CONCLUSION
A l'issue de notre étude, un constat est à
relever : le fonctionnement du HCR/Bénin est entravé par
divers problèmes dus au manque de collaboration entre personnel du HCR
et réfugié. En effet, quoique appliquant certaines règles
édictées par Genève, son administration rencontre beaucoup
de difficultés.
Le fait que l'administration rencontre des difficultés,
on ne peut rien attendre de bon sur le plan financier. La révocation de
certains agents, quelque fois accompagnée de poursuites judiciaires, est
une preuve que l'aide financière destinée aux
réfugiés n'est pas utilisée à bon escient. Cela
entraîne une autre conséquence : la précarité
de la vie sociale des personnes à la charge du HCR. Comment veut-on
qu'à l'absence d'un personnel compétent, la situation du
réfugié soit traitée sur la base des critères
objectifs ?
Mais puisqu'un mal appelle toujours un remède, pour son
éradication, il ne peut être autrement pour le HCR/Bénin.
Il a été suggéré la mise sur pied d'une structure
chargée de recevoir des réfugiés et de les tenir
informés de tous les problèmes relatifs à leur situation.
C'est la cellule de communication qui, sommes-nous sûr, fera revivre les
activités de l'antenne de Cotonou car elle favorisera le rapprochement
entre les réfugiés et les différents responsables de cette
organisation humanitaire.
Le HCR/Bénin, a-t-on fait remarquer, ferait bonne
oeuvre en offrant de meilleures conditions de logement à ceux qui en ont
demandé et obtenu asile en terre béninoise. Mais avant tout, il
faudra songer à l'aménagement d'un bâtiment qui servirait
de maison d'accueil pour des personnes nouvellement arrivées,
démunies pour la plupart de temps, accompagnées des enfants et de
leurs conjointes. Car entouré par des Etats (Togo, Nigeria, Burkina
Faso...) où la situation politique n'est pas rassurante, le Bénin
devra s'attendre à l'envahissement répété des
personnes fuyant la violence.
La meilleure façon d'apporter de l'aide à une
communauté est de le faire sans discrimination. Donner des vivres et le
logement à une catégorie de gens, pour en priver une autre ne
peut à aucun cas confirmer l'étiquette d'organisation
humanitaire. C'est pécher contre les règles de l'humanisme.
Nous croyons sincèrement qu'il est du devoir du HCR/Bénin, en
tant qu'organisation humanitaire, d'assurer sans discrimination la protection
aux réfugiés et d'apporter à ces derniers une assistance
sans faille. Pourquoi ne pas demander aux Nations Unies de procéder
à un contrôle efficace, chaque année, afin de savoir
comment fonctionnent toutes les antennes du HCR installées dans la sous
région et de quelle manière l'aide est utilisée ?
Pour cela elles devront élaborer un plan devant favoriser la
transparence dans la gestion de tous ses organes subsidiaires.
Pour parvenir à ce constat, nous avons mené une
démarche simple : nous sommes parti du premier chapitre dans lequel
nous avons défini des termes relatifs à l'organisation
humanitaire. Puis nous avons retracé l'historique du HCR tout en
relevant sa mission, ses objectifs ainsi que son fonctionnement (chapitre II).
Dans le chapitre III, nous avons rappelé d'abord les causes de
l'implantation du HCR sur le territoire béninois, ensuite la
manière dont il a fonctionné dans ses débuts, et enfin son
rôle actuel. Cependant, dans le chapitre IV, nous avons
décelé des faiblesses qui entravent le fonctionnement du
HCR/Bénin. Nous n'y avons pas manqué de donner des conseils et de
faire des suggestions.
Nous n'affirmons pas avoir réalisé une grande
étude. C'est une oeuvre humaine et, en tant que telle, elle n'est pas
parfaite. Toutefois, nous croyons enrichir le champ de recherches dans ce
domaine grâce à vos apports.
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