1 : Une restructuration du
niveau central
Le moins que l`on puisse dire à propos de l'ancienne
structure de la DGSN est qu'elle était pléthorique. Pas moins de
neuf directions centrales se partageaient les quatre fonctions de la police
énumérées plus haut. Il s'agissait de la police de la
direction judiciaire, de la direction des renseignements
généraux, de la direction du personnel, de la direction, de la
formation et de la coopération, de la direction des oeuvres sociales,
de la, direction de l'équipement et du budget, et de la direction de la
police technique et scientifique.
Pour éviter les dédoublements fonctionnels ,
pour assurer à la direction générale de la
sûreté nationale plus d'efficacité et de rendement, et pour
faire échec à la lenteur de l'action pour cause de
multiplicité inutile de centres de décision , un
véritable lifting de l'ensemble a été décidé
.les neuf directions centrales ont été ramenées à
cinq : la direction de la police judiciaires , la direction des
renseignements généraux et de la réglementation, la
direction des ressources humaines , et la direction de l'équipement et
du budget. Les directions, héritées de l'ancienne structure ont
tout simplement intégré les nouvelles directions selon la
proximité du champ d'action et sous la forme organisationnelle de
simples divisions.
Il va sans dire que ces cinq directions , ajoutées au
cabinet directorial à l'inspection générale et au bureau
des liaisons extérieures et du protocole , forment un ensemble
homogène dépendent directement du directeur
générale de la sûreté nationale .
Dans cette nouvelle structure, il faudrait rappeler que, si
les fonctions et le champ d'intervention des cinq directions centrales ,de
l'inspection générale, et du bureau des liaisons
extérieurs , sont assez connus par le large public , en revanche , la
place du cabinet directorial est généralement méconnue.
En effet, le cabinet constitue le nerf central de la
conception et de l'action de la DGSN. Il s'agit de l'organe principale de
liaison des directions entre elles, et entre celles -ci et les services
extérieures .sans compter son rôle d'interface entre le DGSN et
les autres départements ministériel, administration publiques et
services spéciaux en tout ce que touche les flux de l'information et du
renseignement.
2 : les services
extérieurs
La remarque faite plus haute à propos de la
pléthore et de la dispersion des centres de décisions au niveau
central dans l'ancienne structure de la DGSN valait aussi pour la structure
des services extérieurs de la police marocaine .face à la
direction générale. On trouvait une multitude de chefs de
sûreté. Le préfet de police, lui, n'avait qu'un pouvoir
hypothétique sur ces derniers puisqu'ils étaient les
interlocuteurs directs du directeur général de la
sûreté nationale. L'innovation majeure de la nouvelle
restructuration des services extérieurs de la police réside dans
le fait qu'elle a épousé le découpage même de
l'administration territoriale du royaume .au point où l'on peut dire
qu'à chaque circonscription administrative du royaume, correspond une
nouvelle structure de sûreté .Ainsi, à chaque wilaya,
correspond une préfecture de police (13pp) ; à chaque
préfecture correspond un district chef-lieu(18DCL), a chaque province
du royaume , correspond un district provincial (27DP) ; et à
chaque région, correspond une sûreté
régionale(2SR). Trois autres entités sont gardées leur
statut de sûreté provinciale, à savoir EL Hoceima, Safi et
El Jadida. A souligner enfin ces quatre autres innovations de taille :
dans les préfectures, de police, les districts chef-lieu ont
remplacé les anciennes sûretés, les districts provinciaux
ont été créés à la place des
sûretés provinciales, l'arrondissement de police devient
l'unité de base de la sécurité en général et
les nouveaux postes de police de proximité dépendant de ces
arrondissements de police deviennent les entités les plus proches du
citoyen.
A rappeler que le préfet de police devient, dans la
nouvelle structure, le premier personnage de sa circonscription en
matière de sûreté directement responsable et seul
interlocuteur du directeur général de la sûreté
nationale. Un peu ce qu'est le wali ou le gouverneur pour le ministre de
l'intérieur.
A ce titre, et en plus de son rôle de commandement des
districts relevant de sa préfecture, il exerce les contrôles
hiérarchiques et fonctionnels de tous les services, s'acquitte de la
tâche fondamentale de coordination permanente entre eux et centralise, en
un seul service administratif de son commandement. Dans l'exercice de ses
attributions , le préfet de police est assisté d'un
préfet- adjoint chargé de la sécurité publique ,
dont dépendent les nouveaux GUS, c'est dire les groupes urbains de
sécurité .sans oublier le rôle et la place dévolus
à, trois grands services préfectoraux, à savoir le service
préfectoral de police judicaire (SPPJ) , le service préfectoral
des renseignements généreux (SPRG) , et le service administratif
préfectoral (SAP).pour résume , ont peut dire que le nouvel
organigramme de la DGSN traduit une réforme de la notion même de
sécurité au Maroc .Une sécurité mue par une
philosophie simple et claire : la proximité du citoyen , la
visibilité et l'efficacité .pour faire face à la
criminalité sous toutes ses formes , la dispersion des efforts doit
être bannie. L'information et l'action doivent être
centralisées au sommet à travers une chaîne
d'autorité allégée et une responsabilité
transparente. Ce sont là les conditions nécessaires pour une
police citoyenne puisqu'à la fois efficace et respectueuse des droits et
libertés des individus et des groupes .l'objectif ultime étant de
réconcilier le citoyen marocaine avec sa police. Une autre
réforme visant, quant à
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