs il y a d'une part l'efficacité économique et
environnementale et d'autre part l'efficacité juridique.
A- L'efficacité économique et
environnementale
L'ouverture du commerce international des services et les
politiques mondiales d'attenuation des émissions de GES visent
l'efficacité économique et environnementale. Cette
efficacité s'entend comme l'application et la satisfaction des acteurs
variés comme les Etats, les entreprises et les ONG. Cette
efficacité économique et environnementale permet aux parties
d'obtenir des incitations financières. En fait, elle consiste à
mettre en oeuvre les principes et outils comme le MDP, les droits des
émissions, la mise en oeuvre conjointe, et l'échange
international des émissions.
De même, du côté de l'AGCS, il s'agit aux
membres de s'engager sur la réduction des barrières pour
favoriser la pénétration aux marchés avec le respect des
normes environnementales.
Par ailleurs, l'efficacité environnementale et
économique détermine la qualité des émissions et
des engagements pour l'équilibre harmonieux, le soutient mutuel entre le
commerce et l'environnement. Atteindre l'efficacité environnementale et
économique est un pouvoir disponible aux Etats membres dans le cadre des
relations entre l'AGCS et le Protocole de Kyoto. Elle implique la
stabilité du marché de carbone et le suivi du régime
après 20127(*)0.
Enfin, l'accès aux marchés et l'attenuation des
émissions doivent être reliées aux objectifs de
développement durable7(*)1. IL existe une preuve évidente que les
mesures purement volontaires quoiqu'elles soient des indicateurs de direction
utile pour une innovation technologique sont inefficaces et
insuffisants7(*)2.
IL faut remarquer la réalisation des engagements
quantitatifs du Protocole de Kyoto et la liste des engagements chiffrés
de la libéralisation des secteurs de services justifiant
l'efficacité et l'équilibre des deux champs juridiques. Cette
efficacité s'accomplit aussi par la mise en place d'un solide
architecture institutionnelle.
B- L'efficacité juridique
L'un des objectifs de la flexibilité des deux accords
est l'efficacité juridique. Celle-ci est la capacité des
règles et mesures d'assurer la sécurité, la
conformité et la légalité suivant l'esprit et la lettre de
ces deux accords. Dans le rapport sur le commerce mondial :
Dans la plupart des secteurs, le commerce des services
est très réglementé et il est probable que le besoin de
réglementation ira en augmentant avec le développement de la
concurrence. L'AGCS reconnaît explicitement le droit des Membres de
réglementer la fourniture des services sur leur territoire et
d'introduire des nouvelles réglementations à cet égard
afin de répondre à des objectifs nationaux.
S'agissant du Protocole de Kyoto, l'efficacité
juridique se concentre sur les résultats visés et permet le
maximum de flexibilité dans le choix des moyens pour atteindre ses
objectifs. Dans le but de concilier les objectifs de libéralisation du
commerce des services et d'attenuation des GES, l'efficacité juridique
est une garantie d'accès aux marchés des services.
Ce faisant, les relations entre le Protocole de Kyoto et
l'AGCS peuvent se renforcer mutuellement quand les Etats membres instituent une
législation commerciale des services « administrée
d'une manière raisonnable, objective et impartiale. Que les entreprises,
les ONG et les Etats lancés dans le marché international des
crédits d'émissions puissent installer des tribunaux ou
structures administratives capables de réviser[ ...], de reprendre des
mesures correctives appropriées7(*)3.
L'efficacité des règles de ces deux accords
s'obtient essentiellement par les efforts « devant être
accomplis au moyen de mesures prises à l'échelle nationale pour
réduire les émissions 7(*)3».
En terme clair, la complémentarité des
règles du Protocole de Kyoto et de l'AGCS conduit à un
renforcement de la solidité du combat contre les changements
climatiques. Le renforcement de cette efficacité ne peut bien
fonctionner que quand les Etats- membres sont en mesure de comptabiliser leurs
émissions internes.
Toutefois, il est important d'avoir une compréhension
claire des dispositions juridiques dont l'efficacité est
recherchée.
Aux termes de l'art XXVIII de l'AGCS, ce sont les mesures
prises par les autorités et les gouvernements des Etats qui doivent
être appliquées sous forme de loi, de réglementation ou
sous toute autre forme. Tous les secteurs des services ayant le potentiel
émettant des GES sont encadrés par ces mesures.
C'est ainsi que nous envisageons d'examiner les mesures
compatibles aux deux accords.
CHAPITRE II : LES MESURES COMPATIBLES AUX DEUX
ACCORDS
Dans ce chapitre, nous allons traiter des règles
environnementales applicables dans les secteurs économiques internes
dans la première partie et les pays en développement dans le
marché des émissions. En fait, les mesures compatibles traduisent
les décisions administratives, les lois et les réglementations
ayant un impact sur les objectifs de libéralisation progressive et la
diminution de GES. En suite, la mise en oeuvre des engagements du Protocole de
Kyoto et l'AGCS a poussé les Etats à s'accorder sur les secteurs
économiques et les technologies susceptibles d'influencer sur leurs
politiques internes.
SECTION 1 : DOMAINES DES MESURES COMPATIBLES
L'objet de cette section est de montrer dans quelle mesure les
règles de l'AGCS et du Protocole de Kyoto interfèrent en vue
d'atteindre l'équilibre et l'efficacité respective. En effet, les
domaines auxquels les mesures du Protocole de Kyoto et de l'AGCS
s'intéressent sont nombreux. Le choix des secteurs est arbitraire et le
consensus sur certaines politiques climatiques et commerciales est acceptable.
C'est ainsi qu'arbitrairement, nous allons voir la compatibilité dans
les secteurs économiques internes et les règles sur les
subventions.
§ 1. Les secteurs économiques
internes
Parmi les secteurs à caractère économique
que entre en jeu de façon compatible à la lutte contre les GEZ et
la recherche du profit des Etats membres il y a l'efficacité
énergétique et les marchés publics . L'insertion des
mesures législatives portant sur l `efficacité
énergétique et des marchés publics liés contre les
gaz polluants sont des logiques à la fois économiques et
environnement. L'examen de ces points suivant montrerons la
nécessité et l'importance de les intégrer dans les
dispositifs réglementaires des Etats.
A- L'efficacité énergétique
En vertu de l'art 1 et de l'art 2 du Protocole de Kyoto les
parties de l'annexe I doivent s'acquitter de leurs engagements en application
des politiques et des mesures qui accroissent l'efficacité
énergétique des secteurs pertinents de leurs économies.
Dans cette perspective, l'efficacité énergétique vise
à réduire de façon significative les émissions des
GES à long terme.
Elle rentre dans le cadre de l'innovation technologique dans
le secteur énergétique où l'impact sur le climat est
fortement ressenti. Forsyth. Timothy propose un nouveau mécanisme
flexible de transfert de technologie auquel les pays de l'annexe I doivent
aider les pays en développement dans le dessein de diminuer les
objectifs chiffrés de GES7(*)4. Le domaine de l'efficacité
énergétique est une zone d'intérêt auquel les
investissements doivent être concentrés.
De même, FORSYTH considère que la globalisation
des investissements des technologies et de propriétés n'est pas
une approche bénéfique à l'élimination des
émissions de GES. En investissant simplement dans l'exportation des
technologie vers les pays non- membres de l'annexe I, il résultera des
dommages sur les industries ; l'introduction des normes
d'efficacité énergétique sur les produits et les
méthodes de production peut être compatible à l'art XIV de
l'AGCS.
IL faut dire que le développement des normes
d'efficacité énergétique peut être
légitime7(*)5 s'il
se fait de façon transparente, coopérative et non
discriminatoire.
La compatibilité de l'efficacité
énergétique entre l'AGCS et le Protocole de Kyoto se constate
dès lors que l'accès aux marchés est accordé aux
technologies de substitution, c'est-à-dire aux technologies permettant
un traitement national et l'ouverture des marchés des services en
remplacement des technologies polluantes7(*)6.
En somme, l'efficacité énergétique est
l'une de deux grandes façons de réduction des
émissions : par l'adoption de politiques nationales(...) et par le
recours aux mécanismes économiques internationaux qui permettent
de réduire les coûts de mise en oeuvre.
Ainsi, nous allons aborder dans le paragraphe suivant les
subventions comme moyen d'accès aux marchés et de lutte contre le
changement climatique.
B- Les marchés publics
Les marchés publics sont les contrats par lesquels les
gouvernements assurent l'essentiel des biens et des services. En effet, dans
les pays développés comme dans les pays en développement
les marchés se trouvent de 2 à 25% du PIB. ILs constituent des
investissements susceptibles d'être potentiellement nuisibles aux
changements climatiques.
En fait, les contrats publics dans les secteurs des services
tels que la construction, l'énergie et les transports peuvent orienter
la réduction des émissions des GES. A travers la
législation des marchés publics, les pays membres ont les
possibilités de changer le commerce international des services des
GES.
IL est bon de noter que l'achat des services environnementaux
préférables soulève des interrogations compte tenu de
l'existence de l'accord plurilatéral sur les marchés publics et
le Protocole de Kyoto. Le Protocole, l'AGCS et les contrats de marchés
publics sont potentiellement conflictuels car ils sont en mesure de violer les
principes de non discrimination, du traitement et de la transparence7(*)7.
§ 2 . Les subventions
L'AGCS comme le Protocole de Kyoto ont chacun de son
côté des dispositions pouvant encadrées, le commerce des
services et les incitations économiques ont des impacts sur le climat.
L'art XV de l'AGCS prévoit que les membres reconnaissent que dans
certaines circonstances, les subventions ont des effets de distorsion sur le
commerce des services.
Aussi, l'art ajoute que les membres entrerons en
négociation en vue de développer les disciplines
multilatérales nécessaires afin d'éviter les effets de
distorsion sur le commerce. Quant au Protocole de Kyoto, l'art 2
énumère les secteurs économiques auquel les mesures et les
politiques doivent être prises pour empêcher l'aggravation des
effets du changement climatique.
Or, les subventions dans les secteurs des services de
tourisme, de transport et de l'énergie sont une source de
surexploitation de l'héritage naturel7(*)8. Ceci implique que les subventions ont un sens sur
le changement climatique dans la mesure où il y a une combinaison des
principes d'accès aux marchés, de technologies propres et de la
clause NPF. Cela suppose que la libéralisation a des ramifications sur
l'effort du changement climatique.
D'une part, la faiblesse des barrières à
l'ouverture des marchés donnent la croissance laquelle tend à
augmenter les émissions de gaz à effet de serre.
D'autre part, des grands marchés provoquent
l'innovation technologique et leur diffusion réduit l'intensité
de la croissance économique7(*)9.
Afin d'assurer l'influence des règles des subventions
sur le commerce des services et la réduction des gaz à effet de
serre, il faut envisager la réglementation sur les énergies
renouvelables (A) et celle sur les services environnementaux(B).
A- Les énergies renouvelables
Elle est l'une des sources d'énergie capable
d'atteindre les objectifs environnementaux nationaux et internationaux des
Etats- membres de l'AGCS et du Protocole de Kyoto. Dans l'al IV de l'art 2 du
Protocole de Kyoto, il est demandé aux parties membres d'appliquer ou/et
d'élaborer plus avant des politiques et des mesures qui permettent la
recherche, la promotion, la mise en valeur et l'utilisation accrue de sources
d'énergies renouvelables.
Cela signifie que l'introduction d'une réglementation
sur les sources d'énergie renouvelable constitue un moyen efficace pour
la réduction des émissions de GES et de faire les
économies d'énergie. Les énergies renouvelables couvrent
les catégories énergétiques comme la biomasse, le solaire,
le thermique et la photovoltaïque, l'énergie éolienne,
l'énergie mécanique8(*)0.
Ces services environnementaux et énergétiques
efficaces, peuvent-ils entrer dans le carde de l'AGCS ?
Selon la « liste » de classification
sectorielle des services de l'OMC8(*)1, l'énergie ne comporte pas une
catégorie distincte des services. En suite, les services
énergétiques dépassent la classification existant. Dans la
classification centrale provisoire des produits(CPC) de l'ONU, plusieurs
activités concourent à la réalisation des services
énergétiques. IL s'agit entre autre l'architecture et
l'ingénierie, le conseil scientifique et technique, la construction, le
commerce de gros et de détail, l'équipement
énergétique, les transports et divers services financiers.
IL faut souligner que les mesures sur les énergies
renouvelables ne bénéficient pas encore des investissements, des
politiques de recherche et de développement et des études de
marchés appropriés.
Aussi, faut-il ajouter par ailleurs que la prise des
engagements des pays sur l'amélioration de l'accès aux
marchés, le traitement et les différents modes de fourniture des
services doit permettre d'atteindre les objectifs de développement
durable et de rentabilité8(*)2. Si les règles sur l'énergie
renouvelable n'ont pas une attention et un intérêt soutenu, c'est
en raison de la
prééminence du pétrole et du gaz qui sont
responsables des grandes émissions des GES dans le monde8(*)3.
De même, il convient de rappeler que les énergies
renouvelables intègrent les trois mécanismes de
flexibilité soutenus par les pays développés, les pays en
transition et les pays en développement.
Enfin, les énergies renouvelables peuvent se
développer et recevoir des subventions seulement dans la mesure
où les règles internes des Etats sur les services du MDP sont
efficaces et répondent aux exigences du développement durable.
B- Les services environnementaux
Parmi les domaines de l'environnement qui subissent les
conséquences des changements climatiques il y a : l'eau, l'air, les
océans, les forêts, les plantes et la santé des personnes
humaines. C'est pour cette raison que les outils et les instruments
économiques et ceux du marché rentrent en jeu dans la bataille
pour stabiliser et réduire les émissions de GES.
Dans la situation des services environnementaux, il s'agit
d'examiner les services qui respectent l'équilibre de
l'atmosphère et remplissent les objectifs d'accès aux
marchés des besoins économiques des pays membres de deux accords.
Bien que le Protocole de Kyoto énumère dans son
art 2 les secteurs économiques pertinents auxquels les mesures et les
politiques de réductions des GES peuvent être entreprises, nous
pouvons à ce titre nous limiter sur les secteurs tels que les
déchets, l'eau, et l'assainissement étant donné d'autres
secteurs comme les transports, l'énergie et l'efficacité
énergétique ont été abordés dans les
paragraphes précédents.
En ce sens, Moses IKIARA définit de façon
convaincante les biens et les services environnementaux dont la production ou
la consommation bénéficie à l'environnement. La principale
problématique posée en relation avec les services
environnementaux concerne la classification et la quantification8(*)4.
Le document MTN.GNS/W/120 sur la classification sectorielle
des services énumère les services environnementaux suivant :
les de voirie, les services d'enlèvement des ordure, les services
d'assainissement et les services analogues.
L'OCDE8(*)5 définit et classe les services
environnementaux comme suit : l'industrie environnementale consiste
à des activités qui produisent les biens et les services pour
prévenir, limiter, minimiser ou corriger les dommages environnementaux
de l'eau, l'air et des sols aussi bien les déchets et les
écosystèmes.
SECTION 2 : LES DROITS D'EMISSIONS EN AFRIQUE
Pour saisir la problématique des droits
d'émission en Afrique, il faut appréhender les droits et les
obligations des Etats Africains dans les dispositions des deux accords. Il
s'agit de distinguer les bénéfices de transfert de technologie et
le droit au renforcement des capacités auxquels les Etats- membres ont
droit afin de pénétrer le marché mondial des services
liés à la réduction des GES.
Dans cette section nous présenterons les droits des
Etats Africains dans les deux accords d'une part et d'autre part leurs
obligations.
§ 1. Les droits des Etats Africains dans les deux
accords
Bien que l'émergence de la prise de conscience des
questions environnementales en Afrique ait été lente et
tâtonnante8(*)6, le
groupe des pays d'Afrique était lors du sommet du développement
durable n'avait pas encore saisi les enjeux du marché des
émissions.
A l'entrée en vigueur de la CCNUCC en février
1999, les dispositions donnent des droits aux Etats en développement
d'Afrique en vue de stabiliser les concentrations de GES dans
l'atmosphère à un niveau qui empêche toute perturbation
anthropique dangereuse du système climatique. Ces droits
obéissent au principe de responsabilité commune mais
différenciée, c'est-à-dire que selon le niveau, la
situation et les objectifs de développement de chaque pays ;
chaque pays doit participer de façon équitable à l'effort
de réduction du réchauffement de la planète. En plus des
engagements contenus dans l'art 4 de la convention , le Protocole de Kyoto
permet aux Etats en développement d'exiger des droits à
l'égard des pays développés responsables du changement
climatique.
Parmi ces exigences, les pays de l'annexe I de la convention I
doivent selon l'art 11 al a et b du Protocole de Kyoto fournir des ressources
financières nouvelles et additionnelles afin de couvrir la
totalité des coûts convenus, encourus par les pays en
développement pour progresser dans l'exécution des engagements
pris à l'art IV de la convention.
De même, les pays développés doivent
prendre les mesures possibles en vue d'encourager, de faciliter et de financer
le transfert ou l'accès des technologies et de savoir-faire
écologiquement rationnels. IL faut reconnaître que les pays en
développement particulièrement ceux d'Afrique sont pourtant les
plus vulnérables aux changements climatiques8(*)7. Les pays en
développement peuvent démontrer leur engagement dans le
marché des émissions à travers les mécanismes
financiers et multilatéraux à l'instar du Fond pour
l'environnement mondial et le fond prototype de carbone. Les deux fonds
crées respectivement en 1994 et 2000 et gérés par la
Banque Mondiale sont destinés non seulement à encourager
l'initiative pour la protection de l'environnement mondial, mais aussi surtout
permettent d'acquérir les crédits de carbone par des projets
liés au MDP et à la MOC « mise en oeuvre
conjointe ».
Par ailleurs, l'AGCS contribue à la réalisation
des objectifs d'accès aux marchés des pays en
développement à travers les engagements spécifiques. Dans
son art XVI Partie III, l'AGCS oblige les membres
d'accorder « aux services fournisseurs de tout autre membre en
traitement qui ne sera pas moins favorable ». Cette disposition
signifie que les pays en développement doivent au cours des
négociations demander aux pays développés d'ouvrir leurs
marchés par la réduction des barrières relatives aux
contingents numériques, aux monopoles et fournisseurs exclusifs ou
à l'examen des besoins économiques. Toutes ces formes de
limitation du commerce des services doivent être éliminées
en faveur des pays en développement afin que les conditions et les
services relatifs aux marchés d'émissions soient réunis
pour la réduction de GES.
C'est en ce sens que nous allons examiner le droit au
bénéfice des technologies propres dans un premier temps et le
droit au renforcement des capacités dans le deuxième temps.
A- Le bénéfice des technologies propres
Il faut dire au préalable que les négociations
sur le commerce des services et le Protocole de Kyoto étaient l'une des
négociations multilatérales les plus complexes des temps
modernes8(*)8et les
questions sur le transfert des technologies étaient au cours de celle-ci
avec des résultats non concrets. En effet, la Comité
français pour le développement durable et l'Association Agora21,
dans leur glossaire4(*)8
estiment que le transfère de technologies consiste à la mise en
exergue des projets et programmes bilatéraux et multilatéraux
entrepris dans les pays en développement qui visent avant tout à
atténuer la pauvreté, à stimuler le développement
économique et social, et à améliorer la santé
publique. Les projets mis en place doivent intégrer des activités
liées aux changements climatiques qui permettent des résultats
positifs à long terme dans le domaine du climat tout en retirant
à court terme des avantages économiques, sociaux et
écologiques.
Dans les articles 10 et 11 du Protocole de Kyoto et de
l'AGCS, les deux accords instituent les mesures que les pays
développés doivent observer pour insérer les pays moins
avancés dans les efforts de lutte contre les changements climatiques
puis leur participation dans le commerce mondial des services. Selon le Rapport
Spécial sur les Questions Méthodologiques et Technologiques dans
le transfère de Technologie est défini comme « un
vaste ensemble de processus qui englobe les échanges de savoir- faire,
de données d'expérience et de matériel pour
l'atténuation des changements climatiques et l'adaptation à ces
changements et ce, parmi différentes parties prenantes telles que les
gouvernements, les entités du secteur privé, les organismes
financiers, les ONG et les établissements de recherche et
d'enseignement ».
Par ailleurs, ce rapport précise que le
transfère de technologie englobe « le processus qui
consiste à comprendre comment il faut apprendre, utiliser et reproduire
la technologie, y compris la capacité de la choisir et de l'adapter aux
conditions locales ainsi que de l'intégrer aux technologies
autchtones ». IL ne s'agit pas d'après Benoît LUSSIS
d'une transposition d'un matériel dans un pays en développement,
mais beaucoup plus d'un transfert de connaissance et de savoir qui doit
permettre une meilleure utilisation de la technologie transférée,
une adaptation de cette technologie aux besoins locaux et d'une reproduction
sur place de celle-ci. C'est dans cette perspective que la Septième
Conférence des parties tenues à Marrakech en 2001 a
décidé de créer un groupe d'experts du transfert de
technologie ayant la mission de mettre en oeuvre les actions judiciaires et
efficaces propres à renforcer l'application du § 4-5 de la CNUCC de
1992.
Dans le même sens, l'AGCS prévoit dans son art
XXV la possibilité aux pays en développement d'exprimer leur
besoin en matière d'assistance technique. Cette assistance est fournie
sous la demande des pays et que le Conseil du commerce des services. C'est dans
cette perspective que certaines institutions multilatérales de
financement du développement
ont lancé des initiatives « d'aide pour
le commerce » avec les objectifs de combiner les objectifs
environnementaux et ceux du développement durable8(*)9. Cette initiative en cours
vise à accorder des facilités financières pour les
infrastructures commerciales. IL s'agit d'assurer l' ajustement à la
libéralisation du commerce.
Ainsi, les accords de Marrakech de la 7eme
Conférence des parties de 2001 se bornent à
spécifier que « les activités de projet relevant
du mécanisme pour le développement propre devraient construire au
transfert de technologies et de savoir- faire sans danger pour l'environnement
et l'écologie rationnelle. Cette disposition montre que le transfert de
technologie comme moyen de réduction des GES n'est pas un
élément obligatoire des projets MDP, il revient aux pays en
développement d'exiger, au moment de l'élaboration des mesures
sur le MDP et les règles nationales sur la libéralisation des
services, le transfert de technologie.
C'est ainsi que nous allons traiter les droits des pays en
développement de construire leurs capacités pour la mise en place
des législations sur les changements climatiques et le marché des
services.
B- Le droit au renforcement des capacités
Le Protocole de Kyoto et l' AGCS ne définissent pas la
notion de renforcement des capacités. mais l'Association pour
l'Information, la Communication et la Gouvernance pour le Développement
Durable la définie dans son Glossaire comme le :
« ...processus par lequel les individus, les groupes, les
organisations, les institutions et les pays, développent,
individuellement et collectivement, en vue de s'acquitter des fonctions,
résoudre des problèmes et atteindre des objectifs9(*)0 ». Le
renforcement des capacités recouvre selon l'art 2, toutes les ressources
scientifiques, humaines, administratives, institutionnelles et les moyens
financiers. L'assistance financière bilatérale et
multilatérale, et la volonté politique sont nécessaires
pour appliquer les dispositions de ces deux conventions. Les acteurs du secteur
privé national des ressources et l'adaptation dans les domaines de
réduction des GES et de libéralisation des services.
Bien que l'Afrique soit confrontée aux besoins
immédiats et à court terme de l'acquisition des capacités
fournies à travers les services du MDP et les services commerciaux
corollaires. L'AGCS et le Protocole de Kyoto peuvent offrir aux pays en
développement l'opportunité réviser leurs
stratégies de développement dans une nouvelle perspective avec
une urgence renouvelée, une meilleure compréhension des
problèmes environnementaux. Les deux accords améliorent
l'intégration des questions du développement et de
l'environnement(Youba Sokona. ENDA). Les liens l'AGCS et le Protocole de Kyoto
constituent un pont entre les pays en développement et les pays
développés9(*)1 par les effets du renforcement des capacités
du MDP. En plus, l'insertion des dispositions sur le transfert de technologie
et le renforcement des capacités dans les deux conventions sont des
solutions à promouvoir et à soutenir en vue d'aider les pays en
développement dans la réalisation de leurs engagements
internationaux9(*)2. Ces
services fournis par les pays développés à la demande des
pays en développement doivent donner la capacité
à ces derniers afin de participer « as full
partners in global objective of achieving sustainable
development » des vrais partenaires à la
réalisation de l'objectif global du développement durable. Cela
montre qu'aucun groupe des pays ne peut trouver des solutions en terme de
développement durable. Aussi, est-il possible de noter que la
construction des capacités par les pays en développement permet
de réduire les émissions de GES et cause un
bénéfice de double dividendes pour le Nord et le Sud5(*)3 c'est-à-dire, les
gains écologiques et économiques.
En outre, la forme du bénéfice du renforcement
de capacités des pays en développement exprimée par les
deux accords se traduit par l'intermédiaire de plusieurs institutions de
coopération et d'assistance. C'est ce que encouragent les paragraphes 39
et 52 des Déclarations ministérielles de Doha et de Hong Kong des
dernières sessions des négociations commerciales. C'est dan se
cadre que les agences du système des Nations Unies comme le PNUE, la
CNUCED et l'OMC elle-même ont établis des initiatives en allant
dans le dessein du développement des capacités des pays en
développement pour l'accomplissement des capacités des objectifs
complémentaires des deux accords .
A titre d'exemple, il est à noter les initiatives et
les programme suivants : le « Consultative Taske Force on
Environmental Requiments and Market Access for Developing Countries »
de la CNUCED9(*)3,
l'initiative intitulée « the UNEP-UNCTAD Capacity Building
Task Force on Trade, Environment and Development et un autre projet celui
appelé « the projection Building Capacity for Improved
Policy Making and Negociation on Key Trade and Environment
Issues »crée par le Département pour le
développement international du Gouvernement britannique qui a pour but
d'assurer la participation des pays la participation des pays en
développement au programme de travail de Doha sur le commerce et
l'environnement.
A cette égard, l'exigence du renforcement des pays en
développement dans le cadre de l'exclusion du marché des services
et la réduction des émissions doit être une contribution et
non une compensation des pays du nord vers ceux du sud. Elle ne doit pas
continuer à susciter des acrimonies mais rechercher beaucoup plus le
consensus sur les priorités de développement9(*)4 étant donné que
le G77 et la Chine sont surchargés par les problèmes de
développement qu'ils ne peuvent participer à charge égale
aux obligations d'ouverture de marchés et à celles de changement
climatique.
La collaboration basée sur la construction des
compétences des pays en développement et des PMA est d'ailleurs
enracinée dans les domaines de la science et la politique de changement
clomatique. IL faut remarquer que les politiques de développement de ces
pays doivent tenir compte des facteurs de limitation des GES et de
libéralisations des services au moment de la sollicitation de
l'assistance technique.
Toutefois, le renforcement des capacités des pays en
développement doit viser les objectifs à long terme et durable en
privilégiant les objectifs initiaux de deux accords. La prise en compte
de multiples acteurs et des stratégies doit obéir aux
circonstances nationales et locales ; les ressources allouées aux
pays en développement spécifieront les secteurs où la
rentabilité des investisseurs doit maximiser sur le plan de limitation
de GES et la réduction des barrières commerciales.
Le § 9 de la Déclaration de l'Union Africaine
à la Conférence des ministres du commerce avant la 6e
eme conférence ministérielle de Hong Kong à Arusha
souligne à propos de l'assistance technique que « nous
soulignons le besoin pour un cadre institutionnel et un mécanisme clair
de gestion de tous les programmes d'assistances et de renforcement de
capacité au sein de l'OMC9(*)5 ».
Les effets de l'acquisition des capacités donneront
les possibilités nécessaires d'appliquer les dispositions de art
15 du Protocole de Kyoto sur les relations avec les Nations Unies et ses
agences spécialisés, les autres organisations non
gouvernementales. L'art 11 de l'AGCS assure la conciliation du commerce de
l'environnement.
A présent, nous allons examiner les obligations
incombant aux pays d'Afrique incluses dans les deux accords.
§ 2. Les obligations de négociation et de
régulation
La plupart des pays Africains ont ratifié la CCUNCC
bien que leur contribution au réchauffement la planète soit
très faible. Il en est ainsi de l'accession des Etats africains à
l'OMC en 1995. Nombre des pays membre de l'OMC sont les pays en
développement et moins avancés. La vulnérabilité de
l'Afrique aux impacts des changements climatiques oblige les Etats de s'adapter
et d'adapter leurs politiques et mesures dans le sens de la mise en place d'un
plan d'action.
L'Afrique, étant exposé aux catastrophes,
intempéries et désastres causées par les changements
climatiques ne produit que sept pour cent(7%) des émissions globales et
seulement quatre pour cent(4%) des émissions de dioxyde de carbone.
C'est la raison pour laquelle le Protocole de Kyoto n'a pas donné des
engagements et des objectifs chiffrés de réduction
d'émissions de GES. Sur le plan commercial, l'Afrique ne participe
qu'à deux pour cent(2%) au commerce mondial mais dispose des
capacités pour exporter les services selon certains modes de fourniture.
IL s'agit par exemple mode 4, c'est-à-dire le séjour temporaire
des personnes physiques au contraire, l'Afrique est un grand de consommation
des services environnementaux, énergiques, de transport et de
construction.
Quelles sont les obligations que peuvent les deux accords pour
les pays en développement ?
les engagements que doivent prendre ces pays. En effet, il
faut faire la distinction entre les obligations générales, les
engagements spécifiques et les disciplines de l'AGCS. En s'appuyant
exclusivement sur les obligations générales, il faut noter que
ces dispositions sont un moyen de saisir la portée de l'AGCS. Toutes ces
obligations couvrent presque les principes du droit de commerce international
parmi lesquels les principes de la nation la plus favorisée, de la
transparence et principe de la réduction des obstacles commerciaux.
Premièrement, le principe de la nation la plus
favorisée qui consiste à mettre aux frictions de distorsions des
politiques fondées sur la puissance en offrant les garanties d'un cadre
d'échange basé sur les règles, où les droits
commerciaux ne dépendent pas de l'importance économique des
différents participants. En clair, le principe de tout Etat qui consent
une concession douanière à l'un de ses partenaire de l'AGCS d'en
étendre le bénéfice à toutes les autres les autres
parties, c'est -à-dire en principe à tous les Etats de la
planète. Le principe de la nation la plus favorisée s'applique
non seulement aux échanges mais aussi à la fiscalité
intérieure.
Enfin, l'exigence de transparence est une obligation qui
pèse sur les Etat- membres de l'OMC en général et l'AGCS
en particulier. Celle-ci énonce que « chaque Membre
publiera dans les moindres délais[...] toutes les mesures d'application
générale...(). Il s'agit de mettre à la disposition
du public les informations complètes sur les nouvelles lois,
réglementations ou directives administratives prises dans les secteurs
affectant le commerce des services.
Pour ce qui est du Protocole de Kyoto, toutes les parties
comme les pays en développement ont en vertu de l'art 10, l'obligation
d'élaborer des programmes nationaux afin d'établir des
éventaires nationaux des émissions anthropiques. Ces programmes
nationaux doivent contenir les mesures destinées à
atténuer les changements climatiques et des mesures destinées
à faciliter une adaptation appropriée. C'est pourquoi nous
étudierons les obligations des pays africains d'une part, et celles de
s'engager à réduire progressivement les GES d'autre part.
A- Les obligations des pays africains
Qu'il soient liées au commerce des services en
général ou connexes aux services au mécanismes de
développement propre, il est nécessaire de connaître le
poids ou le potentiel de ces services sur le marché des pays en
développement. C'est la raison pour la quelle l'évaluation des
services est obligatoire. Celle-ci vise à améliorer la
prévisibilité et la sécurité des échanges et
ses effets sur la réduction des émissions.
En effet, conformément à l'al .3 de l'art. XIX
de l'AGCS « ...le Conseil du commerce des services
procédera à une évaluation du commerce des services d'une
manière globale et sur une base sectorielle en se
référant aux objectifs du présent accord... ».
Cette disposition pose l'obligation aux Etats en développement de
recourir au Conseil du commerce des services pour obtenir un état
réel du commerce des services dans leurs pays.
Il appartient aux Etats d'Afrique avant de s'engager dans une
quelconque ouverture des marchés ou bien avant de négocier sur la
libéralisation des services, il est bon de comprendre, d'identifier les
avantages et les inconvénients, le coût et le
bénéfice, les forces et les faibles de l'ouverture des
marchés. Il s'agit de cerner les obstacles à l'importation,
l'exportation et la réexportation. En même temps, il convient de
cerner les impacts des secteurs nuisibles à l'environnement.
L'al. 14 du document sur les Lignes Directrices et les
Procédures pour les Négociations sur le Commerce des services du
Conseil du commerce des services préconise que l'évaluation des
services sera une « ...activité permanente
[...], et les négociations seront ajustées en fonctions des
résultats de cette évaluation ».Autrement dit, la
participation efficace des pays en développement dans le commerce des
services et des émissions doit s'appuyer sur les objectifs issus des
évaluation de leurs positions économiques et environnementales
respectives.
L'évolution de ces négociations étant
lente et faible, la complexité évidente des réformes des
services et le cycle de Doha inachevé, il est primordial aux Etats
Africains de prendre conscience des enjeux des négociations sur le
climat et les services à travers les évaluations des urgences et
des risques pour leur propre développement.
Il en est de même des négociations sur les
changements climatiques où les pays en développement doivent
prendre des mesures tendant à la réduction des barrières
commerciales ayant des conséquences positives sur la réduction
des émissions. Etant donné la « flexibilité
appropriée » dont disposent ces pays, il leur
revient «d'ouvrir moins de secteurs et d'élargir
progressivement l'accès à leurs marchés en fonction de la
situation de leur niveau de développement ».
Il faut noter que, la participation des pays en
développement à la politique climatique est indispensable dans la
mesure où le MDP nécessite des pays hôtes l'obligation de
créer les institutions, les entités opérationnelles
désignées, les procédures assurant la transparence,
l'efficacité et la responsabilité grâce à des
audits, des vérifications indépendantes, des services
administratifs et financiers organisés.
Le nombre des pays en développement ayant mis en place
le MDP est faible, il est possible de conclure au manque de capacités de
négociations, de volonté politique et d'affirmation de ces
pays.
Il s'agit donc pour les pays en développement
d'adopter une attitude volontariste en poursuivant les objectifs convergents et
inclusifs de réduction des GES et de réduction des obstacles au
commerce des services.
Aussi, les pays en développement ne doivent-il pas
attendre la « deuxième d'engagement », après
2012, de s'engager dans leurs émissions. De même, ils doivent
saisir l'opportunité d'ouvrir le marché des services en ce cycle
de Doha afin d'anticiper l'intégration dans le marché mondial des
émissions.
Ainsi, nous allons analyser l'obligation des pays en
développement de s'engager à réduire progressivement leurs
émissions de gaz à effet de serre.
B- S'engager à réduire graduellement les
émissions
Malgré l'absence des engagements chiffrés dans
le Protocole de Kyoto des pays en développement, il n'est pas exclus
à ces pays de s'engager à réduire de façon
croissante les émissions de GES dégagés par les
activités menées sur le plan économique.
De même, en considération de la situation
d'extrême pauvreté à laquelle sont exposés les pays
d'Afrique, l'ouverture partielle de certains secteurs des services
constituerait un début de solution de lutte pour le bien-être.
Selon Jeffrey A.Frankel : « Faire le
commerce des émissions ne pourrait pas choquer les pays en
développement9(*)6 ». Pour lui, les pays en
développement connaissent une croissance économique forte et par
conséquent doivent accepter les engagements quantifiés
d'émissions et participer au système international de commerce
des permis d'émission.
La pleine participation des pays en développement aux
efforts de limitation des risques de changement climatique est cruciale ;
sans cette participation des pays en développement majeur comme la
Chine, l'Inde, l'Afrique du Sud, les efforts des pays industrialisés
seraient vain. La participation aux objectifs d'engagements quantifiés
des pays en développement leur permet de faire des
bénéfices économiques, commerciaux et environnementaux
à l'image des pays occidentaux. L'imprécision et
l'imprévisibilité des performances économiques des pays en
développement les mettent dans une position environnementale et
économique défavorable. D'ailleurs, Marc Bied- Charrenton
soutient que : « si le Continent africain contribue
très favorablement aux émissions des gaz à effet de serre,
sa vulnérabilité aux changement climatique attendus est
grande ». Cette observation montre que les pays en
développement d'Afrique doivent sans hésitation s'engager pour
l'adaptation de leur système économique et de gestion
environnementale. La forte dépendance des économies africaines
des ressources naturelles est une cause de tension climatique et que l'absence
d'une diversification des secteurs économiques les oblige à
prendre les initiatives nationales d'adaptation et de modification de leurs
comportements. Face à cette situation, l'Afrique se doit d'introduire le
principe du coût-efficacité dans la prise des décisions
dans les domaines économiques ayant des impacts significatifs sur les
émissions des GES9(*)7.
Par ailleurs, l'obligation de s'engager de façon
rythmée à réduire l'augmentation des systèmes
commerciaux libéralisés des services doit permettre
d'éviter aux pays en développement, surtout les majorités
des pays moins avancés d'Afrique de continuer à subir la
marginalisation du système commercial mondial. Cet engagement favorise
la maîtrise des implications et des enjeux posés par la
communauté du climat et des droits de l'OMC. Car il faut
reconnaître que l'architecture combinée de l'AGCS et du Protocole
de Kyoto est à son adolescence et qu'elle nécessite une
assimilation consciencieuse et une action collective9(*)8. C'est à ce titre
que les objectifs internes des pays en développement dans les domaines
du climat et des services ne doivent pas être élaborés de
façon séparée et isolée9(*)9, mais ils doivent beaucoup
plus faire partie intégrante dans la planification du
développement et l'élaboration en matière, y compris dans
le contexte des stratégies de lutte contre la pauvreté.
L'engagement à une ouverture sélective des
marchés doit être concilié avec un durcissement progressif
des mesures de contrôle continental sur les services facilitant les
émissions des GES. C'est pour que les services de transports, tourismes,
énergétiques, constructions et d'extractions minières dont
l'Afrique est importatrice doivent faire l'objet d'une réglementation
équilibrante la diminution des émissions et accès relatif
des marchés.
IL convient de dire que, la problématique de la
réduction des gaz à effet de serre et celle de l'ouverture
progressive des marchés en Afrique doit être
considérée dans une perspective de long terme. Celle-ci ne doit
pas être une question exclusivement environnementale mais elle doit
associée les approches économiques et de
développement1(*)00.L'engagement pour l'Afrique dans les
négociations internationales au sein de l'OMC et l'établissement
des procédures et structures de MDP est un enjeu crucial pour son
développement .
D'ailleurs, le développement est placé au centre
des négociations du cycle de Doha1(*)01 et que le principe du traitement spécial et
différencié accordé aux pays en développement par
certaines dispositions de l'OMC doit être pris en considération
dans la mesure où au début de la conférence
ministérielle de Hong Kong l'accent a été mis sur les
initiatives visant à améliorer la position des pays en
développement dans l'économie mondiale
§3. L a régulation des services et du
marché des émissions au Congo
Dans ce paragraphe, la régulation des services et du
marché des émissions consiste à situer le Congo dans
l'équilibre et l'intersection des activités de réduction
des GES et celle d'expansion de l'économie des services. Afin d'explorer
et de réaliser le Protocole de Kyoto et l'AGCS dans le contexte
congolais, il importe d'examiner le cadre institutionnel et le processus de
ratification d'une part, et d'autre part voir les limites.
A- Le cadre institutionnel
Pays en développement, situé en Afrique
Centrale, le Congo fait partie de beaucoup d'institutions internationales. La
mise en place des institutions marquant l'adoption du Protocole de Kyoto et de
l'adhésion au traité de Marrakech instituant l'OMC a
commencé par des initiatives fondamentales. En effet, le Congo a
adhéré à l'accord portant création de l'OMC le 27
mars 1999 et participe à toutes les conférences
ministérielles et aux sessions de négociations commerciales. En
ce moment, la promulgation du texte est en cours. Cependant, le suivi de la
CCNUCC est accompli par la Direction Générale de l'Environnement
au sein de laquelle se trouve un Point Focal National sur les changements
climatiques1(*)02. Dans
l'étude Préliminaire sur le mécanisme de
développement propre du Congo, il est présenté les besoins
prioritaires pouvant accompagné ce processus. Il s'agit de mettre en
place l'autorité nationale désignée MDP(le conseil
national et son secrétariat) et des procédures nationales
d'évaluer le caractère durable d'un projet[...]sur
l'identification et l'adoption des critères quantifiables de
développement durable et l'adoption des lignes de base pour ces
indicateurs des différents secteurs. Les stratégies juridiques
pour répondre aux défis des changements climatiques se traduisent
par « la préparation d'une législation fiscale
par l'octroi d'un régime préférentiel à tous les
importateurs et promoteurs des équipements et technologies propres,
l'élaboration d'un texte réglementant l'importation et
l'utilisation des véhicules et engins mobiles de seconde main
responsables des GES, l'élaboration des textes instituant les structures
nationales à caractère scientifiques et techniques s'occupant
spécifiquement de l'organisation et de la gestion des fonds
documentaires ainsi que de la recherche en matière de changements
climatiques et leurs effets ; l'élaboration d'un texte
réglementaire fixant un quota annuel d'importation des biens,
d'équipement et la circulation des véhicules de second
main ». Ces recommandations prouvent que les initiatives et
actions du Congo en faveur de la réduction des GES sont encourageantes,
mais très insuffisantes puisque la première étape n'est
pas encore réalisée, c'est-à-dire la promulgation de la
portant ratification du Protocole de Kyoto.
Dans le cadre du commerce des services, l'engagement
institutionnel du Congo s'est manifesté par la création au sein
du Ministère du Commerce, de la Consommation et de l'Approvisionnement
un Comité de Suivi et de Négociations Commerciales. Ce
comité a pour mission de collecter les données, les informations
sur la législation et les mesures administratives liées à
la politique commerciale du pays ; préparer les stratégies
de négociations dans le domaines commerciaux aussi variés que les
produits, les marchandises, la propriété intellectuelle et les
services.
A l'intérieur de ce grand comité, il existe des
sous-comités informels sur les services environnementaux, la politique
commerciale, l'agriculture, la propriété intellectuelle, aux
entreprises, les services d'hôtellerie et de tourisme, de santé,
de l'éducation et de télécommunication. Malgré
l'existence de ces sous-comités et la présence des services
environnementaux, il n'existe pas un lien direct ou indirect non seulement
entre les deux ministères, mais aussi entre les structures
opérationnelles et techniques des ces Ministères. Dans tous les
cas, l'organisation et le fonctionnement des principes et institutions de
l'AGCS et le Protocole de Kyoto au Congo constituent des obstacles majeurs .
Les acteurs intéressés à la
problématique des changements climatiques et de libéralisation du
commerce comme le gouvernement, le secteur privé, le milieu
universitaire et les ONG ne sont pas informés du processus du MDP et des
négociations commerciales de l'OMC. C'est seulement les
représentants de l'administration qui participent aux conférences
internationales qui sont sensibilisés.
Dans le but de permettre au Congo de créer les
opportunités dans les domaines de l'emploi, la santé et la
réduction des impacts négatifs sur l'environnement, une
réponse stratégique est indispensable. Quelques
éléments importants de cette stratégie sont les
suivants1(*)03:
- Préparer et actualiser périodiquement les
inventaires nationaux des GES ;
- Formuler et exécuter sur le plan national et
régional, de manière appropriée les programmes de
limitation des changements climatiques et facilité une adaptation
adéquat ;
- Promouvoir et coopérer dans le développement,
l'application et la diffusion des technologies, pratiques et processus qui
contrôle, réduit ou prévoit les émissions
anthropiques des GES ;
- Promouvoir la gestion durable et promouvoir et
coopérer dans la conservation et l'installation des produits et
réservoirs de tous les GES.Ces réponses permettent à la
République du Congo d'assurer une compétitivité
économique en se focalisant sur le développement durable et
l'adaptation.
Toujours sur le plan des institutions commerciales, le Congo a
créé le comité de suivi et des négociations
commerciales sous les auspices du Ministère du Commerce, de la
consommation et de l'approvisionnement. Comme dans de nombreux pays, les
questions commerciales impliquent divers acteurs ayant des
intérêts différents. Dans la prise de décision, le
décret Présidentiel avait prévu la participation des
acteurs de plusieurs intérêts.
Il s'agit parmi ces acteurs les membres du gouvernement, le
secteur privé, les organisations de la société civile et
le monde académique. Chacun des acteurs de ce comité à un
rôle. Respectivement, le gouvernement est le premier
intéressé à la formulation de la politique à
travers le ministère du commerce, mais la collaboration entre
ministères est indispensable comme c'est le cas du Kenya1(*)04, l' effectivité et
l'efficacité du comité de négociations sont affaiblies par
la dispersion des efforts et des domaines commerciaux entre départements
ministériels .
Cela se voit par la gestion du domaines des ACP par le
ministère du plan et celui de l'industrie par le ministère de
l'industrie. Cette fragmentation de responsabilité des questions de
l'OMC diminue les synergies entre les accords de l'OMC et les autres accords
tels que les accords environnementaux . En clair, il est difficile que les
liens entre l'AGCS et le Protocole de Kyoto soient traités par cette
structure du Comité de Suivi et de Négociations de manière
sérieuse.
Ensuite, le secteur privé constitue un important
acteurs dans le secteur commercial ; mais au Congo et au sein du
Comité de Négociation , les représentants du patronat ne
sont pas aptes à suivre et mener les discussions sur les questions
environnementales et commerciales . Enfin, la société civile et
les institutions universitaires sont les participants les plus présents
aux activités du Comité, cependant, tous les acteurs composant
ces participants n'ont pas encore gagné une compréhension
approfondie des accords de l'OMC et celles de l'AGCS en particulier. Ils ont
non plus établis des études liées au commerce de services
et de l'environnement . En outre, en dehors du monde universitaire qui semble
avoir des pré requis sur les questions commerciales et
environnementales, les secteurs privés et les autres associations
manquent de capacités d'analyse et de formulation des politiques
environnementales et commerciales. Cela indique à fortiori le manque
d'intérêt du secteur aux activités liées à
l'OMC.
B- Les secteurs prioritaires de régulation
Le Point Focal du Ministère de l'économie
forestière et de l'environnement1(*)05 a repartie les émissions de GES par section
dont la législation est inadaptée au développement
durable. Les secteurs de transport, de l'industrie énergétique,
l'habitat, les industries manufacturières et de construction, de
l'agriculture et de la forêt sont les plus émetteurs des GES au
Congo. Les émissions de C02 s'élève à 630336g
ECO2pour une population estimée à 2.573.800 habitants.
De plus, les procédés industriels par ailleurs
complètent les causes d'émissions de GES en République du
Congo. IL faut noter que parmi les procédés de protection qui
influencent sur l'augmentation du réchauffement climatique il y a :
les productions du ciment, de bière, du pain, de l'huile de palme, du
sucre et du savon. Les politiques et mesures visant l'encadrement des secteurs
de forte pollution et les procédés de production sont
inappropriés et irréalistes aux objectifs de
libéralisation du commerce des services et de protection du climat. Les
règles sur les études d'impacts sur l'environnement,
l'organisation et le fonctionnement du fond sur la protection de
l'environnement1(*)06 ne
sont pas effectives d'autant plus qu'elles ne tiennent pas en
considération les facteurs consécutifs à l'import et
l'export des services associés aux changements climatiques. A cet
égard, la dispersion des règles environnementales et
commerciales, et l'absence des engagements sur l'ouverture des secteurs
connexes aux domaines de promotion du développement durable
empêchent la République du Congo et de nombreux pays d'Afrique de
bénéficier des investissements relatifs au MDP.
Après avoir mené les études
préliminaires sur l'évaluation des émissions et
réalisé la première communication nationale, le Congo doit
s'engager de faire des études sur les effets des deux accords,
c'est-à-dire le Protocole de Kyoto et l'AGCS sur les législation
environnementales et commerciales.
CONCLUSION
Au regard de tout ce qui précède, nous disons
que la problématique sur l'environnement, le commerce et le droit
international économique demeure un domaine en perpétuel
développement et dynamique. La complexité et les
difficultés de rapprochement du commerce et de l'environnement ne
peuvent être saisies que si l'on cherche à comprendre d'abord de
manière générale les interfaces entre les Accords
internationaux sur l'environnement et ceux du GATT puis de l'OMC, et
particulièrement les Accords environnementaux contenant des dispositions
commerciales appelés : AME.
En l'état de la doctrine, les relations entre l'AGCS et
le Protocole de Kyoto s'interprètent et sont difficilement dissociables.
A cet égard, l'équilibre entre les deux accords se penche du
côté de l'ouverture des marchés de services. La lutte
contre le changement climatique sous l'impulsion de la mise en oeuvre des
dispositions du Protocole de Kyoto connaît une prise de conscience
croissante par les Etats membres de l'annexe I mais aussi non membre de
l'annexe I. Quant aux négociations de l'OMC en général et
ceux de l'AGCS en particulier, elles connaissent une impasse paralysante dans
la mesure où elles ne dégagent aucun consensus sur la conclusion
du cycle de Doha. Dans ce cadre, l'apport immédiat de cette étude
consiste à souligner que les deux accords ont des points de similitude
et d'interaction pouvant offrir des dividendes écologiques et
économiques.
Etant dans une situation exploratoire et profilée, la
comparaison de l'AGCS et du Protocole de Kyoto demeure spéculative et
théorique puisque aucun différent opposant les dispositions des
deux accords n'a été soumis à l'ORD par les Etats membres.
Aussi, les secteurs reconnus comme émetteurs des gaz à effet
de serre sont au coeur des négociations commerciales des services. IL
s'agit des services de transport, énergétiques et de
l'agriculture. La forte menace du réchauffement de la planète sur
la santé des personnes, la vie des plantes et animaux et les
économies impose des combinaisons à la fois économiques,
sociales et juridiques. L'intégration actuelle des biotechnologies, des
énergies renouvelables constitue de nouvelles perspectives dans
lesquelles les deux accords peuvent accomplir l'objectif du
développement durable. Celui-ci est le critère essentiel de l'un
des mécanismes de flexibilités accordées aux pays non
membres de l'annexe I, c'est-à-dire les pays en développement
dont les pays Africains. Tant dans l'ouverture des marchés des services
que dans la protection du climat, les obligations internationales doivent
d'abord s'effectuer sur le plan national.
Cependant, les liens entre les deux accords revêtent
diverses formes auxquelles les incidents font sentir la
compétitivité économique et les innovations technologiques
des Etats. Aussi, faut-il souligner les conflits potentiels entre les
dispositions de ces deux accords concernant les secteurs stratégiques
des Etats membres ; et que la défection des USA
révèle l'attachement et la prédominance des
énergies fossiles sur l'économie de ces pays et la faiblesse de
la réalisation des objectifs globaux d'atténuation des
émissions. Dans le cas où les défis des changements
climatiques sont mondiaux, les Etats ayant la responsabilité
première de polluer doivent supporter les coûts et assister les
pays non responsables et moins pollueurs.
C'est dans cette perspective que ces pays exposés aux
conséquences nocives des gaz à effet de serre et
de « protectionnisme vert » des pays
développés doivent bénéficier du soutien de ces
pays par l'appui au renforcement des capacités et de l'aide au commerce.
Qu'il soit dans la mise en oeuvre du MDP que celui des capacités de
négociations commerciales, de conception des législations
soutenant les objectifs et les principes, les pays en développement
disposent des mécanismes et procédures leurs permettant
d'intégrer non seulement le système commercial international des
services mais aussi assurer la préservation du système
climatique.
Pourtant le Congo, faisant partie des pays en
développement et donc vulnérable à plus d'un titre aux
effets négatifs des GES, se trouve en retard au processus de Kyoto,
d'autant plus qu'il ne traverse pas la première étape, celle-de
la promulgation du Protocole de Kyoto, ne peut encore se voir assister
financièrement et technologique ment par les institutions publiques
internationales et les investisseurs privés. C'est pourquoi il est
recommandé que l'Etat congolais s'active à finir la
procédure de ratification pour s'engager réellement à
l'adoption.
En même temps les activités intérieurs
d'évaluation d'émission dans ses secteurs prioritaires sont
essentielles d'autant plus que le Congo doit aussi étudier et analyser
les tendances, les enjeux et options du commerce des services, afin d'atteindre
les objectifs environnementaux par les moyens économiques et
technologiques propres. Les implications des émissions de gaz à
effet de serre dans la vie économique et sociale du Congo doit
être au centre des stratégies de développement d'Afrique en
général et du Congo en particulier. La comptabilité de
l'AGCS et du Protocole de Kyoto constitue un atout majeur pour leur mise en
oeuvre efficiente par les pays- membres. Elle permet non seulement
d'éviter des conflits juridiques mais de préserver les principes
d'équités et de solidarités qui impliquent toute
coopération internationale.
TABLE DES MATIÈRES
INTRODUCTION :......................................................................................5
PREMIÈRE PARTIE : LES DOMAINES DES DEUX
ACCORDS...............7
CHAPITRE I : ELEMENTS CONVERGENTS DES DEUX
ACCORDS.........................7
SECTION 1 : CONVERGENCE BASEE SUR LES
PRINCIPES ET OBJECTIFS....10
§1. Les sources de synergie du commerce des
services et climat.............................11
A- Les exception
environnementales..................................................................11
B- Les engagements du programme de
Doha........................................................13
§2. Les objectifs environnementaux dans les deux
accords.....................................14
A- L'inclusion des objectifs des deux
accords.......................................................14
B- Le développement durable comme critère de
convergence... ..................................15
SECTION 2 : CONVERGENCE SUR LES INSTRUMENTS
D'EVALUATION.......16
§1. Les évaluations
obligatoires......................................................................16
A- L'évaluation du commerce des
services...........................................................16
B- L'évaluation
environnementale.....................................................................17
§2. Les mesures commerciales de
préservation du climatique. .............................18
A- Les règles sur les
subventions..... ................................................................18
B- Les disciplines sur la réglementation
interne.....................................................19
CHAPITRE II : ELEMENTS DIVERGENTS SUR LA PROTECTION
DU CLIMAT.....20
SECTION 1: LES FONDEMENTS DE CES
DIVERGENCES..............................20
§1. La suprématie du commerce des services
sur la réduction des émissions..............2O
A- La priorité de l'accès aux marchés
des parties aux deux accords.............................21
B- Le principe du traitement
national..................................................................22
§2. Les mesures économiques
domestiques........................................................24
A- Les taxes sur les changements
climatiques.......................................................24
B- Les garanties de la concurrence face aux
changements climatiques...........................25
SECTION 2 : LES DOMAINES DE DIVERGENCE DES
ACCORDS ..................26
§1. La nature juridiques des droits
d'émission.......................................................26
A- Les droits d'émission comme produits et
services.............................................26
B- Les clauses de responsabilités communes et
différenciées et la nation de la plus
favorisé................................................................................................27
§2. Les mécanismes de résolution
des conflits....................................................29
A- En cas de conflit entre parties membre aux deux
accords......................................28
B- En cas de conflit entre parties non membre aux deux accords
.................................29
DEUXIÈME PARTIE : LA MISE EN OEUVRE
DES DEUX ACCORDS.....31
CHAPITRE I : LES SECTEURS DES SERVICES LIES AU
CLIMAT...................32
SECTION 1 : CLASSIFICATION DES SECTEURS LIES
AU CLIMAT...............32
§1. Les services liés impliqués au
protocole de Kyoto...........................................32
A- Les services
énergétiques......................................................................32
1-Service de développement des
projets....................................... ;..33
2-La mis en oeuvre conjointe
........................................................34
B-Les droits
d'émissions............................................................34
§2. Les services connexes
.............................................................35
A-Les services
connexes................................................................35
1-Les
transports...........................................................................36
2- Éléments clefs de la libéralisation
des services de transport.....................37
B-Les intersections avec la limitation des
émissions................................37
SECTION 2 : FLEXIBILITÉ DES DEUX
ACCORDS.........................................38
§1. Les instruments commerciaux de
flexibilité ..........................................38
A- Les mesures de
sauvegarde.........................................................38
B- Les engagements
additionnels...........................................................39
§2. Les objectifs de
flexibilité..............................................................39
A- L'efficacité économique et
environnementale............................................40
B-L'efficacité
juridique..................................................................40
CHAPITRE II: LES MESURES COMPATIBLES AUX DEUX ACCORDS
..................42
SECTION 1 : DOMAINES DES MESURES
COMPATIBLES...............................42
§1. Les secteurs économiques
internes.............................................................42
A- L'efficacité
énergétique..............................................................................42
B- Les marchés
publics..................................................................................43
§2. les
subventions.......................................................................................43
A- Les énergies
renouvelables..........................................................................44
B- les services
environnementaux......................................................................45
SECTION 2 : LES DROITS D'EMISSION EN
AFRIQUE....................................46
§1. Les droits des États africains les
deux accords............. ..................................46
A- Le bénéfice des technologies
propres..............................................................47
B- Le droit au renforcement des
capacités.............................................................48
§2. Les obligations de négociation et de
régulation..............................................50
A- Les obligations des pays
africains...................................................................52
B- S'engager à réduire graduellement les
émissions.........................................................53
§3.La régulation des services et la marche
des émissions au Congo..........................55
A-Le cadre
institutionnel................................................................................55
B-Les secteurs prioritaires de
régulation..............................................................57
CONCLUSION :........................................................................................59
BIBLIOGRAPHIE :...................................................................................
62
BIBLIOGRAPHIE
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10 décembre 2005.
* 1 Voir le document sur
l'environnement face à l'organisation mondiale du commerce, Winfried
LANG...
* 2 Voir Trade and Environment
in the WTO : Negotiations Options for Developing Countries, Sanjay Kumar.
Nupur Cowdhuru, Ris-DP, décembre 2005,
http://www.ris.org.n
* 3 Voir l'art 2 de la CCNUCC
1992
* 3 Voir le document sur Equity
and Sustainability in the Kyoto Protocol, SEI, Sweden 1999,
http://www.sei.se
* 4 Voir les documents des
discussions sur Multilateral Trade Agreements and Market- Based Environment
Policies, Carolyn Fisher, Sand Hoffman, and Yutaka Yoshino, Resources for the
future, may 2002,
http://www.rff.org
* 5 Voir l'art 2 de la CCNUCC
1992
* 6 Voir l'art 3 du Protocole
de Kyoto, 1997
* 7 Voir l'annexe B du Protocole
de Kyoto
* 8 Voir SIZING UP WTO :
Trade - ENVIRONMENT CONFLIT AND THE KYOTO PROTOCOL, Tania VOON, Journal of
Transnational Law and Policy, Vol 10:1, 2000
* 9 Voir le Préambule de
Marrakech, instituant les Textes Juridiques, Résultats des
Négociations Commerciales multilatérales du Cycle d'Uruguay, OMC,
2003
* 10 Voir l'art XIX de l'AGCS
et de l'OMC
* 11 Voir CHARNIVITZ Steve,
2003, Trade and Climate Potential Conflits and Synergies Working Draft Pew
Center on Global Climate Change, Washington. D. C, July 2003
* 12 Voir Gibbs, Murray (2003)
Energy Services, Energy Policies and the Doha Agenda, in United Nations
Conference on trade and Development, Energy and Environmental Services:
Negotiating Objectives and Development Priorities, UNCTAD/DITC/TNCD/2003/3,
2003, at 3
* 13 Idem
* 14 Cf. note n° 11
* 15 Voir l'art XVIV sur les
exceptions générales de l'AGCS
* 16 Voir la Décision
sur le commerce et l'environnement, adoptée par les Ministres à
la réunion du Comité des négociations commerciales du
Cycle d'Uruguay, Marrakech, le 14 avril 1994
* 17 Voir Stevens CANDICE.
1993. Harmonization, Trade, and the Environment. International
Affairs 5(1): 42-49
* 19 Voir l'art VI de l'AGCS,
1994
* 20 Voir le
document sur Trade and Environ ment mix, C. ESTY, The JOURNAL of Commerce,
Friday November 7, 1997, P6A,
http://.yale.edu/envirocenter/trade.envi-mix.jour.commerce.
* 21 Cf. note n°7
* 22 Voir l'art XIX de l'AGCS.
* 23 Voir Climate Negotiation,
Kyoto parties meet, Tiempo, A Bulletin on climate and development Issue 58
January 2006.
* 24 Voir ONU, Rapport
Brundtland, intitulé : Notre avenir commun , 1997
* 25 Voir le Glossaire du
Mécanisme pour le développement propre, 2001 ;
http://www.agora21.org
* 26 Voir Michel Damien et Jean
-Christophe Graz(dire) 2001 : Commerce International et
Développement Durable, Paris, Economica. Pp19-55
* 27 Voir le rapport sur le
commerce mondial, OMC, 2005
* 28 Voir la Note de
secrétariat sur le Rapport intermédiaire sur l'explication des
conclusions concrètes et des recommandations de la commission notamment
sur le suivi de Doha, CCNUCC, TD/B/com.1/78 de janvier 2006 p.14
* 29 Voir International Trade
Law and climate change A Positive Way Forward, Matthias Buck and Roda Verheyen,
July 2001,
http://www.fes.de:WTO- concerns
voiced in international environment negotiations are usually not based on a
sound legal assessment but rather serve the strategic purpose to exert a
«regulatory chill» on more progressive governments to prevent them
from taking meaningful decision»
* 30 Voir l'art 4 de la
CCNUCC
* 31
http://www.esit.org/english/pdf/peyro-//opis.PDF
* 32
http://www.ni-posdal.de/jpkwski/jeep/%202-2004-B2pdf
* 33 OMC, Commerce et
Environnement, Dossiers Spéciaux, 1999, H. Nordstrôm et Scott
Vaughan
* 34 Voir la Préface de
Ricardo Meléndez-ORTIZ, document sur « subsidies, services and
sustainable Development », ICTSD, Issue Papers N°1 2004
* 35 Voir les
Critères nécessaires à l'OMC, Note de Secrétariat,
S/WPDR/W/27 du 2 décembre 2003
* 36 Canada Watch. September-
2002 - Volume 9 Numbers1-2
* 37 Idem
* 38 Voir Thomas Brewer (2002),
The trade and climate regimes - compatibilities and conflicts in WTO- Kyoto
Protocol relationships,
http://www.ceps.be/files/climateDialogue/Trade-and-climate-regimes-policy-brief.MS
* 39 Voir le Rapport final
2001, « Changements Climatiques et Instruments de Réduction
des Emissions en Belgique : une Analyse Interdisciplinaire »
Réseau CLIMBEL, coordinateur Pr Henry Tulkens,
http://www.core.ucl.ac.be
* 40 Voir WERKSMAN Jacob (1999)
WTO, Issues Raised by the Design of an EC Emissions Trading System, Londres,
FIELD/SOAS Scoping papers «Designing Options for Implementing an EMISSIONS
Trading Regime for Greenhouse Gases in the EC»
* 41 Cf note n°34
* 42 Voir James Cameron et
Jonathan Robinson, The Use of Trade Provisions in International Environmental
Agreements and Their Compatibility with the GATT, 2 Y.B.INT ENVTL.L.3.14.-15
* 43
Voir « (...) Free trade leads to efficiency and the optimal
use of resources holds true under conditions of perfect competition and an
undistorted market38» sur l'article sur
«SIZING UP THE WTO: TRADE - ENVIRONMENT CONFLIT AND THE KYOTO PROTOCOL,
Journal of Transnational law and Policy, vole 10:1, 2000
* 44 Voir Boisson de
Chazournes. Laurence « Le Protocole de Kyoto sur les changements
climatiques : à propos de la régulation juridique de
stratégies économiques dans le domaine de
l'environnement », Maljean- Dubois (S) (Dir), Paris, La Documentation
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* 45 Voir les Séminaires
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Caicedo et Annabelle Berger,
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* 46 Voir l'art 2.V du
Protocole de Kyoto de 1997
* 47 Voir International Trade
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* 48 Voir Domestic Climate
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* 49 Voir l'articulation entre
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et de Protection de l'Environnement, Sandrine MALJEAN- DUBOIS, BRUYLANT,
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* 50 Voir Guide de
l'Environnement et Commerce, IIDD- PNUE, 2000,
http://www.unep.ch/etu
* 51 Voir COSBEY,
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International Affairs,1999, disponible sur
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* 52 Voir E. VRANES - European
and International Trade, Environment and Climate,
http://fgrwu-wien.nc.at/INSTUT/ef/vranhabi.pdf
* 53 Idem
* 54 WERKMAN Jacob (1999) WTO
Issues Raised by Design of an EC Emission Trading System, Londres, FIELD/SOAS
Scoping paper « Designing Option for Implementing an Emissions
Trading Regime for Greenhouse Gases in the EC »
* 5
* 55 L. Boisson de Chazurnes,
Mondialisation et Règlement des différents : défis et
réponses, International Low Forum International, Vol 40, n° 1,
2002, pp. 26- 31
* 56
http://www.environmentaldefense.org/documents706-WTO
* 57 Glenn. M. WISER, The clean
Development Mechanism v. The World Trade Organisation: can free. Market
Greenhouse Gas Emission Abatement Survive Free Trade? 11, Geo, INT'L. ENVTL. L.
Rev. 531(199)
* 58 Voir les publications de
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site: http ://www.iddri.org
* 59
http://www.ictsd.org/issarea/stsd/Resources/docs/ASEAN_ESM.pdf
* 60 Voir l'article
intitulé, Business , Kyoto and climate change, The Economist, du 9-15
October 2004. P63-65.
* 61
http://www.wto.org/english/new-e/spp/-e/spp125_e.htm
* 62 Voir l'article sur
l'écologie industrielle : une approche stratégique pour le
développement durable, C TRANCHANT et L.VASSEUR, Actes sur le
Développement durable, Ouagadougou, juin 2004
* 63 MTN : GNS/W/120 du
10juillet 1991
* 64 http://
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* 68 voir CAHIER DE RECHERCHE
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http://www.upmf-grenoble.fr/iepe
* 69 Dossiers spéciaux
6, l'accès aux marchés : Une Entreprise Inachevée
Bilan et Perspectives Après le Cycle d'Uruguay, OMC 1999
* 70 voir l'article sur le
Changement Climatique, Objectif T , p 30 , volume 7 n°2 juin 2005
* 71 Objectif Terre, Vol 7,
n°2 juin p 27
* 72
http://www.iisd.ca/email/subscribe.htm
* 73 Voir l'art
Vide l'AGCS,
http://www.wto.org
* 73 Voir l'art sur le
système d'échange de quotas d'émission de GES dans la
communauté européenne, Bulletin du Réseau
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* 74 Voir l'article sur
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* 87 Voir Le Guide pour le
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* 88 Voir Yasmin(19991) The
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*
* 89 Voir la note de
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* 90 Voir le glossaire du
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* 91 Voir Matsuo,
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* 92 Voir l'article sur
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* 53 Voir le document sur
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* 94 Voir le document
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* 96 Voir le site
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* 97 Voir, Principles of
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* 99 Voir la
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* 100 Voir les documents
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* 105 Voir Rapport
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* 106 Voir Arrêté
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