L'identité et le spectacle vivant à La Réunion( Télécharger le fichier original )par Virginie Verbaere Université Aix-Marseille III - Administration des Institutions Culturelles 2004 |
(b) Les communesPolitique culturelleContrairement à la métropole où l'on observe une disparité entre les politiques culturelles des petites et grandes villes, à La Réunion, les politiques diffèrent peu d'une commune à une autre. Ceci s'explique peut-être par le fait que dans l'île, les communes sont relativement grandes sans qu'il y ait pour autant de véritables grandes villes. La réalisation des sallesLes municipalités gèrent les équipements plurifonctionnels tels que les salles polyvalentes et les salles des fêtes. Il existe, réparties sur toute l'île, un peu moins d'une vingtaine de salles polyvalentes, et autant de salles des fêtes. Ces salles sont utilisées pour des ateliers, des expositions, des spectacles (musique, théâtre) et occasionnellement pour des projections de films110(*). La presque totalité de ces salles ont été ouvertes après 1982. On intègre aussi dans ce type d'équipement la halle des manifestations du Port ouverte en novembre 1992 et pouvant contenir jusqu'à 6000 personnes. Elle accueille également tous les genres de productions artistiques. Les communes de Saint Denis et de Saint Paul disposent, elles aussi, de halles d'exposition de grande capacité. Conclusion Il faut souligner ici la spécificité de ce DOM où le territoire constitue à la fois une région et un département. Les politiques culturelles émanant des collectivités territoriales qui sont la Région et le Département sont complémentaires. Leur objectif commun pour le territoire qu'elles ont à gérer est de mettre en valeur l'identité de celui-ci et de sa population par le biais du patrimoine. Tous les secteurs culturels sont concernés par cette volonté. On remarque une aide financière particulière octroyée par les collectivités pour le patrimoine culturel et pour le domaine du spectacle vivant alors que la littérature, l'art plastique et le cinéma, bien que soutenus, ne font pas partie des priorités. Nous avons vu à travers l'analyse des pratiques culturelles des réunionnais que le patrimoine et le spectacle vivant n'était pas les plus prisés et qu'ils passaient bien après les loisirs de détente et le cinéma. C'est sûrement l'une des raisons pour lesquelles les collectivités se soucient particulièrement de ces domaines et qu'elles les aident à subsister. Une autre explication serait que dans un souci de mise en valeur de l'identité régionale elles auraient choisi de soutenir le spectacle vivant qui lui sert de tremplin. Toutefois, les efforts de ces deux collectivités se concentrent sur un secteur du spectacle vivant en particulier. Alors que la Région aura tendance à subventionner la musique en priorité, le Département préfère oeuvrer en faveur du théâtre. Ceci ne nous conforte-t-il pas dans l'idée que le spectacle vivant, et particulièrement les secteurs de la musique et du théâtre, sont considérés par les acteurs politiques comme des vecteurs identitaires privilégiés ? * 110 Cf. Annexe 3 : Les équipements culturels à La Réunion |
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