INTRODUCTION.
La gestion prévisionnelle des emplois et des
compétences est au coeur des Ressources Humaines depuis quelques
années déjà.
La mondialisation et la concurrence internationale, la
nécessité d'être davantage à l'écoute des
clients, la rapidité des innovations, la difficulté grandissante
à prévoir et à gérer la planification des besoins
de l'entreprise, sont autant de données qui ont conduit les entreprises
à prendre conscience de l'importance du «facteur humain » dans
le contexte de développement du personnel.
En effet, qui mieux que le personnel de l'entreprise au
contact des clients et des problèmes peuvent apporter la
réactivité nécessaire pour répondre à l
`évolution de l'environnement et permettre ainsi aux entreprises de
rester performantes ?
De leur côté, les actionnaires cherchent à
évaluer les entreprises par des moyens autres que par les
résultats financiers : ils cherchent de plus en plus à
évaluer le capital immatériel- dont les compétences font
partie.
Si la méthodologie présentée
ci-après est commune, les politiques poursuivies, le langage
utilisé et les outils développés sont spécifiques
aux entreprises et à leurs Problématiques.
Dans un contexte en forte mutation et à
évolution technologique rapide, la gestion prévisionnelle des
emplois et des compétences en entreprise est devenue nécessaire.
Elles doivent disposer d'outils permettant d'établir des liens entre
l'évolution des organisations et celle des ressources humaines, afin de
maintenir un bon niveau d'adéquation poste emploi. Ces outils
concernent, notamment, l'impact des changements sur les indicateurs
d'activité, les profils de postes, les compétences requises, et
les plans d'action permettant de réduire les écarts
correspondants.
Elle permet à l'entreprise d'identifier et d'adapter
les compétences des ressources humaines à ses propres besoins et
si possible aux attentes des salariés.
Clairement reliée aux problématiques de
formation ou de rémunération des compétences, la Gestion
Prévisionnelle des Emplois et des Compétences donne aussi des
clés pour gérer le raccourcissement de la durée de vie des
savoir-faire chez les salariés, et les incite à développer
leur employabilité, à construire un projet professionnel. Le
Directeur des Ressources Humaines (D.R.H) de demain, positionné au
niveau stratégique doit également se préoccuper de la
formation de ses managers. La formation tout au long de la vie avec les
universités d'entreprise, peut aider les dirigeants et les managers
concernés à investir et à s'investir dans ces nouvelles
démarches. Néanmoins, il s'agit de prendre des
précautions dans la mise en oeuvre de ces outils et procéder au
meilleur choix en matière d'externalisation des processus de
décisions ou autres décisions prioritaires, à savoir
à court terme et à long terme. Il est souligné aussi dans
ce processus de décision l'importance des valeurs pour le manager,
comment donner du sens à son action, adopter une attitude de
coopération, et évoluer vers la transversalité. Des
éclairages nouveaux en termes de précautions à prendre et
de préconisations pour l'entretien annuel, le bilan professionnel, le
bilan de compétences et l'élaboration du plan de formation. De
nombreuses fiches-types pour éclairer les aspects méthodologiques
et pratiques. Des cas pratiques d'entreprises de la gestion
prévisionnelle des emplois et des compétences.
Notre travail s'articule autour de deux parties que
sont :
Nous avons en première partie le cadre théorique
et méthodologique de travail, qui s'articule autour de la
problématique et la méthodologie.
En deuxième partie, nous avons la gestion
prévisionnelle des emplois et des compétences en entreprise qui
se forme autour de quatre sous parties, dont, la gestion prévisionnelle
des emplois en entreprise, la gestion prévisionnelle des
compétences en entreprise, la relation entre gestion
prévisionnelle des emplois et gestion prévisionnelle des
compétences en entreprise et enfin la mise en place d'une gestion
prévisionnelle des emplois et des compétences en entreprise.
PREMIERE PARTIE :
CADRE THEORIQUE ET METHODOLOGIE DE TRAVAIL.
CHAPITRE I : PROBLEMATIQUE ET METHODOLOGIE.
PROBLEMATIQUE.
Les réalités socio-économiques ont un
impact considérable sur les transformations de l'environnement. On
assiste à une mondialisation croissante de l'économie qui
bouleverse complètement les lieux de production des biens (et même
de certains services), les lieux de conception, les modes se
désertifient au profit d'autres lieux aux salaires plus faibles ou aux
législations plus souples en terme d'exploitation des ouvriers ou
employés. En outre, l'environnement économique et social a connu
de profondes transformations qui se sont manifestées par des changements
dans les modes de production.
La gestion prévisionnelle des emplois nous permet de
faire un diagnostic et d'avoir une vision stratégique des emplois au
sein de l'entreprise, d'évaluer les emplois selon les besoins de
compétence de l'entreprises et par suite les classés
hiérarchiquement.
La gestion des compétences a vu le jour, notamment pour
répondre à de nouvelles exigences en terme de flexibilité,
de productivité notamment. La gestion des compétences
apparaît donc jusqu'ici comme très mécaniste avec des
objectifs principalement quantitatifs et des salariés perçus
davantage comme des variables que comme des humains. Or, le terme variable
permet effectivement d'avoir une vision plus simple de la
réalité ; la question de fond se pose alors : de quelle
réalité s'agit-il ?
Réfléchir à cette question constitue le
point de départ d'une nouvelle approche. En effet, seule une analyse
naïve permet de voir, dans une approche quantitative, un moyen de mieux
gérer (contrôler) les ressources humaines. Une seule voie
paraît possible pour rendre effectivement compte de la
réalité : intégrer dans la réflexion le
caractère humain des salariés. Ces derniers doivent être
certes considérés comme des variables, mais uniquement comme des
variables très particulières car, humaines.
Une fois ce fait établi, tous les outils de la gestion
des compétences paraissent vains s'ils ne remportent pas
l'adhésion des salariés. Forcer les salariés à
rentrer dans une logique de compétence est toujours possible, mais bien
souvent, source d'inefficacité. Tout l'enjeu est donc de trouver selon
quelles modalités la gestion des compétences peut être
source d'implication organisationnelle, mais il nous faut poser la question de
savoir : quel est le rôle de l'implication organisationnelle dans la
gestion des compétences ? L'implication organisationnelle comme
moyen d'humaniser et d'enrichir la gestion des compétences.
La gestion des compétences devait, à priori,
être favorable à l'implication des salariés. Or, on
constate sur le terrain que ce lien n'est pas toujours évident. Une des
voies pour expliquer cet état de fait est certainement liée
à une prise en compte très partielle et surtout quantitative des
salariés. Une approche renouvelée de la gestion des
compétences consiste donc à intégrer les ressources
humaines sous tous leurs aspects, notamment en réfléchissant au
moyen de créer les conditions favorables à leur implication.
Cette réflexion est primordiale ; en effet, croire que
l'implication s'ordonne, que l'on puisse de manière simple et
automatique impliquer les salariés est une erreur fondamentale.
La psychologie sociale a toujours mis en valeur la
liberté de la personne comme sa caractéristique
fondamentale : s'il est possible d'envisager la probabilité
d'occurrence d'un comportement, l'individu reste toujours libre et
détient le choix final. Chercher la molécule de l'implication.
Une voie féconde pour développer l'implication des
salariés consiste à influencer leur perception des situations. Il
n'est donc pas possible d'impliquer les personnes. Il est possible de
créer des conditions propices au développement de
l'implication ; on parle alors de conditions nécessaires (et non de
conditions suffisantes). Une condition nécessaire de base est la
confiance. Par ailleurs, il faut savoir que ces conditions nécessaires
sont articulées autour du besoin d'ordre des individus. Beauvois
a souligné la centralité du besoin d'ordre des
individus ; les théories de la dissonance cognitive en donne une
bonne illustration. « Si les personnes s'impliquent, c'est parce que
cette relation qui se constitue entre eux et l'entreprise leur permet de
répondre à ce besoin de mieux faire coïncider la
réalité et l'image qu'ils ont d'eux-mêmes. L'implication
existe parce que la personne y trouve un moyen de satisfaire son besoin d'ordre
en réconciliant un idéal et un réel. ».
L'implication est une pro-action de la personne et non une réaction aux
politiques de personnel ou de management.
L'implication est un concept polysémique. Un concept
fédérateur de l'implication qui peut être
appréhendé sous quatre angles différents :
l'implication dans l'organisation, l'engagement (ou l'implication) dans le
travail, l'implication dans la carrière ou la profession et
l'approbation de l'éthique au travail. L'implication dans l'organisation
s'envisage généralement sous deux aspects : l'implication
organisationnelle affective d'une part et l'implication organisationnelle
calculée d'autre part. Il existe une troisième perspective pour
envisager l'implication organisationnelle : la dimension normative.
Nous retiendrons la définition suivante de
l'implication organisationnelle : « L'implication
organisationnelle traduit une interaction entre l'individu et
l'entreprise ».
Le concept de l'implication organisationnelle est donc
centré sur le lien entre le salarié et l'entreprise ; plus
précisément, sur la nature, l'intensité,
l'évolution et les facteurs explicatifs de ce lien. La gestion des
compétences, de fait, va avoir des conséquences sur ce
lien ; en ce sens, elle peut être considérée comme un
facteur explicatif de ce lien.
2- INTERET DE L'ETUDE.
La gestion prévisionnelle des emplois et des
compétences nous permet en tant que gestionnaire des ressources humaines
de planifier le besoin de l'entreprise en ressources humaines par rapport aux
postes dont l'entreprise dispose, en quantité et en qualité. Elle
permet d'élaborer un plan stratégique permettant
d'acquérir des personnels compétents pour le bon fonctionnement
de l'entreprise et l'adéquation poste emploi.
En suite, cette étude nous permet de se
spécialiser, de maîtriser les problèmes des entreprises,
surtout celles des pays envois de développement et d'être capable
de se situer dans un proche ou long avenir de l'entreprise en gestion des
ressources humaines dont elle est notre spécialisation.
La gestion prévisionnelle des emplois et des
compétences est un cas fréquemment négligé en
Afrique dont on en court les conséquences. Plusieurs entreprises
Africaines et dans les pays envois de développement ne voient pas le
jour, a cause du personnel non qualifié et un l'absence d'une
planification de ses besoins en ressources humaines.
Pour profiter de cette étude, on a deux sortes points
à étudier :
- l'hypothèse de travail ; depuis la fin de la
deuxième guerre mondiale (1945) jusqu' à nos jours les
entreprises ont connu des changement sans cesse vis-à-vis à leur
production des biens et services et de la main d'oeuvre. L'immédiat
après guerre a été dominé par une forte croissance
due à la reconstruction des équipements et des infrastructures,
ce qui a provoqué le fait que la demande était largement
supérieure à l'offre. Donc la production était la
contrainte principale des entreprises sur le marché. Dès lors les
entreprises pouvaient vendre tout ce qui était produit, en
conséquence, la seul contrainte des entreprises en terme d'organisation
est la planification de la production.
Plus tard la concurrence commence à se manifester et la
logique produit cède progressivement le pas à la logique
marché. Ce qui a permit un équilibre sensible entre l'offre et la
demande. Donc il ne s'agit plus de produire seulement, la surveillance du prix
de revient impose désormais qu'ait une estimation rigoureuse des pertes
générées par d'éventuelles anomalies
enregistrées le long du processus. Dans ces conditions, on ne peut plus
vendre tout ce qui est produit, mais plutôt de produire ce que l'on peut
vendre. Par conséquent le contrôle de la production s'impose en
terme d'organisation.
De nos jours l'offre de produit et services excède de
loin la demande, et la concurrence devient de plus en plus âpre. Le
niveau de vie de la clientèle augmente et celle-ci est plus exigeante.
Dans ce contexte de concurrence exacerbée, l'entreprise doit être
simultanément compétitive au triple plan « la
qualité, le coût et le délai ». Désormais,
la gestion préventive de la qualité s'impose en terme
d'organisation. Alors, pour que l'entreprise pusse produire des biens et
services de bonne qualité et répondre aux besoins de ses
clientèles, elle doit prévoir en terme d'objectif de créer
des postes stratégiques, de se doter d'un personnel compétent, de
respecter l'adéquation poste emploi pour la motivation de ceux qu'y
existe.
- l'objectif de cette étude est d'identifier les enjeux
et les objectifs de la gestion prévisionnelle des emplois et des
compétences. Les articuler avec la stratégie et la gestion des
ressources humaines de l'entreprise. - distinguer les différentes
notions-clés propres à la gestion prévisionnelle des
emplois et des compétences en entreprise. Repérer les divers
champs du management par la compétence en entreprise.
- Suivre l'évolution du cadre juridique dans lequel
s'insère la gestion prévisionnelle des emplois et des
compétences en entreprise. - les enjeux et objectifs de la mise en
place de la gestion prévisionnelle des emplois et des compétences
en entreprise. L'impact du management par les compétences sur la
performance de l'entreprise. - les acteurs-clés et les conditions de
réussite de la mise en place d'une gestion prévisionnelle des
emplois et des compétences. Les notions-clés propres à
la gestion prévisionnelle des emplois et des
compétences :
- les logiques complémentaires en matière de
classification des postes et de gestion prévisionnelle des emplois et
des compétences ; - l'identification des facteurs
d'évolution ayant un impact sur les emplois et les compétences de
l'entreprise. -la gestion collective et individuelle des
compétences. - les définitions des notions-clés :
compétence, potentiel, aptitude, fonction, emploi, poste,
activité, famille professionnelle, filière professionnelle, fiche
de fonction et de poste, veille emploi, répertoire et
référentiel emploi, cartographie emploi... Manager par la
compétence - la gestion prévisionnelle des emplois et des
compétences est au coeur de la gestion des ressources humaines :
recrutement, formation, gestion des carrières, mobilité
professionnelle, système d'appréciation du personnel. -les
liens entre compétence, motivation et performance. -les liens
entre l'organisation du travail et la notion de compétence. -la
capitalisation et le transfert des compétences. - la gestion
prévisionnelle des emplois et des compétences : un levier de la
conduite.
3- APPROCHE CONCEPTUELLES.
? La gestion : L'acte fondamental de
gestion vise à garantir la pérennité de l'entreprise par
le recours à des moyens spécifiques permettant de concilier les
exigences contradictoires à court, moyen et longterme.
De ce fait, la Loi de Pareto apparaît comme le
« sésame » d'une gestion durable, mettant au
deuxième plan les "techniques financières", au coeur de
l'expertise comptable, auxquelles la gestion est souvent assimilée de
manière réductrice. Le terme de gestion, souvent
présenté comme l'ensemble des techniques de contrôle de
l'activité des organisation (entreprise, administration ou
associations), est alors utilisé dans le sens de « gestion
financière ». Quelques matières des programmes de
Maîtrise de Sciences de Gestion :
Administration des entreprises, achats (gestion des,
contrôle des), logistique, comptabilité, contrôle de
gestion, finance, Ressources humaines, la gestion prévisionnelle des
emplois et des compétences, marketing, consolidation comptable,
fiscalité, audit interne, gestion de la qualité et
gouvernance.
Selon Frédérique Pigeyre et Anne
Dietrich dans son ouvrage « Gestion des Ressources Humaines
pages 1 et 2» ; la gestion est un ensemble de choix. Le gestionnaire
ou le manager décide dans le cadre de leurs compétences ;
ils doivent faire en sorte que leur décisions soient appliquées
et évaluées, modifiées le cas échéant. Une
distinction doit être opérée entre la gestion et
l'administration du personnel, laquelle consiste à réunir et
organiser l'information afin d Ȏclairer les choix.
L'administration du personnel fournit les bases des décisions de
gestion et contribue à entretenir les relations courantes avec les
salariés et les pouvoirs publics.
Il y a plusieurs façons de piloter le
personnel :
- gérer le personnel, c'est effectuer des choix
stratégiques, c'est-à-dire définir des options engageant
l'unité à long terme, au niveau des directions
générales et du personnel. Elles concernent
essentiellement :
- la politique d'emploi : choix de niveau de
qualification, substitution capital travail, affectation des hommes ;
- la politique de rémunération et d'avantages
sociaux ;
- l'organisation et la transmission du pouvoir :
déterminer et faire respecter les normes régissant
l'activité du personnel dans l'organisation.
- gérer le personnel, `est effectuer des choix
tactiques : il s'agit de la prise de décisions quotidiennes, au
niveau des responsables décentralisés et en conformités
avec les choix stratégiques. Ce seront, par exemple, des
décisions d'embauche, de mise sur pied d'une action de formation,
d'aménagement des postes de travail, fixer le montant d'une prime,
négocier la mise en oeuvre de la réduction du temps de travail,
etc.
Quant à Alain et Chegoyen dans son
ouvrage « le pouvoir des mots ; pages 93 et 94»
considère en première temps le terme gestion surtout comme le
verbe « gérer » manifestent-ils aujourd'hui le
triomphe de l'entreprise. Le verbe s'est en effet déplacé dans
toutes les sphères de l'exercice. Dans le langage des entreprises, la
gestion tient effectivement de l'administration des choses. Elle n'a pas l'aura
de la stratégie ni du marketing, mais elle est pourtant un rouage
essentiel de l'entreprise moderne. Le contrôleur de gestion
vérifie l'application des procédures et, dans la plupart des
groupes, c'est d'abord par ces procédures très techniques que
passent les premier leviers d'identité, même si l'identité
ne saurait se réduire à es procédures. La gestion est
aujourd'hui déterminante dans tous les champs d'action : qu'il
s'agisse de la trésorerie ou d'un parc automobile, de l'immobilier ou
des ressources humaines. C'est pourquoi d'ailleurs le poste de contrôleur
de gestion est aujourd'hui d'avantage considéré. L'entreprise a
été revalorisée, on s'en est réjoui à titre.
Mais le verbe « gérer » s'est répandu dans et
hors l'entreprise avec des acceptions tout à fait ridicules. Signe de
temps : l'autogéré, l'autogestion on disparu de notre
vocabulaire. Chacun dit « gérer » sans vergogne.
Aujourd'hui, tous les problèmes sont à gérer leur
défaite, la femme bafouée son divorcé, le sportif sa
blessure et le médaillé olympique son succès. Le mot est
devenu passe-partout, répété à n'importe quel
propos. Cet auteur nous fait comprendre que la gestion est utilisé
partout où on en est quel qu'en soit à l'entreprise, la
famille etc.
Et quant à Isabelle Calme, Jordan Hamelin,
Jean-Philippe Lafontaine, Sylvie Ducroux et Fabien Gerbaud dans leur
ouvrage « Introduction à la Gestion » nous explique
que la gestion consiste à tenir compte de l'ouverture de l'entreprise et
sa finalité, faire des choix pour répondre à la demande de
l'entreprise ou des ses clients. Pour se faire :
- il faut faire des choix pour se positionner sur le
marché et de développer l'entreprise ;
- il faut trouver des ressources humaines et des moyens
facilitant leur travail ;
- il faut organiser les ressources ;
- il faut contrôler les performances.
L'auteur situe la gestion dans un cadre réglementaire,
c'est-à-dire que, pour avoir une bonne gestion au sein de l'entreprise,
il faut que les dirigeants soient en mesure de respecter les quatre normes
élaborer par ces auteurs.
? La prévision : la
prévision consiste pour les entreprise de prévoir leurs besoins
quel qu'en soient financiers, industriels ou humains au sein de l'entreprise,
dans le court, moyen et long terme selon leurs objectifs.
Selon l'ouvrage lexique de gestion 6ème
édition Dollaz: la prévision (ou anticipation,
prophétie) autoréalisatrice ou autoproductrice ;
événement qui résulte du fait même de sa
prévision en suscitant la convergence des comportements des agents. Ce
phénomène a été mis en évidence par le
sociologue américain Merton. On parle ainsi d'effet Merton.
? L'emplois : C'est la classification
des différents rôles en usage et qui revenaient de droit à
un acteur, par contrat ou promotion, et dont il se faisait parfois un fief
(jeune premier, jeune première, père noble, etc.). On doit aux
théâtres d'art la suppression de cette approche, remplacée
par le casting. C'est un outil qui décrit les activités
principales et la finalité du poste dans le cadre d'une organisation.
L'ouvrage Lexique de Gestion 6ème
édition ; il y a deux sens de parler d'emploi :
1° dans le sens et microéconomique, l'emploi
désigne à la fois l'exercice d'une activité
économique et le poste de travail. On dit ainsi pour un individu qui
travaille, il a un emploi ou il occupe un emploi quel que soit le statut de la
personne (employeur, salarié, aide familiale). Dans le sens courant et
macroéconomique, l'emploi est un élément de la conjoncture
économique. De ce point de vue le volume de l'emploi s'appréhende
par les statistiques des effectifs occupés et la durée
réelle du travail.
2° dans le sens comptable, l'emploi est une utilisation
des ressources en biens et services. Dans ce cas le terme apparaît
souvent au pluriel. Il correspond au débit d'un compte. Dans le bilan,
les emplois correspondent à l'actif.
En Gestion des Ressources Humaines ; emploi typique,
emploi atypique : traditionnellement, et depuis le recensement de 1896
où une distinction est faite entre les personnes au chômages et
celles déclarées sans profession, l'emploi typique se
définit par trois critère principaux : un temps plein, un
contrat à durée indéterminée et une protection
garantie par la convention collective. Tous les emplois atypiques qui ont connu
une importance développement depuis des années soixante-dix.
Jean Marie Peretti ; ouvrage Gestion des
Ressources Humaines : gérer la diversité, valoriser les
atouts de chacun, ouvrir des perspectives à tous sont aujourd'hui des
objectifs forts d'une politique d'emploi. Il y a quatre sortes de sections
concernant l'emploi :
- section I : est la consacré au personnel. La
définition de l'emploi repose sur la connaissance de la
population : effectifs, caractéristiques, évolutions. Les
décisions liées à l'emploi s'inscrivent dans le cadre
d'une gestion prévisionnelle et de la recherche de flexibilité.
- la section II évoque la diversité des statuts
et les gestions à court moyen et long terme de l'emploi. Le recrutement
d'un salarié a des conséquences importantes à court, moyen
terme de l'emploi.
- Section III présente les processus de recrutement,
d'accueil et d'intégration. Le salarié le salarié
recruté et intégré demeurera dans l'entreprise pour un
période plus ou moins long. Il aura une succession d'affectation et,
dans de nombreux cas, une évolution de sa qualification. La section IV
trait de la mobilité et de la gestion des carrières
? La compétence : C'est la
capacité reconnue d'un acteur à mobiliser des ressources (savoir
faire, savoir être et savoir devenir) afin de réaliser une action,
d'atteindre un résultat et de répondre à l'attente d'une
entreprise, d'une organisation ou de tout système social.
La compétence d'une personne est :
-sa capacité d'actualiser, d'intégrer et
d'utiliser avec habileté ses connaissances dans des situations diverses
et complexes, en vue d'éviter des préjudices pour ceux qui font
appel ;
-à ses services de même que pour le public en
général;
-sa capacité de juger les limites de sa
compétence, d'en informer ceux qui font appel à ses services et
de faire appel aux ressources professionnelles appropriées lorsqu'il y a
lieu;
-sa capacité d'établir ses dossiers, d'en
assurer la confidentialité et de mener ses mandats à bonne
fin;
-sa capacité de bien administrer sa pratique
professionnelle;
-ses capacités psychiques et physiques dans son
exercice professionnel.
Selon André BOYER dans son ouvrage
« les compétences au coeur de l'entreprise » voit
la compétence comme un objectif reconnu de toute entreprise qui consiste
à créer de la valeur. Or pour que celle-ci soit durable et
reproductible dans les contextes de changement qui caractérisent les
organisations, un certain nombre de conditions doivent être
réunies.
L'auteur propose d'exploiter la déclination d'un
« management de la confiance » à partir d'une
approche globale et agrégée des compétences qui
repère et met en relation autour de processus de l'entreprise, les
différents niveaux d'analyse du concept de compétence, à
savoir :
- le niveau individuel décliné par la
compétence d'une personne (compétences individuelles) ;
- le niveau collectif représenté par les
compétences issues d'un groupe (compétences
collectives) ;
- le niveau organisationnel symbolisé par les
compétences relatives à l'entreprise (compétences
collectives).
Ce type de management répond à des besoins
actuels et spécifiques de la part des collaborateurs, des actionnaires
et des clients. Chacun de ses trois cibles se caractérise par le besoin
de confiance particulier. Les employés ont besoin de reconnaissance, les
actionnaires de performance et les clients d'assistances.
Le management de la confiance permet d'apporter les
éléments de réponse dans trois directions :
- le développement de l'employabilité des
collaborateurs : permettre au salarié de se former tout au long de
sa vie professionnelle, gérer de façon autonome son
employabilité et de situer les compétences personnelles par
rapport aux compétences organisationnelles stratégiques que
l'entreprise souhaite privilégier ;
- la volonté d'instaurer pour les actionnaires des
indicateurs liés à la valorisation des composantes
immatérielles de la firme : vis-à-vis des actionnaires, le
management de confiance vise à établir une communication reposant
sur un diagnostic des compétences stratégiques de l'entreprise
élaboré à partir d'un éventail d'indicateurs
économiques et immatériels ;
- le développement de la qualité des produits,
des services et des prestations des collaborateurs pour que les clients aient
une offre globale de l'excellence : la nouvelle norme ISO 9000, version
2000 place le client au centre des préoccupations des entreprises et les
incite à s'organiser transversalement.
L'auteur situe la compétence dans un climat de
confiance, c'est-à-dire que, pour qu'une personne soit
compétente, il faut d'abord avoir sa confiance.
Quant à François BEAUJOULIN
dans son ouvrage « la gestion des compétences »
dit : la gestion des ressources humaines qui accompagne ces mutations
permanentes des entreprises est dénommée gestion des
compétences.
La notion compétences est ambiguë et
imprécise.
- ambiguë, parce que certains théoriciens et
responsables des ressources humaines assimilent les compétences aux
aptitudes et aux traits de personnalité. Or, à notre sens, il
s'agit de savoirs de diverses natures qui ont été appris et
peuvent donc faire l'objet de formation ;
- imprécise, parce que les compétences peuvent
n'être mobilisées que dans certaines situations connues,
répétées et toujours identiques, ou au contraire, d'une
manière plus ambitieuse qui est retenue ici, être utilisées
dans diverses situations. De plus, selon nous, ces compétences doivent
impérativement être considérées comme
transférable et pouvoir aboutir à une reconnaissance et une
validation.
L'ambiguïté et l'imprécision que
revêt souvent la notion de compétence montrent assez que ce
nouveau modèle de gestion des ressources humaines qu'est la gestion des
compétences reste profondément inachevé.
Ici l'auteur essaie de nous faire comprendre que la
compétence n'existe pas ou incomplet, par le fait que la
compétence fait l'objet d'une formation de la personne qui a des
écarts dans ses résultats. La personne prétend
compétente ne fait que de répéter la même chose, ce
qui fait que la personne s'habitude de faire le même travail non pas par
compétence.
? Entreprise : On appelle entreprise une
personne physique ou morale qui exerce pour son compte une activité non
salariée. Une entreprise exerce une ou plusieurs activités dans
un ou plusieurs lieux. Dans le domaine commercial et artisanal, une entreprise
personne physique est souvent appelée entreprise individuelle. Elle est
une unité économique, juridiquement autonome, organisée
pour produire des biens ou des services pour le marché. On distingue :
l'entreprise individuelle (personne physique), qui ne possède pas de
personnalité juridique distincte de celle de la personne physique de son
exploitant, et l'entreprise sociétaire (Société Anonyme,
Société A Responsabilité Limitée) pour enfin faire
des profits. Mais aussi une entreprise peut être une personne physique,
une personne morale avec ou sans but lucratif, une association ou un groupement
de personnes sans personnalité juridique et avec ou sans but lucratif,
ainsi qu'un organisme relevant de l'autorité publique, qu'il soit
doté d'une personnalité juridique propre ou qu'il dépende
d'une autorité ayant cette personnalité.
Selon Isabelle Calme, Jordan Hamelin, Jean-Philippe
Lafontaine, Sylvie Ducroux et Fabien Gerbaud dans leur ouvrage
« Introduction à la Gestion » ; l'entreprise et
les problèmes de gestion qu'elle rencontre font l'objet d'une
actualité riche et variée. Ainsi, pour bien comprendre les
problématiques liées aux entreprises, leurs fonctionnements, mais
également les évolutions qu'elles peuvent subir, il semble
incontournable de présenter l'entreprise et de la définir. Tel
est donc l'objet de cette section. La tache est cependant loin d'être
simple car le monde d'entreprise recouvre des situations très
variées. Cela dit cette diversité ne doit pas cacher certains
traits communs de gestion. Enfin au-delà des caractéristiques
juridiques et économiques des entreprises, ce qui importe au
gestionnaire et au manager c'est le pouvoir d'analyser l'entreprise de manier
à expliquer sa performance, se prescrire des conditions
d'améliorations. Nous verrons que différents modes d'analyse ont
apporté des éclairages indispensables. Certes, ces derniers
renvoient à des concepts différents de l'entreprise, mais
l'ensemble apporte une vision globale et complémentaire de l'entreprise
et de son fonctionnement.
Selon l'ouvrage « Lexique de
gestion » dans le cadre général, l'entreprise
est unes unité économique combinant divers facteurs de
production, produisant pour le vente des biens et services et distribuant des
revenus en contrepartie de l'utilisation des facteurs. En e sens, les
organisations à activité marchande telles que
société anonyme, banque, exploitation agricole,
coopérative de production, constituent des entreprises. En revanche, les
unités à caractère non marchand tel qu'un ministère
ne peuvent pas être des entreprises. Il s'agit dans ce cas
d'espèce, d'une administration publique. Il existe cependant plusieurs
conceptions de l'entreprise. On se limitera à donner la
définition dominante qui relève de l'approche
systémique : l'entreprise est un système
socio-économique structuré ouvert sur son environnement,
finalisé devant satisfaire des exigences de pérennité et
de flexibilité et tenter d'assurer la réalisation des objectifs
des différentes parties prenantes (propriétaires,
salariés, fournisseurs, clients, puissance publique).
Il existe plusieurs formes d'entreprises et divers
critères de classification :
- critère juridique : on oppose entreprise
publique aux entreprises privées. Dans chaque catégorie, on peut
envisager des classifications plus fines. Ainsi pour les entreprises
privées, on distinguera les entreprises en fonction de leur forme
(société, entreprise individuel) et/ou en fonction de leur
objet : commercial ou civil. Notons que depuis le 11 juillet 1985 le droit
français reconnaît la société
unipersonnelle ;
- critère économique : il s'agit de la
taille ou dimension (chiffre d'affaires, effectifs, employé, et.) du
secteur d'activité ;
- critères socio-économiques : on distingue
l'artisanat, l'exploitation précapitaliste, l'entreprise capitaliste, la
coopérative, l'exploitation ou entreprise postcapitaliste.
4- REVUE CRITIQUE DE LA LITTERATURE.
Nous envisagerons d'étudier la gestion
prévisionnelle des emplois et des compétences en entreprise comme
l'une du rôle principal de la gestion des ressources humaines. Elle
contribue à permettre l'entreprise de se doter d'un personnel
compétent pour son développement.
Plusieurs auteurs ont classé leur vision
stratégique de l'entreprise selon leur point de vu stratégique
qui s'est présenté ainsi :
Jean Marie Peretti 6ème
édition «Gestion des Ressources Humaines» La gestion
prévisionnelle du personnel, comme telle, n'est pas de facture
récente. Ses premiers développements datent de la fin des
années 60. A cette époque, les directions du personnel des
grandes entreprises et des principales administrations s'efforcent de
promouvoir un outil de connaissance des ressources disponibles et de leur
projection dans l'avenir afin de mieux maîtriser les risques de
dérives des volumes d'emplois et des équilibres
budgétaires. A cette gestion prévisionnelle des effectifs
purement quantitative et souvent bien théorique s'est substituée
progressivement la gestion prévisionnelle des emplois et des
compétences (GPEC), dont les dernières formalisations constituent
une innovation majeure de la gestion des ressources humaines. On peut
présenter la démarche GPEC autour de ces trois actions :
effectuer un état des ressources de l'entreprise en termes d'effectif et
de compétences et prévoir ses évolutions naturelles,
prévoir les besoins de l'entreprise en termes d'effectifs et de
compétences, et déterminer les actions nécessaires pour
que l'entreprise puisse disposer à temps des ressources
nécessaires. Le déséquilibre futur constaté peut
être déficitaire (manque de ressources) ou excédentaire
(trop de ressources). Nous allons nous intéresser à ce dernier
cas afin de constater si la démarche de GPEC favorise vraiment la
gestion d'une situation de sureffectif. Dans un premier temps, nous verrons
en quoi une GPEC permet de prévoir la situation de sureffectif puis nous
aborderons les méthodes pour résorber progressivement cet
excédent
La gestion prévisionnelle des ressources humaines est
une démarche préventive qui vise à anticiper les
fluctuations au lieu de faire face à leurs conséquences « ex
post ». C'est l'objectif de la gestion prévisionnelle des
ressources humaines, de faciliter l'adaptation du volume de main-d'oeuvre aux
besoins de la production sans à coups brutaux et sans
conséquences dramatiques pour les salariés. En
résumé, avec la gestion prévisionnelle des ressources
humaines, les changements peuvent être mieux anticipés, leurs
conséquences mesurées, des contre-mesures adaptées mises
en place. Un bénéfice additionnel consiste dans la
capacité de tester « en vraie grandeur » les effets de divers
choix de la politique du personnel.
La gestion prévisionnelle des emplois et
compétences, c'est la conception, la mise en oeuvre et le suivi de
politiques et de plans d'actions cohérents :
· visant
à réduire de façon anticipée les écarts
entre les besoins et les ressources humaines de l'entreprise (en terme
d'effectif et de compétences) en fonction de son plan stratégique
(ou au moins d'objectifs à moyen terme bien identifiés) ;
· en impliquant le salarié dans le cadre d'un projet
d'évolution professionnelle. La GPEC est donc une stratégie
pour l'entreprise visant à s'adapter à son environnement, tout en
impliquant ses salariés dans ces changements. Par le biais de cet
exposé, nous tenterons de savoir si la gestion prévisionnelle des
emplois et des compétences (GPEC) telle qu'elle se pratique aujourd'hui
est en mesure ou non de répondre efficacement : aux besoins
individuels du salarié, aux besoins collectifs de l'entreprise, aux
mutations de l'environnement ? Pour répondre à cette
problématique nous verrons dans une première partie les
évolutions de la GPEC. La seconde partie sera consacrée à
la présentation des outils utilisés dans le cadre de la GPEC et
de la gestion des carrières. Enfin, dans une troisième partie
nous nous pencherons sur les limites de cet outil.
Approche concrète, illustrée d'exemples, de la
fonction et du management des ressources humaines. Livre synthétique, il
permet de comprendre les enjeux des politiques d'emploi, de
rémunérations ou encore sociales qui deviennent aujourd'hui des
facteurs clés du succès de l'entreprise et de la création
de valeur
La gestion de l'emploi et des compétences permet au
gestionnaire des ressources humaines de maintenir un équilibre constant,
qualitatif et quantitatif, entre les emplois et les compétences, les
entreprises ont utilisé la diversification des statuts.
L'équilibre homme-emploi repose sur des mesures d'adaptation à
court, à moyen et à long terme dans le cadre de la Gestion
prévisionnelle des emplois et des compétences en entreprise
(G.P.E.C.E).
Geneviève Lacono dans son
édition « Gestion des Ressources Humaines » page
30 dit : selon la définition proposée par M. Parlier,
c'est démarche d'ingénierie des ressources humaines qui consiste
à concevoir, à mettre en oeuvre et à contrôler les
politiques et des pratiques visant à réduire de façon
anticipée les écarts entre les besoins et les ressources de
l'entreprise tant sur un plan quantitatif (effectifs) que sur un plan
qualitatif (compétences).
La gestion prévisionnelle s'inscrit dans une dimension
stratégique. Elle suppose de se projeter sur l'évolution des
emplois, de définir les besoins futurs de l'entreprise en terme de
compétences. La gestion prévisionnelle des emplois et des
compétences s'inscrit délibérément sur le temps
long. L'introduction de la gestion prévisionnelle des emplois et des
compétences, en rupture avec le modèle ancien qui faisait
prévaloir une logique statique et administrative, trouve son explication
dans deux séries de causes convergentes :
- il y a d'abord l'expression d'attentes nouvelles des
salariés dans un contexte d'essoufflement d'un modèle
d'entreprise fondé sur le couple Taylorisme/Fordisme ;
- il y a ensuite, l'intégration des méthodes de
recherche opérationnelle dans le management des entreprises qui ouvre la
voie à la démarche prospective. Les modèles de simulation
sur l'évolution démographique, sur les scénarii de
croissance, sur les calculs d'opportunités ou de risques de telle ou
telle décision, se généralisent dans les entreprises,
grâce au boom de l'informatique.
Ce double processus résultant, à la fois de
l'expression d'attentes diversifiées de la part des salariés qui
souhaitent être reconnu en tant que personne, et de la formalisation
d'outils informatiques, a joué un rôle de levier dans la
professionnalisation du métier des ressources humaines. La dimension de
gestion prévisionnelle s'impose donc, à coté des taches
administratives de gestion du personnel, comme une fonction essentielle.
Cependant derrière ce terme générique,
consensuel du fait de sa généralité, se profilent des
conceptions relatives différentes qu'il nous semble utile de
précision, pour éviter les malentendus et pour saisir les enjeux
du débat actuel. Plusieurs conceptions de la gestion
prévisionnelle se sont en effet succédées, chacune devant
répondre à un défi conjoncturel spécifique.
· Le premier modèle s'attachait à la fin
des années 1960, à formaliser une gestion des effectifs. La
logique était purement quantitative, la démarche était
collective.
· Puis, on est passé à une gestion
prévisionnelle des carrières dans la période 1970-1975. la
rupture avec le modèle antérieur est significative puisqu'il
s'agit cette fois de réaliser « une gestion
prévisionnelle intégrée » fondée sur une
approche qualitative et beaucoup plus individualisée.
· Une troisième étape est franchie dans les
années 1980 avec la formalisation de la gestion prévisionnelle
des emplois et des compétences (GPEC). Délibérément
critique par rapport aux deux conceptions qui avaient
précédé, cette nouvelle démarche intègre une
méthode résolument stratégique. L'outil phare de cette
période est le bilan social qui permet de réaliser des
projections démographiques de la population des l'entreprise.
· Enfin la période actuelle est
caractérisée par une démarche particulièrement
complexe qui conjugue une double problématique à la fois
collective et individuelle :
- sur le plan collectif, la gestion prévisionnelle des
emplois et des compétences s'appuie sur des outils comme la nomenclature
des emplois, la projection des pyramides des âges et des qualifications,
des courbes de mobilité interne et externe. La méthodologie de la
gestion prévisionnelle des emplois et des compétences emprunte
beaucoup la démographie. C'est le cas notamment des pyramides des
âges, des sexes et des qualifications, qui structurent le
phénomène de génération et façonnent la
culture d'entreprise.
- Sur le plan individuel, la gestion prévisionnelle des
emplois et des compétences repose essentiellement sur le potentiel de
mobilité du personnel qui existe au sein de l'organisation. La
connaissance des « poches » de savoir-faire à
conserver et l'identification des besoins d'évolution des
compétences, sont les préalables à la mise en pratique de
cette volonté d'anticipation stratégique. La mobilité qui
peut prendre des formes multiples, s'inscrit dans des « trajectoires
professionnelles ». On parle également d'espace de
mobilité professionnelle. On distinguera la mobilité
géographique, la fonctionnelle, la mobilité qualifiante, la
mobilité professionnelles. En réalité, la mobilité
est une expression de la flexibilité. La gestion prévisionnelle
des emplois et des compétences n'existe potentiellement que dans
l'hypothèse d'une entreprise flexible, dans laquelle il existe une
certaine marge de manoeuvre. Elle est structurellement associée, comme
son nom l'indique, à la notion de gestion de compétence.
Nous avons constaté que les deux auteurs expliquent la
gestion prévisionnelle dans deux sens différent ;
J.M. Peretti situe la gestion prévisionnelle des
emplois et des compétences dans un contexte de sous et sur effectif. Ce
qui fait l'entreprise doit prévoir ses besoins des ressources humaines
en qualité et en quantité suffisant pour respecter
l'adéquation poste/emploi. Quant à Geneviève Lacono se
situe dans un contexte stratégique, la gestion prévisionnelle des
emplois et des compétences vue par Geneviève
Lacono suppose de se projeter sur l'évolution des emplois, de
définir les besoins futurs de l'entreprise en terme de
compétences. La gestion prévisionnelle des emplois et des
compétences se base dans le temps.
CHAP II : CADRE METHODOLOGIQUE.
1) L'EXPLORATION.
Pour collecter le maximum d'informations sur notre thème
d'étude, nous avons eu à combiner deux techniques de
recherches dont, la recherche documentaire et la recherche sur
l'Internet :
a) RECHERCHE DOCUMENTAIRE:
Cette technique est la plus important, la plus difficile tout au
long d'un processus de collecte d'information, qui a pour but de d'embellir
notre travail en respectant tous règles procédurales et qui peut
un jour servir de guide pour ceux qui en auront besoin.
Dans ce cadre, nous avons eu à faire des recherches
à la Bibliothèque de l'Universitaire (B.U) de Dakar, des cours de
troisième et quatrième année de GRH, des mémoires
allant dans le même sens que notre thème et en fin par des livres
personnels et remis par des amis.
b) RECHERCHE PAR L'INTERNET:
La recherche par l'Internet nous a permis de faire
connaissance d'avantage sur la gestion prévisionnelle des emplois et des
compétences en entreprise de plusieurs entreprises occidentales. Ce
moyen nous a également permis de connaître plusieurs ouvrages et
auteurs traitant notre travail.
2) DIFFICULTES RENCONTREES.
Cette étude comme toute oeuvre humaine, présente
sûrement des limites objectives et comporte certainement des erreurs, des
insuffisances et des incohérences, liées à sa nature
d'étude élaborée par un auditeur débutant et non
expérimentés dans ce domaine. En se sens, nous avons
travaillé de façon théorique, c'est qui a fait l'absence
et le manque d'approfondisment de certains points. Nous avons eu beaucoup de
problème concernant l'élaboration de ce mémoire, en ce qui
concerne même le sujet qui est un sujet difficile et très complexe
mais surtout intéressant.
DEUXIEME PARTIE :
LA GESTION PREVISIONNELLE DES EMPLOIS ET DES COMPETENCES
EN ENTREPRISE
CHAP I : LA GESTION PREVISIOONNELLE DES EMPLOIS EN
ENTREPRISE.
1-L'ANALYSE ET LE PROFIL DU
POSTE.
a) LE ROLE ET LES OBJECTIFS DU
POSTE.
C'est la première étape du processus de Gestion
Prévisionnelle des emplois et des Compétences. Elle en constitue
la base en permettant la connaissance précise des postes de
l'entreprise. C'est un outil qui décrit les activités principales
et la finalité du poste dans le cadre d'une organisation. On y retrouve
en général les rubriques suivantes : intitulé de la
fonction, finalité, rattachement hiérarchique (service,
direction), relations internes ou externes, activités principales. Ce
descriptif concerne la situation d'aujourd'hui et une projection de la
situation à moyen terme. Les postes ainsi décrits sont
regroupés dans un répertoire des emplois (ou des métiers)
par emplois-type eux-mêmes regrouper en famille Professionnelle :
- Faire un diagnostic et avoir une vision synthétique
des emplois existants dans l'entreprise ;
- Faire en pronostic sur les emplois qui vont
évoluer ;
- Hiérarchiser et classer ces emplois dans
l'organisation.
Il correspond aux exigences en matière de travail, aux
qualités requises pour tenir le poste. Deux finalités principales
: pour le recrutement qu'il soit interne ou externe et pour évaluer la
personne dans le poste, mesurer des écarts par rapport au profil requis.
La définition du profil de poste permet de : fixer les exigences en
qualifications requises : niveau de formation, niveau d'expérience,
caractéristiques personnelles. Fixer les qualités de
personnalité, en fonction des contraintes du poste et de son
environnement.
Partie intégrante de l'analyse du poste, il est
officialisé par un document homogène qui permet d'avoir un
langage commun sur les attendus du poste pour recruter ou évaluer. Il
nécessite une rédaction détaillée et
précise. Il se situe dans la démarche logique de la gestion
prévisionnelle des compétences pour déterminer la cible
qui permettra les analyses d'écarts et les ajustements.
b) L'IMPORTANCE ET L'UNTILITE DU
POSTE.
Plusieurs méthodes existent : entretien, inventaire
écrit des activités, analyse d'une journée de travail,
questionnaire d'évaluation, analyse documentaire, observation directe,
auto description. Les activités ainsi décrites sont
analysées au regard de critères propres à certaines
méthodes ou spécifiques à l'entreprise. La mise en place
d'une communication spécifique ainsi qu'un management plutôt
participatif sont des facteurs favorables à la réussite de cette
étape.
L'influence du titulaire du poste sur sa description de fonction
la plus ou moins grande a une cohérence entre ce qui est
déclaré la réalité et la difficulté
à saisir l'essentiel de la fonction, de la mise à jour et la
cohérence dans le temps du répertoire des emplois.
c) EXEMPLE DU FICHE DESCRIPTIF DU
POSTE.
Direction ou service :
Intitulé du poste :
Localisation géographie : Nom du
titulaire du poste :
Dépend hiérarchique de :
Travail avec :
Polyvalent sur le poste de :
|
Finalité du poste :
|
Activités principales :
Activités secondaires :
Liaisons principales et nature des relations (internes/externes)
:
|
Niveau de responsabilité (niveau de
délégation de pouvoir et /ou de compétence)
|
d) EXEMPLE DE LA FICHE DE PROFILE DU
POSTE.
PROFILE DU POSTE
|
Poste = animateur de la planification stratégique
Candidat :
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CARACTERISTIQUES
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NIVEAU
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Mesures
d'ajustement
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Age
présentation
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Nombre d'années
Direction d'une équipe
Contact à haut niveau
Négociations
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Devra être soutenu au début
Mais très bon négociateur
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Management général
Stratégie
Marketing
finance
Economie générale
Economie d'entreprise
Comptabilité analytique (ou de la gestion)
Sciences de la décision
Informatique
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Formation externe
Stage à la Dir. Financière
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Aptitude à négocier
Aptitudes à communiquer
Aptitude à convaincre
Diplomatie
Aptitude à coordonner
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Formation externe
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Créativité, imagination,
persévérance
Rigueur
Dynamisme
Autorité
Autonomie, indépendance
Conceptualisation
Non conformisme
Honnêteté intellectuelle
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Envisager groupe de créativité
Demander des comptes rendus fréquents
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2- LES TYPES D'EMPLOIS.
L'emploi est un ensemble théorique des postes de travail
similaire par leur contenu
C'est une construction méthodologique forgée par
le Centre d'Etude et de Recherche sur les Qualifications (CEREQ)
désignant un ensemble de postes concrets qui présentent des
proximités suffisantes, en terme de contenus d'activités et de
compétences, pour être étudiés et traités de
façons globales.
L'emploi type suppose donc des situations de travail
suffisamment communes pour pouvoir être occupées par un même
individu. Remarque : La notion d'emploi type élargit la notion de poste
qui désigne, elle, une situation de travail spécifique
définit dans le temps et l'espace et qui se caractérise par une
mission et un ensemble de tâches précises.
Fournir une approche collective et prospective de la gestion
des emplois, de leur évolution et des exigences liées à
leur exercice. Disposer d'une base de référence qualitative pour
l'élaboration de la politique de recrutement, de mobilité et de
formation de l'entreprise. L'ensemble des Emplois Types pourra être
répertorié dans une base de référence
nommée, selon les entreprises, "La nomenclature des métiers" ou
"Le répertoire d'emplois types".
L'emploi type peut s'étudier, par exemple, sous quatre
angles :
a) LA TECHNICITE.
Il s'agit d'identifier les tâches caractéristiques
de l'emploi type mettant en oeuvre des techniques de tout ordre (ex:
utilisation d'appareil de mesures, dactylographie, ...) pour facilité
l'adaptation de l'entreprise dans un environnement concurrentiel et de se
permettre de se faire une idée sur le besoin de l'entreprise en
ressources humaines.
b) L'INFORMATION.
On procède à l'inventaire des types d'informations
(recueil, transmission, traitement, création) rencontrées par les
titulaires de l'emploi et les types de traitement opérés sur
celle-ci (ex: réception et transmission du courrier interne,
organisation des fichiers clients, rédaction de rapport d'intervention,
...). L'information est un outil d'aide à la prise des décisions.
c) LA COMMUNICATION.
Sous cette rubrique, on liste les éléments
descriptifs de la structure relationnelle (interlocuteurs et types
d'échanges) des titulaires de l'emploi type. La communication est le
moyen d'échange de communication entre les dirigeants et les
responsables du poste pouvant facilité le déroulement de
l'information, la prise des décisions et la réalisation des
objectifs.
d) LE CONTRIBUTION ECONOMIQUE
L'emploi peut être employé comme un instrument de
politique fiscale dans le but de maintenir l'emploi et de conserver la
stabilité économique. Enfin, l'Etat dispose d'instruments
monétaires pouvant influencer la conjoncture économique.
Il s'agit de repérer les indicateurs pouvant
témoigner des conséquences du travail des agents sur les
résultats de la structure. D'autres méthodes permettent
également d'étudier les emplois telle que la Méthode Hay,
ou encore de multiples démarches propres aux entreprises.
Méthode Hay : Recherche d'une efficacité
optimale individuelle et collective. Produire la qualité au moindre
coût : soins en réponse aux besoins du soigné, logique de
rationalisation. La direction financière précise le contenu du
travail, les rapports entre les hommes dans la perspective d'une
efficacité plus grande
3- LE REFERENTIEL EMPLOI.
Le Référentiel d'Emploi résulte les
activités et Compétences situe l'emploi dans son contexte. Il
décrit les activités et compétences nécessaires
à la réalisation des missions de l'emploi. Ce
référentiel répond à plusieurs attentes :
- de la part des porteurs de projet du programme «
nouveaux services/emplois jeunes », aux collectivités
territoriales, associations diverses, organismes de formation, services
publics. Cet emploi est ouvert à des personnes n'ayant pas
obligatoirement un niveau d'études élevé dans cette
spécificité, puisqu'ils pourront se professionnaliser tout au
long de leur parcours.
- de la part des entreprises qui utilisent les Technologies de
l'Information et de la Communication (TIC) comme outil de communication, de
formation, de commercialisation, de télétravail, de recherche
d'informations. Celles-ci ont besoin dans leur stratégie de
développement, de personnes maîtrisant ces Nouvelles Technologies
de l'Information et de la Communication.
Les Animateurs des Technologies de l'Information et de la
Communication en s'appliquant aux besoins de l'entreprise pourront transmettre
leur savoir aux non initiés de l'entreprise ou aux clients (exemple :
boutiques de services).
4- LES POLITIQUES D'AJUSTEMENT.
C'est la dernière étape du processus de Gestion
Prévisionnelle qui consiste à coordonner et articuler les
différents leviers, collectifs et individuels, de gestion des
compétences de façon anticipée :
-L'évaluation des emplois et la mise au point de la grille
de classification
-La détermination des salaires individuels et la grille de
rémunérations
-Le recrutement
-La mobilité
-La formation
-La gestion des carrières
-L'évaluation des personnes et le cas
échéant la définition des objectifs individuels
-Le management de l'organisation (individus, équipes,
structure)
Elles ont comme but de piloter les changements pour s'assurer
que l'entreprise disposera des ressources voulues pour ses emplois futurs en
fonction de sa stratégie
Impliquer le salarié dans un projet d'évolution
professionnel. Elles se conforment sur une démarche d'analyse des
écarts entre les ressources et les emplois futurs qui permet de
dégager des plans d'actions et d'orienter les politiques ressources
humaines. Les politiques d'ajustement sont régulièrement utiles
une fois que la gestion prévisionnelle des emplois et des
compétences est mise en oeuvre.
CHAP II : LA GESTION PREVISIONNELLE DES COMPETENCES
EN ENTREPRISE.
1- LE PROCESSUS DE GESTION DES COMPETENCES EN
ENTREPRISE.
On observe une évolution de la gestion du personnel
vers la Gestion Préventive et
Prévisionnelle des Emplois et des Compétences. C
H. BESSEYRE DES HORTS, dans un ouvrage consacré à la gestion
stratégique des ressources humaines soutenait, dès 1988, que les
trois missions de la Gestion des Ressources Humaines (G.R.H) pour mettre en
oeuvre la stratégie de leur entreprise reposaient sur l'acquisition, la
stimulation et le développement des compétences. Dans un article
sur " les axes actuels de la réflexion en Gestion des Ressources
Humaines.
Il y a d'autres auteurs qui considèrent que ce concept
est une piste de réflexion à développer. Dans ce cadre,
différents outils sont proposés: les bilans de
compétences, les portefeuilles de compétences, l'outplacement, la
méthode HAY, la "matrice de base pour la compétence
professionnelle "etc. La compétence individuelle peut être
également appréhendée dans une optique de gestion
stratégique. Elle est, dans ce cas, assimilée à une
ressource immatérielle que l'entreprise doit maximiser. Cet " actif
invisible " est alors intégré dans un processus de gestion
stratégique afin de produire un avantage concurrentiel significatif.
La gestion des compétences n'est pas un processus qui
revêt un contenu identique dans toutes les organisations. Dans certains
cas, il représentera uniquement les entretiens d'embauche, dans d'autres
sociétés il comprendra les étapes d'évaluation
annuelle et de formation à des nouvelles compétences. Dans les
organisations qualifiantes, la gestion des compétences est une
conséquence directe de la définition de ce type d'organisation.
Nous détaillerons ce point par la suite. On s'aperçoit donc que
chaque entreprise gère les compétences de façon plus ou
moins intégrée. La gestion des compétences est
considérée en fait un terme générique que l'on
pourrait détailler de la façon suivante :
- décrire les compétences liées aux emplois
actuels et futurs;
- analyser les compétences détenues par les
personnes;
- comparer les compétences pour décider;
- préparer les compétences nécessaires pour
agir ".
Pour que le processus de " gestion des compétences
fonctionne, on observe qu'il faut:
- que le salarié soit suffisamment motivé pour
développer des capacités intellectuelles lui permettant de
réaliser des enseignements opératoires à partir des
situations rencontrées au cours de sa vie qu'elle soit professionnelle
ou extra - professionnelle.
- une organisation qui procède à une accumulation
de capital - compétences (qui apprend d'elle même, par elle
même) ".
Conscient de
l'hétérogénéité de cette notion, nous avons
choisi de lui faire correspondre un indice de maturité en gestion des
compétences afin de pouvoir définir de façon graduelle et
la plus objective possible, le comportement de l'organisation dans ce
domaine.
2- LES COMPETENCES EN ENTREPRISE : CAS DE
L'ASSOCIATION POUR LA CERTIFICATION DES COMPETENCES PROFESSIONNELLES
(ACCP).
Les compétences en entreprise permettent aux dirigeants
d'entreprise de procéder à des recherches, approfondir la
connaissance des pratiques effectivement développées dans les
entreprises et celle des modes d'articulation existant entre, d'une part, les
normes et les pratiques développées au niveau de l'entreprise, et
d'autre part, les normes et les pratiques développées au niveau
sectoriel.
L'association pour la certification des compétences
professionnelles (ACCP) met en oeuvre un processus de certification conforme
à la norme européenne (organisme de certification de personnel)
à travers un réseau de centres agréés
implantés sur l'ensemble du territoire et produit, gère et
diffuse des référentiels d'évaluation de divers domaines
transversaux et/ou professionnels, qui sont validés par une instance
indépendante, le Comité pour la certification, et
réactualisés régulièrement.
a) OBJECTIF DE LA DEMARCHE.
Son objectif est de:
-Répondre aux besoins de reconnaissance des
compétences exprimés par les entreprises et leurs salariés
-Contribuer au développement d'un management innovant
-Favoriser la mobilité professionnelle interne à
l'entreprise et la polyvalence
-Optimiser le plan de formation
-Intérêt pour l'entreprise
b) INTERET POUR L'ENTREPRISE.
L'entreprise a pour intérêt :
- d'identifier les compétences stratégiques de
votre entreprise, votre patrimoine ;
- d'effectuer une cartographie de vos compétences
internes ;
- de repérer les compétences pour favoriser la
mobilité interne de votre personnel ;
- de motiver les salariés en reconnaissant et valorisant
leurs compétences et fidéliser les salariés
expérimentés ;
- d'identifier en amont les besoins en formation et valoriser en
aval les compétences acquises après une période de mise en
oeuvre ;
- de qualifier votre management ;
- dans le cadre d'une « démarche assurance
qualité », faire certifier les personnes selon la norme
convenable du pays.
c) INTERET POUR LE PERSONNEL.
Cette association permet à l'entreprise de:
- certifier et faire reconnaître les compétences
acquises par l'expérience professionnelle ;
- valoriser sa polyvalence mise en oeuvre dans les situations de
travail, en reconnaissant ses compétences transversales
- identifier ses marges de progrès et ses besoins en
formation
- devenir acteur de sa vie professionnelle, notamment par la
construction de son portefeuille de preuves
- développer son employabilité
- se préparer à un parcours de validation des
acquis de l'expérience
d) PRINCIPE DE LA DEMARCHE.
S'appuyant sur des référentiels
d'évaluation, l'originalité du dispositif repose sur son mode
d'évaluation : la collecte de preuves par le salarié et
l'évaluateur, issues d'une situation de travail démontrant une ou
plusieurs compétences professionnelles mises en oeuvre. Le dispositif
est libre de tout mode d'apprentissage ou parcours de formation. Il aboutit
à la délivrance d'un certificat.
e) MODE D'EMPLOI.
Suite à la demande de l'entreprise et du salarié, 3
étapes dans la démarche de reconnaissance des
compétences :
Quand ?
|
Quoi ?
|
Qui ?
|
En amont
|
Diagnostic de faisabilité :
- Définir les compétences
"stratégiques" associées aux types de
salariés - Obtenir l'accord des
salariés - Informer les représentants du
personnel - Signer une convention tripartite : entreprise,
salarié, centre de validation.
|
Le responsable d'entreprise
L'animateur du
Centre de Validation
|
Pendant
|
Phase d'évaluation : Construction du portefeuille de
preuves
- Appliquer une démarche participative
d'évaluation
- Guider et donner les méthodes et outils
- Engager un accompagnement "formatif" du candidat par
l'évaluateur
- Sélectionner les preuves répondant aux
critères de l'unité de compétences à valider
- Valider les preuves suivant les critères de
l'ACCP
Phase de vérification : -
Vérification de la qualité, la validité et la
fiabilité du processus d'évaluation -
Vérification du portefeuille de preuves de compétences
|
Le candidat
L'évaluateur
Le vérificateur
|
En aval
|
certification des compétences : -
Certification de(s) unité(s) de compétences -
Délivrance du comité central d'entreprise selon la norme du
pays.
|
L'ACCP
|
3- LE REFERENTIEL DES COMPETENCES.
C'est la liste des compétences requises pour un emploi.
Le référentiel est la seconde partie de la fiche emploi
compétences. C'est sur la base de ce référentiel que les
écarts entre les compétences requises et les compétences
acquises par un salarié donné sont évaluées, et que
des décisions de perfectionnement sont prises.
Le référentiel de compétences résulte
de l'analyse des activités, il décrit et situe les
compétences requises pour réaliser ces activités. Les
compétences sont regroupées par domaine (technique,
organisationnel, relationnel, stratégique) et
hiérarchisées.
Le référentiel constitue un outil de pilotage de la
gestion des compétences. Le référentiel des
compétences a pour but de permettre de :
- proposer des fiches descriptives et des représentations
complémentaires (cartes ou graphes) des relations existant entre les
divers éléments décrits.
-constituer une base référentielle exhaustive,
actualisée, partagée des compétences.
Une même compétence peut être requise pour
plusieurs activités.
On peut recourir à différentes méthodes pour
identifier, décrire et analyser les compétences :
- enquêtes par questionnaires.
- observation en situation de travail.
- entretiens individuels.
- réunions de groupe de travail ou de groupes
métiers.
On peut y associer des indicateurs de performance en se
rapportant aux conditions de réalisation et au résultat attendu
de l'activité considérée.
Exemple 1 :
Niveau 1
- niveau de base
- compétence dont la connaissance est partielle
- simple application
- pratique superficielle et occasionnelle
Niveau 2
- niveau intermédiaire
- compétence pratiquée régulièrement
et maîtrisée
- maîtrise de la situation, de l'attitude
- pratique correcte
Niveau 3
- niveau final, le plus élevé
- possibilité de pouvoir transmettre cette
compétence à d'autre
- pratique approfondie et permanente
Liste des compétences pouvant être communes à
toutes les familles professionnelles: Langues étrangères,
informatique, contrôle, qualité, organisation, analyse,
synthèse, management, communication, travail en équipe.
Cette liste non exhaustive peut être
complétée en fonction des compétences liées
à des connaissances techniques selon le secteur d'activités.
Exemple 2
Compétence en réalisation technique :
Compétence à assurer une production, une réalisation
pratique, à exercer des activités comportant la manipulation
d'équipements, d'outils ou de machines.
- faire fonctionner une installation automatisée
- assurer la mise en route d'une ligne de fabrication
- assurer la maintenance d'équipements industriels
- mettre au point des matériel professionnels.
Exemple d'emploi où cette compétence est requise :
ingénieur et technicien d'entretien, tout opérateur etc.
Compétence d'encadrement : Compétence à
diriger un groupe de personnes, en application d'une responsabilité
hiérarchique :
- superviser des collaborateurs - motiver une équipe
...
- déléguer des responsabilités
4- ENTRETIEN D'EVALUATION ET LA GESTION DES
CARRIERES.
Les systèmes d'appréciation, avec comme base
l'entretien annuel permettent d'évaluer :
-la performance
-le potentiel qui permet une gestion anticipatrice des emplois et
des compétences.
L'appréciation doit permettre en outre :
- de sensibiliser l'encadrement au management de ses
équipes
- d'optimiser la gestion des hommes (détection des
potentiels d'évolution ou des difficultés d'adaptation par
rapport aux emplois).
Elle doit permettre d'agir sur :
- les promotions, les mutations, les changements d'affectation
- les actions visant à améliorer
l'efficacité de l'organisation (formation...)
- la définition des emplois-types afin de les mettre
à jour et de les gérer par rapport aux situations réelles
de travail.
La mise en place d'un système d'appréciation peut
permettre :
- d'améliorer la communication entre l'encadrement et le
personnel
- d'être plus à l'écoute et réceptif
face aux attentes des salariés.
Ainsi, on pourra dégager :
- les points sur lesquels une amélioration paraît
souhaitable dans le poste actuel ;
- les progrès à réaliser par
l'intéressé,
- les changements à effectuer dans le cadre de l'accession
à de fonctions nouvelles.
On doit suivre un démarche d'appréciation porte
autant :
- sur les qualités humaines et personnelles des
salariés
- que sur les qualités professionnelles et techniques
Cet entretien a lieu le plus souvent une fois par an et doit
être accompagné d'une importante communication afin d'être
accepté par les salariés. Il est souhaitable que le
salarié ait un document indiquant les thèmes qui seront
abordés, afin qu'il puisse préparer son entretien.
Schéma de comparaison et d'évaluation des
performances/ d'évaluation des potentiels :
Evaluation des performances
|
Evaluation des potentiels
|
1. MESURE DES RESULTATS OBTENUS PAR LE SALARIE DANS SON TRAVAIL
ACTUEL
|
1. EVALUATION DES CARACTERISTIQUES INDIVIDUELLES QU'IL EST
POSSIBLE DE DEVELOPPER
|
2. LES RESULTATS DE L'EVALUATION OBTENUS
SERVENT A :
1. SANCTIONNER
2. DEVELOPPER (FORMATION)
3. RECOMPENSER (REMUNERER AU MERITE)
|
2. IDENTIFICATION DES COMPETENCES ACQUISES ET DE CELLES QU'IL EST
POSSIBLE D'ACQUERIR
|
3. AIDE A AMELIORER LES COMPORTEMENTS ET LES CONNAISSANCES
REQUISES
|
3. DEVELOPPEMENT DE CARRIERE PAR UNE FORMATION SPECIFIQUE,
PROMOTION, MOBILITE
|
4. POSSIBILITE D'AMELIORATION DU RENDEMENT DE L'EVALUE
|
4. AMELIORATION DES COMPORTEMENTS ET DESS COMPETENCES EN VUE DE
MIEUX DEVELOPPER SA CARRIERE
|
|
5. AUGMENTATION POSSIBLE DES CAPACITES ET AMELIORATION DE LA
POSITION DE L'EVALUE
|
Productivité et satisfaction accrue
|
Productivité et satisfaction accrue
|
Sources : J.M. Peretti « Ressources humaines et
gestion du personnel »
|
EXEMPLE DE GUIDE DE PREPARATION
D'APPRECIATION.
Ceci est un document permettant de préparer l'entretien
avec son supérieur. Une fois rempli ce document n'est pas
obligatoirement remis au supérieur.
Ce guide est présenté sous forme des questions
à répondre par l'employé :
? Quelles ont été vos contributions principales au
cours de la période écoulée ?
? Quelles difficultés avez-vous rencontré pour
obtenir vos résultats sur les plans :
- technique ;
- organisationnel ;
- information ;
- moyens (humaines, matériel, financiers)
- relation avec la hiérarchie ;
? Pour aplanir ces difficultés :
- que proposez-vous de faire vous-même ?
- qu'attendez-vous de qui ?
? Que trouvez-vous de plus et/ou de plus adapte à vos
compétences dans votre fonction actuelle ?
? Que trouvez-vous de moins intéressant et/ou de moins
adapte à vos compétences dans votre fonction actuelle ?
? Sur quoi et comment pourriez-vous transformer (élargir,
enrichir) votre fonction actuelle ?
? Quels sont vos points forts ?
? Quels sont vos ponts faibles dans votre fonction
actuelle ?
? Etes-vous à moyen ou long terme attiré par
d'autres activités professionnelles ?
? Quelles connaissances et compétences
supplémentaires vous aideraient à mieux remplir votre
fonction actuelle?
? Et à préparer une évolution
professionnelles ?...
5- LES COMPETENCES COLLECTIFS
Pour améliorer leur performance globale et
répondre à des exigences de flexibilité ou de
marché, les entreprises mettent actuellement l'accent sur les formes
collectives du travail (équipes autonomes, structures par projet,
structures matricielles). Cet engouement pour les formes collectives interpelle
plusieurs acteurs de l'entreprise : les salariés et leurs
représentants, les managers de proximité, les praticiens de la
gestion des ressources humaines, et plus généralement les
directions d'entreprise.
Selon des études récentes sur les conditions de
travail, les salariés déclarent de plus en plus de
"réaliser une partie de leur travail en groupe ou collectivement". Si le
travail en groupe a toujours existé de façon émergente, il
est aujourd'hui requis, voir imposé. Quelles sont les nouvelles attentes
de l'entreprise ? Et de quelle manière reconnaît-elle ces
compétences ? Par ailleurs, les entreprises demandent à leurs
managers de développer le management d'équipe permettant
d'assurer le transfert des compétences, la motivation et la performance
de l'équipe. Pour atteindre cette performance, les managers font certes
appel aux compétences individuelles de leurs collaborateurs, mais
s'appuient également sur les compétences collectives de leur
équipe. En quoi consistent ces compétences collectives ? Comment
les développer et les pérenniser ? Si les directions des
ressources humaines ont développé depuis les années 1980
la gestion des compétences, il s'agit souvent d'une gestion des
compétences individuelles à travers des dispositifs
d'évaluation ou de rémunération individuelles. Ces
pratiques d'individualisation souvent associées à la gestion des
compétences sont enjeux de performance mais sont aussi
dénoncées. Comment l'entreprise peut-elle promouvoir la
performance et les compétences collectives et ne reconnaître que
la performance et les compétences individuelles ? Quels moyens les
directions des ressources humaines peuvent-elles mettre à disposition
pour assurer le transfert de ces compétences ?
Les compétences collectives ne sont pas
constituées uniquement de la somme des compétences individuelles.
Elles reposent sur une ambiance, une dynamique de groupe. Elles sont uniques et
possèdent les caractéristiques propres au concept de
compétences. O. Nord Haug, 1996, pense que les
compétences collectives présentent « bien plus qu'un
agrégat entre les connaissances, les capacités et les aptitudes
que possèdent les individus d'un groupe » mais il
évoque la difficulté à définir ce surplus qui les
détermine.
6- LES COMPETENCES INDIVIDUELS.
Dans un groupe, les participants mettront en oeuvre quelques
unes de leurs compétences individuelles, mais, en fonction des liens qui
se tissent entre eux,
des relations antérieures qui les lient, de leurs
motivations, de leurs objectifs personnels et d'autres facteurs conscients ou
inconscients, il se créera des compétences collectives, propres
au groupe et à l'objectif qui lui est fixé. Ces
compétences collectives sont de nature combinatoire.
A travers l'observation des mutations des environnements
technologiques, économiques et sociologiques, nous allons
dégager, de façon synthétique, un certain nombre de
facteurs qui permettent de saisir les raisons de l'émergence de la
compétence. Puis, face aux nombreuses définitions qui rendent
comptent de la richesse du contenu de ce concept, nous proposerons notre propre
définition de la compétence individuelle à partir d'une
sélection d'invariantes caractéristiques. Enfin, nous
évoquerons les organisations qui gèrent les compétences en
rappelant les étapes et les conditions de fonctionnement relatives
à ce processus. Cette approche dynamique de la compétence la
place dans une optique de gestion des ressources humaines.
Les compétences individuelles des salariés
constituent un objet de gestion a développé. Elles participent
à l'amélioration de la performance de l'entreprise. La clé
de réussite pour asseoir une réelle gestion des
compétences individuelles a pour caractéristiques :
- d'intégrer dans la gestion des compétences
individuelles, les facteurs invariant des compétences ;
- de savoir que quelle que soit la méthodologie choisie
pour la mise en place d'un processus de compétence individuelles, il y a
trois étapes : l'identification des compétences, la mise en
place d'outils de gestion et l'information du processus.
Les compétences collectives doivent également
être appréhendées au coeur de la mise en place du processus
de compétences individuelles car sont en interaction simultanée
avec les compétences individuelle et organisationnelles.
a) CONDITION D'EMERGENCE DE LA NOTION DE
COMPETENCE.
Les progrès de l'automatisation ont transformé
le rôle de l'homme dans son travail.
Pour M. STROOBANTS " On ne parle plus de "
l'ouvrier qui exécute une tâche ", mais de l'opérateur qui
" maîtrise des incertitudes ", qui doit " résoudre des
problèmes " voire " gérer des projets " L'auteur pose
l'hypothèse " d'une abstraction croissante des compétences
associées à l'automatisation ". Pour M. PARLIER,
les transformations technologiques ont eu des répercussions sur tous les
métiers. " Dans ce contexte de travail évolutif et soumis
à des aléas non strictement prévisibles, la
compétence prend une importance centrale puisqu'il ne s'agit plus
seulement de mettre en oeuvre des savoirs directement liés à des
activités délimitées et prédéfinies, mais
aussi et surtout de faire face à des situations évolutives. Etre
capable de réagir à une situation connue en fonction d'une
solution préexistante bien identifiée n'est plus suffisant ; ce
qui importe désormais c'est de faire face à l'imprévu,
d'élaborer des solutions inédites pour des situations
imprévisibles ". Les mutations économiques ont
entraîné dans les années quatre vingt dix un recentrage sur
le métier d'origine (théorie des compétences
organisationnelles) et un nombre croissants d'opérations de
coopérations et de partenariats. P. ZARIFIAN dresse une
typologie de ces types d'accord. Il lie la coopération au modèle
de la compétence en rappelant que c'est " de plus en plus au sein des
rapports coopératifs que cet auto développement de la
compétence apparaît, à la fois comme besoin et comme
dynamique, par interpellation croisée des savoirs et des intelligences
des personnes impliquées dans ces rapports, face à des situations
qu'ils assument ensemble ". Nous prendrons en considération un
troisième facteur qui participe à l'émergence de la
compétence : l'environnement sociologique sous l'angle de
l'évolution des comportements des salariés. Ceux-ci, dans leurs
nouveaux thèmes de revendication, attachent de l'importance à une
formation continue de qualité ainsi qu'à une prise en charge par
l'entreprise du développement de leurs compétences individuelles
et collectives. Ils considèrent que ces acquisitions leur procurent une
plus-value non négligeable sur un marché du travail toujours plus
exigeant et concurrentiel. Ne pourrait-on pas imaginer un glissement du "
marché de l'emploi " vers un " marché des compétences "
?
b) DEFINITION ET CARACTERISTIQUES DE LA COMPETENCE
INDIVIDUELLE.
La notion de compétence individuelle ne
génère pas encore d'approche théorique
générale validée empiriquement. 0n peut admettre qu'il
existe une définition consensuelle minimale que nous utiliserons comme
référence : le triptyque ("savoir, savoir faire, savoir
être "). Celui-ci repose sur le concept de connaissance (" le savoir"),
sur une composante relative à l'expérience (" le savoir faire "
ou le " savoir agir ") et sur une composante comportementale (" le savoir
être " ou " la faculté de s'adapter "). Pour apporter plus de
précisions à cette notion si riche en contenu, il nous semble
opportun de proposer un certain nombre de principes invariants décrivant
la compétence individuelle:
- la compétence est une mise en situation (principe
d'action) · la compétence est contingente, elle est
contéxtualisée à une finalité (principe
téléologique) :
- la compétence est une construction, elle change
dès qu'on la met en oeuvre (principe de dynamique)
- la compétence est un attribut de l'homme, elle
revêt un aspect individuel ou collectif
- la compétence doit être reconnue par les autres
pour acquérir une crédibilité (principe normatif du regard
d'autrui)
- la compétence est transférable dans le cadre de
processus d'apprentissage individuel et / ou organisationnel
- la compétence a un caractère permanent si elle
est mise en oeuvre (principe de régularité).
Pour tendre vers plus d'objectivité, nous tenons
à souligner également les aspects critiques engendrés par
une utilisation massive du concept de compétence individuelle dans les
entreprises. E. DUGUE souligne que la logique de la compétence
détruit les formes de sociabilité entre les individus et remet en
cause les savoirs professionnels. Les processus de domination sont
renforcés et les confrontations institutionnelles direction -
salariés sont moins possibles. Les entreprises prennent donc
désormais en compte les compétences de façon diverse.
C- L'INDICE DE MATURITE EN GESTION DES COMPETENCES
INDIVIDUELLES.
La plupart des organisations reconnaissent accorder de
l'importance à la gestion des compétences. Mais face à la
diversité des définitions et aux contraintes du quotidien,
l'objet de notre recherche est de proposer une définition de la gestion
des compétences composées de faits observables au sein des
entreprises. Ainsi, il s'agit de répertorier puis de quantifier les
actions entreprises au quotidien par les organisations pour gérer les
compétences individuelles. C'est pourquoi que les directeurs des
ressources humaines utilisent trois segments de variables afin d'obtenir des
résultats qui puissent être comparés. Ceux-ci ont la forme
d'indices retraçant l'importance globale accordée par
l'entreprise à la gestion des compétences individuelles. Les
critères choisis peuvent être complétés par d'autres
informations. Notre choix est fondé sur :
? Les critères d'existence : Ces critères
d'existence permettent de dissocier le discours managérial de
l'entreprise quand il est axé sur la gestion des compétences et
la gestion des hommes au quotidien. Aussi, les données recueillies
seront complétées par des informations chiffrées ou
descriptives que nous n'utiliserons pas dans l'analyse présente. Elles
nous permettent uniquement de valider l'existence du critère. Ces
critères d'existences se définissent par:
- la pratique de la gestion des compétences ;
- l'utilisation de bilan de compétence ;
- la référence à des critères de
compétences dans l'évaluation annuelle ;
- l'existence de documents écrits définissant les
compétences requises pour un poste ou un domaine de
responsabilité ;
- la réalisation, par l'organisation, de formation pour
que les salariés acquièrent de nouvelles compétences,
développe celles qui possèdent ou les transmettent à un
groupe.
? Des critères quantitatifs : Ces critères
permettent de situer le niveau de maturité de l'organisation en gestion
des compétences. Ils prennent en compte l'expérience acquise par
l'organisation et l'investissement qu'elle accorde en terme de volume horaire.
On les repère par:
- le nombre d'années de pratique d'une gestion des
compétences au sein de l'organisation ;
- le pourcentage de salariés qui suivent des formations
relatives aux compétences dans l'organisation ;
-le volume horaire accordé à ces formations.
? Un critère qualitatif :
Le ressenti par les salariés d'une gestion des
compétences individuelles même si ce dernier a foncièrement
une valeur subjective, nous partons de l'hypothèse que son apport est
supérieur au biais envisageable. L'indice de maturité en gestion
des compétences est finalement la somme des critères
énoncés ci-dessus.
7- ASSESSMENT CENTER OU L'EVALUATION PAR SIMULATION :
METHODES POSSIBLES.
Il comprend un ensemble d'éléments devant
permettre de mieux connaître les capacités et le potentiel des
cadres et collaborateurs. L'évaluation par simulation cherche avant tout
à identifier les caractéristiques personnelles et les
comportements exigés pour un poste donné ainsi qu'à
répondre à des besoins individuels et déterminés.
Il permet de mettre le candidat dans une situation concrète de travail
afin de pouvoir observer ses réactions et la façon dont il aborde
et traite le problème qui lui est soumis.
L'assessment center ou évaluation par simulation a
comme objectif d'observer le comportement des salariés ou candidats pour
réussir à déceler s'ils seront les bons candidats dans un
poste déterminé. Cela permet pour l'entreprise qui recrute de
trouver certains avantages dont :
- la pertinence car l'assessment center permet de réduire
considérablement des erreurs dans le choix des collaborateurs ;
- l'amélioration générale du système
d'appréciation de l'entreprise ;
- la réponse aux exigences nouvelles de l'entreprise, car
l'assessment center révèle l'ensemble des compétences
(savoir, savoir-faire, savoir-être) ;
- l'établissement d'un tableau de bord objectivé de
développement des compétences et de suivi des collaborateurs.
Pour les salariés, l'assessment center constitue une
technique concrète et rassurante basée sur des exercices proches
de sa situation. Ils peuvent prendre conscience de leurs potentiels et de leurs
lacunes.
Pour se faire, il s'agit d'une mise en situation où
l'on demande au candidat de traiter, en un temps limité, un
problème qui lui est confié, semblable à une
problématique réelle de travail. Ces mises en situation sont
observées par un certain nombre d'observateurs composés de
consultants en recrutement, managers généralement internes
à l'entreprise. Ils vont évaluer la stabilité
émotionnelle, la résistance au stress, l'adaptabilité du
candidat.
Plusieurs méthodes possibles :
- atelier « in basket » : le basket
désigne la corbeille de courrier dans laquelle s'accumulent lettres,
rapports et notes de services. Le participant doit répondre à ce
courrier dans un temps limité et a toute latitude pour s'organiser et
envisager des actions diverses.
- Atelier de recherche d'information: le participant est
placé devant un problème sur lequel il possède très
peu d `éléments et va devoir se renseigner. Il est invité
à poser des questions à un animateur jouant le rôle de
« personne informante».
Exposé oral, préparé ou non
préparé ; travail de groupe avec objectifs (commun,
différents ou conflictuels)
- jeux de rôle avec interlocuteur : ce sont des jeux de
rôles dans lesquels le bénéficiaire s'entretient avec un
interlocuteur dont le rôle est prédéterminé. Le jeu
de rôle est filmé et analysé.
L'assessment center peut-être utilisé pour la
sélection, la promotion interne ou le développement des
compétences de l'entreprise
Pour être un outil efficace, l'assessment center doit
répondre à un ensemble d'exigences précises. Il faut
savoir ce que l'on veut évaluer :
- capacité d `adaptation
- réactivité
- gestion du stress
Le salarié doit avoir un compte rendu de cette
simulation qui doit s'appuyer sur des observations concrètes
précises valorisant ses points faibles et forts. La restitution au
candidat lui permet de réaliser qu'il n'est finalement pas fait pour un
poste.
Ces tests sont coûteux pour trois raisons :
- il faut les construire pour chaque cas
- une seule personne est observée à chaque
passation
- l'analyse des documents élaborés par le candidat
est longue et minutieuse.
8- TEST DE PERSONNALITE.
La prise en considération des compétences
techniques, des diplômes ou de l'expérience professionnelle, est
intéressante mais insuffisante pour l'appréciation des
capacités d'adaptation d'un candidat à un poste. En effet, sa
réussite dépend par ailleurs, de ses caractéristiques
psychologiques, de ses aptitudes intellectuelles, de sa
personnalité...d'où l'utilisation de tests de
personnalité.
Le teste du personnalité a pour but d' intervenir
lorsque les qualités sociales et affectives sont requises pour un poste,
notamment pour les cadres et les fonctions commerciales confirmer les
premières impressions recueillies lors de l'entretien .
L'utilisation de tests de personnalités est très
souvent réservée aux psychologues. Certains sont cependant
diffusés aux professionnels des ressources humaines, la condition
étant alors une formation préalable à l'utilisation et
« une validation » nominative des Editions du Centre de Psychologie
Appliquée (E.C.P.A). Il existe plusieurs tests permettant
d'évaluer la personnalité et qui reposent chacun sur des
méthodes différentes.
Ces tests, suivant les cas, sont utilisés pour le
recrutement, le développement personnel, le conseil, l'outplacement et
la formation.
Pour être valable, un test doit- être :
- fidèle (les résultats doivent être
cohérents et indépendants de la personne qui les fait
passer) ;
- valide (il faut que les informations recueillies par le test
soient pertinentes et qu'elles correspondent à ce que l'on souhaite
mesurer) ;
- sensible (le test discrimine les candidats ; ce ne sera pas le
cas, si par exemple tous les candidats obtiennent la même note).
Même si les tests permettent de contrebalancer le poids
trop lourd accordé aux impressions subjectives et au feeling, ils ne
doivent venir qu'en complément d'un entretien pour confirmer ou infirmer
des impressions.
A titre d'exemples, voici quelques tests de personnalité
:
a) L'INVENTAIRE DE PERSONNALITE :
- EYSENCK : Il permet de mesurer
la personnalité en terme de 2 dimensions générales :
- Extraversion/introversion ;
- Névrotisme/stabilité émotionnelle.
Il est utilisé pour établir un diagnostic,
notamment pour des sujets qui, de part leur personnalité, ont un risque
d'inadaptation ou de manque de réalisation de soi sur le plan
professionnel.
- HOGAN : Il permet d'analyser la
personnalité pour définir des indicateurs de réussite
à un poste. Il s'attache aux aspects visibles de la personnalité
que sont les caractéristiques se manifestant à l'occasion des
interactions sociales et pouvant faciliter ou entraver les contacts avec autrui
et/ou atteints de ses objectifs professionnels. Le test mesure sept dimensions
: la stabilité émotionnelle, l'ambition, la sociabilité,
l'amabilité, la circonspection, l'ouverture intellectuelle, l'ouverture
au savoir. Plus six échelles professionnelles : l'orientation vers les
activités de service, tolérance au stress, potentiel pour les
emplois de bureau, orientation vers les activités commerciales,
orientation vers les responsabilités, orientation vers le management
b) SOSIE.
Il fournit une image de vous-même en termes de traits de
Personnalité et de Motivations ou de Valeurs.
Bien évidemment, il est important de rappeler qu'aucun
trait de personnalité et aucune motivation ou valeur ne sont, dans
l'absolu, meilleurs ou pires que d'autres.
Tout dépend du métier que vous exercez, de
l'entreprise dans laquelle vous travaillez et des objectifs professionnels que
vous vous êtes fixés.
Connaître ses points forts, ses points de
progrès, ses limites, ses motivations profondes par rapport à un
métier, une fonction particulière ou un style d'entreprise,
représente une aide précieuse dans ses choix comme dans son
développement.
La réussite et l'épanouissement d'une personne
dans un poste dépendent de ses compétences professionnelles mais
également de sa personnalité et de ses motivations. SOSIE explore
ces composantes personnelles au travers de neuf traits de personnalité
et douze valeurs répartis selon quatre axes :
- dimensions personnelles : Cet axe est composé de
quatre dimensions de personnalité permettant de comprendre les
comportements les plus significatifs d'une personne et identifie les
ressources personnelles sur lesquelles elle peut s'appuyer dans sa vie
professionnelle.
- aspirations : Cet axe est composé de cinq
dimensions liées aux motivations ou aux valeurs qui sont importantes
pour une personne. Elle se sentira d'autant plus motivée et
épanouie dans son travail que celui-ci lui permettra de satisfaire ses
aspirations, ses intérêts et qu'elle partagera les valeurs de
l'entreprise.
- travail : Cet axe est composé de six dimensions
: deux dimensions évaluent la personnalité, les autres dimensions
sont liées aux motivations. Cet axe donne des informations sur la
manière dont individu remplit sa fonction et sur ce qui est important
pour lui.
- échanges : Cet axe est composé de cinq
dimensions : deux dimensions évaluent la personnalité, trois
dimensions sont liées aux motivations ou aux valeurs. Cet axe donne des
informations sur la manière dont l'individu mènera ses relations
avec les autres et sur ce qu'il valorisera dans ses contacts.
SOSIE révèle quatre styles spécifiques :
- Stabilité et structure : C'est le style
privilégié des personnes qui préfèrent les
organisations structurées où règnent méthodes,
procédures et contrôle. Ces personnes sont, en
général, assez à l'aise dans les grandes entreprises, les
grandes institutions ou dans des fonctions ayant une composante
organisationnelle ou administrative assez forte. Plutôt stables et assez
contrôlées, elles ne prennent généralement pas de
risques inutiles. Elles préfèrent avoir des objectifs assez
clairs et ne cherchent pas systématiquement la nouveauté ou le
changement.
- Pouvoir et Activité : C'est le plus souvent le
style que privilégient les personnes qui sont à l'aise dans les
situations de management ou d'encadrement. Ces personnes aiment avoir de
l'influence ou de l'autorité sur leur environnement et peuvent se sentir
un peu frustrées si elles ont un rôle qui leur paraît
secondaire.
Elles se montrent généralement plutôt
actives, entreprenantes et persuasives. Elles ne recherchent pas beaucoup le
soutien ou l'encouragement des autres.
Le plus souvent, elles possèdent de bonnes
capacités relationnelles.
- Ouverture et contrôle : C'est le seul style qui
ne soit composé que de dimensions liées à la
personnalité et dans lequel n'entrent pas de dimensions liées aux
motivations ou aux valeurs. Ce style est celui des personnes qui se montrent
volontiers des médiatrices, des négociatrices dans les
entreprises. Ce sont, en général, des personnes qui s'adaptent
assez facilement à des environnements différents. Elles font
à la fois preuve d'ouverture, tant sur le plan intellectuel que sur le
plan humain, et de contrôle de leurs actions comme de leurs
émotions.
- Désintéressement et Convictions : C'est
le seul style qui ne soit composé que de dimensions liées aux
motivations ou aux valeurs et dans lequel n'entrent pas de dimensions
liées à la personnalité. Ce style est celui des personnes
pour lesquelles il est important de travailler dans un contexte où leurs
motivations peuvent être satisfaites et leurs valeurs partagées.
Dans ce style, on trouve des personnes pour qui les valeurs de partage, de
générosité, mais aussi de convictions, d'engagement, de
défis sont importantes. Ce sont, en général, des personnes
qui n'ont pas besoin de beaucoup de retours, à titre personnel : elles
ne cherchent pas (ou peu) à être reconnues socialement, à
tirer des avantages matériels de leurs actions, à être
aidées ou soutenues.
Ces quatre styles sont ceux que l'on retrouve le plus
fréquemment dans l'entreprise. Néanmoins, ils ne sont pas
exhaustifs et certaines personnes peuvent se positionner différemment,
avoir un style à elles plus personnel, moins "classique", moins
"habituel". Certaines personnes peuvent aussi adopter plusieurs styles.
En fonction de la nature du poste à pourvoir et du
profil établi dans une entreprise, l'importance des différents
aspects de la personnalité et des valeurs varie.
c) L'INDICATEUR TYPOLOGIQUE DE « MYERS
BRIGGS » (MBTI)
Le Myers Briggs type Indicator donne aux personnes qui
l'utilisent la possibilité de mieux se connaître.
Le but du Myers Briggs type Indicator est d'identifier les
préférences de base d'une personne en matière de
perception et de jugement, de façon à étudier les effets
de chaque préférence, en elle-même et combinée avec
d'autres, pour en faire une bonne utilisation.
L'extraordinaire modèle Myers Briggs type Indicator
permet de découvrir lors d'un coaching dans le cadre professionnel.
S'il apporte déjà beaucoup sur ce plan
là, la connaissance de soi qu'il induit est encore plus utile pour son
propre développement personnel. Il est aussi très adapté
à l'orientation professionnelle et au management d'équipes. Il
n'est toutefois pas adapté à de la sélection, puisqu'il ne
permet pas de « comparer » deux personnes.
C'est un modèle qui ne juge pas, qui ne classe pas, qui
décrit la personnalité de façon dynamique et
détaillée , avec un langage simple permettant de donner un nom
à des phénomènes insaisissables. Il permet de comprendre
les différences afin d'en tirer parti, et donc d'accepter l'autre, non
plus « malgré » mais « pour » ses
différences. C'est aussi pour nous, un modèle de
tolérance.
On trouvera ici une présentation du modèle
(genèse, origine, fonctions psychologiques, statistiques, ...). Selon
lui, le principe est le suivant : notre comportement varie suivant les
situations, mais ces les variations ne se font pas au hasard : elles sont
liées à nos préférences spontanées qui
s'expriment sur quatre dimensions. Il décrit le fonctionnement de notre
personnalité en explicitant nos points forts et nos
difficultés, et propose des démarches d'amélioration
adéquates. Il fournit un vocabulaire précis, qui permet
d'expliciter le fonctionnement de notre personnalité, et nous indiquer
notre processus privilégié d'évolution.
d) PERCEPTION AND PERFORMENCE INVENTORY (P.A.P.I).
La Perception and Performence Inventory permet de
déterminer les préférences professionnelles. Sur la base
d'un questionnaire comportant quatre vingt dix items à deux choix, un
« profil » est déterminé. Vingt facteurs sont
regroupés en sept dimensions :
- orientation du travail : besoin d'achever une
tâche rôle de travailleur intensif...
- autorité : aptitude à jouer le rôle
de leader besoin d'être responsable d'autrui...
- dynamisme : allant et entrain énergie
physique...
- sociabilité : besoin d'attirer l'attention
aisance sociale....
- Style de travail : réflexion et méthode
ordre et organisation....
- Nature émotionnelle : goût du changement,
contrôle de l'émotivité...
- Dépendance : besoin de se soumettre, besoin des
règles et de structures.
CHAPIII : RELATION ENTRE GESTION PREVISIONNELLE
DES
EMPLOIS ET DES COMPETENCES
1. EFFETS DE LA GESTION PREVISIONNELLE SUR LES
EMPLOIS.
La présente enquête a été
réalisée à la demande de la Direction
Générale à l'Emploi et la Formation Professionnelle
(D.G.E.F.P) qui souhaitait "mettre en lumière les conditions de
développement d'une préretraite progressive dans les entreprises
ainsi qu'éventuellement les freins au développement" de la
mesure. L'étude s'est organisée autour de deux axes. Le premier
vise à comprendre le comportement des entreprises et des salariés
vis-à-vis de les Préretraites Progressives (PRP), le rôle
qu'elle occupe dans la gestion de l'emploi et des compétences, les
obstacles éventuels (économiques, organisationnels, sociaux...)
à son développement. Le second a une dimension plus
institutionnelle et concerne l'économie générale du
dispositif : sachant que la PRP se situe à l'articulation de deux enjeux
majeurs, l'emploi et le taux d'activité des salariés
âgés, quelles sont les voies possibles permettant de
réactiver le dispositif ?
L'enquête a consisté en analyse documentaire et
entretiens auprès de responsables, salariés et, lorsque cela a
été possible, de représentants du personnel, dans un
échantillon de plusieurs entreprises présentant des
caractéristiques différenciées en fonction de la taille,
du secteur d'activité, de l'utilisation régulière ou non
de la PRP. Elles s'appuient sur trois constats principaux issus de
l'enquête de terrain :
- la PRP est une mesure appréciée par les
salariés mais sans enjeux majeurs pour les dirigeants d'entreprises et
les services déconcentrés du Ministère ;
- les contreparties prévues par les conventions
(contribution financière, embauche de publics prioritaires) sont parfois
considérées comme pénalisantes par les employeurs, qui,
pourtant envisagent rarement d'abandonner le dispositif.
- les modes de gestion de la PRP par les entreprises semblent
désormais influencés plus par la situation des ayants-droit que
par les besoins d'ajustements quantitatifs et qualitatifs des effectifs.
a) LA PRERETRAITE PROGRESSIVE, UNE MESURE A PRIORI
EQUILIBREE PAR LES SALARIES.
Parmi les possibilités de départ anticipé
des salariés de plus de 55 ans, la PRP est sans doute le dispositif le
plus équilibré du point de vue des différents acteurs
concernés. Elle est moins coûteuse pour la collectivité que
les conventions. Elle permet un maintien des salariés dans l'emploi
jusqu'à la retraite, ces derniers continuant ainsi à cotiser au
moins partiellement aux caisses de retraite, et leur ménage une
transition en douceur vers la retraite. Elle prémunit l'entreprise
contre une perte brutale de savoirs et de savoir-faire tout en favorisant le
renouvellement du personnel et le rééquilibrage de la pyramide
des âges. Enfin, elle aide à l'insertion des personnes les plus en
difficulté sur le marché du travail.
Du coup, pour les salariés concernés, elle
constitue plus souvent un choix délibéré et apparaît
moins comme une solution par défaut. Même si beaucoup
d'ayants-droit auraient, s'ils en avaient eu le choix, opté pour une
cessation définitive d'activité (surtout dans les entreprises qui
ont utilisé ces dispositifs), le passage à mi-temps répond
à plusieurs types de préoccupations individuelles :
- l'attention portée à sa santé. C'est
une raison invoquée par les personnes ayant connu un incident de
santé dans les années ou les mois précédant la
proposition d'adhésion.
- la fatigue. Elle est très fortement liée
à la pénibilité des conditions de travail et à
l'ancienneté au travail dans ces conditions, certains salariés
déclarant supporter de moins en moins bien les contraintes de postures
ou de temps, ou encore les changements dans le travail.
- la volonté de rapprocher sa durée de temps
libre de celle du conjoint, notamment lorsque celui-ci est en situation de
retraité ou de préretraité.
- la volonté de consacrer plus de temps soit à
un parent très âgé soit à un enfant
handicapé.
- le fait d'avoir avant 60 ans la durée de cotisations
requise pour une retraite à taux plein. La PRP apparaît alors
comme un substitut à une retraite à la carte, sans abattement.
- le souci de préparer la transition vers la retraite,
en se désengageant de l'activité.
Toutes les personnes passées en PRP considèrent
que leur qualité de vie s'est améliorée : moins de
fatigue, moins de stress, plus de possibilités d'activités hors
travail, plus de temps passé avec le conjoint. Pour autant, certains
aspects négatifs sont soulignés, concernant essentiellement le
contenu du travail ou l'organisation des horaires. La perte de
rémunération est jugée acceptable compte tenu du gain en
temps libre et surtout de l'économie sur les coûts de transport.
Cela implique en contrepartie une demande précise quant aux nouveaux
horaires de travail. En particulier un mi-temps sur une journée est
inacceptable pour la quasi-totalité des salariés. Quant à
ceux qui ont refusé d'adhérer, certains auraient souhaité
le faire compte tenu de la pénibilité de leur travail et
regrettent d'être contraints à cette décision,
motivée par la perte de rémunération et la
nécessité de continuer à cotiser pour leur retraite. Il
n'y a donc pas de relation stricte entre pénibilité du travail et
adhésion à la préretraite préventive.
Comme cela avait été noté dans les
évaluations qualitatives précédentes, les
préoccupations "emploi" et "partage du travail" n'apparaissent pas dans
l'argumentaire des salariés. L'adhésion à la
préretraite préventive est une décision individuelle, mais
qui peut faire l'objet d'attentes exprimées collectivement, en
particulier dans les entreprises où la main d'oeuvre âgée
est nombreuse et où la récurrence des conventions de la
préretraite préventive finit par créer une
véritable aspiration au passage à temps partiel. Mais la
dimension "emploi" n'est pas non plus relayée fortement par les
entreprises de l'échantillon. Pour la majorité d'entre elles, les
mouvements de personnel sont suffisants pour atteindre leurs objectifs en
matière de gestion de l'emploi et des compétences sans avoir
recours aux dispositifs publics. En réalité, la
préoccupation "emploi" est portée par les Direction
Départementale du Travail, de l'Emploi et de la Formation
Professionnelle (DDTEFP) ou de la Direction Régionale du Travail, de
l'Emploi et de la Formation Professionnelle (DRTEFP), à travers la
contrepartie d'embauches dans la catégorie des publics prioritaires.
Cela dit, la PRP n'est pas perçue au sein des
directions départementales interrogées comme un dispositif
central des politiques publiques de l'emploi : c'est un élément
intéressant de la "boîte à outils" ministérielle, un
levier pour l'insertion de catégories de personnes
éloignées de l'emploi.
b) LES MODES DE GESTION DE LA PRERETRAITE
PREVENTIVE.
En réalité, les observations de terrain montrent
qu'il peut exister une manière d'envisager la préretraite
préventive autre que le choix entre un mode de gestion offensif ou
défensif. L'attrait des employeurs pour la préretraite
préventive s'est effrité avec l'amélioration de la
conjoncture, mais la demande sociale, elle, a perduré au-delà des
périodes de difficulté. Il existe bien une "troisième
voie" de gestion de la mesure, dédramatisée, en partie
dépouillée de ses enjeux a priori en termes de
rééquilibrage des effectifs et des compétences. Le
dispositif est alors relativement neutre sur l'organisation et les
performances. A la limite, la préretraite préventive peut se
réduire pour l'entreprise à la gestion administrative d'un
passage à temps partiel "choisi". Du coup, la contrepartie productive
exigée du salarié en préretraite préventive n'est
plus seulement symbolique, comme on avait pu le constater
antérieurement, dans les préretraites préventives
défensives, notamment. Les employeurs ont en effet le souci
d'éviter une démotivation assez fréquente dans les rythmes
de mi-temps longs, et privilégient une alternance plus rapide entre
temps travaillée et non travaillée, sauf cas particuliers.
L'enquête a permis d'identifier trois modes principaux
de gestion de la préretraite préventive, auxquels on peut ajouter
un quatrième, plus hypothétique, mais dont l'existence est
suggérée par le comportement de certains responsables :
? La préretraite préventive, levier des politiques
d'emploi.
La motivation des dirigeants est un ensemble d'objectifs
précis relatifs au rééquilibrage de la pyramide des
âges, aux ajustements quantitatifs d'effectifs, à la gestion
prévisionnelle de l'emploi et des compétences. L'adhésion
des salariés est un enjeu important et des incitations visant à
encourager les salariés à basculer dans le dispositif ne sont pas
exclues. Que l'optique soit défensive (préretraite
préventive alternative aux licenciements) ou offensive
(rééquilibrage des qualifications), la convergence des
intérêts entre les différents acteurs concernés
(salariés, direction, services publics) donne un réel relief
à la mesure.
? La préretraite préventive réponse
raisonnée à une attente sociale d'Amélioration des
Conditions de Travail (ACT)
La principale raison invoquée par les dirigeants est de
satisfaire une demande exprimée par les salariés et parfois
relayée par leurs représentants. La préretraite
préventive correspond à une forme limitée
d'amélioration des conditions de travail et à un
allègement de la pénibilité pour les salariés
âgés. Le taux d'adhésion n'est alors pas un objectif
important pour la direction et le volontariat n'est pas spécialement
encouragé par les responsables qui cherchent avant tout à se
prémunir contre l'incertitude (on ne fait une convention que pour un
nombre suffisant d'ayants-droit volontaires, on fixe des
échéances pour se déclarer volontaire ou non...). Le
rééquilibrage de la pyramide des âges, les ajustements
qualitatifs de l'emploi sont des effets induits positifs mais non
nécessairement recherchés comme tels a priori, et souvent mis en
balance avec les perturbations organisationnelles générées
par les passages à mi-temps.
? La préretraite préventive, élément
de la régulation sociale des petites entreprises.
Comme dans le modèle précédent, la
motivation principale du dirigeant, et même la seule au moins dans un
premier temps, est de répondre à une demande sociale, mais il
s'agit ici d'une demande individuelle. Du reste, l'absence d'autres objectifs
associés a priori à la préretraite préventive
s'explique par la méconnaissance du dispositif. La motivation du
dirigeant ne fait que relayer la motivation du salarié, qui est dans
tous les cas à l'origine de la convention, et qui recueille
lui-même l'information nécessaire.
La préretraite préventive dans les petites
entreprises étudiées ne concerne jamais plus d'un salarié
: de ce fait, la contrainte organisationnelle et l'obligation de public
prioritaire sont surdimensionnées par rapport aux entreprises de taille
plus grande. Dans des flux d'embauche par définition restreints, le
risque d'erreur sur le recrutement et les contraintes extérieures en la
matière sont encore plus fortement perçus. Parallèlement,
il est quasiment impossible de refuser la préretraite préventive
à un salarié qui le demande, en raison des relations sociales
spécifiques aux petites entreprises (proximité avec le dirigeant
plus forte, dimension fondamentalement interindividuelle des rapports sociaux).
Refuser la préretraite préventive lorsqu'il n'y a pas de motif
tangible de refus serait assimilé à une sanction, voire un
désaveu pour le salarié.
? La préretraite préventive, élément
de gestion des fins de carrière ?
Ce quatrième mode de gestion relève pour
l'instant plus d'une analyse des problèmes auxquels sont
confrontés les directions d'entreprise et les salariés que d'une
réalité. Il correspondrait à une volonté de
l'entreprise, plus ou moins fortement contrainte, de conserver ses
salariés jusqu'à l'âge de la retraite, après des
années de pratique des cessations anticipées d'activité.
La préretraite préventive sert alors de dispositif transitoire
pour les générations de salariés qui ont connu les
préretraites totales et approchent de l'âge auquel ils auraient pu
en bénéficier. Les enjeux associés ne sont pas seulement
sociétaux. Le souci d'étaler le renouvellement de la pyramide des
âges par exemple peut rendre attractif le temps partiel en fin de
carrière. Cependant cette transition doit s'accompagner d'une
redéfinition des fins de carrière, destinée à
proposer des évolutions dans l'emploi et non plus une alternative
emploi/inactivité. Dans la plupart des entreprises, en particulier dans
les plus petites, la préretraite préventive s'interprète
aussi en creux comme une réponse à l'absence d'emplois
alternatifs, moins pénibles par exemple. Dans cette perspective, la
préretraite préventive ne devrait être utilisée que
temporairement par l'entreprise, mais risque de se heurter à une
pression en faveur de sa pérennisation.
2- EFFETS DE LA GESTION PREVISIONNELLE SUR LES
COMPETENCES.
L'expression "gestion des compétences" ne semble pas
suffire à dire son objet et sa spécificité. En effet, les
expressions qui gravitent autour de cette expression: "gestion
prévisionnelle des emplois et des compétences", "management ou
gestion des compétences, ou par les compétences", "modèle
de la compétence", "logique compétence". Au-delà de leurs
différences, tous ces modèles partagent deux objectifs :
- Impliquer les salariés dans la poursuite des objectifs
de l'entreprise ;
- S'appuyer sur des pratiques d'évaluation des
compétences individuelles acquises ;
a) DEMARCHE COMPETENCES.
Dans l'éventail de formules, privilégie
l'expression "démarche compétence". Parler de "démarche
compétence", c'est mettre l'accent sur le caractère construit de
ce type de dispositif, et sur le processus collectif qui favorise son
élaboration. C'est aussi affirmer que la qualité du dispositif
dépend de la dynamique que les acteurs créent par leurs
interactions, dans sa conception et dans sa mise en oeuvre durable.
Cette démarche s'inscrit dans une recherche
d'efficacité productive : miser sur la responsabilisation et sur les
compétences de tous les salariés pour permettre à
l'entreprise de faire face à ses défis.
Il s'agit de concilier enjeux économiques et sociaux,
en s'appuyant sur des intérêts communs aux différents
acteurs, mais aussi en répondant à ceux propres à l'un ou
l'autre. La démarche doit être mutuellement profitable : la
responsabilisation des salariés favorise la performance qui, à
son tour, favorise la reconnaissance des compétences. C'est un mode de
management qui repose sur la conviction que seul le travail compétent
permet de satisfaire les attentes diversifiées des clients. Le travail y
prend une place centrale et s'articule avec la stratégie : c'est
là que se joue la réussite du projet.
b) LA MISE EN OEUVRE D'UNE DEMARCHE
COMPETENCE.
Mettre en oeuvre une démarche compétence demande
de travailler simultanément sur deux types de questions :
- Comment mobiliser les compétences et réussir
l'engagement effectif des compétences dans les activités de
travail (en agissant essentiellement sur l'organisation du travail et de
management) ;
- Quelle instrumentation de gestion créer ? En
formalisant les règles et les outils permettant la mobilisation des
compétences, notamment par le développement et la reconnaissance
des compétences
c) LA PROFESSIONNALISATION (APRENTISSAGE ET
FORMATION).
Au regard des évolutions législatives et
réglementaires, et face à un environnement du travail en
évolution constante, les entreprises repensent l'apprentissage et la
formation professionnelle. Mesurant bien les limites de certaines
démarches traditionnelles de formation, elles recherchent les conditions
les plus favorables à l'acquisition et à la transmission des
compétences, Le travail engagé au sein du réseau
Agence National d'Amélioration des Conditions Travail (A.N.A.C.T), avec
des partenaires externes, confirme cette nécessité de former
autrement, notamment grâce à des apprentissages directement en
lien avec l'organisation ou avec le travail. Plusieurs entreprises
mènent déjà des expériences innovantes. Elles
conçoivent et mettent en oeuvre des dispositifs de formation
intégrés au travail, s'appuient sur des démarches de
validation des acquis, ou bien encore de formations ouvertes et à
distances. Au-delà, la mise en oeuvre de la réforme de la
formation professionnelle doit conduire à l'ouverture d'espace de
négociation pour articuler les enjeux individuels et les enjeux de
l'entreprise, elle doit contribuer à rapprocher le travail et la
formation. La capacité d'une organisation à développer,
maintenir et transmettre ses compétences est un facteur de performance
et un avantage concurrentiel déterminant.
3-L'INCIDENCE DES COMPETENCES.
La performance des organisations dépend largement de
leurs employés et des compétences qu'ils possèdent. Les
défis qui se renouvellent dans les organisations incitent ces
dernières à développer de nouvelles capacités chez
leurs cadres supérieurs. C'est dans cette optique qu'une équipe
de chercheurs a identifié une série des compétences utiles
aux gestionnaires publics au cours des prochaines années.
a) LES COMPÉTENCES ET LEUR
PRÉVALENCE.
Cet article veut vérifier trois hypothèses
générales afin de mieux utiliser les compétences dans la
pratique de la gestion des personnels d'encadrement :
- les cadres jugent pertinentes les compétences
identifiées de manière inductive dans des études faites au
niveau du personnel de l'entreprise.
- les compétences ne sont pas toutes aussi importantes
à développer chez un le personnel de l'entreprise en question.
- certaines variables ou situations affectent la
prévalence des compétences.
Pour explorer cette dernière hypothèse, les
auteurs ont choisi de prendre en considération trois variables
organisationnelles, caractéristiques des structures des bureaucraties.
Ces variables structurelles sont le niveau hiérarchique, la localisation
géographique du poste ainsi que la nature des activités de
l'unité administrative dont le cadre a la responsabilité. Les
auteurs ont délibérément ignoré d'autres variables
dont ils reconnaissent néanmoins l'importance et qui affectent la
désirabilité de certaines compétences. De plus, la
conjugaison de variables structurelles et conjoncturelles peut conférer
plus d'importance à certaines compétences : Cette étude se
limite donc à identifier les compétences qui conviennent à
un cadre selon le niveau hiérarchique du poste qu'il occupe, sa
localisation géographique et la vocation de l'unité
administrative dirigée. La littérature sur le sujet étant
muette, l'étude constitue une première étape vers le
développement d'un dosage adéquat des compétences qui
tienne compte des variables considérées.
Les variables « conjoncturelles »
réfèrent aux circonstances affectant temporairement l'action et
interpellant les cadres dans la manière de réaliser leur travail;
les variables « culturelles » (caractéristiques propres
à une organisation : sa mission, son histoire, etc.) qui
vraisemblablement affectent la conception des politiques et la
réalisation des opérations: on ne travaille peut-être pas
tout à fait de la même manière que d'autres personnes dans
une entreprise.
b) LE NIVEAU HIERARCHIQUE.
Typiquement, les entreprises en générales
comptent plusieurs sortes de niveaux selon leur taille ou objectifs, mais nous
allons parler des cinq niveaux hiérarchique selon
Mintzberg: le sommet stratégique qui a pour rôle
de gérer, fixer les objectifs et planifier le travail ; la ligne
hiérarchique qui supervise l'encadrement du personnel ; la fonction
super logistique qui occupe la restauration et les courrier ; la
technostructure qui est parmi les facteur très important de l'entreprise
s'occupe de la recherche et du développement de cette dernière et
enfin le centre opérationnel (exécutants). La structure
organisationnelle Mintzberg est un model explicatif de
l'organisation hiérarchique de l'entreprise dans le recherche de leurs
principes efficacité et efficience fonctionnel.
c) DESCRIPTION DÉTAILLÉE DES
COMPÉTENCES.
Cette section présente la description des
compétences soumise aux cadres qui ont participé à
l'étude. Elle fait aussi état, pour chaque compétence, des
arguments soumis par les cadres en appui aux scores qu'ils ont attribués
aux compétences.
Des encadrés soumettent par ordre de gradation, les
regroupements de ces arguments qui appuient la pertinence de presque chacune
des positions des variables à l'égard des compétences.
Cette démarche suscite une réserve à cause du
caractère nécessairement subjectif de l'opération : les
gestionnaires consultés ont répondu sur la base de leurs
expériences au sein des organisations mais aussi de leurs
interprétations, pas toujours uniformes, des énoncés de
compétences qui leur ont été soumis. Les scores
exprimés par chacun (ex. « assez ») peuvent, comme dans toutes
les enquêtes, revêtir un sens différent d'un
répondant à l'autre. Une autre réserve a trait à
l'analyse des informations recueillies : même si ces informations
(commentaires et scores) ont été recueillies avec la plus haute
minutie et discutées longuement par les auteurs et deux assistants de
recherche, nous convenons de la possibilité que certains points de vue
émis par les gestionnaires consultés aient pu ne pas être
interprétés « correctement ».
Les auteurs n'ont pas voulu quantifier ces positions, ayant
plutôt recherché la diversité des justifications. Ils
n'endossent pas toutes ces affirmations.
d) GESTION DE LA COMPLEXITE, ADAPTABILITE ET APRENTISSAGE
CONTINU.
Le gestionnaire supérieur sait lire les contextes
changeants et adapter la gestion aux demandes de la société qui
évolue. Il est en mesure de donner un sens aux nombreux changements
souvent complexes et aux nouvelles exigences souvent conflictuelles de la
société. Il est à l'aise avec la complexité des
problématiques nouvelles de la gestion publique. Cette adaptation de sa
gestion fait partie d'un apprentissage continu pour lui- même, ses
subordonnés et son organisation et cherche à assurer un
véritable soutien à la gouvernance démocratique. Il
recherche et multiplie les nouvelles occasions d'apprentissage et de
développement, non seulement à travers les occasions formelles
(séminaires, cours et colloques), mais aussi à travers les
événements quotidiens de la gestion.
Sommaire des opinions des cadres :
- le niveau hiérarchique. « Cette
compétence demeure critique à tous les niveaux, car il s'agit
avant tout d'une compétence de vie qui déborde du simple domaine
de la gestion. En tout temps ou en toute situation, nous sommes appelés
à nous adapter, à apprendre. Elle fait avant tout appel à
une notion de jugement que tout cadre se doit de détenir. » «
Cette compétence est sollicitée de façon croissante du
niveau inférieur au niveau supérieur, car la complexité se
fait elle-même plus forte à mesure que l'on gravit les
échelons de la hiérarchie. » « Cette compétence
reste plus importante aux niveaux moyen ou premier, car ce sont eux qui
gèrent la plus large zone de complexité, en ce sens qu'ils ont
pour tâche d'opérer les grands virages de l'organisation et des
ministères, qui sont simplement décidés au niveau
supérieur. »
- la localisation du poste : « Peu importe la
localisation, cette compétence importe. » « Cette
compétence reste particulièrement essentielle au siège
social, car gérer toutes les régions se révèle bien
plus compliqué que de gérer une seule région. En
région, le degré de complexité est plus
élevé qu'au siège social. » « Cette
compétence est davantage sollicitée pour gérer de plus
grosses équipes, comme par exemple dans la région de
Montréal où la complexité y est supérieure.
»
- le type de service : « Peu importent le service et
les responsabilités, il s'agit d'une compétence de base qu'il est
essentiel de posséder dans un monde où le changement est synonyme
de règle. » « Cette compétence reste d'importance
moindre dans les services auxiliaires, puisqu'ils font davantage office de
support. En revanche, elle est importante aux niveaux fonctionnel et
opérationnel qui ont pour fonction de faire progresser le
ministère et d'apporter les changements. »
e) LA GESTION DU SAVOIR.
Le développement des connaissances au sein des
organisations publiques est d'une importance critique dans l'élaboration
des politiques et des programmes publics. Le gestionnaire supérieur oit
comprendre la rapidité de l'évolution des connaissances et suivre
celle-ci. Il sait trier l'information pour intégrer les savoirs au sein
de l'organisation. Il doit encourager l'ouverture aux nouveaux courants de
pensée et aux développements dans les champs de connaissances en
lien avec les domaines d'intervention de l'organisation de même que
demeurer à l'affût des développements technologiques
découlant de l'évolution des connaissances, dont pourrait
profiter l'organisation dans la poursuite de sa mission. Il est
préoccupé par la gestion et l'intégration des
connaissances et en particulier celle des « employés du savoir
», par qui passent l'acquisition, la mise à jour, le
développement et l'application des divers types de savoirs au profit de
la poursuite des objectifs de l'organisation
f) LE PARADIGME DE L'INCERTITUDE.
Alors que l'approche par les connaissances reposait sur la
« certitude » des programmes scolaires officiels (la certitude des
résultats à atteindre et des connaissances à
acquérir), l'approche par les compétences place l'incertitude au
coeur de la formation au cours de laquelle « l'enseignant est
invité à faire acquérir aux élèves des
démarches intellectuelles très complexes (exemple : la prise de
notes) dont il ne maîtrise pas tous les aspects. Les critères
d'évaluation sont donc plus complexes également, pouvant ainsi
augmenter la part d'arbitraire.
Les changements impliqués par les approches par les
compétences à tous les niveaux et dans des types d'enseignement
différents soulèvent des questions portant sur le degré
d'exigence intellectuelle. Certains craignent la baisse de niveau, qui serait
provoquée par la dilution des connaissances dans les programmes
axés sur les compétences. D'autres redoutent au contraire la
hausse des exigences intellectuelles, les approches par les compétences
supposant maîtriser un ensemble de connaissances de base. Cette
deuxième voie reviendrait à distancer davantage les
élèves les plus faibles de ceux qui réussissent. Nous nous
contenterons ici de signaler que des instituteurs craignent le
relèvement des exigences intellectuelles en fin de chaque cycle de
l'enseignement fondamental simultanément à la diminution du temps
de présence de l'enseignant en class. Selon
Baudrenghien, la transcription en compétences des
programmes de l'enseignement fondamental aurait également pour
conséquence de faire l'impasse sur le temps scolaire nécessaire
à l'acquisition de techniques de base (en lecture notamment).
Beaudrenghien rappelle que la réalité sociale
comporte encore une autre tension enchevêtrée dans celles
mentionnées dans cet article. Cette tension oppose, d'une part,
l'ambition pédagogique des approches par les compétences, et
d'autre part, les moyens alloués à l'enseignement et les
conditions de travail des enseignants.
g) GESTION DE LA PERFORMANCE, DU RISQUE ET DE
L'ENTREPRENEURSHIP.
Le gestionnaire est en mesure de répondre de la
performance de son unité. Ceci implique que, soucieux de produire des
résultats dans le respect des lois, règlements et attentes des
citoyens, il précise le sens du concept de performance par des
critères et des indicateurs il clarifie les rôles et
responsabilités quant à l'atteinte des résultats convenus
et assure un suivi de gestion constant mettant de corriger l'action. Il met en
place les systèmes permettant de répondre des résultats
produits.
Dans un contexte de croissance des demandes de la
société et d'une baisse relative des ressources disponibles, le
gestionnaire encourage l'entrepreneurship et l'initiative chez ses
employés. Il est en mesure d'identifier et d'estimer la
probabilité et l'importance des risques associés à des
décisions à prendre ou à des projets à initier. Sa
gestion du risque implique qu'il s'assure que soient prises des mesures
susceptibles de prévenir ces risques et d'en diminuer les effets non
souhaités, advenant que ces risques deviennent réalité
Sommaire des opinions du sommet hiérarchique :
- le niveau hiérarchique. « Faisant partie des
fonctions de tout cadre, cette compétence se retrouve à tous les
niveaux. » « Parce qu'en première ligne on doit documenter les
transactions et respecter les procédures, on y retrouve plus de
rigidité dans les tâches, donc moins de marge pour le risque et
l'entrepreneurship. » « Importante à tous les niveaux, cette
compétence le devient tout particulièrement au premier niveau,
car le quotidien y est axé sur les résultats. Ces
résultats sont d'ailleurs en rapport direct avec le service au client.
»
- la localisation du poste. « Cette compétence est
critique, peu importe la localisation, même si, au centre, on cherche
davantage à se protéger plutôt que de prendre des risques.
» « Cette compétence s'exerce davantage au siège social
où il vaut mieux apprendre à contrôler les risques. »
« Cette compétence est accentuée en région, où
l'organisation est davantage visible dans ses performances et où
l'entrepreneurship devient parfois un véritable tour de force,
difficile, mais essentiel. »
- le type de service. « Ce sont les services
opérationnels qui doivent les premiers gérer le risque. Cette
compétence est donc particulièrement importante pour eux,
davantage que chez les auxiliaires et encore plus que chez les services
fonctionnels.
CHAP V : LA MISE EN PLACE D'UNE GESTION
PREVISIONNELLE DES EMPLOIS ET DES COMPETENCES EN ENTREPRISE.
1. OBJECTIFS GENERAUX.
Dans un contexte où les nouvelles technologies ont ou
vont avoir des impacts importants sur les grands métiers de
l'entreprise, la Direction a décidé d'engager une démarche
d'action prospective et propose aux organisations syndicales de s'associer
à cette réflexion. Celle-ci pourra prendre la forme d'un espace
d'échanges au niveau central et/ou au niveau d'une entité et
s'inscrira dans un programme de travaux inclus dans la durée de
l'accord.
Dans le cadre de ce programme et pour alimenter la
réflexion des participants, la Direction pourra notamment prévoir
des interventions spécifiques sur certains thèmes, proposer des
visites au sein d'entreprises. Afin d'assurer la qualité des
échanges, un strict devoir de confidentialité sera exigé
de la part des participants. Cette démarche prospective n'est pas un
espace de négociation. Elle ne peut se substituer aux instances
représentatives du personnel existantes.
Mettre en cohérence la gestion des Ressources Humaines
avec la stratégie de développement de l'entreprise, Mettre en
place une gestion des Ressources Humaines par objectifs. Créer les
outils de management indispensables à la Gestion Prévisionnelle
des Emplois et des Compétences en entreprise dans 2 à 3 jours en
fonction de la situation et des objectifs de l'entreprise
2. LA FORMATION.
Avant de se lancer dans un plan de formation des
salariés, la voie la plus sage consiste à élaborer en
premier lieu un référentiel des compétences existantes. Il
s'agit de dresser l'état des lieux du capital humain en recensant
les profils et les postes comme je les ai présenté
précédemment dans une fiche descriptive, afin de cerner les
besoins de formation de chacun, tout en s'appuyant sur un outil
adapté.
L'opération portera ses fruits à condition
d'avoir une réelle stratégie d'entreprise. «Des projets de
gestion des compétences ont souvent été gelés ou
arrêtés», comme par exemple Laurent Galle, directeur
opérationnel chez Trivium l'a dit : «Parfois, le
référentiel est bâti au bout de deux ou trois ans, et
l'épuisement général amène à se contenter de
ce résultat statique. Le combat s'arrête, faute de combattants! Il
faut que ce résultat soit rattaché à un besoin
opérationnel et, si possible, à court terme».
La formation alterne les apports théoriques
présentés sur vidéo projecteur avec les applications
concrètes à la situation de l'entreprise. Un dossier
synthétisant les apports de la formation est remis aux stagiaires
à l'issue de la formation.
Dans un contexte de recherche de flexibilité et de
restriction de l'emploi, la gestion prévisionnelle des emplois, en tant
que pratique de gestion intégrée des ressources humaines
permettant d'adapter les hommes aux besoins anticipés des entreprises, a
fait l'objet d'une promotion active à la fin des années
quatre-vingt. Elle a été soutenue par des politiques publiques et
des réformes juridiques. Le bilan de cette politique est aujourd'hui
mitigé, même si dans un certain nombre de branches ou
d'entreprises des accords sur l'emploi, la formation ou les compétences
ont été conclus dans cet esprit. Après avoir
précisé ce que l'on entend par gestion prévisionnelle des
emplois, les objectifs qu'elle poursuit et les pratiques gestionnaires qu'elle
recouvre, vous dégagerez un bilan de cette politique en précisant
la place qu'elle réservait à la formation. Vous vous attacherez
notamment à mettre en lumière les difficultés de
réalisation de cette démarche. Vous rechercherez en second
lieu - au vu des pratiques actuelles de formation d'une part, de gestion des
emplois d'autre part-, dans quelle mesure la formation peut être
aujourd'hui un outil au service de la gestion prévisionnelle des emplois
(dans la gestion des âges, des salariés les moins qualifiés
etc....). D'une façon plus générale, vous rechercherez
dans quelle mesure les nouveaux développements de la formation
professionnelle tels qu'ils résultent de récentes dispositions
législatives, mais aussi du projet avorté d'accord
interprofessionnel sur la formation professionnelle sont susceptibles de
relancer la gestion prévisionnelle des emplois comme moyen d'accompagner
et d'anticiper les évolutions de l'emploi dans les
entreprises. Vous vous interrogerez, à cet égard, sur
les effets que peuvent avoir les nouvelles orientations qui se dégagent
dans les discours politiques et gestionnaires tant sur la formation tout au
long de vie que sur la gestion par les compétences sur les liens entre
formation professionnelle / gestion prévisionnelle des emplois et des
compétences/ et trajectoires d'emplois. Vous tenterez enfin de
préciser quelles sont, selon vous les réformes de la formation
professionnelle qui pourraient être engagées pour favoriser la
gestion prévisionnelle des emplois et des compétences.
a) ENREGISTREMENT DES BESOINS DE LA
FORMATION
Cette fonction permet de réaliser l'adéquation
entre l'offre de formation de l'entreprise et la demande :
- demande à l'initiative du salarié ou de sa
hiérarchie,
- enregistrement des demandes par stage, thème, domaine ou
objectif,
- lien dynamique avec les inscriptions dans le plan de
formation.
b) PLAN DE FORMATION
Elle est Conçu pour répondre à un besoin
légal, le plan de formation est un outil de pilotage de l'ensemble des
activités de formation de l'entreprise :
- ouverture possible de plusieurs exercices ;
- élaboration interactive du plan avec le catalogue de
stages,
- suivi personnalisable (demande, acceptation, engagement,
réalisation...),
- valorisation des coûts salariaux directement à
partir de la Paie ou en coûts moyens par catégorie
socioprofessionnelle ;
- Mesure des écarts entre le réel et le
prévisionnel.
C) CATALOGUE DE STAGE
Un même stage pourra être décliné en un
nombre illimité de sessions.
- Stages internes et/ou externes,
- Cadre de fonctionnement (plan, congé individuel de
formation, alternance, autre),
- Animateurs internes ou externes à l'entreprise,
- Coûts prévisionnels,
- Thèmes, objectifs, pré requis,
- Nombre maximum de participants,
- Lieu du stage,
- Calendrier des sessions.
d) SESSIONS
Les sessions consistent pour l'entreprise :
- inscriptions individuelles ou en masse,
- lieu, date, heures,
- gestion des documents administratifs (conventions, factures,
programmes de formation, feuilles de présence),
- valorisation des coûts au niveau individuel et/ou
collectif,
- plafonnement des frais d'hébergement en fonction des
paramètres fiscaux,
- évaluation qualitative.
e) LA GESTION DES STAGIAIRES
- suivi des dépenses individuelles de formation,
- historisation illimitée des stages
réalisés par chaque collaborateur,
- évaluation avec des critères personnalisables.
f) EDITIONS LEGALES ET
ADMINISTRATIVES
Elle consiste pour les entreprises d'avoir :
- un plan de formation général et
détaillé par établissement, catégorie et
participant,
- des documents préparatoires pour la déclaration
fiscale,
- des lettres de convocation aux sessions,
- des feuilles de présence,
- des fiches d'évaluation.
g) ETATS & REPORTING
- comparaison entre dépenses réelles et
prévisionnelles,
- suivi individuel de formation,
- répartition des effectifs,
- suivi des sessions,
- suivi des dépenses par session et par stagiaire.
3. LES ENTREPRISES PARTICIPANT.
Dirigeants et cadres de PME de services souhaitant
développer une Gestion prévisionnelle des emplois et des
compétences (GPEC) au service de leur stratégie de
développement. Ce n'est pas seulement les PME qui concernés par
cette initiative, mais aussi à tous dirigeant voulant faire
croître ou développer son chiffre d'affaire, ou voulant
s'accaparer du marché concurrentiel.
4. LES CONTENUS.
Les outils de gestion et de management des ressources humaines.
Mettre en place une gestion des ressources humaines par objectifs : entretiens
annuels- contrats d'objectifs créer les outils de management
indispensables à la mise en place et au pilotage de la GPEC :
- fiches de fonction ;
- organigramme fonctionnel ;
- base de données ressources humaines.
La mise en cohérence de l'organigramme fonctionnel avec
l'analyse de gestion. La GPEC au service de la stratégie de
développement de l'entreprise. La pratique de la Gestion
Prévisionnelle des Emplois et des Compétences facilite :
- l'organisation des transferts de compétences :
délégations, coaching... ;
- la politique et les outils de recrutement ;
- la politique de formation.
CONCLUSION
Toute au long de notre travail, la gestion
prévisionnelle des emplois et des compétences en entreprise nous
a montré son importance et son rôle dans une entreprise. Quelque
soit les dirigeants d'un PME ou d'une grande entreprise, il est de son devoir
pour la vision stratégique de l'entreprise dans le court, moyen et long
terme de maîtriser la gestion prévisionnelle des emplois et des
compétences en entreprise.
Un dirigeant qui est capable de prévoir les besoins en
personnel de l'entreprise en quantité et qualité suffisante, son
entreprise sera dans un stade de croissance dynamique et se dotera d'un
personnel compétent et motivé pour atteindre ses objectifs.
Alors, nous concluons par là en faisant appel à
tous les dirigeants en particulier les gestionnaires de ressources humaines que
la gestion prévisionnelle des emplois et des compétences en
entreprise est un facteur non négligeable voir même très
important pour le développement de l'entreprise.
La gestion prévisionnelle des emplois et des
compétences est nécessaire pour toute entreprise en particulier,
celles en stade de croissance, car elles ont besoin de s'adapter à un
marché concurrentiel. Quant aux autres entreprises, elles ont besoin de
cette stratégie permettant de s'adapter aux changements du marché
et à l'environnement concurrentiel afin d'être rentables.
Mais comme on l'a dis qu'elle est un des facteurs important
pour le développement de l'entreprise. Il est du devoir du dirigeant de
ne pas se focaliser seulement sur la gestion prévisionnelle des emplois
et des compétences en entreprise, mais aussi de tenir compte aux
conditions permettant la motivation du personnel, comme la gestion des salaires
par exemple. .
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